Faible (‘Tranquille’ Chapitre 5)

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 Après avoir été capturé par les sbires de son némésis, Frank Meyère, John est questionné puis entravé et jeté dans une piscine. Les pieds dans le ciment et la tête sous l’eau, notre héro se sortira-t-il de cette mauvaise passe ?


*TADAM*




 Je crois que finalement j’vais claquer. J’me suis toujours imaginé que ce s’rait l’arme à la mains et des pruneaux dans les boyaux, pas en prenant un bain. J’suis fatigué de tout c’bordel de toutes façons. J’ai été canardé, croqué, frappé et pendu par les pied et maintenant voilà que j’vais clamser en faisant trempette. J’en aurais vécu des aventures mais là c’est la goutte d’eau, littéralement.


*gloup*


 Mais pendant ce temps à quelques mètres de l'inspecteur une cohorte de policiers faisait irruption dans le bâtiment, bien décidée à interrompre le funeste destin de John. En quelques secondes des dizaines d’hommes armés tenaient en joue l’infâme Frank Meyère.


“   Lâchez vos armes et rendez vous ! Vous êtes cernés, vous n’avez aucun moyen de vous échapper !


— Peut être bien que non. Mais peut être bien que si !”


 Laissant ses mots flotter dans l’air pour un instant, Frank éclata d’un rire dément, leva sa mitrailleuse et ouvrit le feu. Comme d’un commun accord, tous les individus présent pressèrent leur détente simultanément. Les balles sifflaient inlassablement, s’enfonçant dans les murs et les chaires, brisant fenêtres et os sans discrimination. Partout les corps s’effondraient dans une gerbe de sang. Frank avait réussi à se mettre à couvert, envoyant des rafales de .45 du canon de sa Thomson sans différencier les policiers de ses sous-fifres, perdu dans l’hilarité folle que lui procurait ce bain de sang.


*GloupGloup*


 Qu’est-ce qui s’passe bordel, j’ai l’impression qu’ça canarde en haut. J’vois des flash mais qui peut bien être venu chercher des noises à Meyère ? J’vais pas t’nir longtemps de toutes manières, mais si j’pouvais savoir qu’cet enfoiré est crevé avant moi j’pourrais partir tranquille. J’ai plus d’air…


*Gloup*


 Avant que John n’avale sa dernière gorgée, embrumé par le manque d'oxygène il crut voir dans sa demi-lucidité l’eau qui l’entourait se changer en rouge et des corps inanimés sombrer au fond de son cercueil. Et dans son ultime seconde de répit, il vit le visage de Frank Meyère, figé dans une grimace de douleur et plus livide qu’un sopalin. Puis la fatigue de ses combats l’assaillit, il ferma les yeux.


J’peux partir me reposer maint'nant.


*Gloup*

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