Panthéon Ainoko ▬ Les Déesses

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Taisha : Déesse-Mère

Dans la langue du Taiyotsuki, le nom de cette déesse se traduit par « le renouveau ». Cela représente bien ses conditions de « naissance », elle qui apparut sur l’île alors que cette dernière était secouée par une déflagration spirituelle sans précédent, tuant les humains présents et créant les conditions pour la naissance des ainokos. À ce jour, personne ne peut dire si Taisha est une entité ancienne attirée par les expériences magiques ou l’un des résultats, volontaires ou non, des expériences magiques des anciens mages-chercheurs. Toujours est-il qu’elle s’imposa comme la maîtresse spirituelle de l’île et de ses nouveaux habitants. Très rapidement, elle engendra douze enfants avant de se retirer. À ce jour, certains pensent que Taisha règne sur l’île depuis son propre univers personnel que nul n’a jamais vu.

Les prêtresses de Taisha sont des femmes ayant juré de ne jamais porter atteinte à la vie de qui que ce soit. Ce sont des femmes de vertu, qui servent au mieux leur déesse en étant un peu les médiatrices du Temple. Étant servantes de la Mère, elles ont un certain ascendant sur les autres Prêtres et Prêtresses et ce sont elles qui connaissent au mieux le Temple et ses habitants.
En termes de rites ou d'actions, elles ont toute une série de rites de purification et de séances de méditations dans le but de "voir" et de "découvrir" leurs vies d'avant. Car voilà, en tant que servante du "Renouveau", elles croient en la réincarnation et savent que par la plénitude, il est leur est possible d'accéder à de lointains souvenirs. Pour cela, on les dit à l'écoute des voix divines et pas seulement de celles de Taisha. Elles sont un peu les Mères Protectrices du temple.

Elles s’occupent aussi des cérémonies de mariage et des bénédictions des enfants lesquels sont perçus comme des symboles de la renaissance. Elles ont également en charge la partie spirituelle des rites mortuaires priant pour que l’âme d’un mort connaisse le renouveau.

La grande-prêtresse de Taisha est à la tête du cénacle du temple et dispose d’une autorité, même limitée, sur les autres grands-prêtres et grandes-prêtresses. De façon exceptionnelle, elle est choisie en accord avec les autres temples. Ce sont les douze autres grands-prêtres et grandes-prêtresses qui se réunissent en conclave et désignent l’une des prêtresses de Taisha pour prendre sa place. La désignée s’enferme alors pour une nuit, seule, dans la salle du grand autel pour entrer en méditation et atteindre l’esprit de la déesse-mère. Si cette dernière l’accepte, la nouvelle grande-prêtresse sort au matin, avec un nouveau nom qui sera la sien à vie dorénavant.

Dans le grand domaine du temple, celui de la déesse du renouveau est en plein milieu, c’est le plus grand et le plus ouvragé des édifices, il est le cœur de la religion ainoko et c’est ici que le cénacle du temple se réunit.

Arano : Déesse de la Nature

Arano. Ce mot signifie « Terre Sauvage » dans la langue du Taiyotsuki, ce qui est en parfait accord avec cette déesse. En effet, Arano est la déesse de la Nature. C’est elle qui est garante de la protection des forêts et de l’instinct même des Ainokos. Protectrice et amoureuse de la vie animale, elle n’en reste pas moins sauvage envers ceux qui osent la profaner !

Selon toute vraisemblance, Arano serait la première fille de Taisha, jumelle de Chi, dieu de la terre. Elle aurait obtenu de sa mère le don de comprendre et de se faire obéir de la faune. On la dit aussi capable de se transformer en n’importe quel animal, de manière à traquer ou protéger ceux qui pénètrent ses terres saintes. Selon toute vraisemblance, Arano vivrait dans les profondes forêts de l’île, changeant de forme au gré de ses envies, prenant toujours l’apparence d’un animal.

Les prêtresses d’Arano sont des femmes qu’on dit proches de la nature, très en accord avec leurs origines animales. Certains n’hésitent pas à dire qu’elles sont même un peu sauvageonne sur les bords. Cependant, ce serait mal les connaitre car en communiant avec leur nature animale, elles sont en réalités les plus à même de mieux comprendre la nature Ainoko. Les prêtresses d’Arano sont également celles que ceux ayant un don difficile à contrôler viennent voir pour apprendre à le manier.

La grande-prêtresse d’Arano est gardienne de la nature au nom de la déesse, on dit qu’elle obtient de cette dernière le don de se transformer en animal dont elle porte le sang. Elle est choisie par la déesse : quand le temps vient, un certain nombre de prêtresses se retirent pour se purifier et s’aventurent dans la forêt, la déesse apparait alors devant sa nouvelle élue, personne ne sait ce qu’il se passe exactement lors de cette entrevue divine.

Le temple d’Arano est situé aux abords de la forêt. Il s’agit d’une construction assez brute dans sa forme et recouverte de lierre. Les prêtresses méditent à l’intérieur, dans l’ombre et une douce odeur d’encens plane constamment dans ses environs.

Arashi : Déesse du Vent

Arashi. Ce prénom, signifiant "Ouragan" en yamato, est celui de la volatile déesse du vent. Née du souffle divin de Taisha, elle s'est alors emparée de l'impulsivité et de l'imprévisibilité de sa mère. Ne faisant qu'un avec l'air, elle est au courant de tous les messages que le vent capture dans un souffle. Seconde née des déesses, elle est constamment en vadrouille. Cependant, ses colères subites entraînent les plus grands déluges. Arashi représente le secret, le volage et l’intangible, nul ne peut vraiment espérer la comprendre, sans compter qu’elle ne se manifeste réellement que très peu. De toute évidence, elle serait dénuée de corps physique et vivrait dans les cieux de l’île, tel un courant d’air impossible à attraper.

Les prêtresses d’Arashi sont peu nombreuses et sélectives sur un point : chacune d’entre elle doit être capable de voler d’une façon ou d’une autre, que ce soit par les ailes ou en possédant un don le permettant. Elles sont du genre libre et volage, sans attache, rares sont ceux qui peuvent vraiment prétendre les comprendre, elles incarnent une forme de liberté et de détachement absolu.

La grande-prêtresse d’Arashi est choisie d’une façon particulière. Le jour venue, toutes les prêtresses confirmées s’envolent haut dans le ciel et doivent supporter le vent de la déesse. Progressivement, la déesse les pousse à aller se poser, la dernière en vol est alors bénie par la déesse et devient sa représentante sur l’île. On dit qu’elle obtiendrait de sa divinité le pouvoir de manipuler l’air.

Le temple d’Arashi est une grande tour qui amène ses fidèles dans le ciel, proche du vent. Elle est construite avec de nombreuses ouvertures qui favorisent le passage des courant d’air et permettent au vent de circuler.

Igaku : Déesse de la Fertilité

Igaku, dont la signification du nom est « médecine » en yamato, est la sixième divinité venue au monde. Déesse de la flore et de la fertilité, elle veille à la bonne pousse des cultures et à la fertilité de la terre comme des ainokos, assurant ainsi la survie par la nourriture de la progéniture. Elle est, généralement, représentée dans un bulbe, faisant ainsi référence à sa naissance mais aussi à son pouvoir.

Sa naissance a été occasionnée par une famine sur l'île lors du début de l’existence des ainoko. Taisha, désireuse de pourvoir aux besoins de ses fidèles, créa alors un immense champ. En quelques heures, les récoltes sortirent de terre ainsi qu'Igaku qui, poussant en même temps que les légumes et céréales, sortit du sol avec le pouvoir de fertilité. À ce jour, elle vivrait dans un univers personnel, dormant dans un cocon végétal, son esprit s’exprimant au travers des arbres et des plantes.

Les prêtresses d’Igaku sont très respectées sur l’île car non seulement, elles entretiennent de grandes cultures permettant de nourrir les plus pauvres et aussi la plupart des temples mais elles font aussi office de sages-femmes expérimentées. Elles sont toutes très à l’aise avec les secrets de la grossesse et de la mise au monde.

La grande prêtresse d’Igaku se doit d’être une femme sage, emplie de bonté et fervente protectrice de la flore. Le choix est fait par une assemblée entre les prêtresses. Celle qui est désignée par ses pairs devra alors se plonger seule dans une méditation profonde, aidée par de puissants encens dont seules les prêtresses ont le secret, afin de séparer son esprit et l’envoyer à la déesse qui la bénira de sa marque lui donnant, dit-on, un pouvoir sur le végétal.

Le temple d’Igaku est assez vaste, il se compose tout d’abord d’un grand bâtiment principal dont une aile est réservée aux tâches de la mise au monde des enfants. Le reste est un immense verger où poussent avec aisance une grande quantité d’arbres fruitiers, de légumes et de plantes comestibles, entretenus les prêtresses d’Igaku.

Rika : Déesse du Savoir

Rika, littéralement "la science" en langue du Taiyotsuki, est, comme son nom l'indique, l'être divin de la connaissance, des sciences et de l’érudition mais aussi la déesse des secrets. Toutes les découvertes que firent les ainokos depuis leur naissance se firent grâce à elle. Rika offre les connaissances nécessaires à ceux qui ont l'envie et le désir de réussite, quelque soit leur projet. Elle est la neuvième enfant de la déesse mère, elle est représentée comme une femme habillée d’une grande cape à capuche, le secret, et portant à la main un énorme livre épais, la connaissance.

Taisha, enfanta Rika de par sa motivation à conserver l'histoire et toute sorte de connaissances. L'esprit de Rika est comme une archive gigantesque, tout y est inscrit, chaque savoir, chaque parcelle de l'histoire. À ce jour, elle vivrait dans un monde personnel qui prendrait la forme d’une grande bibliothèque à la lumière ténue.

Les prêtresses de Rika sont des acharnées du savoir, à la soif de connaissances inaltérable. Les prêtresses de cette déesse ont la mauvaise manie de rester des jours entiers, ainsi que des nuits, à étudier, analyser, répertorier, archiver, apprendre. La majorité des érudits de l’île se sont un jour rendu auprès de ces dames, garantes du savoir. Même si leur « mauvaise » manie de rester cloîtrées sur leur lieu d’étude fait que les prêtresses de Taisha et de Motenashi se retrouvent à devoir intervenir pour leur sortir le nez de leurs études. Dans tous les cas, servantes de Rika est synonyme de passion. Des passions quant aux découvertes mais aussi quant à la sauvegarde du passé : du patrimoine de la race Ainoko. Chez ces dames, on ne renie pas l’évolution : on l’accepte et on l'adhère à la croyance. Les plus sociables d’entre elles partagent le savoir, jouant le rôle de professeur pour les enfants, elles ont une part importante dans l’éducation des habitants de l’île.

La grande prêtresse de Rika est tout simplement la plus érudite du lot, ce qui signifie très souvent la plus ancienne. Le jour venue, celle qui doit prendre la charge médite et son esprit voyagerait dans la grande bibliothèque de Rika, laquelle lui ferait lire une partie du livre qu’elle garde sur elle, offrant une révélation à son élue. Une révélation qu’elle garde pour elle. On dit que la grande prêtresse de Rika obtiendrait une mémoire absolue et infaillible.

Le temple de Rika est une bâtisse très sobre, l’intérieur est composé de multiples bibliothèques, archives et cabinets d’études.

Motenashi : Déesse du Foyer

Motenashi, dont le nom se traduit par « l’hospitalité » en yamato, est la déesse du foyer qui veille a la protection de la demeure de ses fidèles, la protégeant des malheurs et veillant à l'harmonie. Elle est le dixième enfant de Taisha.

Sa naissance fut occasionnée par la gratitude de Taisha, qui, un jour, se promenant sur l'ile en pleine tempête, croisa malencontreusement un ainoko libre mais pauvre. Ce dernier l'invita à venir se réchauffer chez lui, sans aucune contrepartie. Par gratitude, elle enfanta alors Motenashi pour qu'elle veille sur cette famille ainsi que les autres dignes d'être protégées par la Déesse.
Aussi, cette dernière est représentée sous les formes d'une femme mi-humaine, mi-renarde, à l'apparence froide. Ceci, en référence au fait que, pour protéger ceux qu'elle juge digne de sa protection, Motenashi est prête à tout. Elle vivrait dans un monde personnel, ne communiquant qu’avec l’esprit de sa grande prêtresse.

Les prêtresses de Motenashi sont présentes pour aider ceux qui ont mal. Elles rendent visites aux malades, s’occupent des orphelins et de ceux qui souffrent en général. Ce sont un peu les assistantes sociales de la vie à Kyooraku, aidant, écoutant et trouvant des solutions quand cela est possible. Elles travaillent parfois avec les Prêtres de Youkou dans le but d'œuvres de charité et elles n'hésitent pas à ouvrir leur porte aux démunis. Une part importante de leur activité est de gérer l’orphelinat attenant à leur temple. Être prêtresse de Motenashi est un sacerdoce, un engagement à aider les autres.

La grande-prêtresse est choisie d’une façon très simple, désignée par la déesse. Le jour venu, les prêtresses cessent toute activité et s’endorment en même temps, Motenashi apparaitra en rêve à sa nouvelle élue et l’investira de son pouvoir. Elle posséderait alors le pouvoir d’apaiser l’esprit des gens et d’en atténuer la souffrance.

Le temple de Motenashi est une grande bâtisse très accueillante, ouvert de jour comme de nuit, toujours là pour recevoir ceux qui ont besoin du réconfort de la déesse du foyer. Collé à ce dernier, on trouve l’orphelinat dont les prêtresses s’occupent avec dévotion, offrant un foyer aux enfants qui n’en ont plus.

Kyouki : Déesse des Plaisirs

Dernière née des divinités, jumelle du dieu Kage, dont le nom pourrait à la fois se traduire par « folie » ou « extase » en yamato, est sans doute la divinité la moins facile à comprendre. Beaucoup de personnes la confondent avec une déesse du vice et de l’impureté. Rien ne serait plus faux. Kyouki est la déesse du désir et des plaisirs charnels, elle incarne aussi l’amour physique. Sa signification est en réalité bien plus subtile, elle représente une partie de l’évolution ainoko, leur capacité à ressentir du désir à d’autres fins que la reproduction, la preuve qu’ils sont bien plus que les animaux dont ils sont issus. Taisha l’aurait créée en même temps que son frère Kage, elle serait la matérialisation de ses désirs de femme dont elle s’est détachée pour se consacrer à son devoir divin.

Kyouki aurait l’apparence que l’on donne aux succubes dans les contes populaires occidentaux. Elle vivrait dans un monde personnel, un lieu aux voilages multiples et à l’ambiance érotique où elle recevrait les rares élus qui lui plaisent.

Tout comme leurs déesses, les prêtresses de Kyouki sont les plus difficiles à comprendre. Elles portent des robes noires courtes et n’ont généralement rien dessous. Mais ne les prenez pas pour des filles faciles car celui qui viendrait au temple pour s’offrir du bon temps à l’œil serait repoussé immédiatement. Ne sont acceptés que ceux jugés dignes de la déesse ou invités à participer par les prêtresses elle-même. Une fois passées les première portes et les rideaux de velours, le temple à l’aspect tamisé vous dévoilera des scènes étranges où nombres de personnes se livrent à toute forme d’acte charnel pour assouvir les pulsions de la déesse et lui rendre hommage. Loin d’être de vulgaires nymphomanes, les prêtresses doivent avant tout savoir faire preuve de self-control et de retenue à l’extérieur pour ne communier qu’avec des gens dignes et ce n’est qu’à l’intérieur des chambres du temple qu’elles se dévoilent dans leur devoir. Les prêtresses de Kyouki sont donc les maîtresses des secrets du corps et de ses plaisirs, il n’est d’ailleurs pas rare que des gens et des couples ayant besoin de conseils pour cet aspect de leur vie viennent les voir.

La grande-prêtresse de Kyouki rayonne d’une aura de désir quasi-mystique, le don de sa déesse lui donnant la capacité d’apaiser tout sentiment de conflit autour d’elle, au profit d’un désir pur et dénué de violence. Il s’agit toujours d’une femme à la fois élégante et sensuelle, à la beauté envoutante. Et très rares sont les élus qui pourraient prétendre à pouvoir la toucher. Le rite permettant de la choisir est une cérémonie secrète dont les détails sont tenus secrets par les prêtresses, tout comme ce qu’il pourrait se passer lors de l’entretien divin qu’elle aurait avec sa déesse.

Le temple de Kyouki est un bâtiment caché dans un grand bosquet, assez à l’écart du reste du temple. L’intérieur est particulier, des voilages d’un rouge foncé pendent du plafond, la lumière y est tamisée, une odeur d’encens flotte dans l’air et le lieu est chargé d’un envoûtant sentiment de désir. Mais seuls les dignes ont le privilège de pouvoir y rentrer.

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