Chapitre 132 : « derniers jours avant la rencontre d’avec le « Kannn ». »

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Chapitre 132 : « derniers jours avant la rencontre d’avec le « Kannn ». »

« À bord du « Kannn ». »

Le danger une fois lever permet à Florian de sortir de stase ceux de ses amis qui ne craignent pas le vieillissement, laissant Ricoh et Willy dans l’attente de trouver une solution qui convienne pour gérer le problème.

Un bref instant il maudit cette particularité de ne pas être le maitre de son choix et d’avoir entrainer avec eux ces deux garçons qu’ils affectionnent tous particulièrement.

C’est cette fois encore l’IA du « Kannn » qui le rappelle à l’ordre.

- Le vaisseau ennemi se dirige maintenant vers l’astre du système planétaire but de notre voyage, je pense que ses intentions sont de le détruire.
- Qu’en est-il de la sonde que nous avons envoyée ?
- Elle doit être en approche de l’orbite lunaire de la planète à l’heure actuelle.
- Bien… dans ce cas il ne reste plus qu’à espérer que mon plan réussisse, que Xiao-Lu comprenne le message et qu’il trouve un moyen de nous faire gagner du temps. Tout maintenant va se jouer dans un mouchoir de poche et comme de bien entendu c’est quand on a besoin d’eux que nos ainés se démarquent par leur absence.

Florian retourne à l’écran secondaire pour en modifier quelques données, dont celle consistant à relayer tout simplement sans plus les stockées les prières venant du dernier vaisseau ruche survivant.

Il inverse le processus et sans attendre se rend dans le sas pour baigner dans le peu qui déjà commence à le remplir, fermant les yeux pour se concentrer uniquement vers l’origine des prières et sentir son esprit après un temps qui lui parait interminable s’échapper de son corps, avec dans le cœur l’espoir de pouvoir changer l’ordre actuel des choses.

Il entre dans l’esprit obtus de la reine qui n’a de pensées que pour la destruction de la planète abritant le « frère/roi » tant hais, aussi n’y voyant aucun moyen rapide de lui faire changer sa position, il se concentre vers l’avant du vaisseau où se trouve la cabine de pilotage.

Le capitaine et son adjoint semblent tous deux nerveux, aussi c’est en entrant dans l’esprit du premier qu’il en comprend la raison, raison qui n’est rien d’autre que la peur viscérale de rencontrer rapidement le même sort que celui qu’ont connu les autres onze vaisseaux.

Une brève recherche dans ses souvenirs récents donne à Florian un peu d’espoir, en effet l’arme qu’ils s’apprêtent à envoyer vers l’astre solaire n’est pas autonome et cela pour la simple raison qu’il a fallu la mettre en œuvre dans un délais trop court pour se faire.

Le second est donc de ce fait toujours obnubilé par la programmation, ce qui permet à Florian une fois qu’il en a compris l’intérêt, d’entrer à son tour dans son esprit et de mettre tout en œuvre pour le distraire, tentant ainsi en dernier recourt de l’induire en erreur.

Il fait tant et si bien que le lieutenant fini par arrêter ses réglages en se prenant la tête à deux mains, son supérieur s’inquiétant alors de ce qui lui arrive.

- Ce n’est pas le moment de stressé alors que nos vies en dépendent.
- e ne sais pas ce qui m’arrive capitaine, c’est comme si les chiffres tournoyaient dans ma tête et cela m’empêche de me concentrer.

Le capitaine s’avance alors pour prendre sa place et poursuivre les derniers réglages, quand Florian a l’idée soudaine de donner tout ce qu’il a pour une ultime manœuvre et la main du lieutenant vient alors inconsciemment appuyer sur le bouton d’armement de l’ogive destinée à détruire ce système solaire.

Aucun des deux hommes n’y prend garde sur le coup, jusqu’au moment ou un voyant clignote en égrenant les dernières secondes, envoyant l’ogive avant que l’un des deux n’ait le réflexe de l’arrêter.

- Bordel mais qu’as donc tu fais ?

***/***

« « Dans le sas à prière. »

Florian revient à lui alors que ses jambes ne le soutiennent plus, il sait bien que c’est le signe précurseur de l’évanouissement qui le gagne après avoir puiser sans compter de sa force mentale.

Pourtant il tient bon, arrive à se redresser et à sortir du sas, son corps se trainant jusqu’à la salle de contrôle où se trouvent ses amis, qui en le voyant dans cet état pitoyable se ruent vers lui pour le soutenir.

Il bégaie quelques brèves phrases à destination d’Antonin qui est le plus proche de lui, avant cette fois de s’évanouir pour de bon.

Samuel laisse Andréas et Kim s’occupés de lui en le portant jusque sa couchette, tandis qu’il fait signe à Thomas de les suivre lui et Antonin jusqu’à l’écran panoramique qui sous les directives de ce dernier montre en gros plan le vaisseau ruche et l’engin de mort qui vient de sortir de sa rampe de lancement en se dirigeant de façon aléatoire sans sembler avoir un but donner.

Thomas suit durant quelques secondes sa trajectoire en spirale tout en fronçant le front, cherchant à comprendre ce qui ne va pas et surtout la raison d’être d’un tel comportement erratique, comprenant par la même occasion le pourquoi qui a poussé Samuel à lui demander de les suivre.

En effet de ses millénaires passés comme empereur de l’imperium, il s’avère le plus à même de comprendre tout ce qui concerne l’espace, les vaisseaux et comme il se doit les armements de ces derniers.

- Ne devrait-il pas se diriger, soit vers la planète, soit vers son soleil ?

Un bref regard sur Samuel qui vient de lui poser la question, puis ensuite sur les écrans de contrôles qui analyse les données envoyées par les sondes du « Kannn », avant de faire un premier bilan de ce que lui en pense.

- Cela ressemble fort à un défaut de programmation, un peu comme si cela avait été le produit d’un bug ou encore allez savoir, d’une fausse manœuvre.

Voyant revenir vers eux Andréas et Kim, la réponse lui vient alors tout naturellement en esquissant un sourire ou plutôt une grimace vers celui qui sans doute est le principal contributeur du fait.

- Cela expliquerait l’évanouissement de Florian.

Son attention revient sur Antonin quand il l’interroge.

- Que t-as-t-il dit au juste ?
- Qu’il avait fait tout ce qu’il pouvait et qu’il fallait à tout prix en finir, avant qu’ils se reprennent et envoient une nouvelle arme.

Antonin termine à peine sa réponse qu’un bref éclair illumine l’écran principale, ramenant dessus l’attention de Thomas ainsi que du reste du groupe.

Il passe alors en mode enregistrement vidéo pour revenir à la scène de l’explosion, cette dernière d’une force telle quelle aurait sans doute causée des dommages irréversibles une fois atteint sa cible quelle qu’elle soit.

Le « Kannn » encore suffisamment éloigner en ressent pourtant le puissant impacte et s’en retrouve un bref instant à être dévier de sa trajectoire, luttant à l’évidence contre ce qui pourtant paraissait hors de sa portée.

Thomas ne perd pas de temps en sachant très bien que c’est du domaine de l’IA de les remettre dans la bonne voie, aussi reprend-t-il le mode analytique de l’écran avec en tête la pensée que le vaisseau ruche se trouvait pour sa part bien plus proche de l’explosion que le « Kannn ».

Il panique un bref instant quand ce dernier semble avoir disparu, pour ensuite le retrouver navigant de façon erratique, entrainé sans doute dans le souffle de l’explosion.

Samuel arrive derrière lui pour visualiser à son tour les données.

- Il a l’air d’avoir été dérouter, peut-être cela va-t-il nous permettre de le rattraper avant qu’il lance une nouvelle offensive.

Thomas sans répondre entre nerveusement de nouveaux ordres sur la console et sur le devant du « Kannn » apparait bientôt les quelques ogives récemment sorties des chaines de montage robotisées.

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