Chapitre Cinq : Minuit est là … écrit par L. J. Z.

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Chapitre Cinq : Minuit est là … écrit par L. J. Z.


Léonore ouvrit les yeux, à bout de souffle. L'eau du lac s'était infiltré dans ses poumons, et ne semblait plus vouloir s'en échapper.

Laurent, qui se trouvait à sa droite, était désespéré. En l’espace de quelques secondes, il avait cru l’avoir perdu pour de bon. Et cette sensation était de loin la plus horrible qu'il n'avait jamais ressenti.

— Léonore ? Léonore ! Dieu soit loué tu respires ! J´ai cru t'avoir perdue pour de bon, dit-il en cessant le massage cardiaque pour s'effondrer au près d'elle.

Elle tenta de se relever, sans succès. Léonore entendit le gong d´une église lointaine, minuit était là. Et ça ne rendait ce moment que plus beau encore. Elle observa longuement la lune, qui était alors à son apogée.

— Quelle étrange expérience que celle que je viens de vivre. Tu as bien tout filmé ? Parce que cette expérience Laurent, est de loin la plus belle que je viens de vivre. Elle ne m'a peut-être rien appris, mais m'a rappelée une chose primordiale. En ce monde, nous sommes de tous, les choses les plus fragiles. La mort se fait une grande joie de nous le rappeler.

Laurent regarda Léonore comme on regarderait le plus beau des diamants. Il se releva, puis parti chercher une plaquette de chocolat dont il lui tendit un carré.

— Tu ne seras pas contre un petit remontant, n'est-ce pas ?

— Tu sais bien que du chocolat ne se refuse pas. Peux-tu me dire comment j'ai finie dans le lac ? Je reformule. Peux-tu me le montrer ?

Laurent reprit son appareil, et lui montra l'instant où elle avait levée un bras pour montrer les montagnes au loin. C'était tout ce qu'il avait pu filmer.

Il lui expliqua après comment elle avait basculée dans la majestueuse étendue d'eau.

— Quelle mort théâtrale cela aurait pu être, s'exclama-t-elle en souriant. Digne de la plus belle tragédie grecque !

Laurent semblait perplexe. Que pouvait-il bien avoir de théâtrale ou de poétique dans la mort ? Il n'avait jamais voulu l'admettre, mais la mort le terrifiait plus que tout. Sans jamais qu'il n'en comprenne réellement la raison.

— Et bien, que t'arrive-t-il Laurent ? Pourquoi tires-tu une tête pareille ? La mort te ferait-elle peur ? Je ne pense pas que ce soit si terrible, confia-t-elle en se remettant à admirer la lune. Après tout, pour un esprit équilibré, la mort n'est qu'une aventure de plus. Mais ce n'est pas une honte d'avoir peur. Ce qui terrifie l'Homme dans la mort, ce n'est pas la mort elle-même mais l'inconnu. Personne ne sait ce qui se passera après que nous ayons rendu notre dernier souffle. Et crois-moi Laurent, c'est ça qui terrifie l'humain.

Est-ce le fait d'avoir frôlée la mort qui l'avait rendue si clairvoyante ? Ne put s'empêcher de penser Laurent pendant que Léonore se mit a observer les étoiles.

— Où veux-tu aller ensuite Léonore ?

— Je ne sais pas, où nos jambes nous mènerons. Enfin, non. Cette fois-ci, j'ai une idée. Que dirais-tu de l'Italie ?

— Tu sais bien que je te suivrais où que tu ailles. Mais pourrions-nous ne partir que demain ? Cette nuit est bien trop belle pour que l'on ne l'admire pas.

— Et tu sais bien que je ne peux rien te refuser.

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