Chapitre 6

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RILEY

J’entends du mouvement autour de moi, des gens qui parlent. J’ai mal à la tête. Mais, qu’est-ce qu’il s’est passé? J’essaye de bouger, mais j’ai mal à l’épaule gauche. J’abandonne donc les efforts physiques et essaye d’ouvrir un œil. Quand j’ouvre les yeux, je suis immédiatement ébloui par l’éclairage de la lampe placée au plafond. Je les referme immédiatement, les mouvements se sont stoppés et j’entends quelqu’un s’approcher de moi. Quand je les rouvre, je cligne plusieurs fois des yeux avant de m’habituer à cette lumière éblouissante.

– Bon retour parmi nous monsieur Payne, dit une petite voix fluette.

Je tourne doucement la tête pour apercevoir la personne qui s’adresse à moi. C’est une jeune femme souriante qui me regarde, elle est vêtue d’une tenue d’infirmière et ses cheveux roux sont rassemblés dans une queue de cheval.

Je tente de lui parler pour lui demander ce qu’il s’est passé, mais je n’arrive pas à parler. Ma gorge est tellement sèche qu’aucuns mots n’arrive à sortir de ma bouche.

– Attendez, je vais vous chercher un verre d’eau.

Elle s’éloigne de moi et se dirige vers de l’autre côté de la chambre pour remplir un verre d’eau avant de revenir à mes côtés. Elle pose le verre sur la tablette à côté du lit et m’aide à me redresser pour que je puisse prendre une gorgée d’eau.

– Qu’est… ce que…

J’essaye à nouveau de parler, mais elle me coupe.

– Ne vous épuisez pas monsieur Payne, je vais chercher votre médecin.

Et elle s’en va, me laissant seul dans cette chambre d’hôpital avec toutes ces questions sans réponses. Je regarde autour de moi, il y a une fameuse odeur d’antiseptique dans toute la pièce, les mûrs sont de couleur bleu, il y a un tas de machines qui m’entourent auxquelles je suis relié par des fils. Des bips énervants se font entendre par l’ électrocardiogramme. Je suis allongé dans un lit avec des draps blancs et je suis vêtu d’une de ces horribles blouses d’hôpital. Rah, mais qu’est-ce que je fous ici? J’essaye de me redresser, mais une douleur lancinante se réveille à mon épaule, la même que quand je me suis réveillé. Je baisse le regard qui se pose directement sur ma jambe droite qui est légèrement surélevée et dans le plâtre. Bordel de merde! Ensuite, je regarde mon épaule, mon bras est dans une attelle. Génial, je suis devenu un éclopé…

La petite infirmière a intérêt à se dépêcher de revenir, parce que je ne comprends rien à ce qu’il se passe. Pourquoi je suis dans cet état de merde? J’ai beau essayer, aucun souvenir ne me permets de comprendre comment j’ai pu être dans cet état. J’espère au moins que je ne suis pas défiguré.

La jolie petite infirmière revient avec un homme qui doit avec une petite cinquantaine d’années à ses côtés. Il porte une blouse blanche sur laquelle est noté Dr. Romero, ses cheveux sont poivre et sel, et il porte des lunettes légèrement redescendues sur le bout de son nez.

– Bonjour monsieur Payne, ça fait plaisir de vous voir réveillé.

Il remonte ses lunettes et s’avance vers moi tout en regardant dans le dossier qu’il a dans les mains. Il le feuillette avant de reporter son attention sur moi. Il doit voir l’interrogation dans mon regard parce qu’il ne tarde pas à reprendre la parole.

– Vous avez eu un accident de voiture, il y a un mois, dit-il sur un ton extrêmement calme comme s’il annonçait se genre de chose tout le temps.

Je le fixe du regard, ne sachant pas exactement comment réagir. Un mois? J’ai eu un accident de voiture, il y a un mois et je me réveille maintenant?

– Vous avez eu beaucoup de chance de vous en être sorti, dit-il toujours aussi calmement. Je sais que ça doit être très perturbant pour vous de vous réveiller après un mois de coma.

Tu m’étonnes… Je le regarde, et avale ma salive.

– Vous avez certainement beaucoup de questions à poser… Alors, je vous écoute.

– Quel… Quel jour… Sommes-nous?, demandé-je avec difficulté.

– Nous sommes dimanche 03 février 2017.

J’écarquille les yeux. 2017? C’est quoi ce bordel? Je suis rester endormi plus d’un mois alors, c’est pas possible.

Il me regarde, et en voyant ma réaction de surprise, doit se douter que je ne m’attendais pas à cette réponse. Le médecin allait me poser une nouvelle question quand quelqu’un entre dans la chambre. C’est Jay, qui me regarde les yeux écarquillés de surprise de me voir réveillé sans doute. Il s’approche du lit en saluant Docteur Romero.

– Mec, tu nous a fichu la trouille!, dit-il d’un ton réprobateur, mais soulagé à la fois.

Je lui souris, ça fait plaisir de voir un visage familier.

– Je suis un dur à cuire, je serais toujours revenu dans ce monde de merde.

Il sourit et tape légèrement mon bras qui n’est pas blessé. Je reporte mon regard vers le médecin, attendant qu’il me pose sa question suivante.

– Monsieur Payne, quelle est la dernière chose dont vous vous souvenez?

Je baisse la tête, essayant de me remémorer mon dernier souvenir. Je n’arrive pas à me rappeler ce qu’il a bien pu se passer. Je me souviens d’une soirée pour mon anniversaire, on était aller en boîte de nuit avec Jay, et j’avais ramené une fille chez moi après la soirée. Et je me souviens que je cherchais après un nouvel appartement dans New York, pour être installé le plus loin possible de ma mère. Je me souviens avoir visité un ou deux apparts, dont un m’avait bien plu. Mais, c’est tout. Je n’arrive pas à me rappeler du reste, ni comment j’ai pu avoir cet accident de voiture.

Je relève la tête vers le médecin.

– Je me souviens avoir visité un nouvel appartement dans New York, quelques jours après ma fête d’anniversaire, et après j’ai un énorme trou noir.

Je sens mon meilleur ami se tendre à côté de moi, docteur Romero le regarde avant de reporter son attention sur moi. Je sens que quelque chose ne va pas. Je regarde Jay qui n’a aucunes expressions sur le visage. Ok, j’ai peur là!

– C’est quoi cette tête?

Mon meilleur ami me regarde.

– Ry’, c’était il y a plus d’un an ça.

Ouais, c’est vraiment un très gros trou noir.

– C’est normal, après un si grand coup sur la tête de perdre une partie de ses souvenirs, et puis le fait d’être resté dans le coma si longtemps peut aussi jouer avec cette perte de mémoire, dit le médecin.

Wouah! Trop rassurant…

– Et ses souvenirs pourraient lui revenir?, demande Jay.

– Oui, dans la plupart des cas tout revient à la normal après quelques semaines. Mais rien n’est sûr, certain patient ne retrouvent jamais la mémoire.

Génial, je suis devenu un éclopé amnésique. J’ai beau essayer, impossible de me rappeler ce qu’il s’est passé après cette visite de l’appartement. Ça fait chier putain.

Le médecin m’explique rapidement les dégâts qu’a produit cet accident sur moi avant de quitter la pièce en me signalant qu’il reviendra me voir plus tard dans la journée. Jay va s’asseoir dans le fauteuil juste à côté de mon lit.

– J’ai oublié des trucs hyper important?, demandé-je flippé.

– Non, pas vraiment. Tu as déménagé, c’est le plus important à savoir.

Je lui souris et il me raconte en gros ce qu’il s’est passé pendant l’année que j’ai oublié. Il m’explique que j’ai été sous respirateur pendant deux semaines et demi avant que mon état ne s’améliore.

– Ta mère est venue deux fois te voir, dit-il calmement.

Wouah! Ça a dû être un supplice pour elle de se déplacer de L.A pour venir me voir. Disons que ma mère n’est pas vraiment la meilleure du monde, elle ne s’est jamais occupée de moi, et je ne m’en porte pas plus mal. Je la vois tout au plus deux fois par an et je suis bien content qu’elle ne se déplace pas plus pour venir me rendre visite. Sa carrière de styliste a toujours été plus importante que ses enfants. Elle m’a bien fait comprendre que j’étais une erreur.

– Deux fois? Je ne savais pas que les poules avaient des dents, elles ont poussées pendant l’année que j’ai oublié?

Jay éclate de rire. Nous continuons de discuter jusqu’à ce qu’il me laisse me reposer un peu. J’espère retrouver mes souvenirs, parce que ce que même en m’ayant raconter, rien ne m’est revenu. Et je m’endors frustré de ne me rappeler

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