Chapitre 005 : « Dernier dimanche avant la rentrée universitaire. »

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Chapitre 005 : « Dernier dimanche avant la rentrée universitaire. »

« Sortie de la gare royale centrale, milieu d’après-midi. »

Quelques passant se retournent avec curiosité pour dévisager le petit groupe de copains s’amusant manifestement beaucoup entre eux, la curiosité se porte naturellement sur le plus petit des trois qui a le visage complètement masquer par cette chaleur suffocante.

Pourtant son allure général intrigue, son physique de toute évidence celui d’un sportif en fait déjà quelqu’un qu’on remarque et du haut de son mètre soixante-quatre et de ses soixante kilos de muscles à peine cachés par une petite chemisette et un bermuda lui arrivant aux genoux, pas besoin de le chercher des yeux pour le voir car les regards sont de suites attirées par lui comme s’ils étaient aimantés.

Les deux autres garçons qui l’accompagnent ne sont pas non plus à classés parmi les gars banals, ayant chacun un charme certain, surtout comme en ce moment quand ils sourient.

Bien sur ils sont conscients de tous ces regards portés sur eux, mais n’en font aucun cas, trop heureux que le camouflage de Kai suffise à ce qu’ils ne dégainent pas les appareils photos pour les mitraillés à l’envie, ce qui aurait un effet trop connu d’eux, d’attroupement où ils se retrouveraient à prendre leurs jambes à leurs cous pour y échapper.

Les voilà donc tous les trois à se laisser guider par le GPS du smartphone de Daniel.

- C’est encore loin ?
- D’après ce qu’il m’indique, une heure à pied ou alors nous devrons prendre un bus.
- Marchons, cela nous fera du bien après toutes ces heures assises et surtout cela économisera l’argent.
- En parlant de ça, il va nous falloir trouver une source de revenue, nos bourses couvrent à peine les cours, le logement et la nourriture.
- Nous avons toujours la rente royale d'orphelin jusqu’à notre majorité.
- Qui est dans quelques mois je te rappelle.
- Il y a aussi nos économies, en faisant attention nous devrions pouvoir nous en sortir, t’en penses quoi Kai ?

La conversation entre Ralphy et Daniel s’arrête après cette interrogation, tandis que leurs regards se portent sur le dernier larron.

Kai en entendant son prénom quitte l’écran de son smartphone, lisant avec curiosité les encarts des différents médias relatant le bug des serveurs et des décisions prises les concernant.

- Oui… tu disais ?
- Merci d’écouter les copains ! Je disais que…

Kai écoute cette fois les inquiétudes de ses amis, ne comprenant pas vraiment pourquoi ils en font tout un plat.

- Nous pourrons trouver un emploi à mi-temps, après tout nous sommes dans la plus grande ville du royaume, pas dans notre cambrousse.

Il voit bien ses deux copains se regardés comme s’il avait proféré les pires insanités, aussi commence-t-il à hausser le ton pour montrer son début d’agacement.

- Quoi encore… qu’est-ce que j’ai dit qui me fait penser à vous regarder que je ne suis pas sain d’esprit ?
- Mais enfin Kai… comme si tu ne le savais pas !
- Fait chier merde ! Je ne vais quand même pas vivre toute ma vie en me cachant de tous, il va bien falloir un jour que je m’affirme comme je suis en public.
- Ok mec, mais pas avant la fin de nos études si tu veux bien, sinon ce sera une vraie galère à gérer, déjà que ce n’est pas simple.
- Vous tournez en boucle les gars, j’ai déjà entendu ce refrain des milliers de fois ! Tien en parlant de refrain, ça m’a donné une idée pour nous faire du blé.

Ralphy croit comprendre et s’exclame alors.

- N’y pense même pas, c’est hors de question !
- Tu râles déjà que tu ne sais pas à quoi je pense.
- Tu veux que nous nous produisions genre dans la rue en faisant la manche.
- Pffttt !!! T’es complètement à côté de la plaque mon gars ! Quoique tu ais en parti raison, je pensais à ouvrir une chaine payante sur le net et de nous y produire par de petits clips réguliers, vu le tintamarre de tout à l’heure je ne doute pas que nos problèmes d’argent se résolvent comme par miracle, de plus je pourrais rester à visage cacher et du coup nous serions tranquilles au campus.
- Sauf que nous on se fera repérer dès le premier jour.
- Comme si vous ne l’étiez pas déjà les gars ! Vous croyez qu’ils vont oublier vos visages aussi rapidement après ce qui vient d’arriver ? déjà je suis quasiment sûr que parmi tous ces gens qu’on croise, il y en a déjà qui ont fait le rapprochement.
- Alors pourquoi ne pas le faire en live dans ce cas-là ?
- Tu veux nous faire lyncher ma parole ! Je n’ai pas envi d’y laisser ma chemise.
- Si ce n’est que ta chemise cela ira encore ! Hi ! Hi !

***/***

« Trois quart d’heures plus tard environ. »

La discussion sur le sujet se termine enfin par un accord tacite entre les trois copains, le groupe se produira sur internet avec le chant et à l’occasion dans la rue juste pour le plaisir d’avoir un public autour d’eux, mais cette fois en ne restant qu’instrumental et sur d’autres variétés musicales pour ne pas être reconnus trop vite.

Daniel qui jusque là était resté discret dans la discussion, se sent soudainement l’envie de jouer et profite de l’accord récent entre eux pour proposer à ses deux copains de s’installés près de la place qu’ils ne vont pas tarder à traverser et voir si l’idée est bonne, ce qui permettrait déjà de pouvoir manger les prochains jours sans entamer leur pécule et ce avant l’ouverture de la cantine le mercredi qui vient, premier jour de cours.

Ils s’adossent alors devant une fontaine à l’ombre de cette dernière, pour sortir les guitares et clavier portatif qu’ils ont emporté avec eux, étant leurs seuls véritables trésors d’orphelins.

Déjà rien qu’à les voir se préparer attire le chaland, des personnes de tout âge se faisant de plus en plus nombreuses à s’approcher pour mieux voir ses beaux garçons aux visages souriants et leur compagnon qui déjà à lui seul attise la curiosité du fait que son visage reste entièrement cacher par le masque qu’il porte et la casquette à large rebord qui termine le tout, ne laissant apparaitre qu’une petite partie d’une tignasse couleur de blé murs.

***/***

Marc est avec Louis à faire les dernières courses, Charles étant rester plonger dans ses éternelles recherches et ils marchent tous deux d’un bon pas en cherchant l’ombre pour gagner un peu de fraicheur.

Ils terminent leurs courses quand un air de musique les font dresser l’oreille, Louis écoute un petit moment avant d’attraper son copain par la manche en se dirigeant vers le son musical.

- Eh ! Qu’est-ce que tu fais ?
- Vient ! Allons voir !

Les voilà partis tous les deux en direction d’où vient le son, jusqu’à une grande place où ils découvrent les trois musiciens entourés d’une foule déjà non négligeable.

Marc reconnait de suite les deux garçons non masqués et du coup reporte son attention sur le troisième, ce dernier jouant du synthétiseur à la perfection en parfaite harmonie avec les guitares.

- Ce sont les mecs du clip !!
- Tu es sur ?
- Si je te le dis ! Vient, essayons de nous rapprocher !
- Tu dois faire erreur, sinon tous ces gens les auraient reconnus.
- Tout le monde n’a pas vu leurs visages.
- Oups, oui c’est vrai.

Louis suit alors son ami en dévisageant les deux garçons, un sourire lui vient avec l’idée qui s’est présentée à lui sur l’instant.

- Marc, il ne faut pas les laisser partir sans qu’on leurs parle !

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