Un gars pas comme les autres

4 minutes de lecture

Durant la semaine, Naomi et moi avions prévu de jouer du basket ce weekend, j'en ai rêvé toute la nuit. Mais, en me réveillant, j'ai trouvé un message de sa part.

De: Soul Mate,

Wesh! Bien dormi? Désolée  je vais pas pouvoir venir, ma sœur a besoin de moi pour garder Farouk. 

Bisou, Enjoy.

J'étais sur le point d'y aller toute seule quand une idée infernale m'illumina l'esprit, en synchronisation avec un cri assourdissant provenant de l'étage.

Maurizio, un élève de ma classe d'art, et évidemment, la source de toutes les heures de retenue que j'ai eu cette semaine.

_Hors de question que tu sortes avec tout ces fringues dans ton dressing, vociféra ma daronne.

Ex Général de corps d'armée, Séraphine Johanson, née Smith, après 5 ans de sa démission, ma mère se croyait encore au service, sauf que cette fois, mon père, mon frère et moi étions les soldats qu'elle dirigeait.

_ Je ne veux pas voir ce désordre, ajouta-t elle.

Je fermai la porte de ma chambre à clé et filai, ainsi, elle ne pourra pas y entrer et ne verra pas "le désordre"

" Salut,... Nickel, t'es occupé cette aprèm? ... D'accord je t'attends... A plus" 

J'inspectai les roues de mon skateboard, en attendant, et fis un tour dans le jardin.

Une grande moto s'arrêta devant notre portail, mon compagnon, la tête ensevelie dans un casque Nolan, me recommanda de monter.

_ Pas besoin de ton skate antique, remarqua-t il.

Le stade était vide, grâce aux connaissances de Mauris', comme il me répétait tout le long des premières minutes.

_ On joue au tir, et chaque fois qu'on rate, le gagnant pose une question, proposa-t il.

_ Pas envie.

_ Tu sais que tu vas perdre, martela-t il.

_ Tu commences alors.

Le jeu devenait amusant, nous avons répondu à plusieurs questions, et franchement, il était sympa. 

Durant toute la semaine, il ne m'a fait voir que son coté BadBoy désastreux , et je me suis laissée emmenée par son apparence, son arrogance et son caractère provoquant, qui lui donnaient un air insupportable, alors qu'en réalité, il avait une personnalité particulière, un penchant pour les romans policiers, un choix de musique plutôt prestigieux, des rêves idéalistes et utopique. il faillait vraiment que j'arrête mes jugement à la con, et que je suive les conseils de Noami. 

_ Il y avait quoi dans la lettre?

_Tu veux la lire?

Il se contenta de hocher la tête, et je lui rendis l'enveloppe que je gardais toujours dans mon sac à dos.

_ Bouge, on va partir.

_ Partir? Où?

_ Tu vas voir, fais moi confiance.

La moto se gara près de la forêt.

Nous avions déjà marché une quinzaine de minutes lorsque j'aperçus une corde bien solide pendue du sommet d'un arbre. Un peu plus bas, bâtie entre deux arbres robuste, une cabane couleur beige naturel ornait le paysage.

Suffisamment souple, je grimpait la corde et en arrivant la stupéfaction m'ébahit.

Le paysage était à en couper le souffle, vers le ciel, la verdure commençaient à avoir possession de son royaume, vers le sol, les feuilles tombées, rousses, marrons, jaunes, valsaient sur les mélodies modestes de la brise.

Amusé par le grimace figé que j'affichais, mon guide m'invita à inspecter l'intérieur.

Des petits coussins dispersés sur le sol autour d'une table ronde, d'un coin, un table à dessin à deux tiroirs, de l'autre, une commode et un mini bar. Sur les murs de bois, gardant leur teint naturel, des cadres à photos vides, des dessins sur papiers, des peintures sur toiles, des affiches de cinéma, des tickets de métro, des étiquettes vêtements et des images étaient accrochés par-ci par-là.

_ Voila mon refuge secret, présenta- t il, c'est devenu le notre enfin, rectifia-t il en passant la main dans ses cheveux noirs corbeaux.

Il sortit un gramophone démonté d'une étagère, le monta et j'entendis finalement les notes faibles de For Elise (Beethoven) se jouer. 

Je lui retendis la lettre et il se mit minutieusement à lire le contenu.

Le regard perdu, je songeais,... comme toujours.

Ces gens dont on a aucune envie de connaitre peuvent nous surprendre. Cette personne toujours chiante, toujours un sourire arrogant sur les lèvres, qui ne cesse jamais de chercher noise et qui semble trop conne pour connaitre Victor Hugo, peut être totalement différente, timide, cultivé, une souris de bibliothèque, et assez prestigieuse qu'elle ne connaîtrait jamais la pollution sonore produite par certains prénommés "artistes" de os joues.

J'avais déjà vu des cons qui se faisait prendre pour des intellos, mais jamais des intellos qui se font prendre pour des cons. 

Et lui, il appartenait à la deuxième catégorie. Durant toute cette semaine, il me l'a fait croire. Je devais lui demander pardon.

_ Ecoute, je m'excuse d'avoir pensé de toi tout ce que j'ai pensé. je me suis trompée en te jugeant sans vraiment te connaitre, tu m'as fait croire que tu étais un gars comme les autres, alors que tu ne l'étais pas, discourus je.

_ Et moi je m'excuse pour toute les heures de colle que je t'ai causé.

_ Ah, ça tu dois le dire à ma mère.

_ Sans rancune? demanda-t il me en me tendant son poignet fermé.

_ Sans rancune. Et le boomerang de nos mains eu lieu, introduisant   une nouvelle page de notre amitié.

Nous éclatâmes de rire, avant qu'il ne reprenne son sérieux.

_C'est ton ex copain?

*****

Vous avez des expectation? Vous pensez quoi de cette réconciliation?


Annotations

Vous aimez lire The Girl With The Black Scarf ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0