4:00 du mat
Elle a l'insomnie sur les lèvres
4:00 du mat
Elle a la folie et la gangrène

La douceur lui bouffe la peau
Et l'putain d'air frais lui ronge les os

Elle est bonne ouais elle est bonne
Elle est douce ouais elle est bonne
Son corps lui hurle qu'elle est conne.

Elle prend le métro elle voit les cieux qui flinguent les crânes.
Elle déraille ouais elle déraille.
Elle a ses douleurs qui planent.
Elle a mal là où ça fait mal.
Elle a les yeux qui chialent, et l'vent qui flingue ses entrailles.
Elle s'allonge à même le sol et elle pense plus à rien. Elle a juste son âme qui résonne. Elle frissonne à même le sol mais elle peut pas penser à rien. Elle frisonne et r'voit son daron qui la cogne.

< ELLE VEUT HURLER LA NUIT
ELLE VEUT BOUFFER LA NUIT
ARRÊTER L'TEMPS ET SAUVER SES ENVIES >

Elle a l'éloquence d'une reine
Le cœur qui a le mal de mer
L'enveloppe charnelle qui brûle ses ailes.
Si seulement elle pouvait juste fuir.
Un jour une nuit ou bien toute une vie.

SI SEULEMENT ELLE POUVAIT JUSTE PARTIR
Ou bien mourir là noyée dans l'hérésie.
Y'a l'chagrin qui la mange
L'odeur d'la clope qui la démange
Elle voit son reflet dans son désert fluet
Miroir mirage
Miroir nuage
Elle engloutie ses nausées dans son survet' violet
Miroir sauvage
Oiseau en cage

Elle voulait s'évader, elle voulait s'échapper.
Elle voulait s'enivrer elle voulait s'enfievrer
Rejoindre la pâleur des étoiles soudaines
Rouler sur les virages en chaîne

C'était dérisoire
Comme une lueur dans le brouillard
Personne l'a remarquée
Son moteur s'est arrêté
Elle sort elle respire délivrée

C'est ça le bonheur.
Goûter à la noirceur.
Le cœur en candeur.
L'adrénaline à mille à l'heure.

Ah ouais c'est ça l'bonheur.

Alors elle marche. Elle longe les quais elle pense à son père qui la frappe.

Elle a l'sourire sur sa bouche
Juste avant qu'l'eau la touche.

La elle meurt en silence
La chair dans la nuance
Les flots en décadence

La nuit la ronge encore un peu
Avant qu'elle ferme les yeux
Vapeur d'un monde en vrac
Et une gamine qui clamse
Silence dans Paname

La Seine elle la bouffe de l'intérieur
Esprit vaincu sans rancœur

¶¶ La nuit elle rit
La nuit elle rit
La nuit elle frétille
Elle s'amuse de ce corps qui périt. ¶¶