Chapitre 28- Course poursuite partie 2

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Sœur Humbeline s’était précipitée dans sa chambre pour lire la suite de la lettre :

— Louis, attrape ma main ! avais-je crié.

Il courait de toute son âme en priant au bon Dieu de rester en vie et attrapa ma main lorsqu’un soldat Allemand avait visé sur l'arrière de son genoux gauche. Il s’était tordu de douleur, mais je l’avais hissé à temps pour le mettre derrière moi. Il gémissait à l’intérieur de lui, en posant sa main sur sa blessure.

— La vache ! Jamais je n’aurais pensé qu’une balle pouvait faire autant mal !! avait-il hurlé.

— Tiens bon Louis, nous allons doubler les autres pour nous arrêter.

J’avais tourné la tête et avais aperçu que nous avions semé les soldats Allemands. Pourvu qu’ils ne reviennent pas nous poursuivre, avais-je espéré…

* * *

Nous nous étions arrêtés au bord d’une pelouse pour allonger Louis, qui versait des larmes de douleur. Nous avions jetés les motos à l’entrée d’un tunnel. Vincent avait râlé contre les Allemands qui avaient tués les notre. Siméon essaya de le calmer, mais il était fou furieux. Pendant ce temps, j’avais sorti tout mon matériel chirurgicale, et m’étais aperçu qu’il me manquait de la lumière. Le soldat m’avait montré qu’il y avait de l’éclairage dans le tunnel. Nous avions donc déplacé Louis pour le faire opérer. J’étais tout tremblant à l’idée de faire une chirurgie sans morphine, je savais que Louis allait bien morfler…

— Donnez-moi un bâton.

Joseph avait couru pour ramasser une branche et me l’avait donnée pendant que j’avais déchiré le pantalon de mon camarade, qui n’arrêtait pas de grimacer toutes les deux secondes. J’essayais d’être très rapide mon humble Jésus… Mais comme je n’arrêtais pas de trembler, je faisais tomber beaucoup d’objets… Heureusement que Joseph était là pour m’aider. J’avais posé la branche dans la bouche de Louis, qui était tétanisé de se faire opérer sans anesthésie.

— Écoute moi bien Louis, je sais que ça va faire extrêmement mal, mais il ne faut pas penser à la douleur… Je préfère te prévenir. Surtout, il ne faut pas que tu bouges, Joseph ? Peux-tu le tenir ?

Il avait accepté en plaquant ses jambes. Je m’étais préparé lorsque je commençais à ouvrir la peau avec l’aide des ustensiles que j’avais à côté de moi. Louis avait sursauté lorsque j’avais pénétré le petit outil pour ouvrir sa peau et avais poursuivi avec l'écarteur. Je l’avais laissé sur son genoux et pris un autre matériel pour ouvrir ce qui couvrait la peau. Je fis plusieurs étages, lorsque j’écartais encore quelques centimètres de près. Louis était tout rouge, il hurlait à l’intérieur de lui. Puis, le bâton s’était cassé en deux, et Vincent en avait remplacé un autre plus coriace. Louis désirait frapper quelqu’un, mais Vincent le retenait en prenant ses deux bras. J’essayais de voir où s’était enfoncé la balle, jusqu’à ce que je la vis. J’avais pris ma pince pour la tirer et Louis bougea la tête de gauche à droite, les larmes aux yeux. Réussi, j’avais posé la petite balle à côté de moi, refermais la plaie grâce à l’écarteur et pris le nécessaire pour le recoudre. Louis sentait les picotements lorsque je recousu sa plaie. Il était à deux doigts de tomber dans les pommes lorsque j’avais terminé.

— C’est bon, j’ai fini, tu peux te relever.

Vincent l’avait aidé à se remettre droit et me remercia en pleurant encore de douleur.

— Il est préférable que tu te rendes à l’hôpital… J’ai peur d’avoir loupé une étape.

— Tu, tu en es sûr ? Et, et la mission ?! Vous aurez besoin d’aide ! Avec tous les soldats que nous avions perdu…

— Je le sais Louis, mais il faut que tu te reposes… J'ai peur que la plaie s’ouvre de nouveau… Il y a-t-il un hôpital pas très loin ?

— Oui, à quelques kilomètres, avait répondu Jérémy qui tenait la carte.

— Parfait, j’ai une autre mission à te confier.

J’avais sorti mes lettres que j’avais écrit sur vous mon humble Jésus. Je préférais vous mettre en sécurité avant que des soldats Allemands tombent là-dessus. Je les avais rangées dans sa petite poche de devant.

— Pourras-tu les poster ?

— Bien, je m’en occuperais.

J'avais frappé son dos et lui avais conseillé de prendre une moto.

— Merci pour tout ce que tu as fait Louis, que Dieu veille sur toi.

Louis avait incliné la tête en nous souhaitant bon courage et était parti dans le tunnel en nous disant tous au-revoir.

— Quelle est la suite du plan ? avait demandé Vincent.

J’avais rangé mes affaires dans mon gros sac en le posant lourdement sur mes épaules.

— Où se trouve le prochain aéroport ?

— À Cracovie mon père, avait répondu Jérémy.

— Avant d’arriver sur les lieux, nous allons élaborer un plan. Je voudrais d’abord m’assurer s’il nous restait des détonateurs.

— Il nous en reste encore cinq.

— Parfait, on doit passer sous le tunnel Jérémy ?

— Oui, nous avons encore un bon chemin à faire avant de nous rendre à l’aéroport.

— Que Dieu veille sur nous.

Tout le monde était parti avant Joseph et moi, lorsque soudainement, je vis derrière moi, des phares éclairaient la route. J’avais crié à Joseph de démarrer lorsque subitement, j’avais aperçu des voitures se dirigeaient vers nous.

— Mince ! Comment-ont-ils fait pour nous repérer ?!

Même moi je l’ignorais, jusqu’à ce que nous longions le grand tunnel. Je m’étais agrippé à l’arrière de la moto lorsque soudainement, des bruits de balles percutèrent la carrosserie. Les autres qui étaient devant nous, avaient fait demi-tour pour tirer sur les soldats Allemands. Quelques uns étaient tombés au sol lorsque nous avions repéré de nouvelles motos qui tiraient contre les Allemands. Nous n’étions pas les seuls, des Français nous avaient rejoins. Ce tunnel était infernal et nous avions très peu d’espace pour nous doubler… Ce fut une étape très compliquée lorsque une voiture s’était placée à côté de nous. Joseph et moi étions outrés de voir une femme au bord de ce véhicule avec l’homme qui la conduisait. Il s’agissait d’Hitler. Il m’avait vu et avait commencé à tirer sur nous. Je m’étais penché, lorsque Joseph avait mit les gaz. Soudainement, les plans qui étaient dans ma poche, avaient commencé à s’envoler. Hitler l’avait remarqué, nous étions deux à les reprendre quand soudainement, nous les détenions. J’avais tiré de mon côté et lui aussi, mais la femme l’avait aidé. Ils étaient plus forts que moi et avaient réussi à récupérer les plans.

— Joseph ! Ils ont les plans !

Un de nous avait eu l’intelligence de sauter dans la voiture pour prendre le contrôle du volant. Je ne voyais pas très bien de qui il s’agissait, mais ça devait être sans doute ceux qui étaient venus à notre secours. Ils commencèrent à se bagarrer pour s’arracher les plans des mains, lorsque Hitler tira avec son pistolet dans tous les sens. La femme était surprise, pendant que Hitler désirait pousser le soldat au bord de la voiture, qui conduisait. Il avait sorti son pistolet, mais Hitler lui avait donné un coup de poing. Le sang avait coulé de son nez. Lorsque le dictateur désirait reprendre les commandes, le soldat avait pris la bonne initiative de lui donner un coup de tête, et en profita pour reprendre les plans, ce qui l’avait perturbé pendant quelques instants. Le jeune soldat dont je n’arrivais pas à voir son visage, m’avait redonné les plans. À la sortie du tunnel, toujours en train de se bagarrer, une voiture avait klaxonné devant eux et lorsqu’ils ont voulu reprendre le volant, Hitler l’avait tourné sèchement à gauche. La voiture roulait à une vitesse folle. Nous avions tous entendu un gros « BOUM ». Le véhicule venait de percuter un poteau. Elle était bien abîmée lorsque nous étions passés devant eux. Le moteur avait commencé à prendre à petit feu doux. Les soldats Allemands s’étaient arrêtés devant les personnes inconscientes, ou peut-être morte, tandis que nous, nous avions continué notre route. Les autres soldats Français nous avaient suivis, tandis que moi, je pensais à ce soldat qui s’était dévoué pour nous rendre les plans… Pourvu qu’il soit toujours en vie mon bel Amour…

* * *

Nous avions roulé toute la nuit jusqu'au petit matin. Nous nous étions posés dans l’herbe pour nous reposer un peu. Lorsque j’étais descendu de la moto, Jérémy et Vincent s’étaient précipités vers nous en demandant si nous allions bien. Nous avions remercié les autres soldats, lorsque tout à coup, Joseph avait remarqué de quelque chose d’anormal :

— Mais, où est passé Siméon ?

Surpris, nous avions demandé aux autres s’ils avaient vu un certain Siméon, mais ils avaient hoché la tête.

— C’est peut-être lui qui a récupéré les plans de ce taré d'Hitler, avait suggéré Vincent.

— Vous parliez bien d’un gars au cheveux bruns et qui a une belle cicatrice sous l’œil gauche ? demanda un soldat anonyme.

— Oui c’est lui, vous l’avez vu aussi monter dans la voiture d’Hitler ? avais-je demandé.

— Impossible, il était avec nous lorsqu’il est tombé de sa moto.

— Pourvu qu’il soit toujours en vie…

Mais je m’étais posé soudainement cette question mon Doux Jésus. Si tout le monde était là, qui était avec Hitler ?

Signé, le père Théophane

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