Chapitre 12

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Tandis qu’Astride s’efforçait d’articuler une réponse, le père se retourna vers son fils et lui dit :

-Mange ta soupe de grillons, le médecin a dit que c’est un antidote très efficace!

Astride interromptit le père :

-Faites excuse Sire Blaireau, je suis très émue de ces retrouvailles mais j’aurai grand besoin de l’aide de votre cher fils.

Astride rosit de peur d’avoir été malpolie. Elle écarquilla les yeux, épouvantée devant le père du Blaireau-Marin qui fronçait les sourcils. Il ne fallait surtout pas déranger le Blaireau malade, qui se délectait de sa soupe.

-Aurais-tu l’honnêteté de nous dire ce qu’il y a dans cette caisse ? demanda le poisson en désignant des nageoires un coffre duquel sortaient des os démesurés. Tout excité à l’idée d’aider une sirène et son meilleur copain, le blaireau cracha dans sa soupe et cria, en donnant des grands coups de cuillère sur sa couverture:

-À l’abordage !

Sur le drakkar cependant, Quentin s’assoupissait tandis qu’Oural, en tant que bon chien de garde tenait la barre. Toutefois, dans la taverne du blaireau-marin, le père, découvrant l’existence d’une caisse pleine d’os, dit:

-Depuis quand ramasses-tu des ossements au fin fond de la mer, fiston? le questionna-t-il éberlué.

- Justement Papa, je ne suis pas un rebelle au loi de la nature. lui répondit-il, je sais que j’ai agi dangeureusement, mais c’était pour la bonne cause !

Ceci dit, il sauta hors de son lit et se dirigea vers une table où était posée une lanterne éclairée par un saphir lumineux. À l’écoute de cet aveu, le père se répandit en récriminations, de plaintes et autres jérémiades qui ne firent pas changer son fils d’avis. Pour se consoler, il prit une bouteille de rhum et s’en fut. Quelques beignets bien gras épongeraient sûrement l’alcool.

Le blaireau-marin les conduisit hors de sa chambre et sortit de sa taverne en rasant la cime des algues. En sortant, Astride regarda les animaux passer et se dit qu’ils avaient l’air tout à coup fantastiques. De dessous, elle vit un faisceau de lumière venant de la surface. En continuant d’avancer, ils se prirent tous dans des algues hautes et gluantes. Et voyant que la lumière diminuait, le poisson se braqua en grommelant:

- Je ne continuerais pas car la lumière faiblit et nous serons ensuite à la merci de tout prédateur !

Il regarda au-dessus de lui et vit une sorte d’édifice long et ovale à la surface. Étonné, il dit :

- Mais qu’est-ce donc ce monument au-dessus de nous ?

- C’est notre drakkar ! répondit Astride scandalisée

- Nom d’une pipe ! Je suis vraiment dissipé ! s’esclaffa le poisson

Astride fut soudain éblouie par le saphir lumineux, elle demanda :

-Pourquoi la lanterne brille-t-elle brusquement plus fort ?

Mais le poisson la coupa et dit, en pointant des nageoires des sirènes aux yeux rouges qui s’approchaient dangeureusement:

-Attention voilà la concurrence !

Le Blaireau-marin déclara :

-Il faut avancer avec prudence et se cacher car se sont les sirènes pâles qui depuis quelques temps dévalisent ceux qui ce trouvent en travers de leurs chemin.

Astride prit un ton solennel:

-Je vous défendrai si l’une d’elle s’attaquait à vous !

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