En vert et contre tout. Oui, en vert. Il n’y a pas que le bleu dans la vie. Vert de jalousie ou verre à moitié plein ? Vert pomme ou vert feuillage, un vert tendre, un vers poétique, un vers d’amour, un verset aussi, le verset de la Bible, du Coran ou de la Torah. Qu’on y touche et on voit rouge. Rouge feu et rouge sang. Et pourtant, un tableau est si beau quand les couleurs s’y peignent en harmonie. Mais non, les goûts et les couleurs se discutent, ou plutôt, se disputent. Rage, violence pour une couleur de peau, pour une couleur d’âme ou de drapeau. Alors on décolore tout, on lave au white-spirit, on délave les humeurs et les pensées. Pourtant, envers et contre tout, j’aime les camaïeux, les tapisseries vibrantes de couleurs qui nous éclatent aux yeux. J’aime le rouge qui monte aux joues timides, les bleus des combattantes, l’orange pourpre du ciel enflammé et le noir des nuits rêvées.