Chapitre 11

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Quentin luttait contre une force mystérieuse qui attisait la tempête. Seul sur le navire, il était vraiment dans de sales draps. Comme il aurait aimer retourner dans son village avec Oural, qu’il entendait aboyer. Astride en-dessous, s’affairait toujours à chercher les os, quand soudain elle vit poindre le museau d’un poisson multicolore.

Le poisson, étonné de voir une sirène, lui demanda :

- Bonjour chère sirène, que fais-tu ? Cherches-tu les vignes magiques sous-marines donnant des pouvoirs ?

Astride, continuant à fouiller la vase de ses mains, grommela :

-De quoi parles-tu? Je cherches des os d’un dragon mort, il y a longtemps !

Il lui fit les gros yeux :

-Mon copain le blaireau-marin, a trouvé des os hier. Je lui ai rendu visite, et quand je lui ai demandé d’où il avait ces os, il s’est mis à bredouiller des explications incompréhensibles. Puis le lendemain, ma mère reçu un message disant que mon ami blaireau avait attrapé le scorbut.

Astride le coupa :

-Stop ! C’est inadmissible. Je cherche des os et toi, tu me racontes ce qui ce qui s’est passé avec ton copain !

Le poisson répliqua:

-Mais ce sont peut-être les os que tu cherches, et dans ce cas je t'épargne un dur labeur.

Sur le drakkar, Quentin, dont les Ivêtements étaient humides depuis longtemps, commençait à être transi de froid.

Il maugréa :

-Astride, pourquoi prends-tu tant de temps ! Je veux retrouver ma liberté sur la terre ferme. Et si nous revenons vivant, j’offrirai un bouquet de fleurs à Nix en lui demandant de ne plus nous emmener en mission.

Quentin cligna des yeux en croyant apercevoir la silhouette de sa sœur. Pendant ce temps, le poisson multicolore emmenait Astride à la taverne sous-marine de son ami le blaireau-marin. Bienheureux seraient-ils lorsqu’ils auraient mené leur mission à bien. Sur le pont, Quentin livrait toujours bataille en attendant sa sœur. Les vagues déferlaient sur la proue menaçant de faire couler le drakkar. Celui-ci tangait si dangereusement, que notre capitaine en herbe devaist s’accrocher pour ne pas tomber par dessus bord. En mer, Astride venait d’arriver à la taverne et le poisson lui ordonna :

-Surtout ne parle pas, car c’est fort malpoli !

Rapide comme l’éclair, il s’engouffra dans un couloir étroit, sa nouvelle amie sur les nageoires. Ils s'arrêtèrent devant une porte où était gravé "PETIT ESPIÈGLE". La taverne avait l’air d’un ancien repaires de corsaires méchants. Il toqua et ce qui devait être le père du Blaireau-marin leur ouvrit, en fronçant les sourcils. Cette chambre avait été aménagée telle la poupe d'un brick1. Le poisson frissonna sous le regard malade de son ami, qui en voyant Astride, soupira:

-Que les sentiers du destin sont insondables!

[1] Type de bateau fréquemment utilisé par les pirates.

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