Un message... Une souffrance

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_ Je ne sais pas ce qu'on était vraiment, avouai je le regard dans le vide. 

Tout a commencé quand j'ai reçu un message d'un inconnu en 2017, j'y ai répondu, c'était un ami de mon camarade de classe. Nous avons continué à papoter, pour des jours, des nuits, des mois et ensuite des années, et j'étais terriblement attirée par son caractère, son gout pour la lecture, la musique, sa personnalité. 

Je n'étais pas la seule à ressentir cette attraction meurtrière, on ne se l'a jamais avoué, moi par peur de sa réaction, lui à cause de ses propres convictions et conceptions sur l'existence de l'amour. Après tout ce temps, nous nous étions fait un petit chemin ensemble, on s'est imaginé une vie utopique, un futur fleuri. 

Mais un jour, mon père avec qui je vivais, se déclara mort, après une disparition de cinq mois durant une mission secrète. Mon seul soutien, ma seule source d'amour à décidé, elle aussi, de me laisser seule dans ce monde diabolique. J'ai décidé de lui parler, de me réfugier dans ses mots doux qui n'inspiraient que sagesse et protection, chose impalpable chez tous les mecs que j'ai connu à cet age. Au moment où j'avais le plus besoin de lui, de son réconfort et ses propos salvateur, il avait déjà choisi de s'en aller sans même prévenir. Il lisait tout les messages que je lui adressais, or, ne me donnait aucun signe de vie. Je ne lui en voulais pas, je me persuadais qu'il avait une bonne raison pour débarquer aussi subitement qu'il a apparu dans ma vie. Il a foutu en l'air nos plans, nos rêves, nos promesses... tout. D'habitude, c'était moi qui prenait la fuite quand ça n'allait plus bien, pourtant cette fois, il a choisi de jouer mon rôle, et franchement, il l'a parfaitement accompli.  

J'avais écris sur nous, sur notre histoire et sur ce que nous avions prévu tout les deux durant nos longues nuits, j'ai voulu la lui envoyer, mais ma mère m'avais privé de mon portable, grâce aux attaques dépressives dont lui et mon père, alternativement, étaient la cause, et qui étaient derrière la chute perpétuelle de mes notes. Ma meilleure amie l'a fait pour moi, et a continué à lui parler. Tu sais...Je me trompais, il n'avait aucune raison pour se justifier, je m'étais leurrée de ses valeurs et principes, comme je me suis trompée de plein d'autres personnes, notamment ma meilleure amie.

Elle connaissait les liens intenses entre lui et moi, pourtant elle ne s'est jamais empêchée de me montrer qu'ils filaient le parfait amour, terminai je la tête baissée.

_ Et tu as fais quoi?

_ J'ai tenté de lui reparler, de savoir de ses nouvelles, et plus sa relation avec elle s'intensifiait, plus la mienne avec elle se détériorait. J'ai gueulé pour des semaines. Finalement, j'ai lâché prise, j'ai laissé tombé l'histoire, et je n'ai jamais repris un chemin qui menait vers lui. On n'oublie jamais une personne qu'on a aimé un jour, on apprend juste à nous passer de sa présence avec nous. J'ai appris à le faire.

_ Écoutes, je sais que je n'ai pas le droit de te faire la moral, on n'est pas si proche mais tu es une fille bien, et moi je suis nul en oral, et je ne sais pas quoi dire dans de tels moments, ce Yvann ne te mérite pas, tu es mieux que ça, reste forte et..., il passa sa main dans ses cheveux, et sache que si tu as besoin d'un câlin, de l'écoute, de défoncer la gueule de quelqu'un, spécialement ton ex meilleure pote, ou de blagues même si les miennes ne sont pas à la hauteur, je serais toujours là.

_ Pour l'instant, j'opterai pour un câlin, conclus je finalement.

Nous passâmes la journée à parler et à supprimer tous les mauvais pré-jugements que j'ai placé dans un coin de ma tête sur lui, et ses choix me fascinaient toujours. Il dessinait hyper bien, et la musique qu'il écoutait était trop classique genre symphonies, poésies, slams... Il me reposa chez moi vers 19h30, et ma mère m'accueillit chaleureusement comme d'habitude, sauf que cette fois j'étais de bonne humeur, et je n'allais pas la laisser me la gâcher. Par contre j'allais, moi-la plus pessimiste du monde-, lui transmettre la positivité.

_ Maman, nous sommes peut-être pas trop proches, on s'engueule tout le temps, et peut-être vous ne supportez pas mon arrivée, ni toi ni Jace, mais vous êtes la seule famille qui me reste, donc faisions un effort pour les mois qui me restent à vivre avec vous.

Je me servis d'une pomme avant de monter me doucher dans ma chambre. Je sautai dans le baignoire, et mêlée à l'eau chaude, les souvenirs revinrent. Toute la peine, la douleur, la haine, la solitude. La perte d'un père tendre et doux, le voyage pour résider avec une mère dure qui n'aime pas ma présence, et un frère dont je n'ai jamais entendu parler. Le nouveau lycée, la solitude encore une fois, les difficultés à s'adapter au nouveau programme, cette langue exigeante dont les règles fondamentales m'exaspèrent, meme si j'ai eu la chance de l'étudier au collège comme option. L'atmosphère différente de L.A, où à cette époque, est déjà agréablement chaude et ensoleillée, avec, parfois, le phénomène de June Gloom qui venait ensevelir la ville de tems en temps, me manquait terriblement.

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