Chapitre 115 : « derniers jours avant la rencontre d’avec le « Kannn ». »

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Chapitre 115 : « derniers jours avant la rencontre d’avec le « Kannn ». »

- Je comprends que d’avoir vécu ta jeunesse emprisonner, pour ne pas dire cloitrer dans un coin de l’esprit de ce corps qui appartenait alors essentiellement à ton frère, avec qui plus est la passion qu’il éprouvait pour Tomoya, a dû également fortement te marquer et que tu en gardes une forte attirance me parait tout à fait normal.
- Oui mais m’acceptera-t-il ?
- Ton jumeau n’a-t-il pas le même fantasme pour Xiao ?
- Sans doute aussi.

D’avoir ce genre particulier de conversation dérange Hoshio plus que de raison, aussi prend-t-il rapidement congé de son oncle après la promesse de revenir le voir rapidement et surtout de passer le message à qui de droit.

Contre toute attente il en est même plutôt heureux pour eux deux, Eldarian restant maintenant seul depuis bien trop longtemps et Raphael n’acceptant que lui comme amant et de ce simple fait se retrouvant bien trop souvent exclu du groupe qu’il forme avec Mathieu, Nicolas, Tom et bien entendu Xiao, n’ayant jamais pu s’habituer à les voir autrement que comme ses neveux qu’il a vu grandir dans cette famille aimante qu’ils formaient tous au centre hospitalier.

Hoshio le comprend fort bien et sait très bien que lui non plus ne pourrait se retrouver à l’aise à partager ce genre de relation avec Eldarian et ce malgré qu’ils n’ont pas été élevés ensemble.

De penser à Raphael lui amène un sourire de tendresse et de désir, reconnaissant volontiers qu’il apprécie à leurs justes valeurs tous ses moments passés ensemble.

Pourtant il sait très bien que celui qu’il aime de tout son cœur a le sien de briser, doublement briser même car ses deux amours lui manquent et rien n’y fait, pas même les siècles ne pourraient lui faire oublier Éric et Alexandre.

Il le surprend souvent assit, seul, la tête reposant sur ses bras, à pleurer toutes les larmes de son corps de cette séparation brutale, n’ayant eu mots à dire en étant tout simplement mis devant le fait accompli.

De l’amener à se rapprocher d’Eldarian ne devrait pas être une si mauvaise chose au final, puisque le guerrier à part pour sa couleur de cheveux, est la parfaite réplique de son frère jumeau, qui lui, a beaucoup compter aux yeux de Raphael.

De repenser à son oncle lui amène une vérité qui jusque là ne lui était pas apparue aussi évidente, celle qu’Eldarian apparait bien souvent dans les conversations et qu’il n’y a sans doute pas de fumée sans feu, ses autres compagnons maintenant qu’il s’en fait la remarque de façon plus claire, semblant eux aussi avoir de gros fantasmes à son égard.

C’est donc en ayant l’impression d’avoir apprit beaucoup de choses, qu’il se dirige vers l’arrière du temple pour entrer dans ce qui aujourd’hui ressemble plus à une ville moyenne, qu’au village des origines et où sous son regard bienveillant défilent une majorité d’hommes et de femmes aux cheveux roux, portant la marque des premiers habitants de « Penn ».

Il entre chez lui après quelques centaines de mètres à marcher dans la foule compacte et visiblement heureuse de vivre, refermant derrière lui avec un soupire de soulagement, n’arrivant décidément pas à s’habituer à autant de promiscuité.

Nicolas et son inséparable Tom l’accueillent les bras ouverts heureux de son retour, tandis qu’il fixe la porte par laquelle ils sont apparus.

Nicolas et non seulement le premier à s’en apercevoir, mais surtout le premier à s’en amuser.

- Si tu cherches « Math », il va te falloir de la patience le temps que monsieur se décide à se bouger les fesses ! Hi ! Hi ! « Xi » quant à lui fini juste de prendre sa douche, il ne t’a sans doute pas entendu rentrer.
- Raphael n’est pas là ?
- Oncle « Raphy » est sorti depuis ce matin, il était encore… enfin… tu le connais.

Le geste de la main suffit pour qu’Hoshio comprenne et jette un coup d’œil avec tristesse vers la fenêtre, il sait bien pourtant que d’ici ce soir la porte s’ouvrira et que Raphael apparaitra devant eux avec un sourire radieux, n’ayant sans doute jamais eu conscience qu’ils connaissaient tous ses moments de dépression, quand pour une raison ou une autre sa pensée se porte vers ceux dont le manque est ressenti également comme un grand vide dans son cœur.

- Ne voulant pas plomber l’atmosphère, Hoshio rapporte alors la nouvelle de l’arriver de son frère et de Tomoya sur « Penn », sursautant en entendant une voix juste derrière lui.

- « Tosh » et « Tom » me manquaient depuis que Val nous a dit qu’ils allaient bien et que nous nous reverrions un jour.

Il se sent ceinturer et reçoit un baiser dans le cou avant d’être libérer de l’étreinte de Xiao, l’odeur de savon de son amant sortant de la douche lui faisant l’effet d’un aphrodisiaque.

- Hum ! Lequel des deux te manquait le plus ?
- Cela dépend du sens de ta question, mais sinon les deux ! J’ai hâte d’entendre leurs aventures, Val nous a juste mis l’eau à la bouche de ses quelques histoires invraisemblables qu’ils auraient vécues.

Hoshio sourit tout en continuant à observer la porte menant au salon, n’y tenant plus d’avoir réponse à la question qui le turlupine, il s’y dirige pour stopper net une fois arriver dans l’encadrure de la porte en éclatant de rire.

Les autres accourent vers lui, comme il se doit la curiosité y étant pour beaucoup et s’esclaffent à leurs tours devant l’image qu’ils ont alors sous les yeux.

En effet le beau Mathieu semble s’être rendormi alors qu’il terminait d’enfiler son tee-shirt, le laissant dans une position des plus comiques avec la tête toujours enfuie dans le vêtement.

- Celui-là je vous jure ! Hi ! Hi !

***/***

Raphael marche lentement dans cette rue où de chaque côté, des étales vendent des articles bien souvent créés à partir de magie, lui amenant un regard d’enfant extasier et sans aucun doute le seul remède efficace pour lui faire oublier le début de dépression qui l’a soudainement pris après avoir revécu un court instant l’un des plus beaux moments de sa vie, quand il se promenait main dans la main d’avec ses bienaimés.

Quand ces images nostalgiques l’assaillent, son estomac se serre et une tristesse sans noms le prend, regrettant amèrement cette séparation qu’il n’a demandé à personne, mais qui du jour au lendemain l’a fait se retrouver sur « Penn » sans Éric, alors que déjà Alexandre l'avait soudainement quitté pour suivre Florian.

Cinq siècles, c’est le temps passer ici sans eux, se retrouvant du jour au lendemain avec quatre de ceux qu’il considère comme sa famille, dans ce qu’il appelait au début avec une certaine amertume le harem.

Cinq siècles qu’il résiste aux appellent du pied de Nicolas, de Tom et de Mathieu, l’invitant à les rejoindre alors que pour lui l’idée même lui a toujours paru inimaginable.

Seul Xiao est resté le même à son égard, le considérant tout comme lui de sa famille et n’ayant envers lui aucunes des pensées libidineuses qui parfois s’échappent des lèvres ou même parfois des gestes des trois autres, s’excusant ensuite comme il se doit, mais sans sans doute ne s’être jamais réellement rendu compte du mal occasionner.

Hoshio l’aime sincèrement et s’est le seul avec qui moralement il peut et accepte d’avoir une relation, tout du moins dans ceux venant comme lui depuis la Terre, car sinon si seulement il était suffisamment courageux pour le lui avouer de visu, il y aurait bien une autre personne qui pourrait trouver grâce à ses yeux.

Le fantasme sur Eldarian ne date pas d’hier, mais bien du premier jour de leur rencontre, ce dernier n’était alors pas seul et il se serait bien gardé de lui faire du rentre dedans alors qu’il était déjà en couple, quoique l’idée de couple n’a jamais été pour lui qu’une gageure, ayant du plus loin de ses souvenirs toujours eu plusieurs amants en plus d’Éric.

Aerandir n’était pas se genre d’homme à se partager avec d’autres, cela il l’a bien ressenti dès le début et avait fini par oublier son attirance pour le frère jumeau de Florian, jusqu’au décès du prince Elfe quelques décennies plus tôt, suivit de visites plus fréquentes d’Hoshio au temple de Linn, sans doute pour ne pas laisser son oncle trop longtemps seul et qui petit à petit lui a remis en tête cette attirance des premiers jours envers le puissant maitre guerrier.

Bien sur Raphael ignore tout de la conversation que vient d’avoir Hoshio d’avec son oncle, ni comme il se doit de la demande pour le moins spéciale de ce dernier à son encontre, pourtant ses pas le dirigent sans y réfléchir vers la porte menant au temple.

Ce n’est qu’une fois arrêter devant, qu’il en prend conscience et hésite à franchir le pas, retrouvant d’un coup cette timidité maladive qui le bloque et qui pourtant n’est pas franchement sa marque de fabrique, mais semble n’apparaitre que quand ses pensées vont vers cet homme en particulier.

Il en est là dans ses rêveries hésitantes quand la porte s’ouvre devant lui.

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