Le téléphone de Mariella vibra dans sa poche. Elle n’avait pas le droit de regarder son portable au collège mais elle avait le sentiment que c’était important. Elle regarda la pendule dorée accrochée au mur. Il était 15h32. Elle avait trois minutes avant que la sonnerie retentisse. Elle courut au toilettes, s’enferma, barricada avec son cartable, et regarda son portable. Son téléphone tomba sur le sol quand elle lu le message.

Mariella, retrouve moi avec Caroline dans le croisement entre Klington Street et Satin Avenue aussitôt que vous sortez de l’école. Vérifiez que vous n'êtes pas suivis.

Lewis

Mariella était surprise car Lewis -un officier cadet de dix-neuf ans- ne les contactait jamais à l’école. Il appelait d’autres détectives ou leur envoyait un message quand elles sortaient. S’y il leur envoyait un texto à 15h30, quand elles finissaient une heure après, il y avait un problème assez grave.

MARIELLA! As-tu eu mon message?

Elle sourit et tappa une réponse à la va-vite.

Oui, j’ai eu ton message. Ne t’inquiète pas. On ne sera pas suivis! On arrive dès que possible.

La sonnerie retentit. Mariella sortit et se dépêcha d’aller en cours de français. Quand elle entra dans la salle, elle s’assit au fond, à côté d’une fille avec de grands yeux marrons et de longs cheveux brun. Son classeur de français était moins organisé que celui de Mariella mais n’était pas aussi en désordre que le sien. Elle s’appelait Caroline. Elle était aussi la cousine de Mariella et sa seule amie.

« Caro... » Mariella souffla à son oreille.

Caroline ne leva pas les yeux de son livre.

« CAROLINE »

La jeune fille sursauta.

« Ella, tu peux me dire pourquoi tu as essayé de me donner une crise cardiaque? »

Mariella décida d’ignorer la question et dressa son classeur pour ne pas se faire voir du reste de la classe. Ce qui était bien avec leur place dans la classe, c’était qu’avoir des discussions sans se faire entendre se révélait facile.

« Problème avec l’agence? » demanda Caroline

« Je ne sais pas » répondu Mariella « Lewis nous demande de le retrouver après l’école. »

Le visage de Caroline montrait qu’elle était perplexe. Aucun doute qu’elle trouvait également que ça avait l’air louche. La prof, Mme Marc leur demanda de baisser leur classeur. Caroline leva un pouce en l’air et ferma le dossier.

***

1

Klington Street était une toute petite rue avec des épiceries à la place des supermarchés et des façades de maisons anciennes. Ce n’était pas la rue rêvée pour faire du shopping mais c’était super agréable pour se balader. Satin Avenue était tout le contraire. On y trouvait des grands magasins de vêtements et de jeux vidéos. Cette rue avait été nominée plus grande Avenue de la ville . Si vous vouliez montrer le côté sympas de la ville, Satin Avenue n’était pas une bonne idée sauf si vous faisiez visiter à une victime de la mode. Le croisement entre ces deux rues était, comment dire… intéressant.

Caroline et Mariella Fox étaient détectives junior dans une agence plus ou moins privée. Elles étaient en lien avec la police et travaillaient pour résoudre des meurtres, des vols, des crimes… Comme elles étaient jugées comme des agents majeures, tout ce qui passait pouvait leur servir de passe-temps

Cela dit, être détectives à quatorze ans avait aussi des conséquences. Pour que leur travaille ne soit pas répandu dans l’école elles devaient garder l’image de deux élèves de troisième normales. Il leur étaient également déconseillés d’avoir beaucoup d’amis ce qui expliquait pourquoi l’une n’avait que l’autre comme amie. Et elles avaient rarement de temps libre. Et si Caroline avait préférée ne ne pas prendre d’activités extra scolaires, Mariella avait décidée de ranger le collège, son travaille de détective, les cours de gym et de théâtre dans sa vie quotidienne.

« Maintenant quoi? » Mariella demanda quand les deux filles arrivèrent au croisement des deux rues

En guise de réponse, Caroline pointa une boutique avec plusieurs policiers et du ruban jaune avec « attention » écrit dessus tout autour. Mariella ne connaissait pas la boutique mais en regardant la tête de sa cousine, elle savait que Caroline était déjà venu ici. Elle regarda l’enseigne. C’était une enseigne rouge lumineuse, avec « Mille et un calendriers » écrit en lettre néons (mais le ‘c’ était éteint). Les deux filles pénètrent dans la boutique. Lewis Brown et sa coéquipière Kerry Martin étaient à côté d’une forme sanglante que Mariella n’arrivait pas à identifier. C’était Caroline qui poussa un crie et porta sa main à sa bouche.

« Carl! » dit elle doucement

« Quoi? » Kerry demanda

Mariella n’arrivait pas à reconnaître le garçon étendu sur le sol mais son visage lui disait quelque chose. Caroline ne pleurait pas mais elle était choquée.

« Carl Laurent. » réponda t-elle avec une voix tremblante. Elle se tourna vers Mariella. « C’est,...c’était un garçon de l’école. Le garçon le plus populaire du collège pour tout dire. »

Mariella regarda le corps. Ça lui revenait à présent. Carl Laurent était un garçon de 3e2 qui était capitaine de l'équipe de basket, qui avait été nommé délégué de classe quatre ans de suite et qui sortait avec Angela Jordan. Maintenant il était sur le sol avec le corps en sang.

« Une balle dans le dos n’est-ce pas ? » demanda t-elle à Lewis

Il ne répondit pas mais il hocha tristement la tête. C’est vrai qu’on ne trouvait pas tout les jours un garçon de quatorze ans mort dans un magasin de…

« C’est quoi cette boutique, Caro? » dit elle à sa cousine

« Mille et un calendriers. Spécialisée en calendrier de l’avent, ouvert deux mois sur douze autour de Noël. » annonça t-elle telle Wikipedia

« Ok... »

Mariella se mit à genoux. Elle mit les gants en plastique qui étaient dans sa poche (quand on est détective, il faut toujours avoir des gants sur soit). Elle inspecta le dos de Carl.

« Il n’a pas été tué ici. » annonça t-elle avec une voix confiant

Comme personne ne disait rien elle expliqua

« La balle qui a été tirée était de grande taille ce qui aurait laissé une flaque de sang. Cependant, il n’y en a pas ce qui veut dire…. »

« Que Carl n’a pas été abattu ici. » finit Caroline

« Ok, donc vous dites qu’on doit trouver où il a été assassiné pour trouver plus d’indices. » essaya Lewis « Kerry quesque tu en pense? Kerry? »

Kerry était dans l'arrière boutique. Elle avait l’air inquiète.

Des dizaines de calendriers étaient sur le sol: des calendriers de chocolats, de maquillage et de jouets. Mais au milieu de tout ce bazar, il y avait un calendrier d’un mètre, au moins, d’envergure. Il était rouge avec un sapin de Noël dessiné sur les cases. C'était un modèle classique. Mais on voyait bien qu’il avait été mit à l’évidence. Il y avait du sang sur l’angle gauche. Mariella prit une feuille de papier suspendu au dos du calendrier. Elle poussa un cri et laissa tomber la feuille sur le sol. Caroline qui regardait le bazar autour d’elles, demanda ce qui n’allait pas et Mariella montra la lettre. Caroline la prit et la lue à voix haute.

“Chères Cousines Fox,

Joyeux premier décembre. Je doute que vous me connaissiez car nous n’avons vraiment jamais croisés chemins. Et j’aimerais me présenter mais vous comprendrez que ça ne serait pas raisonnable (pour moi pas pour vous). Une amie à moi m’a dit qu'à quatorze ans, vous faisiez partie d’une agence policière. Je l’ai crue mais pas quand elle m’a dit que vous aviez le potentielle pour résoudre des meurtres. Nous avons fait un pari:. Je suis criminel (et non pas en herbe!) et mon but est de commettre un crime et de m’en sortir vivant et libre même si vous êtes à ma poursuite. Vu que j’ai un peu exagéré en disant que même avec la clef du mystère sous le nez, vous ne pourrez pas résoudre quoi que ce soit, je vous doit des indices. Donc, vous avez devant vous un calendrier de l’avent presque classique, avec 25 cases jusqu'à Noël. Chaque jour vous révèlera un indice pour résoudre le meurtre de Carl Laurent. La réponse vous sera révélée le 25 décembre mais je serai déjà loin. Et ne vous avisez pas d’ouvrir toutes les cases avant le jour J. Je le saurait et de toute façon, vous ne pourrez pas comprendre. Je vous souhaite un joyeux Noel vu que vous ne me trouverais pas avant cela.

Le Scorpion”

Tout le monde regarda Caroline, puis le calendrier, puis la lettre entre ses mains. Lewis essaya de rassurer tout le monde.

“On dirait que ce n’est pas grand chose de plus qu'un pari entre amis qui a mal tourné.” dit t-il avec une voix qui montrait qu’il était paniqué.

“Pari ou pas, Carl est mort” lui répondit Mariella

“Une seconde” interrompu Caroline “Il, ou elle d’ailleurs, à préciser que le principe était le même que celui d’un calendrier de l’avent. Hors on est le premier décembre. On devrait ouvrir la case n°1, non?”

“J’ai passé l'âge des calendriers de l’avent!” rala Lewis. Les affaires déguisées n'était pas son truc

“Brown,” lui répondit Kerry “je sais que tu n’as plus six ans mais un garçon est mort aujourd’hui et si ouvrir ce calendrier peut nous aider à en savoir plus sur son meurtre, c’est ce qu’on va faire!” Elle vu que Lewis ne répondait pas et se tourna vers Mariella et Caroline “Cette lettre est adressée à vous deux. C’est donc l’une d’entre vous qui devrait l’ouvrir.”

En guise de reponse, Mariella s'avança et tendit sa main vers le calendrier. Doucement elle mit son dit dans la petite ouverture et décolla le cache petit à petit. Elle prit une photo enfouit au fond et montra “l'indice” a Kerry, Caroline et Lewis.

“C’est Carl” dit ce dernier simplement

En effet c’était le corps de Carl. Il n’était pas plus différent que celui étendu dans la boutique. Mariella ce demanda si l’indice n’était pas simplement le corps de la victime.

“Attendez!” cria Caroline en faisant sursauter sa cousine “ Regarder le sol, il y a une flaque de sang!”

“Peut être que le ‘Scorpion’ a nettoyer le sol et qu’alors, Carl a bel et bien été tué ici.” proposa Kerry avant que Caroline ne fassent “non” de la tête. “Pourquoi pas?”

“Trois choses.” expliqua Caroline “La première c’est qu'il n’y a presque aucune raison pour qu'un garçon comme Carl Laurent vienne dans une boutique comme celle ci. La deuxième c’est qu’on a trouvé aucune trace de sang autre que les quelques gouttes qui ont dégouliner de la plaie presque sèche de la victime. La dernière c’est que si vous regardez le sol, vous verrez que c'est du carrelage blanc et non du parquet comme le plancher ici.”

“Donc,il suffit de trouver l'établissement avec ce carrelage et/ou des traces de sang.”

“Lewis, il y a peut être un centaine d'établissements dans la ville avec ce carrelage. C’est une marque très à la mode, surtout pour les cuisines. Et même si on trouve ce même carrelage taché de sang, il y aura surement mille et une raison pour expliquer cela!”

Il y eut un silence. Lewis ne savais plus quoi dire. Il ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit. Il avait beau avoir cinq ans de plus que Mariella, il savait bien qu’il ne fallait pas lui taper sur les nerfs. Il sortit de la boutique suivi de Kerry. Caroline sourit à sa cousine.

“Et bien Ella, tu lui a bien cloué le bec!”

Et elles sortirent toute les deux en laissant les médecins de la police s’occuper du corp de Carl.