Chapitre 3 : L'heure de la Traque approche

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Personne était présent dans la demeure, Josie accompagné d'Alyson, étaient parties faire de la cueillette pour le lendemain. Sa maman agrémentait ses plats de champignon, orties et de baies, des mets agréables en bouche, cela donnait du goût, disait-elle. Le péché mignon des loups-garous n'était autre que la viande de cerf.

Josie avait décidé de réjouir les papilles de ses filles en mettant le dernier gigot de cerf dans le plat accompagné de riz et un peu de truffes pour rehausser le goût, histoire de donner du baume au cœur à ses deux filles, qui ne participaient pas à la chasse.


Allongé sur son lit, Raven pensa à cette fameuse nuit de chasse printanière, les sangliers et les cervidés allaient être des proies facile, la forêt allait être ratissée de fond en comble et son peuple adorait la traque. Tout le monde pouvait y participer, mais il y avait toujours des bandes qui n'y allaient pas et appréciaient particulièrement de glander dans le village – harceler les sans pouvoirs était leurs loisirs préféraient.


Raven regarda sa main, se concentra et ferma les yeux. Elle chercha au fond d'elle-même son pouvoir qui filait entre ses doigts depuis dix ans. Elle prit une grande inspiration et força de toute ses forces pour sortir de longues griffes à la place de ses ongles, le sang affluait sur son visage, elle sentait son cœur battre dans ses tempes.

Elle entrouvrit ses yeux puis les ouvrit complètement, elle regarda de nouveau sa main, mais rien n'avait changé. Frustrée, elle frappa son poing contre son matelas, plusieurs coups puis, elle prit une grande respiration et essaya de se calmer.

Des larmes perlaient aux coins de ses yeux, elle avait envie de pleurer, son pouvoir ne venait pas, elle venait même à douter d'elle-même. En quoi, c'était si difficile de gérer une louve , pourquoi de jeunes enfants de cinq ans y arrivait, mais pas elle. Raven serra si fort son poing que ses ongles rentrérent dans sa peau et la blessa légèrement. Sa blessure se referma au bout de quelques minutes, les loups-garous avaient cette particularité de se soigner rapidement.


La jeune louve se leva et se regarda dans la glace, ses longs cheveux blonds ondulaient le long de sa poitrine, son reflet dans la glace ne lui plaisait pas, elle ne se sentait pas particulièrement jolie. Elle se plaignait souvent de yeux trop bridés ainsi que sa bouche trop proéminente.

Ses yeux noisette jugèrent la pièce d'un seule regard, elle n'était pas grande, voir rudimentaire, elle ne comportait que de quelques meubles. Son armoire en bois de chêne prenait la plus grande partie de l'espace dont elle disposait, son lit ainsi que son bureau fait de planche occupé largement la chambre.


Raven alla s’asseoir contre son lit, assise à même le sol, elle ramena ses genoux vers elle et prit sa tête dans ses mains.

«Il faut que je me prépare pour ce soir, pense à tout Raven et reste sur tes gardes, c'est une nuit de pleine lune ne l'oublie pas. »

Elle attendit sagement que l'heure de la traque soit au rendez-vous.


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Après une sieste agitée, la jeune louve ouvrit les yeux, s’étira les membres endoloris et se leva de son lit. Elle passa ses mains sur son visage pour se réveiller davantage, se dirigea vers la fenêtre de sa chambre pour observer ce qui se préparer à l’extérieur, elle regarda par la fenêtre.


La nuit commençait à envahir le ciel sans nuage. On pouvait y apercevoir déjà la lune, celle-ci était complète. A l'horizon, on apercevait le soleil, se coucher de seconde en seconde, dans quelques minutes le soleil disparaîtrait pour refaire le même chemin le lendemain.

La meute était en ébullition. Raven ressentait la pression ainsi que l'excitation de chacun d'eux, comme-ci cela était dans l'air environnant. Elle apercevait le clan, alignait les uns à côté des autres, tous en train de se transformer les uns après l'autre, tous les yeux rivaient vers le sous-bois.


Leurs hurlements étaient atroces, la transformation était douloureuse, chaque os et chaque muscle s'agrandissaient de seconde en seconde, des os craquaient sous l'effort. On pouvait même apercevoir la colonne vertébrale remuait sous leurs peaux, leurs fourrures jaillissaient de toute part, leurs nez se métamorphosait en museaux pour facilité l'odorat et leurs pupilles s'élargissait et changer de couleur.

Chaque individu avait l'iris de couleur différentes, des nuances de vert, de bleu, de jaune, de gris ainsi que de marron. Une fois la transformation faite, le loup apparaissait enfin, il était aussi grand qu'un homme, tout en muscle, leurs canines faisaient la taille d'une main d'homme. Il ne valait mieux pas les croisés dans la forêt et encore moins pendant une traque.


N'est pas une once de peur en toi, sinon, c'est la fin... puis soudain pensea à sa jeune soeur. Il faut que je retrouve Alyson.


Raven s'habilla d'un jean bleu marine et d'un débardeur noir puis se couvrit de son pull préférait, noir, qui épousait parfaitement ses forces de jeune femme. Elle s'orienta dans la cuisine à la recherche de sa petite sœur, il faisait noir dans la maison, aucune trace d'Alyson.

La panique commença à la prendre à la gorge, son cœur tambourinait dans sa poitrine.


- Alyson !?

Le silence total régnait dans la maison, aucun bruit. Raven percevait uniquement les hurlements extérieurs des loups, prêt pour l’événement.


Où est-elle ?


La jeune louve se dirigea vers la porte d'entrer, le cœur au bord de la gorge. Elle prit une grande inspiration, ouvrit la porte et passa dans l'embrasure de la porte en bois.

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