Le lendemain matin.

Maggie et Albert, les loups-garous du village, étaient sur le point de rendre visite, comme tous les matins, à tatie Christina. Cette dernière avait l’habitude de recevoir le couple quelques minutes, le temps pour eux de la délester d’un panier de croissants tout chaud.

Maggie, de la bave aux coins des lèvres, avait toqué.

Ding Dong.

Ce matin-là, ce fut une sorcière décoiffée et pas maquillée qui avait ouvert la porte. Sans que cela ne se remarque des Licans affamés.

— Bonjour, bonjour tatie, comment vas-tu aujourd’hui ? demanda la femme d’Albert.

— Épuisée, sinon ça va. Les croissants sont dans la cuisine, vous connaissez le chemin.

— Oui, va te recoucher, tu as une mine affreuse.

La sorcière avait voulu lancer un de ses regards noirs, mais elle n’était parvenue qu’à envoyer une œillade fatiguée.

Maggie et son mari étaient déjà en chemin vers le précieux panier. Christina, les regardait s’éloigner, elle avait complètement oublié de les prévenir.

La femme d’Albert était entrée dans la cuisine, elle venait de prendre le récipient à croissant quand son regard se posa à côté de la table. Un homme était assis et buvait une tasse de café, ce dernier souri à la louve-garou et dit :

— Oh, bonjour Maggie, vous m’aviez bien caché l’existence de ce délice gustatif.

— Tho… Tho… THOMAS !

Après avoir réussi à dire ce prénom, Maggie tomba à la renverse. Son mari, la bouche grande ouverte n’avait même pas réagi, les éléments avaient du mal à se mettre en place dans sa tête.

Christina était entrée dans la cuisine en disant :

— À oui j’avais oublié de vous parler de … ça.

— Tu nous l’aurais même dit, on ne t’aurait jamais cru, répondit Albert en retrouvant l’usage de sa mâchoire.

Le mage s’était levé.

— C’est très bien que vous soyez là, pourriez-vous réunir tout le monde pour un conseil du village d’urgence.