Chapitre 102 : « Résidence des garçons. »

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Chapitre 102 : « Résidence des garçons. »

« Box privé au sous-sol de la résidence. »

Charles est là depuis tôt ce matin là à empaqueter ce qu’il pense à emmener avec lui de toutes ces longues heures de recherches, conscient malgré tout qu’il ne devra que se contenter de la partie logicielle et laisser le reste de ses travaux, voir même les détruire car de loin pour nombre d’entre eux bien trop avancés pour la civilisation actuelle qui devra les découvrir seulement quand le moment sera venu pour elle de le faire.

Il en est là à réfléchir, quand apparait Daniel en face de lui comme par magie, le faisant sursauter de surprise.

- Hep !! Comment tu as fait ça ? je ne t’ai pas vu arrivé !
- Je pense que mes « dons » reviennent enfin, « Flo » doit avoir trouver un moyen pour diriger plus de prières vers cette planète.
- « Flo » ? Ha oui c’est vrai, ton copain rouquin !
- En personne ! Hi ! Hi !
- Pourquoi ries-tu ?
- Je rie juste parce que le jour où tu le rencontreras, tu diras rapidement « notre » copain rouquin.
- Tu as l’air bien sur de toi à son sujet.
- Bah… je ne prends pas trop de risque en affirmant cela croit moi, « Flo » et le genre de gars qu’on ne peut qu’aimer, les autres aussi d’ailleurs.
- Je sais bien que tu m’en as déjà parlé longuement, mais j’avoue être rester curieux au sujet de tes quatre amis avec qui tu as quitté ton monde.
- Curieux ? de quelle façon ? il me semble avoir été suffisamment explicite à notre sujet pourtant.
- Je ne sais pas moi, déjà l’ordre de tes préférences parmi eux quatre, ou encore jusqu’où a été cette amitié, y a-t-il eu du sexe entre vous en plus de tout le reste ?

Daniel reste un instant songeur avant de répondre.

- Pour tout te dire je n’ai jamais fait de préférences, que je pense à l’un ou à l’autre, au final je ressens le même plaisir à y repenser.
- Et pour le sexe ?

Cette fois Daniel sourit avant de reprendre la parole.

- Sur mon monde le sexe est aussi important que sur le tien la nourriture, dès que nous apprenons à marcher c’est déjà une forte curiosité de voir comment sont fait les autres. J’ai eu ma première vraie relation très jeune avec justement l’un de mes quatre amis et pas longtemps derrière avec les trois autres et bien d’autres encore qui venaient jouer avec nous.
- Du touche pipi ?
- Quoi d’autre avant la puberté je te le demande, mais ensuite… wouahouuuu !! le premier orgasme que j’ai ressenti je n’étais encore au final pas bien vieux et ce jour-là tout le quartier m’a entendu.
- Tu as dû péter la honte de ta vie ! Hi ! Hi !
- Pas du tout bien au contraire, j’étais fier que tout le monde me félicite, parents, amis, voisins et bien sur ceux avec qui s’est arrivé.

Charles n’en croit pas ses oreilles.

- Parce que déjà vous le faisiez tous ensemble ?
- Cela semble te choquer, mais penses juste que nous ne venons pas du même monde et donc que ce qui pour toi peut paraitre choquant est quelque chose des plus naturel pour moi, c’est juste une histoire d’éducation et de mœurs.

Charles soupire, mais n’en reste pas moins curieux d’en apprendre davantage.

- Donc si je te comprends bien, il n’y a aucun tabou sur ton monde quant à la sexualité des plus jeunes ?
- Ni des plus vieux ! Hi ! Hi !
- Qu’en est-il de l’homosexualité ?
- Comment ça ?
- J’ai l’impression à t’entendre que c’est une chose courante, plus que chez nous en tous les cas, mais peut-être que je me suis fait une fausse image du fait de là d’où tu viens.
- C’est assez compliquer de répondre par blanc ou noir à ta question, pour faire court je dirais que notre société se démarque de la votre du fait que deux espèces différentes ou plutôt complémentaires, s’y côtoient depuis toujours, où disons plutôt qu’une partie de l’espèce a muté pour une raison que j’ignore et est devenue ce que nous appelons les maitres.
- Tu es donc un maitre ?
- Oui tout comme mes quatre amis avec qui je suis parti à l’aventure, pourtant nous ne représentons qu’une infime partie de notre espèce, environ un demi pour cent et encore, j’exagère très certainement.
- Pourquoi si peu ?
Sans doute pour plusieurs raisons, dont la principale est justement notre homosexualité.
- Il n’y a donc pas d’hétéros ou de bi chez ceux que tu appelles les maitres !!
- Etonnant pas vrai ! Pourtant le fait est que c’est la pure vérité, tout du moins durant quasiment toute notre vie, sauf pendant une courte période où nous ressentons le besoin de fonder une famille, cela ne dure que le temps bref d’une vie humaine et permet aux maitres que nous sommes d’avoir quand même la possibilité d'une descendance.
- Il n’y a rien à dire, la nature fait bien les choses au final.
- Je le pense aussi ! Hi ! Hi !

Alors que Daniel pense le sujet clos, Charles le relance sur un autre point qui attise encore sa curiosité.

- J’ai cru comprendre que ceux comme toi n’étaient pas tous égaux en puissance ?
- C’est exact, la plupart n’ont que très peu de pouvoirs et n’ont pas cette particularité propre à ceux qui feront partis du conseil des cinq sages à avoir des nourriciers.

Charles l’interrompt car il en a déjà bien compris le principe et pour cause.

- Ça je connais l’histoire ! Hi ! Hi ! donc toi et ton ami « Flo » seraient appelés à devenir des sages du conseil tandis que les trois autres non.
- En gros c’est bien cela, je vois que tu y as déjà longuement pensé ! Hi ! Hi !
- Reste juste un petit coin sombre au tableau, vos nourriciers ne sont pas des maitres si j’ai bien compris ?
Ils sont en effet tous issus de notre peuple parmi ceux sans pouvoirs.
- En compensation ils reçoivent une sorte d’immortalité ?
- Oui et non, en vérité nous ne sommes pas immortels, juste que notre durée de vie ne se mesure pas sur les mêmes bases que pour vous, les nourriciers y gagnent néanmoins à vivre aussi vieux que nous, il se forme alors une sorte de symbiose ou plutôt une attirance incontrôlable vers celui qui devient leur maitre et réciproquement, ce qui fait que tout le monde s’en retrouve des plus heureux. Mais attention ! Il ne faut pas prendre le mot « maitre » comme maitre/esclave, mais comme quelqu’un qui amène le respect par ce qu’il représente en savoir et en puissance.
- Kai et Ralphy sont donc deux de tes nourriciers ?
- Depuis que je suis sur cette planète ! Tout comme Marc, depuis qu’il a reçu l’imprégnation.
- L’imprégnation ? c’est comme cela que tu nommes ce qui vous attire l’un vers l’autre ?
- Oui, c’est difficile à expliquer et ne fonctionne qu’avec ceux dont les sentiments sont réciproques et juste cinq fois dans notre vie, le reste du temps ceux avec qui nous partageons des moments de plaisirs n’y gagnent rien de plus que justement un plaisir encore inégaler déjà suffisant en soi
- Qui sont les deux manquants ?
- Je ne les ait toujours pas trouvés, ils peuvent être n’importe où, sur cette planète ou ailleurs à attendre qu’on se rencontre un jour. « Flo » en a trouvé quatre aux dernières nouvelles lors de ses périples, dont un et pas le moindre, apparu depuis notre monde de façon curieuse encore inexpliqué. Autre chose tant que nous y sommes ?
- Tu disais devoir à un moment de ta vie avoir à fonder une famille, comment est-ce possible, j’avoue que te connaissant maintenant, je ne t’imagine même pas un instant au lit avec une fille ! Hi ! Hi !

Daniel sourit car l’idée n’est pas nouvelle pour lui non plus qui se demande encore comme cela pourrait arriver.

- Apparemment et je dirais heureusement, ce serait un besoin qui se déclencherait soudainement et qui durant un temps somme toute limiter par apport à notre espérance de vie, nous rendrait sinon hétéro, du moins bisexuel.
- Comme tu le disais la nature semble avoir penser à tout encore une fois, quoique je me demande bien comment cela a pu en arriver à un truc aussi complexe, alors qu’il aurait été plus simple pour elle que les « nourriciers » soient en fin de compte des « nourricières ».
- Dans ce cas ma planète serait surement morte depuis longtemps ! Hi ! HI !
- Comment ça morte, explique-toi ?
Vu nos besoins en énergie pour utiliser nos pouvoirs, elles seraient alors non-stop en cloques ! Hi ! Hi ! Du coup bonjour la surpopulation ! Hi ! Hi !

Charles éclate de rire à son tour, n’ayant pas vu ça sous cet angle et trouvant une certaine justesse à la vision des choses de son ami.

- Vu comme ça c’est sûr ! Hi ! Hi !

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