Chapitre 065 : « vacances d’été. »

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Chapitre 065 : « vacances d’été. »

- J’en sais sans doute plus que toi à ce sujet et je peux t’assurer que le silence d’Anthony ne vient pas de son manque d’empathie envers Kai.
- De quoi d’autre alors ?
- Le besoin de terminer proprement certaines choses avant d’en commencer d’autres, Anthony est un garçon respectueux de la parole donnée, il doit donc terminer son contrat actuel avec son manageur avant de pouvoir reprendre sa vie en mains.
- J’espère qu’il n’a pas signé avec lui pour encore des années, pas certain que Kai pourra attendre aussi longtemps sans péter un plomb avant.
- J’ai sans doute perdu une grande part de mes pouvoirs, mais il me reste celui de la persuasion et j’ai déjà commencé à mettre un plan en œuvre qui devrait libérer rapidement « Antho » pour qu’il puisse nous rejoindre bientôt.

Charles lui pose une main sur l’épaule.

- Kai est au courant de ça ?
- Bien entendu, sinon nous n’en aurions pas finis de tendre le dos sur ses éventuelles turpitudes. De plus je n’ai jamais eu de secrets avec mes deux compagnons des premiers jours, comme je n’en aurais plus jamais avec ceux arrivés ressèment dés lors que nous leurs révélerons notre véritable nature, ce pour quoi tu es en charges, je te le rappelle juste en passant.

Les deux amis reprennent silencieusement le travail commencer par Charles, ce dernier toujours aussi étonner de ce duo qu’il forme avec ce garçon qui sans poser de questions, travaille avec lui dans une harmonie on ne peut plus parfaite.

Pourtant un sujet pas vraiment aborder revient sur le tapis venant de Charles.

- Reste Lee-Rim… je veux dire comme célibataire dans notre groupe, j’ai d’abord été étonné qu’entre lui et Kai rien ne se produise, l’arrivée d’Anthony dans la vie du blondinet m’a confirmé qu’il n’y a entre eux que de l’amitié.
- Et donc ? où est le souci ?
- Je…
- Est-ce si difficile pour vous d’avouer vos propres sentiments ?
- Comment ça, quels sentiments ?
- Les tiens et ceux de Lee-Rim, la bonne affaire !
- Co… comment…
- Comment je le sais ? il suffit d’être un peu curieux et de vous regardez quand vous êtes ensemble, ce qui arrive plus souvent qu’avec quiconque reconnait le.
- Nous ? cela signifie-t-il que lui aussi aurait développé des sentiments envers moi ?
- A ce que je sache tu es loin d’être un monstre et Lee est un garçon très mignon qui m’a de suite beaucoup plus.

Le regard que lance Charles à son ami est sans équivoque et le fait sourire.

- Ne t’inquiète pas, je ne ferais jamais rien avec quelqu’un n’ayant pas déjà une personne importante dans sa vie.
- Vraiment ? comment expliques-tu pour tes deux zigotos alors ?
- C’est fondamentalement différent et ce n’est venu que très progressivement, pas comme quand Louis et Marc sont entrés pour la première fois dans notre chambre, je savais déjà pour eux que l’un de nous trois comptait déjà beaucoup et de plus j’ai été des plus agréablement surprit d’en faire partie, alors que pour moi également se sentiment venait justement d’apparaitre.
- Pour revenir à Lee-Rim, tu sais bien que cela ne pourra jamais aboutir, ce serait comme condamner une planète entière à moyen terme.
- Tu avoues donc qu’il t’intéresse ! Hi ! Hi !
- Tant mieux si cela te donne envie de rire, je t’assure que pour moi c’est un calvaire de tous les jours, que ce soit à partager la même chambre ou ces nuits du mercredi à rester à mes côtés dans ce box.
- Preuve de plus de ses sentiments pour toi il me semble.

La tristesse de Charles stoppe de suite les paroles taquines de son ami qui redevient alors sérieux.

- Bien !! Je vois qu’il est grand temps que tu saches tout sur toi.
Comment ça ?
- La mémoire des « rois/frères » des époques passées ne t’a-t-elle donc pas marquée de quelque façon que ce soit ?
- Explique-toi ! En quoi cela aurait dû me marquer ?
- N’étaient-ils pas tous des guerriers assoiffés de sang et de pouvoir absolue voulant détruire par des guerres incessantes les autres ruches, jusqu’à n’être plus que la seule à dominer votre monde ?
- En quoi ces souvenirs de millénaires d’atrocités devraient-ils me faire réfléchir sur ma propre condition ?
- N’as-tu jamais ressenti ces pulsions de domination absolue sur les humains de ce monde ?
- Bien sur que non allons, bien au contraire puisque je ne cherche qu’à les protéger.
- Comment alors expliques tu cette façon de penser qui est la tienne depuis toujours, à l’opposer de ce qui est gravé dans tes gênes et que tu devrais ressentir instinctivement ?

Charles est visiblement à l’ouest, cherchant à quoi peu bien se référer celui qui représente l’être ultime pour son peuple pour entamer une discussion sur ce thème.

Son visage change soudainement quand une idée semblant à proprement parler folle lui traverse l’esprit, idée rapidement transformée en question pour en avoir le cœur net.

- Ne me dit pas que tu…
- C’était simple pour moi alors que je n’étais encore qu’un esprit de modifier quelques gènes sur l’embryon qui un jour aurait pu devenir un danger pour les peuples de n’importe quelle planète. Je ne voyais pas l’utilité d’amener le ver dans le fruit.

Charles qui aurait pu marquer la colère à l’idée d’avoir été génétiquement et mentalement manipulé dès avant sa naissance, pour lui ôter les caractéristiques physiques ainsi que mentaux spécifiques de ceux de sa race, sourit au contraire, visiblement rassurer de ne jamais avoir à éprouver ce besoin de conquêtes sanglantes hélas inscrits depuis toujours dans les gènes de la royauté de son peuple.

Du coup son ami lit en lui comme à livre ouvert sans avoir besoin pour cela d’entrer dans son cerveau pour se faire, il suit donc ses mimiques jusqu’à ce que son visage marque soudainement la curiosité et sans doute l’espoir.

- Pourquoi avons-nous débuté cette discussion, alors qu’il était juste question des sentiments entre moi et Lee, sentiments qui ne pourraient jamais se concrétisés ?
- Tout simplement parce que ce qui vient de te traverser l’esprit et la réalité, je connaissais le danger potentiel propre à ta sexualité en dehors de la ruche et j’ai également fait de sorte que les choses se passent au mieux.
- Tu veux dire que…
- Tes spermatos ont non seulement la même durée de vie que ceux d’un humain lambda, mais ont également perdu la mémoire collective ainsi que cette faculté de pouvoir être façonner suivant les besoins de la ruche par des sucs et enzymes, comme ceux dont se servait la reine pour décider du degré intellectuel, sexuel et physique de chaque individu.
- Je peux donc…
- Baiser comme un malade sans aucun danger ! Hi ! Hi !

Charles devient subitement rouge vif d’une colère bien légitime, faisant se carapater son ami sous ses yeux à la vitesse de la lumière.

- Espèce de salopard !! c’est seulement maintenant que tu me le dis !! Attend un peu que je t’attrape et tu vas t’en souvenir !! « Cha-A » ou pas « Cha-A » je vais te tanner le cul tu vas voir et tu m’en donneras des nouvelles !! Ahhh !! Le salaud !! L’enfoirer !! Le…

Charles est tellement pris dans son emportement, qu’il ne voit pas entrer celui qui en croisant l’un des trois orphelins s’est entendu dire que Charles l’attendait dans son box pour lui parler de toute urgence.

La colère bien visible de son camarade de chambre lui fait dans un premier temps faire un pas en arrière, ce demandant si c’est après lui qu’il en a.

A un moment donner leurs yeux se croisent et Charles perd soudainement cette excès de colère qui le tenait à penser à tout ce temps perdu pour lui depuis sa puberté à n’avoir pu profiter d’une sexualité, somme toute bien normale à cet âge.

Lee-Rim s’enquière alors d’une voie pas franchement rassurer, pensant toujours que cette colère lui est destinée.

- J’ai fait quelque chose de mal ? je suis désolé si c’est le cas et je…

Le jeune prince Estrien ne termine pas sa phrase que déjà les bras de Charles le prennent par la taille en venant le serrer contre lui, stupéfait d’un seul coup d’un tel élan à son encontre, alors que jusqu’à présent il semblait au contraire faire attention justement à éviter tout contact physique d'avec lui, ce qui le blessait profondément jusqu’à présent, aussi bien dans ses sentiments que dans sa propre estime de soi.

Sa stupeur arrive à son comble quand les lèvres de Charles viennent lentement et avec douceur se posées sur les siennes, son cœur bondissant alors douloureusement dans sa poitrine à un rythme endiabler.

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