C'est fou comme les liens sont si surnaturels.

Comme quand la peur s'enfouit au creux des chairs.

L'amer d'une fièvre sans fief et sans aucune guerre.

Sans père la paire sans repère face à leur vœux en prosterne.

Ah sacrée pâle copie ;

Sacrées mimes à l'atrophie.

Nouées l'une à l'autre ;

Elle se déchirent.

Dans la mélodie d'une cohorte ;

En plein délire.

Émulsion de supplices

Quand elles s'évitent.

Dans une pulsions de sévices

Qu'on ne peut décrire.

Ah sacré ondes post-mortem ;

Sacrées sœurs jumelles.

Comme des balles ; pour marquer l'échine.

Les mêmes blessures ; les mêmes cicatrices.

Comme se regarder dans un miroir aux milliard de fissures.

Comme se voir par mille fois au fin fond de ses ratures.

Elles ont erré deux animales ;

Deux roses piquées à l'heurt piquant l'orgueil.

Et elles ont sombré deux fleurs du mal ;

Deux pétales fanées à l'heure des gens en deuil.

Ah sacrée ivresse ;

Sacrée diablesses.

Dans l'écume d'un recueil ;

On peut lire leur histoire lavée à l'ombre du Léthé.

Dans l'horizon des dunes d'un monde écueil :

On peut vivre leur « être » ou « été » en trop du passé.