La tempête
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La mer se soulève, et se soulèvent les squales
Fuyant la tempête, qui déchire les voiles.
Les vents, sans tête, sans raison, sont tous déments.
Et ils se sont levés, terribles grondements.
Dans ce chaos humide emportant tout sur l'île
J'ai prié, je le crois, comme un esprit servile
Mon âme timide craignait pour son salut
En fuyant par le bois, rampant sous les talus.
Depuis ce jour maudit, un courage stupide
Prétendait, le fol, faire de mon cœur son trône
Chaque vent, je le dis, passe sur moi limpide
Et je crache au Zéphyr des jurons de matrone
Cette témérité était bien trop rapide
Car je t'ai rencontrée ma superbe amazone
Toi, tes sorts et ton œil si clair, calme et cupide,
Dans son reflet bleuté je vois l'œil du cyclone
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