CHAPITRE 001 : « dix-sept ans plus tard. »

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CHAPITRE 001 : « dix-sept ans plus tard. »

« Fin des grandes vacances d’été. »

- Mon chéri !
- Oui m’man ?
- Tu es sûr de ne rien oublier ?

Charles apparait dans le grand salon du manoir où se trouve précisément sa mère, c’est maintenant du haut de ses presque dix-huit ans, un grand gars d’un mètre quatre-vingt-cinq pour soixante-dix-huit kilos de muscles, d’une beauté certaine qui marque les regards à son passage et d’une intelligence dépassant de loin ce qu’a connu la planète de mémoire d’homme.

Il sourit devant le visage anxieux de sa mère, maintenant qu’approche à grands pas l’heure du voyage pour rejoindre l’université royale des sciences et technologies du futur, située en plein cœur de la capitale Nordienne.

Un campus réserver à l’élite des diplômés de fin d’études secondaires, ayant reçus les meilleures notations durant toute leurs scolarités.

- J’ai encore du temps tu sais m’man, ce n’est pas comme si je partais dans l’heure qui suit et de toute façon j’attends Marc qui n’arrivera chez nous que demain.
- Une chance que vous ayez été reçus tous les deux, j’avoue que cela me rassure un peu.
- M’man ! Arrête de nous prendre toujours pour des enfants.

Sarah ne peut retenir un soupir, en reconnaissant elle-même en son for intérieur qu’elle les materne trop et qu’ils sont largement auto-suffisants, aussi bien en débrouillardise qu’en maturité d’esprit, ce qui elle doit bien l’admettre l’a toujours grandement surprise.

Inséparables dès qu’ils ont un moment de libre, les deux copains ou plutôt devrait-elle dire les trois, puisque le grand prince Louis du même âge qu’eux fait également partie intégrante du lot lui aussi.

En pensant au grand prince, une question lui vient alors tout naturellement.

- Louis sera en colocation avec vous deux ? je ne me rappelle pas avoir reçu de réponse positive du palais à ce sujet.
- Ce n’est pas encore gagné m’man, mais tu connais le loulou, il ne lâchera rien tant qu’il n’aura pas obtenu gain de cause et comme au palais personne ne voudrait lui faire de peine, j’imagine que ce sera oui.
- C’est bien d’avoir acheté cet appartement faisant quasiment face au campus, avec suffisamment de chambre qui plus est pour que vous ayez chacun la vôtre.
- En fait m’man on prévois de prendre d’autres gars avec nous et de nous mettre deux par chambres, c’est une idée de Marc qui pense qu’ainsi on aura l’occasion de sortir de notre éternelle bulle à trois.

Sarah réfléchi quelques secondes, avant de hocher la tête en guise d’accord.

- Cela n’est pas une mauvaise idée, vous élargirez votre horizon avec des personnes étrangères à cette heure et ayant connus une autre éducation, cela ne vous fera pas de mal, surtout pour Louis qui ne quitte quasiment jamais le palais, cela lui mettra sans doute les pieds sur terre d’avoir de nouveaux amis différents de ceux qui se nomment comme tels, mais qui ne pensent qu’à leurs propres avenirs.
- M’man… on n’est pas comme ça avec Marc !
- Je ne parlais pas de vous deux, mais de ceux qui hantent le palais à la recherche d’opportunités, pour ne dire que ça.
- De toute façon Louis n’aura aucune responsabilité au niveau du royaume, je ne vois pas ce qu’ils pourraient en tirer ?
- Il ne faut jamais dire jamais, la vie est ainsi faite que parfois le destin nous surprend et que les choses que nous pensions impossible ne le deviennent au final, de plus il restera toujours le frère cadet du futur roi. Pour revenir à vos autres colocataires, vérifiés bien avant d’accepter leurs candidatures qu’ils ne soient pas trop différents de vous, je ne parle pas de naissances ou de fortunes, mais plutôt de caractères.

Charles sourit en comprenant le sens des recommandations de sa mère qui ne s’adressent pas qu’au grand prince, mais également à lui et à la fortune colossale dont il est le seul héritier.

- Nous avons nos critères de sélections m’man, ne t’inquiète pas pour nous.
- Quelqu’un déjà en vue ?
- Pour l’instant l’annonce n’est apparue uniquement que sur le réseau social de notre campus, mais nous prévoyons d’élargir notre champ de recherche aux universités proches de la nôtre.
- Je pense qu’il faut plutôt privilégier d’éventuels candidatures en dehors de l’institut royale, sinon vous allez retrouver les mêmes garçons que ceux que vous avez toujours voulus éviter. Si mes souvenirs sont bons et si bien entendu il n’y a rien eu de changer depuis, les deux universités jouxtant la votre sont d’un très bon niveau et acceptent même les élèves boursiers, les garçons viennent en général de familles de classes moyennes.
- Pourquoi donc n’acceptent-ils pas les fils d’ouvriers ou d’artisans ?
- Principalement à cause des frais de scolarités, pour eux il y a les universités provinciales beaucoup moins onéreuses, voir même gratuites pour certaines, mais comme je te l’ai dit il y a aussi beaucoup de boursiers reconnus pour leurs mérites. Honnêtement si votre souhait est la diversité, je pense que vous trouverez là les amis qui devraient vous faire voir le monde autrement.
- C’est ce que nous a dit Marc et d’ailleurs l’idée d’étendre notre recherche vient essentiellement de lui.
- Peut-être parce qu’il n’est pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche.
- M’man !! Pour quoi tu veux nous faire passer Louis et moi, comme si nous profitions de votre argent pour subvenir à nos besoins. Je te signal au passage que notre petite entreprise se porte à merveille et que dès le départ quasiment, les bénéfices perçus nous ont permis d’être autonomes.

Sarah revoie les discussions entre les deux garçons et leurs pères quelques années plus tôt, quand Louis et Charles ont créés leur premier jeu pour smartphone, et qu’à peine une semaine plus tard il avait déjà été téléchargé plusieurs dizaines de milliers de fois, Marc se chargeant de la commercialisation sur internet tandis que Charles s’est occupé entièrement de l’encodage et pour Louis les graphismes et les scénarios simples, mais ludiques, qui ont immédiatement trouvé leur public chez les pré-ados et ados des quatre royaumes.

Depuis et dès l’âge de quatorze-ans, ils ont monté une petite startup qui engrange chaque trimestre des bénéfices devenus avec les années de plus en plus conséquent, ayant permis dans un premier temps de montrer qu’ils étaient capables de subvenir à leurs dépenses sans profités de l’argent gratuit des parents.

Le premier achat important a donc été d’acquérir cet appartement près de l’institut royale où ils vont être en étude les quatre prochaines années, voir plus suivant l’ambition de chacun d’eux.

- Tu rêves m’man ? tu sembles complètement dans la lune à fixer le mur comme ça !
- Oups ! Non en fait je repensais à votre façon d’avoir prouver à vos parents que vous étiez plus spéciaux encore que nous ne le pensions, Clothilde m’a même soufflé aux oreilles que sa majesté elle-même était des plus fier de son petit dernier et qu’il l’avait agréablement surpris quand il a fait la demande au ministre du trésors royale de ne plus lui verser la pension qu’il a pourtant droit.
- Louis est un gentil garçon que j’aime beaucoup, j’espère juste que l’expérience de vivre en dehors du palais ne lui créera pas d’ennuis.

***/***

« Orphelinat bonne aventure, à la frontière Nordiènne/Ouestienne. »

La directrice se tient les cheveux à deux mains, prête à péter les plombs une fois de plus, alors qu’autour d’elle c’est tout simplement la frénésie habituelle, comme à chaque fois que les trois ainés offrent à tous les enfants de l’orphelinat un de leurs concerts enflammés.

Ce qui pour la jeunesse des quatre royaumes est ce qui se fait de mieux en musique, n’est pour elle rien de moins que du bruit au plus large sens du terme.

Pourtant elle est consciente que dans quelques minutes sa pensée sera toute autre et que quand la voix de « Kai » se fera entendre, elle tremblera de toute son âme en parfait diapason des sons d’une incomparable harmonie qui s’échapperont de ses lèvres.

Déjà elle s’apaise d’elle-même alors qu’une pensée vient de la traversée telle la lame aiguiser d’un poignard, cette pensée que bientôt ceux qui pour elle représentent ses propres enfants qu’elle n’a jamais eue, vont la quitter pour poursuivre leurs études loin de l’orphelina où ils ont passé la totalité de leurs bientôt dix-huit-années d'existences.

Elle sait également la tristesse qui prendra tous les enfants, de voir partir ceux qui toujours ont su les faire rires et oublier la triste vérité de leurs situations.

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