Ch.3 - 3 | Des flammes

3 minutes de lecture

Lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur l’étage du Chambellan, il sembla que Virankowski avait pris quelques rides au milieu du front. Son agacement était au bord de l’éclatement, mais il ne pouvait pas se permettre de ressentir ses émotions, en particulier au milieu de ce chaos. Il entreprit de sortir de là. Lachlan, qui se trouvait derrière, passa une main à côté de l’épaule droite de Jayli et lui glissa une petite bille dans la poche avant de son costume en déclarant:

“Juste au cas où la vôtre serait hors d’état à la fin de la journée. Vous pouvez me contacter sur une ligne directe, avec celle-là. Je serai ravis de visiter le Chalet et participer à vos missions. Vous savez, j’ai énormément de ressources dont vous pourriez avoir envie de disposer.”

Jayli ne l’écoutait pas. Il lui adressa un bref sourire avant d’avancer vers la salle du Chambellan. Ces longs couloirs commençaient à avoir raison de lui. Cela faisait une éternité qu’il n’avait pas eu le plaisir de se défouler, et il commençait à envier la position d’Amy Moran. Elle devait être avec la guilde des examinateurs à parcourir les montagnes à moto, à l’heure qu’il est, pour pouvoir les suivre sans leur faire perdre de temps. Jayli soupira.

Une petite flopée de coups d’épaules plus tard, il remit ses manches en place et regarda des deux côtés, cette fois, afin de s’assurer que personne n’allait l’empêcher de pousser cette porte. Il n’y avait personne.

Lorsqu’il entra dans la petite salle ornée de tentures de velour et de coussins molletonneux, il ne sût exactement vers où regarder. Il s’éclaircit la gorge avant d’appeler:

“Anan Quey ? Monsieur le Chambellan, vous êtes là ?”

Jayli Virankowski se passa la main sur le front.

“Oui ..?”

Quey venait d’apparaître en pantalon bouffant violet dense ainsi qu’une veste relativement serrée, d’un violet clair.

“Ah, quel soulagement de vous voir, Quey, il faut absolument que je vous parle, admit Jayli.”

Le Chambellan semblait absolument imperturbable face à la tension qui émanait de Jayli. En fait, il semblait ne pas être affecté par les évènements extérieurs à ses appartements.

“Mais parlez, enfin, parlez mon garçon. Que voulez-vous ?

- De quand date la dernière fois que vous avez pu discuter avec Prieto ?

- Ce matin, pourquoi ?

- Vous a-t-elle mentionné la section Codex ?

- Pas particulièrement…

- Vous a-t-elle donné son état d’esprit quant à la politique à tenir vis-à-vis des évènements récents ?

- Mon petit, je crains qu’il ne vous faille faire preuve d’un peu d’esprit d’initiative.”

Virankowski s’assit sur le canapé en mousse hydrogénique et passa ses mains sur son visage. Il n’avait pas le droit à l’erreur. C’était comme si on lui demandait de lire dans l’esprit de ses dirigeants, alors qu’il n’avait aucune idée des évènements qui s’étaient passés depuis une semaine et qu’il ne pouvait parler à personne -pas même sa soeur !

Il avait signé un contrat pour s’enterrer dans sa cabane favorite, et voilà qu’il se retrouvait en charge du futur de sa planète. Personne ne semblait s’en préoccuper. Étaient-ils tous devenus fous ?

“Voulez-vous une tasse de thé ? Je viens d’en faire, il est merveilleux, proposa le Chambellan.

- Je veux bien, merci monsieur Quey.

- Oh, vous pouvez m’appeler Anan. A l’approche d’une fin du monde on peut se passer de quelques convenances.

- Anan… J’ai besoin de vous.

- Moi ? Mais je ne suis là que pour le décorum, vous le savez bien.

- C’est faux. Les gens vous aiment et vous admirent. Enfin, pour la plupart. En tout cas ils vous connaissent.

- Vous êtes aimable ! répondit le Chambellan en pouffant de rire.

- J’ai besoin de vos capacités d’orateur.

- Ce n’est pas que je refuse, voyez-vous, mais je suis sous contrat avec Madame Georgina Prieto. Je suis sa voix, et je suis ses yeux pour veiller sur Lachlan. Je suis coincé ici comme une coupe remportée à un tournoi, enfermé dans une vitrine, mais je n’ai plus rien à montrer en ce moment. Si je me permets de faire autre chose que ce qui est autorisé par mon contrat, vu les informations que j’ai été en mesure de recueillir, je suis tout simplement supprimé -pardonnez-moi du terme.”

Jayli pris une gorgée du meilleur thé qu’il lui ai été donné de goûter jusqu’à présent.

“Des biscuits ? proposa M.Quey.”

C’est en croquant dans un petit tortas des aceite que Jayli eu soudainement l’idée de ce qu’il devait faire.

“Merci beaucoup, Anan. Je dois y aller. Je reviendrai au ministère. D’ici là, promettez-moi de rester en vie.

- Oh mon cher, la vie n’est pas le bien le plus précieux dans notre belle temporalité. Prenez soin de nous.”

*

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Jo ' ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0