La famille Montbleu se réveilla ce matin-là avec des sentiments très différents.

Maurice, avait passé la nuit à se demander pourquoi le maire du village était parti comme ça, si subitement. Avait-il dit quelque chose qui l’aurait offusqué ?

Après son petit-déjeuner, il avait la ferme intention d’aller présenter ses excuses, sans même savoir ce qu’il voulait se faire pardonner.

Et puis il y avait aussi ce problème de réseau qui restait à régler.

Mathilde, avait fait une liste de personne ou de lieux à trouver. Elle y avait inscrit entre autre : docteur, dentiste, commerce de proximité, coiffeur …

Tout ce qu’elle avait à porté de main la semaine passée, devait être remplacé pour leur vie future.

En y réfléchissant bien, ils ne vivaient qu’a douze kilomètres de leur ancienne maison, et madame Montbleu commençait à se dire : ça ne servirait peut-être pas à grand-chose, de changer tous ces services dont je suis extrêmement contente.

Lucas, de son coté, était tout excité. Il avait passé la soirée avec un vrai vampire. Armaneüs lui avait montré des tableaux, cadeaux d’artistes à travers le temps, il lui avait raconté quelques histoires dans l’espoir de l’effrayer, mais il n’était parvenu qu’a attiser la curiosité du petit garçon.

À son tour, le fils Montbleu avait résumé quelques vieux films d’horreur que sa sœur lui avait montrés, comme : les Freddy, Halloween ou encore les vendredis treize. Films qui faisaient peur dans les années quatre-vingt, mais plus de nos jours. Cependant, le vampire, en écoutant le petit garçon, avait été totalement effrayé. Jamais il n’avait entendu pareille histoire, il le savait, il ne fermerait pas l’œil du jour.

Sandy, quant à elle, avait encore du mal à se remettre de la courte aventure de la veille. En seulement cinq jours dans ce village, elle avait failli mourir. Elle venait de prendre conscience de la véracité de l’existence de plusieurs mythes, contes et légendes. Les sorcières, les vampires, la magie, tout ça est réel, et tout était présent dans ce village.

Elle se souvenait du regard de tatie Christina quand celle-ci lui souriait, lors de sa chute. Ses yeux rouges, mauves avec des touches de roses, mais ce n’était pas ce mélange de couleurs qui l’avait troublé, son regard exprimait de la peur.

Maurice Montbleu regardait Albert, qui, à l’extérieur de la maison, courait de porte en porte en criant à tous les habitants qu’il y avait un conseil spécial à l’église.

— Après le petit-déjeuner, qui veut m’accompagner au conseil ? demanda Maurice.

Les membres de sa famille avaient tous répondu ... par l’affirmatif.