Chapitre 124 : « derniers jours avant la rencontre d’avec le « Kannn ». »

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Chapitre 124 : « derniers jours avant la rencontre d’avec le « Kannn ». »

« Sur « Penn », au temple de Linn. »

Ce matin là, le grand temple semble avoir retrouver toute sa sérénité après avoir connu une soirée et une nuit bien agitée.

Alexandre encore à moitié endormi sent néanmoins la chaleur douce et odorante d’un corps contre le sien, lui ramenant les souvenirs de ces dernières vingt-quatre heures.

Son visage exprime alors tout le contentement qu’il éprouve d’avoir enfin pu réaliser au moins l’un de ses vœux les plus chères, celui de retrouver l’amour d’une vie ou il ignorait encore tout de sa véritable nature, pensant tout simplement apprendre un métier passionnant et passer le restant de sa vie auprès de celui qui dès les premiers jours de sa première année de stage faisait battre la chamade à son cœur.

Il revisualise alors l’ouverture du porche principal du temple, quand Raphael lui est apparu tel que dans ses souvenirs, le moment de flou qui a suivi alors que l’ahurissement le plus total marquait leurs traits.

C’est pourtant d’un mouvement commun qu’ils se sont jetés dans les bras l’un de l’autre, les yeux soudainement inondés de larmes de bonheur.

Ensuite tout redevient nébuleux dans ses souvenirs, jusqu’au moment où il a réouvert les yeux alors qu’il se trouvait dans cette même chambre, allongé sur cette couche, certes rustique, mais néanmoins confortable.

***/***

Raphael était alors penché sur son chevet, visiblement soulager de le voir reprendre conscience et est resté à ses côtés à répondre à ses nombreuses questions, jusqu’à l’approche du soir ou le grand maitre du temple est venu les chercher pour un copieux repas arroser généreusement d’hydromel.

L’ivresse quoique légère a alors libéré les langues, les allusions devenant de plus en plus grivoises jusqu’au moment ou Raphael a osé dire tout haut ce qu’incontestablement ils pensaient tous tout bas.

- Le lit semble n’attendre plus que nous pour faire et refaire connaissance, si cela vous dit.
- Dois-je comprendre que je suis invité à la fête ?
- N’était-ce pas le dernier sujet de conversation que tu as eu avec Hoshio ?
- Si bien sur… mais…

Eldarian pose un bref regard sur Alexandre.

- N’as-tu pas des retrouvailles privilégiées à fêter ?
- D’où ma proposition, à moins que l’idée gène l’un de vous deux ?

Alexandre fixe cette fois avec plus d’attention le maitre guerrier qui ressemble tellement à son frère jumeau, ne serait-ce bien entendu la couleur de ses cheveux, qu’il en éprouve un long frisson.

- La gêne, à tout du moins sur ce sujet précis n’est plus une sensation faisant parti de mon vocabulaire et cela depuis bien longtemps, pour avoir connu un nombre presque incalculable d’amants éphémères, je dirais que retrouver une stabilité avec vous deux m’apporte bien au contraire un véritable plaisir.
- Et pour toi ?

La question de Raphael va cette fois pour Eldarian.

- Depuis le « départ » d’Aerandir pour l'ile des âmes, je n’ai jamais réellement chercher à le remplacer et cela pour une bonne raison.

Alexandre voit bien la flamme d’intérêt s’allumer dans les yeux du maitre guerrier, fixant toujours son grand rouquin et il répond donc à sa place sans guères d’erreurs de se tromper.

- L’apparition depuis dans ta vie d’un beau quadra qui ne vieillira plus qui plus est ?
- Ce serait mentir que de le nier, de plus je n’ai jamais été réellement attiré par la « marmaille » ! Hi ! Hi !
- Heureusement qu’ils ne t’entendent pas, du coup et comme je n’en fait moi non plus pas parti, l’idée de départ proposée par Raphael ne te semble donc pas choquante ?

***/***

Alexandre sourit en repensant à la suite des événements, trouvant un plaisir rarement égaler avec à la fois l’homme de sa vie mais également celui qui n’est plus qu’à deux doigts de le devenir à son tour.

Pourtant il ne se pose pas la question de savoir lequel est resté à ses côté à son réveil, la douceur de la peau et l’odeur spécifique ne lui laissant aucun doute, se lovant encore plus contre le corps semble-t-il toujours endormi de Raphael.

Semble-t-il en effet, du fait que ce n’est pas vraiment le cas, le grand rouquin bien éveillé lui aussi depuis quelques temps déjà, ressasse à sa façon cette heureuse et incroyable retrouvaille, alors qu’il n’était venu au temple ce jour là que dans le seul but de parler à cœur ouvert avec Eldarian, une fois avoir eu l’aval d'Hoshio comme quoi le choix était entièrement le sien et qu’il l’approuvait entièrement, sous réserve de ne pas ensuite le snober en refusant ses besoins en câlins, lui avouant ainsi combien il l’appréciait également non seulement comme ami, mais aussi comme amant.

Il est donc parfaitement conscient quand le corps d’Alexandre vient se lover encore plus intimement contre le sien, son visage rencontrant alors la chevelure blonde à la senteur délicate venant d’une personne très maniaque sur l’hygiène corporelle.

Ce fait conjuguer à l’éveil matinale et donc à la poussée toute naturelle de libido, l’amène au constat d’une raideur qui vu l’endroit où elle se retrouve, amène un frisson perceptible au grand blond qui vient d’en ressentir la dureté.

Un sourire carnassier du grand rouquin, alors qu’il frotte son nez et ses lèvres, contre la douce chevelure blonde tout en susurrant d’une voix presque inaudible.

- C’est la même chose chaque matin à la pensée que j’ai de toi depuis tout ce temps, seulement là cette fois tu es là pour le ressentir avec moi.
- Hum…

Le petit grognement et accompagné d’un léger mouvement du bassin qui l’amène à plaquer son fessier encore plus intimement sur l’objet en question, objet qui s’insère alors dans le sillon légèrement poilu dont une sensation qui fait se mordre les lèvres de Raphael, retrouvant alors des souvenirs de plaisirs intenses qu’il avait perdu depuis bien longtemps et que seul Florian et bien entendu Alexandre, ne lui ont jamais fait autant ressentir.

La main douce du grand blond s’insère nerveusement entre leurs deux corps pour prendre en main cette chose convoitée qui l’agace à se frotter là où lui ressent le besoin fulgurant de se faire pénétrer.

Un léger retrait de son fessier pour lui donner l’espace nécessaire à une petite manipulation rapide, pour ensuite une fois chose faite revenir d’un mouvement nerveux se plaquer contre son amant, en poussant un petit cri de plaisir au moment de l’investiture glorieuse venant presser le point le plus sensible de cette zone parfaitement ciblée

Raphael lui enserre alors le ventre de sa main libre pour le garder plaquer contre lui, sentant bien que s’il lui laissait libre court à ses pulsions, il ne lui faudrait guère de temps avant de rendre les armes, désirant avant tout profiter de la sensation d’appartenance qu'il éprouve à se retrouver au plus intime de son compagnon.

C’est sans compter hélas le contrôle d’Alexandre sur son propre corps, comprenant le motif de cette étreinte lui empêchant d’être libre de mouvement, il joue alors avec ses muscles internes qu’ils contractent et relâchent de façon à obtenir le but final à cette joute matinale.

Alexandre se guide sur la respiration de Raphael pour accélérer ses contractions, quand cette dernière devient sifflante et hachée, entendant ensuite avec un plaisir évident le soupire d’abandon du grand rouquin juste au moment qui précède de peu son orgasme et qu’Alexandre ressent comme un feu brulant remplissant son corps en lui donnant à son tour un plaisir tout aussi dévastateur qu’inattendu, qui lui fait lâcher sa gourme sans plus de manipulations manuelles, avec une force et une puissance rarement atteinte.

Le retrait naturel de son intimité par le grand rouquin, lui permet alors de se retourner pour le fixer dans les yeux d’un regard à la fois brillant de sentiments, mais aussi empli d’une plénitude sexuelle enfin retrouvée.

- Merci d’être revenu dans ma vie.
- C’est moi que te remercie, après ta disparition je n’avais plus d’espoirs de te retrouver un jour. Qui aurait pu imaginer que je vivrais à mon tour aussi longtemps pour que des siècles plus tard je te retrouve enfin.
- Qui y aurait pensé en effet, ce qui pour toi n’a duré que quelques siècles a été pour moi des millénaires et pourtant nous revoilà sans une ride de plus tels que nous nous étions perdus, n’est-ce pas extraordinaire ?
- Oui mais à quel prix !
- Tu penses à Éric.
- A lui mais également à tout ceux qui ont fait partis de ma vie, parents, amis, amants et qui sont disparus maintenant depuis si longtemps que mes souvenirs d’eux se perdent.

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