3.

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Les Montbleu et Georgerus étaient arrivés devant le stade. La grandeur de l’édifice avait coupé le souffle du vampire, enfin, cela aurait été vrai si les vampires respiraient.

Maurice et Mathilde s’étaient dirigés vers l’entrée du bâtiment dans l’espoir de récupérer ce fameux modem. Hélas, la porte était fermée, effectivement peu de match ont lieu le lundi soir.

Le vampire les avait rejoints devant la porte.

— Vous êtes sûr que c’est ici ? demanda monsieur Montbleu.

— Oui certain, il doit bien y avoir un garde dans les environs, répondit le vampire.

— Mis à part ce monsieur de l’entretien, je ne vois personne, dit Mathilde.

— Quel monsieur ? questionnèrent les deux hommes qui n’avaient remarqué personne.

— Celui-là là-bas, dit-elle en montrant du doigt le ciel où un petit homme en salopette, était en train de nettoyer les vitres vingt mètre plus haut.

Impatient d’en finir, Georgerus profita que les mortels ne le regardaient pas pour se transformer en chauve-souris, l’instant suivant il reprit sa forme originale, toujours à côté du couple.

— Je dois m’entretenir avec cet homme en privé, pourriez-vous avoir la gentillesse de regarder vers ce mur et de ne surtout pas vous retourner.

Les Montbleu s’étaient regardés et après un haussement d’épaule parfaitement synchronisé, ils s’étaient tournés vers le mur en question.

Le Vampire se retransforma, en quelques battements d’ailes, il avait rejoint la nacelle du laveur de vitre.

Monsieur Etienne, comme tout le monde l’appelaient, était un vieil homme extrêmement gentil. Il était en charge de la propreté du Stade de Lille et pour lui, le lundi, c’est le jour des carreaux. Mais ce lundi soir avait été un peu spécial pour lui, parce qu’il se passa des choses… Qui ne se produisaient pas d’ordinaire. Pour commencer, il y avait eu ces trois personnes qui ont essayé d’entrer dans le stade, puis, deux d’entre eux avaient fait face au mur avant que le troisième ne disparaisse subitement. Et pour finir, il y avait eu cette chauve-souris qui l’avait attaqué. Malgré son âge avancé, monsieur Etienne avait des très bons réflexes, en un coup de raclette, il venait d’assommer le petit chiroptère.

Il avait repris son nettoyage quand tout à coup… un vieil homme très pâle, se frottant le crâne, lui avait dit :

— Dites-moi, mon brave …

Pafff !

Un coup de raclette avait percuté la mâchoire du vampire.

— Oh excusez-moi, je ne vous avais pas vu venir… mais comment êtes-vous monté ici d’abord et qui êtes-vous donc ? l’interrogea monsieur Etienne.

Georgerus, légèrement étourdi suite à ce deuxième coup, devait remettre de l’ordre dans ses idées ainsi que dans ses dents.

— Je disais, dites-moi, mon brave, où pourrais-je trouver un laniste.

— Un quoi ?

— Un laniste, un propriétaire de ludus.

— Oh, j’ai dû taper un peu trop fort, ne bougez pas je vais chercher de l’aide.

L’homme de ménage poussa une vitre qui s’ouvra vers l’intérieur du bâtiment, une enjambé plus tard, il disparut dans le stade laissant le vieux vampire seul et légèrement désorienté dans la nacelle.

En bas, Mathilde Montbleu parlait avec son époux :

— Je te jure Maurice, c’était le meilleur croissant que je n’ai jamais mangé.

— J’espère vraiment avoir la chance d’en goûter un, un jour.

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