Les quatre dragons
Notre premier Dragon est comme une rapière,
Son vol est régulier, son chant étourdissant,
Et son aile éclairée a un maintien puissant.
Il vole vers les cieux pour chasser la folie
De ses yeux singuliers, de son âme abolie,
Tel le soleil d'été, son souffle fend les pierres.
Le deuxième Dragon a perdu sa splendeur,
Son écaille est orange, et son teint maléfique
Est la punition pour ses sombres trafics.
Rejeté dans la boue pour cause de sévices,
Sans honte pour son passé ruisselant de vices,
L'arbre perd ses feuilles sans soucis de pudeur.
Le troisième Dragon est la pureté blanche,
La blancheur de son corps peut cacher son esprit,
Et son souffle de mort a trop souvent surpris.
Pourtant le mal est là, flamboyant dans ses yeux,
Les malheurs à venir, les projets vicieux
Sont cachés dans la neige ainsi que l'avalanche.
Le dernier Dragon est pire que ses consœurs,
De son cerveau émane une tiède souffrance,
qui annonce à jamais une éternelle outrance.
Il a changé de forme, et pourrait être un aigle,
Mais des dieux infâmes, étourdis et espiègles,
L'ont donné à la femme et en ont fait son cœur.
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