046 Ursianne

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   Depuis la nuit des temps, les habitants de la Terre, que l'on appelle maintenant Terre des Origines, étaient coincés sur leur petite planète. Le ciel nocturne brillait d'étoiles, mondes inaccessibles qui enfiévraient leur imagination.

L'espèce humaine a connu une évolution technologique fulgurante. De l'apparition du premier homme et de la première femme, jusqu'au début de notre ère moderne, les progrès de la connaissance ont été lents. Et puis tout c'est accéléré, une découverte en appelant une autre. Au vingtième siècle de l'ère chrétienne, l'homme a fait un grand pas. Il a posé le pied sur un autre corps céleste, en l’occurrence notre satellite, la Lune. La conquête de planètes plus lointaines, tout le monde en rêvait, mais elles se trouvaient si loin... pour le moment. Les capacités intellectuelles des hommes leur permettent de rendre possible un jour ce qui était impossible la veille. L'humanité a donc finalement conquis l'espace, et s'est empressée de le coloniser. Les implantations humaines ont annexé les nouvelles planètes habitables, en cercles concentriques autour de la Terre des origines, de la même manière que la vaguelette, provoquée par la chute d'une pierre dans l'eau, se propage à la surface de celle-ci. Bien entendu, plus un voyage est long, plus il est coûteux. Il est devenu nécessaire de définir des régions de l'espace dans lesquelles les échanges commerciaux étaient plus faciles. Chacune de ces régions s'est constituée autour d'une planète principale sur laquelle se décide la politique et l'économie, des sortes de « planètes-capitales ».

Ursianne est l'une d'elles. Elle est forte de cent dix huit millions d'habitants. Cela peut paraître peu, mais il faut comprendre que la conquête spatiale s'est faite plus vite que la colonisation. La curiosité inextinguible des hommes poussait ceux-ci à explorer l'espace toujours plus loin, bien au delà de nos besoins réels de terres. Le phénomène a fini pas s'essouffler, et désormais l'effort principal vise à pérenniser nos conquêtes. Il faudra attendre quelques siècles, voire un millénaire, pour que l'occupation de chaque lieu soit comparable à ce que l'on connaissait sur terre dans les grandes nations.

Pour revenir à Ursianne, cette planète s'est révélée propice à la vie humaine, sans avoir à réaliser une coûteuse terraformation. On dit que l'eau est à la base de la vie, et ici elle ne manque pas. Elle a même tendance à tomber du ciel un peu trop souvent aux goûts des autochtones.

Politiquement, le gouvernement actuel est favorable à une économie très libérale. Autant dire que les grandes entreprises font et défont les carrières des édiles d'Ursianne, suivant leurs besoins. Quand aux petites planètes comme Solera, elles sont regardées avec la condescendance de l'habitant d'une capitale vis à vis de son cousin provincial.


La position géographique d' Ursianne en a fait dans un premier temps un carrefour commercial, avant qu'elle ne devienne une « planète-capitale » suite au développement de la colonisation. Les sièges sociaux des grandes entreprises galactiques s'y sont installées, comme par exemple la « Compagnie Intergalactique des Mines ». Son fondateur a allègrement anticipé la conquête d'autres galaxies en la nomant ainsi. L'humanité n'en est encore pas là. Il reste encore beaucoup de lieux à découvrir dans la Voie Lactée et « l'intergalactisation » des possessions humaines n'est pas encore à l'ordre du jour !

Et les « extraterrestres » me direz-vous ? Et bien, les habitants de ces planètes en sont par définition, puisqu'ils ne sont pas natifs de la Terre des Origines. Plus sérieusement, l'espèce humaine n'a jamais été confrontée à une espèce « alien », quel quelle soit. Peut-être cela arrivera-t-il un jour, qui sait, mais nous n'en sommes pas encore là.


Voila, vous connaissez maintenant Ursianne. Vous pouvez partir à sa découverte. Mais surtout, n'oubliez pas votre parapluie, même si, au moment de partir, le soleil brille encore. Un dicton populaire Ursinnien dit :


« Si tu vois le soleil, c'est qu'il va pleuvoir. Si tu ne le vois pas, c'est qu'il pleut déjà »

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