Senja se retrouva dans un couloir, un long couloir. Les semelles de ses chaussures étaient dans de l’eau mais elle ne savait pas d’où elle venait. Elle regarda derrière elle et vit… « Waouh ! Le même dessin ! Se dit-elle » En effet, elle se trouvait à l’intérieur d’elle-même, derrière cette marque qui lui a permis d’entrée en cet endroit désert. Donc sa technique avait marché ! Fière d’elle, Senja marchait dans ce couloir qui lui avait l’air sans fin, interminable, sans bifurcation ou sortie. Non, vraiment il n’y avait rien d’intéressant dans ce couloir. Mais plus elle marchait, plus il y avait de pénombre et elle plissait les yeux inconsciemment. Elle s’en rendit compte dix minutes après, quand on ne voyait vraiment rien du tout. Elle se retourna pour faire demi-tour mais derrière aussi, c’était le noir complet. Elle était emprisonné et, ne pouvant plus rien faire, elle continua d’avancer en avant, espérant trouver une sortie ou mieux : de la lumière ! Elle continua sa marche et fit la rencontre d’un barreau, comme ceux de prison. Mais celui-ci était immense : il était aussi gros que son corps (et même peut-être plus !) et sa longueur était indéterminable tellement elle était infinie ! Elle recula de quelque pas et se rendit compte qu’il n’y avait pas qu’un seul barreau, mais qu’il y en avait des dizaines de dizaines. C’était une véritable prison ! Mais, pourquoi ? Elle recula encore pour s’apercevoir de l’immensité de la salle. Mais cela ne suffisait pas pour la voir entièrement ! Elle s’arrêta donc où elle était et cria : «Eh ! Il y a quelqu’un ? Eh oh ! Répondez-moi !

-Moins fort petite, répondit une grosse voix. On arrive.

-Comment ççça moins fort, rétorqua une autre plus aigu. Elle nous cassse les oreilles !

-Oui, acquiesça une autre, tout à fait d’accord : cette gamine nous casse les oreilles.

-Mais voyons, dit une autre, plus douce, un peu de calme les amis. Cette enfant ne nous a rien fait de mal.

-Qu’est-ce que t’en sait toi, dit évidement une femme, tu as toujours était sourd d’oreilles.

-C’est à moi que tu parles ? »

S’en suivit un brouhaha pas croyable : tout le monde avait son mot à dire et Senja restait là, patiente, et regardait tout ce beau monde s’agiter. Elle reconnut la forme d’un loup, d’un serpent, d’un aigle et d’une pieuvre plus celle d’un lion immobile au milieu de ce brouhaha qui la regardait. Elle le regarda aussi. L’échange de regard et ceux de parole continuèrent quand d’un coup, le lion se dressa et prit la parole en disant : « Garrod le loup, Python le serpent, Royal l’aigle et Méduse la pieuvre, moi, Noble le lion, vous demande de vous taire et de vous agenouiller devant cette jeune fille. »

Tous s’agenouillèrent devant la petite Senja qui fut choqué par tant de respect. C’est bien elle la personne de la légende.

« Maintenant, petite, dit nous tes volontés, nous les exécuteront. »