Chapitre 033 : « Premier semestre universitaire. »

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Chapitre 033 : « Premier semestre universitaire. »

« Nuit de dimanche à lundi. »

Quand il entre dans l’appartement, il est déjà presque trois heures du matin, aussi Charles fait-il attention au bruit en allant se servir à boire dans la cuisine.

Le silence des lieux le rassure quelque peu, s’étant imaginer un moment à rentrer au milieu d’un immense lupanar où les vêtements traineraient partout et où une odeur nauséabonde de sexe montrerait l’activité libidineuse de ses occupants.

Rien de tel et même une bonne odeur de frais lui arrive aux narines, s’amusant lui-même de s’être fait tout un film sur l’activité de ses amis en ce dimanche.

Une douche rapide et le voilà entrant en silence dans sa chambre, se servant de la lampe de son smartphone pour se guider vers son lit sans réveiller son meilleur ami.

Pourtant au passage du halo lumineux sur celui de Marc, il doit bien convenir que ce dernier n’y dort pas et c’est donc visiblement surpris, puis rapidement en prenant un air narquois qu’il tourne son regard vers la paroi séparative de sa chambre d’avec celle des trois orphelins.

- He bien mon cochon, tu n’auras pas attendu longtemps pour changer d’avis et les rejoindre.

La curiosité lui vient alors de vérifier qui est avec qui, n’imaginant pas qu’ils soient tous dans la même chambre, aussi ressort-il de la sienne pour ouvrir celle de Lee-Rim juste en face.

Un rapide passage du faisceau lumineux le montre dormant seul dans son lit, Charles referme alors avec une expression montrant combien il se sent soulager et toujours en prenant le plus grand soin à ne faire aucun bruit.

- Tu ne lui auras au final pas cédé à ce que je vois.

Rassurer de cette constatation, il ouvre cette fois celle de Louis, qui après une brève inspection montre qu’elle est vide et que de plus le lit n’est même pas défait.

Charles hésite devant la dernière porte, s’attendant au pire et ce malgré le silence actuel, pourtant c’est toujours cette curiosité qui le pousse à l'ouvrir.

Là pas de miracle, c’est bien comme il l’avait imaginé et le rapide passage de lumière lui suffit pour s’en rendre compte sans pour autant éprouver l’envie de jouer aux voyeurs et ce malgré que le peu qu’il en voit a de quoi attirer l’attention.

Cinq garçons nus enchevêtrés et d’une plastique physique sans défauts, il y aurait de quoi en prendre plein la vue, mais pas pour Charles qui n’a jamais éprouvé et n’éprouve toujours pas cette attirance envers les garçons qui semble commune pour ses amis, anciens comme nouveaux.

Il ne pense même pas à mettre Lee-Rim à part puisqu’il a déjà bien comprit le jeu qu’il joue depuis le début avec Kai rien que pour l’énerver davantage, mais qui au fond n’attend qu’un prétexte pour une réconciliation sur l’oreiller.

- Va falloir que je me trouve quelqu’un ! Hi ! Hi ! Sinon je vais finir par passer auprès d’eux pour un vrai naze.

Après ce jugement qu’il porte sur lui sans chercher d’excuses à sa façon d’être niveau relationnel, connaissant de plus la raison majeure qui l’empêche à draguer la gent féminine qui tout au plus ne saurait lui donner que quelques descendants, bien loin de ses éventuels besoins pour le cas échéant et si l’envie lui venait, de recréer un environnement natif à son espèce.

Après ce jugement assez triste au demeurant, il retourne donc dans sa chambre pour réfléchir à ce qui le bloque pour ne pas s’amuser avec ses amis comme eux le fonds sans se préoccupés de lui.

Un sourire apparait sur ses lèvres en n’y trouvant pas de réelles réponses, reconnaissant qu’il n’éprouve pas pour le moment le besoin d’expérimenter cette sexualité exclusivement masculine, de plus le risque d'une telle expérimentation pourrait devenir dramatique pour ce monde.

Pourtant un visage se décroche des autres et serait près à lui démontrer le contraire, un visage qui depuis quelques années déjà occupe nombre de ses rêves, cette pensée est la dernière avant que le sommeil ne le prenne et que la fatigue accumulée ait enfin raison de lui.

***/***

« Lundi matin dans la salle des repas. »

Ils émergent tous un par un des chambres, à venir prendre place à la grande table et se servir de ce que Lee-Rim, le premier à s’être lever leurs a préparé.

Il les observe arriver en silence, cherchant les signes de cette journée et une partie de la nuit des plus bruyante et torride, que de sa chambre il a dû endurer stoïquement et parfois même, avec le regret de ne pas oser les rejoindre.

Comme il s’y attendait et à part bien sûr pour Charles qu’il a entendu rentrer très tard dans la nuit, faisant semblant de dormir quand il est venu vérifier sa présence dans sa chambre, s’attendant sans doute à la trouvée vide.

Ralphy, Marc, Louis et Kai, ont visiblement du mal à rester éveillé alors que Daniel semble au contraire en pleine forme, lui adressant même un sourire amical quand leurs yeux se croisent.

Ce matin là le silence est de mise, ce qui change des précédents ou chacun y allait à déblatérer de tout et de rien, faisant de cette matinée une exception.

Chacun ensuite réalise sa corvée avant de prendre le chemin pour les différentes universités, marchant sans s’en rendre vraiment compte, par couple de même cursus.

Charles a les yeux fixés sur l’un des trois orphelins, ce que remarque forcement Marc au bout d’un moment et qui du coup s’imagine une tout autre raison.

- Tu aurais dû venir nous rejoindre.
- Comment ça ?
- He bien… tu ne les fixes pas pour cette raison ? de plus je vois bien lequel t’intéresse et j’avoue que cela me surprend car j’en imaginais jusque-là un autre.
- De quoi tu.… Ah… je vois ! Arrête de te faire un film tu veux, je ne pense pas du tout à ce que toi tu penses, je ne suis pas un obsédé du cul comme vous autres.
- Pourquoi tu le fixes comme ça alors ?
- Juste parce qu’il me rappelle quelqu’un d’autre et je me demande si cette ressemblance est fortuite ou non.

Charles qui n’a jamais rien caché à Marc, il lui raconte alors ce qui a motivé cette attention particulière, tout en reconnaissant lui-même qu’il est sans doute dans l’erreur.

- Il y avait longtemps que tu ne m’avais plus reparlé du deuxième nourrisson.
- C’est venu comme ça, alors que j’étais à fouiller dans ma mémoire ancestrale.
- Était-il réellement immortel ?
- Qui ça ? Cha-A ? pour ça aucun doute, il a toujours fait partie des souvenirs que j’ai et ce à toutes les époques.
- Ici nous ne croyons que dans des dieux immatériels, de plus chaque royaume a le ou les sien(s). Pour ma part je reste sceptique sur la véracité de toutes ses croyances et sur la réelle nature de ceux qui les représentes, mais j’avoue qu’un dieu vivant et immortel, me paraitrais sans doute plus crédible.
- Déjà rien que par le fait qu’il traverse les siècles sans vieillir ni tomber malade.
- C’est exact, n’est-ce pas cela qui représente le mieux le pouvoir d’un dieu ? du coup tu penses que cela pourrait être…

Un coup de tête en direction du garçon que Charles dévorait du regard, avant de poursuivre.

- … lui !
- Pffttt !!! Arrête, tu veux bien ! Je n’aurais jamais dû te parler de ces absurdités, maintenant tu ne vas plus me lâcher avec ça je présume.
- Ok ! Ok ! Parlons d’autres choses alors.
- Comme comment c’est passé ton dimanche ? pour quelqu’un qui ne se sentait pas spécialement près à participer, ton lit était étrangement vide et ta position sur eux dans l’autre chambre étrangement explicite ! Hi ! Hi ! - J’avoue que tu es plutôt mignon les fesses à l’air, juste que l’engin de Ralphy occupait il y a peu encore le terrain, à tout du moins c'est ce qu'il m’a semblé.
- Il m’a demandé d’être son petit copain.
- Tu m’en vois ravi pour toi, mais comment les autres vont prendre la chose ?
- Cela ne changera rien avec eux, seulement en dehors de ces intermèdes nous ne seront que tout les deux, je vais emménager avec lui dans la chambre de Louis, il est d’accord pour faire l’échange avec moi, mais je pense qu’il aimerait mieux rejoindre le lit de Daniel ! Hi ! Hi !

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