Electric Blue Eyes

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Betsy devait repartir car elle avait un avion mais elle refit un selfie avec moi qu'elle tweeta. Toujours prête pour aller se baigner à Malibu. C'était ce qu'elle avait écrit. C'était sympa comme tout. Ma maison n'était pas loin et je demandai à Mary si elle avait encore besoin de moi ou si je pouvais aller prendre une douche à la maison. Elle me laissa filer en me remerciant de m'être occupée du mannequin. À la maison, je trouvais Duncan entrain de couper des fruits.

-DUNCAN !!
Je lui sautai dessus et il me souleva tout en me serrant. On aurait pu essayer de faire la scène finale de Dirty Dancing. C'est d'ailleurs ce qu'il me dit en riant. 
-Bon anniversaire Sarah. Tu pensais que je ne serai pas là ??
-J'y ai pensé. 
-Dis-donc bella, tu sais quoi ? J'ai fini mes exams hier. Je suis en vacances ! J'ai demandé à Papa si ça le dérangeait si je restais une semaine ici et tu sais ce qu'il a dit.
-Il a dit que tu devais éviter de te choper une IST ?

-Non.. enfin, oui. Mais il m'a dit de rester ici jusqu'à ce que tu ailles à New York. Toi et moi on part ensemble avec oncle John. 
-Papa vient avec moi à New York ?
-Il a un congrès, tu n'es pas au courant ? Oups. Fais comme si je ne t'avais rien dit alors.
-Je dirai rien. Je vais prendre une petite douche et me laver les cheveux. Tu es tout seul ?
-Ils avaient oublié un truc chez vous. Ils sont repartis tous les trois. Et puis je crois qu'ils prennent deux ou trois Evans au passage, ainsi qu' une poignée de Harper et de McDust. 

J'hochai la tête et je filai me laver les cheveux. J'enfilai une jolie robe. Quand je revins, Mary était entrain de parler avec Duncan. Elle me serra contre elle.
-Mary, tu veux bien me faire une tresse épi ? J'ai retrouvé de la longueur, je veux en profiter. 
Elle le fit dans la cuisine. Ce n'était pas du tout hygiénique mais comme ça on pouvait rester avec Duncan qui finissait de préparer le repas.

-CRAPOUNETTE ! C'EST NOUS.
Je reconnaissais la voix de mon grand-père entre toutes. Je courus vers lui et il me réceptionna.
-Comment va mon petit ange ?
-Mieux depuis que tu es là, vieux manitou. 
Il me pinça le bout du nez et me souhaita un bon anniversaire. Giulia fila vers moi comme un boulet de canon et me fit tomber au sol. 
-Lia, tu n'es pas censée tuer Sarah ! la réprimanda mon oncle en me relevant.

-Mais.. je suis tellement contente de la revoir. Regarde, je t'ai fait un dessin ! 
Il y avait un gâteau dessus avec des bougies.

-J'ai pas mis trop de bougies dessus parce que tu commences à être vieille et tu serais pas capable de toutes les souffler. 
Elle avait un air taquin.
-Moi, je suis vieille ??? 
Elle s'enfuit en courant et je l'attrapai dans le jardin. Elle commença à se débattre et appela son père. Elle partit se cacher derrière lui.
-Tu as parlé à ton père ?
-Non, pas encore. Je vais le faire tout de suite. 

Je rentrai dans la maison et je trouvai mon père dans la cuisine avec sa femme. Ils étaient entrain de s'embrasser.
-Vous vous êtes bien amusées ?
-C'était génial. D'ailleurs, tant que vous êtes là, j'ai un truc à vous dire.. Duncan, tu peux revenir dans 5 minutes ? dis-je à mon cousin qui entrait dans la cuisine. 
Il hocha la tête. Je m'installai sur un des tabourets de la cuisine. 
-Je suis retournée au lycée avec Betsy cet après-midi.. et Chris m'a giflée et poussée contre le mur et m'a jetée du soda dans les yeux.

-PARDON ! s'écria Mary furieuse. 
-Oui. Elle a fait ça. Betsy l'a giflée et Brian a pété un scandale à la directrice et Sophie aussi. Elle a dit qu'elle voulait porter une plainte officielle contre Chris et Eric est arrivé. La directrice a convoqué Chris et ses parents. Elle s'est fait renvoyer pendant une semaine et elle n'a plus le droit de participer aux cheerleaders. Je crois que.. je crois que c'est terminé pour de bon. Je crois que le lycée, ça ira mieux maintenant. 

Mon père ne disait rien. J'entendis du bruit derrière moi. C'était le fils aîné de Mary.
-Brian, tu peux entrer. Je veux te remercier pour ce que tu as fait pour Sarah.
-Ah oui. C'était normal. Et puis, c'est surtout Eric qu'il faut remercier. Moi je l'ai juste appelé pour qu'il vienne. Il a fait flipper les parents de Chris.
-ERIC ! Viens par là ma biche.
Mon oncle arriva. Il avait un verre à la main. 
-Ma biche ? T'es sérieux ??? Oh, tu en as parlé à ton père. C'était rien vieux. La directrice était décidée de toute façon. Et puis.. je dois t'avouer que je n'avais jamais vu les parents de Chris. Ils ne font pas partie des anciens élèves. Tu pourras pas les appeler. Mais je ne pense pas que ce soit nécessaire. Ils ont compris et cette petite conne sera punie en conséquence. Je pense qu'on peut mettre ça derrière nous.

Mon père me fit comprendre du regard qu'il voulait parler à mon oncle et j'entrainai Brian à ma suite.
-Comment l'a pris Paul ?
-Il n'a rien dit et a évité de répondre à Chris qui l'appelait. Il est très fâché. Ne lui en parle pas ce soir s'il-te-plaît.

-Je crois que So s'en est occupée. 

J'avais raison. Sophie et Paul arrivèrent en même temps et clairement, Paul était saoulé. Il me regarda et sourit.
-Bon anniversaire Sarah !! C'était quand la dernière fois qu'on a fêté ensemble ton anniversaire ?
-Je ne sais plus, on devait avoir 10 ans, tu m'avais ramené des... 
Paul m'agita un paquet sous le nez et je me mis à crier. 
-DES RED HOTS ! 

Je pris le paquet et je me mis à sauter comme une dingue avant de me jeter dans les bras de Paul. 
-Tu as GÉRÉ. 
Sophie leva les yeux au ciel et m'embrassa juste après.
-Bonsoir Mary, bonsoir John. Mes parents arrivent derrière avec les parents de Paul. Ils..

Je n'entendis pas la fin de la phrase parce que je venais de voir Marc avec un bouquet de fleurs. Il me réceptionna tant bien que mal. Je l'embrassai. Il s'était fraichement rasé. Mes lèvres trouvèrent les siennes. 
-Bonsoir tout le monde. Tenez Mary, c'est pour vous.
Il lui tendit le bouquet qu'il avait en main. Il serra la main de Brian et celle de mon père avant d'embrasser Sophie et son frère. Il retourna sur ses pas et revint avec un bouquet de roses rouges avec de longues tiges. Il devait y'en avoir une bonne vingtaine.
-Celui-là, il est pour toi. 
-Elles sont magnifiques.

-Tu as fait des folies Marc, constata mon père en revenant avec un vase pour le bouquet de ma belle-mère.
-C'est normal. Que ne ferait-on pas pour les yeux de Sarah ?
Il avait réussi à me faire rougir ce crétin. Je pris la main de Sophie et je filai dans ma chambre. Elle s'extasia sur les fleurs et leur odeur merveilleuse.

-Cameron n'a pas pu venir ?

-Ses parents n'ont pas voulu. Ils essayent de briser notre couple. Ça me fait de la peine qu'ils ne m'aiment pas.
-Tu veux rester ici ce soir avec nous pourqu'on en parle ?
-Les parents de Paul et les miens ont loué la maison juste à côté pour le Week-end. En fait, je crois que Papa aimerait l'acheter. 
-Sérieusement ?
-Je l'ai entendu dire qu'il aimerait acheter une maison sur la côte. Je ne sais pas si c'est ici ou à Santa Monica.. mais c'est le projet qu'il a. 
Nous redescendîmes au moment où les derniers invités arrivèrent. Line me serra très fort contre elle.
-Je t'ai vu, tu avais quelques heures et tu es devenue une jeune fille tout à fait convenable.
-Ça veut dire qu'elle ne l'était pas avant ? ironisa son mari avant de me soulever pour me prendre dans ses bras. Sarah. Bienvenue dans l'âge adulte. 
-Je n'ai pas 18 ans.
-Si tu étais une sorcière dans le monde magique d'Harry Potter, tu serais majeure. 

-C'est vrai ça. Merci à vous deux. 
-Tu peux laisser ma fille numéro deux, s'il-te-plaît ? Salut Microlister. 
Nicholas Harper m'embrassa sur les deux joues et sa femme fit la même chose. Nous allâmes dans le salon. Tout le monde était là, sauf Duncan. Ce dernier arriva et posa ses yeux sur moi, assise sur les genoux de Marc.
-Marc McDust.
-Hey, Duncan ! Comment ça va vieux frère ?

Mon cousin ne riait pas du tout. Il lui lança un regard à la Amelia McAllister qui ne fit pas du tout sourire Marc.
-Dis donc, tu aurais pu me dire que tu sortais avec ma cousine la dernière fois qu'on s'est vu !
-T'es sérieux là ? demanda Marc en levant les deux sourcils.
-Naaaan, je déconne. T'as vu Sarah ? Tu as 17 ans, je peux t'apprendre à regarder les gens méchamment maintenant. Ça marche à tous les coups. 
-Oh, tu ne sais pas faire Sarah ? demanda Giulia, tranquillement installée sur les genoux de mon grand-père. Regarde c'est facile.
Elle se tourna vers Tom et lui décocha un regard noir. Ce dernier rougit instantanément.
-Mais.. demanda Duncan. Où as-tu appris à faire ça petite ?
-Oh, Papa regarde toujours Maman comme ça et quand j'ai fait ça à la copine blonde moche de Papa, elle a rosit. J'ai trouvé ça cool ! 
-Tu as fait quoi ?
-J'ai fait ça.

Elle regarda durement son père et je vis Eric dans son regard. Elle lui ressemblait beaucoup.
-Et elle a rosit. Dis Papa, est-ce que tu as enfin trouvé une amoureuse ? 
-Oui, Eric, sourit Nicholas Harper, est-ce que tu as enfin trouvé une amoureuse ?
-C'est la question qu'on se pose tous, continua Benjamin avec le même air que le père de Sophie. 
-Bande de relous. Bon, on trinque ? Sarah, fais péter le champagne. 
-Pourquoi moi ?
-C'est ton anniversaire ! C'est à toi d'ouvrir la bouteille. Tradition Evans.
-Y'a trop de traditions..
Tous les Evans me regardèrent comme si j'étais folle. Mon père se leva, partit chercher deux bouteilles de champagne et un sabre à champagne. 
-T'es un grand malade. Je peux pas faire ça.
-Je peux te recoudre en cas de besoin.
-Allez viens fillette, me dit mon grand-père en déposant Giulia sur les genoux de sa femme. Je vais te montrer..
Mon grand-père me tendit la main, prit la bouteille de champagne et le sabre. 
-Il faut que tu enlèves la coiffe avant. Voilà. Ensuite, tu mets ta bouteille à l'oblique.. environ 35°. Prends le sabre en main, côté tranchant de ton côté...
Il plaçait ma main. L'arme était lourde dans ma paume. Il resta derrière moi. C'était lui qui allait faire le geste. Il posa sa main sur la mienne.
-Tu gardes le contact avec la bouteille et d'un geste..
Le bouchon sauta et je redressai la bouteille.
-Grave cool. Je peux faire la seconde ?

-Évidemment ma chérie. John, on a bousillé ton tapis.
-Si vous saviez tout ce qu'a vu ce tapis vous ne diriez pas ça, Daniel.
Mon père me tendit l'autre bouteille. C'était froid. Très froid et je réussis à sabrer le champagne toute seule..
-Qui veut tâter de mon sabre ? dis-je avec un sourire carnassier. 
-C'est plutôt sexy, répondit Brian, mais c'est une arme quand même. Tout le monde connaît ta maladresse légendaire. Tu devrais la poser. 
-Je ne suis pas maladroite, dis-je en tendant la garde à mon père. Mais puisque tu es si agile, tu te feras un plaisir de servir, n'est-ce pas ?
Brian me prit la bouteille des main, admira la coupe net du verre et servit certaines coupes. Quand tout le monde eut un verre en main, mon père leva le sien.
-Tu n'as pas eu une année facile, mais tu es quand même la meilleure enfant qu'on puisse avoir. Bon anniversaire mon bébé. 
-Merci Papa. Et comme chaque année, je vais t'exploser aux fléchettes. Ça me fait vraiment plaisir que vous soyez tous là... À la famille ! 
Nous trinquâmes. Je remarquai qu'ils avaient installé la table directement sur la plage. C'était tout l'intérêt d'avoir son jardin qui donnait sur la mer. Je n'avais pas passé mon anniversaire à la plage depuis longtemps. Tom et Giulia commencèrent à faire un château de sable. J'étais avec les gens qui comptaient pour moi. N'était-ce pas l'important ?

-Alors petit Duncan ? demanda Nicholas en s'approchant de nous avec une bouteille. Comment va ton père et ta mère ? La grossesse se passe bien ?

-Très bien. Maman est un peu fatiguée mais ça va. Et mon père se plie à la moindre de ses volontés.
-Il va vraiment falloir qu'il m'explique comment il a réussi à la convaincre d'avoir un quatrième.

-Il lui a fait son regard de McAllister triste, répondit Benjamin en ramenant une carafe d'eau. Tu sais, le truc que faisait John quand on était au lycée. Je crois que c'est le seul truc que ton père ait retenu du sien d'ailleurs. 
-C'est vrai que vous l'avez connu...
J'arrêtai d'en parler en voyant mon père arriver. Il souriait de toutes ses dents en me regardant.
-Après le repas, on va faire notre partie de fléchettes. J'ai ramené une cible ici pour que ce soit plus simple avec les enfants, au lieu d'aller dans un bar. 
-Ça me va très bien. Je vais te ratatiner comme à chaque fois mon vieux. Vous savez que l'autre jour, j'ai fait croire à Papa qu'il avait un cheveu blanc et il a flippé.
Mon père me fusilla du regard, je renversai ma chaise et je me mis à courir sur la plage. Il me rattrapa, me souleva. Je me mis à crier de rire. Il m'installa sur son épaule et je le vis s'éloigner de notre famille.
-Noooon. Paaaas à l'eaaaaauu.

J'entendais les vagues près de moi et je finis par les voir sur les mollets de mon père. Et la seconde d'après, il me mettait dans l'eau. Il était hilare. Je lui lançais de l'eau salée à la tête et il me courut après dans les vagues. J'avais l'impression d'avoir de nouveau 4 ans quand mon père me courait après et barbotait avec moi pendant des heures... Il tomba à l'eau avec moi. Et il se mit à rire. Je ne l'avais pas vu comme ça depuis des années.

-Je ne plaisantais pas ce matin.. tu nous as offert une super belle famille. Je ne parle pas seulement de Mary et de ses enfants. Je parle aussi de l'amitié que tu as entretenu avec tous les autres. Je sais que c'est de ton fait. Sans toi, j'aurais jamais rencontré ma meilleure amie, j'aurais pas rencontré Paul non plus. 
-Je t'aime tellement mon ange. Je serai toujours là pour toi. Toujours.

Il me redressa et nous remontâmes la plage. Nous étions trempés. Tom nous regarda avec une pointe de rire et Giulia était jalouse.
-Vous auriez pu m'emmener.
-Désolée Lia, c'était un moment exclusif père-fille, répondit mon père. Mais après manger, on ira se mettre les pieds dans l'eau. Promis. 
-D'accord oncle John. 
Mon père était en jean et T-shirt. Il retira son haut pour l'essorer. Adèle glissa son regard sur le torse de mon père et se tourna vers Mary.
-Si tu n'en veux plus, je le prends. 

Elles éclatèrent de rire toutes les deux à la remarque faite en français. Nicholas se retourna et leva les yeux au ciel.
-Pas la peine d'aller te changer McAllister, je vais aller piquer une tête. Je te parie, 10$ que j'arrive avant toi à la bouée de secours. McDust, t'es de la partie ?

-Évidemment.
Ils s'en allèrent tous les trois et Eric qui parlait avec Line, son frère et son père donna un coup de coude à Elijah. Ils se regardèrent et ils se mirent à courir à toute vitesse vers la mer. Mon grand-père soupira et s'excusa pour ses enfants.
-Ils sont incorrigibles. 
Quand ils revinrent, ils étaient trempés, bien évidemment. Ils tiraient tous la tête, sauf Elijah. Il arriva vers nous et exécuta un salto avant. 
-Les Evans sont les meilleurs, on l'a toujours su. 
Il me tapa dans les mains et nous partîmes tous nous changer. J'enfilai la combinaison dans laquelle j'avais rencontré Ray. J'avais un peu l'impression qu'ils étaient avec moi ce soir. D'ailleurs, je devais regarder leur mur. Je passai le plus clair de mon repas à rire des pitreries de Marc et de Brian. Un barbecue sur la plage.. c'était le bonheur. Giulia me regardait sans comprendre.

-Pourquoi tu es comme ça ?
-Comme quoi ?

-Pourquoi tu ne demandes pas au moins un cadeau ??? 
-Parce que je suis patiente..
-C'est bizarre, il y a.. comment on dit déjà Papa?
-Comment on dit quoi ma chérie ?
-il y a je sais pas quoi sous je sais pas quoi. Tu sais quand y'a quelque chose de bizarre.
-Anguille sous roche.
-Merci Papa. Il y a anguille sous roche.
-Mais non je..

Je reçus un message de Betsy, mon téléphone était sur la table à côté de moi. GO SUR LE MUR DES AWC, NOOOOOW. 
-Excusez-moi.

Je pris mon téléphone en main et je vis une vidéo en direct des AWC, ils étaient dans une sorte de caravane, ou une loge. Je me levai et je filai dans la maison. Je projetai la vidéo sur la télé. C'était Owen qui parlait. 

-Ce message est pour Choupi, disait mon ami. Il doit être assez tard chez toi, mais on est toujours le jour de ton anniversaire et qui dit anniversaire dit...

-CHANSON !! s'exclamèrent les autres membres du groupe. 
-Pour une fois, ce ne sera pas une chanson de notre composition, continua Ray, c'est une chanson qui nous a fait penser à toi.
-Nous remercions Colbie Caillat de nous avoir autorisés à faire une reprise ! lâcha Clive. 
J'en étais tellement retournée que je me précipitai dans le jardin.
-SOPHIE VIENS ICI TOUT DE SUITE !!!
Ma meilleure amie débarqua et elle poussa un cri de fan. Ils commencèrent à jouer le rythme de la version Nightcore de Try. Keito commença à chanter. 

Put your make up on

Get your nails done

Curl your hair

Run the extra mile

Keep it slim

So they like you, do they like you?

   

Ils alternaient la chanson. C'était juste.. magique. Ils avaient des milliers de commentaires dans ce Facebook Live. En plus, je reçus un message de Cathy pour me dire qu'il y avait un live sur Twitter des AWC. Ils étaient en direct sur Periscope en même temps. Je leur envoyais un message pour commenter. Et dire que c'est mon anniversaire aussi, Choupi a de la chance de vous avoir. Ça devait s'afficher sur leur écran, d'ailleurs, je vis un sursaut de rire chez Ray qui jouait mais ne chantait pas pour le moment. Il l'avait vu. 

Take your make up off

Let your hair down

Take a breath

Look into the mirror, at yourself

Don't you like you?

Cause I like you

C'était tellement gentil et beau d'avoir fait ça pour mon anniversaire. Une chanson en direct qui m'était adressée personnellement. 
-On t'aime et joyeux anniversaire encore, fit Chuck. On espère que tu aimeras notre cadeau ! 
Sophie était en extase. Je remarquai que Giulia était là aussi avec Tom. Ils retournèrent à table.
-Ils sont trop forts je trouve. C'était..
-C'est mon état d'esprit cette chanson Sophie. Il faut que je les harcèle au téléphone pour les remercier maintenant.

-Alors ? demanda Marc, quelle était l'urgence ?
-Oh, y'avait une chanson du groupe préféré de Sarah, répondit Tom. Les Atlas Wild Child.
-Ils étaient en direct, je pouvais pas louper ça.
Je perçus le regard amusé de Mary et de mon père. 
-C'est sûr. On se rappelle tous que tu danses en sous-vêtement sur les chansons des Atlas Wild Child. 
-Comment tu sais ça toi ? demanda Marc.
-Je l'ai vue une fois, au Texas. Ils ont chanté quoi ?
-Try, de Colbie Caillat. Quand je pense qu'elle vit ici à Malibu !! s'exclama Sophie avec les mêmes étoiles dans les yeux que moi.
-Ah oui, je vois, elle est sympa cette chanson, constata Paul. C'est pas celle que tu prends pour t'étirer Brian ?

-Ouais, elle est super douce, c'est agréable. C'est bientôt fini les cours pour toi Marc cette année ?
-Il me reste encore un mois, on est pas comme à Yale, on bosse nous.
-Dis-donc Maxi McDust, tu es pas entrain de critiquer mon ancienne fac, n'est-ce pas ? lui lança mon oncle. 
-Il pense qu'on ne bosse pas à Yale, reprit mon cousin.
-Avouez qu'être en vacances un bon mois avant tout le monde...
-Quelle idée d'avoir pris médecine surtout ! Des années de souffrance pour finir comme lui, à se prendre pour Dieu..
Il désigna mon père du doigt.
-Évidemment que je me prends pour Dieu. Tu vas vu la perfection qui partage mon patrimoine génétique.
Je rougis et il se mit à rire.
-Non sérieusement, Duncan, tant que tu as pas essayé médecine, tu n'as pas le droit de critiquer. 
-Charcuter les gens ? Très peu pour moi. J'admire ton travail oncle John, mais c'est pas pour moi de voir la souffrance des gens et ne pas pouvoir en sauver certains. Je préfère largement mes études d'éco et de management.
-Oh Duncan, je ne t'ai pas demandé comment allait ton colocataire ? fis-je
-Lequel ? Celui que je baise ou celui avec qui je joue à la console ?
-Duncan, surveille ton langage y'a des enfants, le réprimanda mon père. 
-Bah Glenn, continuai-je.
-Il va bien. Je présume en tout cas, la dernière fois que je l'ai vu. Mais comme je lui ai souhaité d'être heureux dans sa prochaine vie, je crois qu'il a compris que je me marierai pas avec lui.
-Oh le pauvre. Il avait l'air attaché à toi ce garçon, dit Mary. 
-Je l'ai compris un peu trop tard.
-En même temps, tu l'as présenté à tout le monde comme ton petit ami, rétorqua mon père. Normal qu'il tombe des nues. 
-Je pensais qu'il avait compris que c'était pour la famille. De toute façon, je le reverrai pas. 
-J'ai l'impression que tu veux te la jouer cool alors que tu l'es pas du tout...
Duncan fixa Marc à côté de moi. 
-Disons que j'avais mal évalué son attachement. Je ne referai pas cette erreur une seconde fois. Mais ce qui est cool c'est que je suis désormais libre comme l'air. Je vais pouvoir me reposer de toute cette intense vie amoureuse.
-De toute façon, tu seras de corvée de babysitting, tu n'auras pas le temps de draguer. 
-Cool. Je peux taxer ton appartement le temps de mon séjour en Californie, John ? 
-Ouais. Tu peux venir à la maison aussi.. sauf si tu ne veux pas mettre ton intense vie amoureuse entre parenthèse.
-Je crois qu'il faut toujours être prêt à n'importe quelle éventualité. Mais je viendrai avec vous à la messe le dimanche. Parait que vous y allez toutes les semaines maintenant.

Sophie et moi laissâmes les hommes discuter entre eux à table. 
-Sarah ! c'est le jour de ton anniversaire, tu as le droit de ne rien faire tu sais... me fit comprendre ma belle-mère quand je mis les pieds dans la cuisine où elles étaient toutes entrain de parler et de ranger la vaisselle dans le lave-vaisselle
-Oui, mais ils sont entrain de parler de sport et c'est barbant à la fin. Tiens Lia, qu'est-ce que tu fais là ?
-J'ai fait un gâteau avec Nanny, je dois le décorer ! Nooon, ne regarde pas ! 
Je reculai et je mis de la musique dans le salon pour qu'on l'entende depuis le jardin.. je me mis à danser avec Sophie. Marc arriva à son tour et quand il me vit entrain de danser il me jeta un regard rempli d'amour. Il s'approcha de moi et commença à danser. Sophie s'éloigna.
-Je t'aime, je suis contente que tu sois là avec moi.

-Moi aussi. 
Il me ramena vers la table. Paul et Sophie étaient entrain de rire tous les deux. Brian avait disparu. 
-Où est Brian ?
-Il est parti chercher ton cadeau, me répondit son frère en souriant. Je sais que tu avais dit que tu voulais pas de cadeau mais.. quand même ! Tu vas aimer le nôtre. 

Ils m'avaient tous fait des cadeaux. Sophie et ses parents m'avaient offert des patins à glace. Je trouvais ça super chou de leur part et Sophie avait fait elle-même le papier cadeau. Les parents de Paul m'avaient offert une édition limitée des Infernal Devices et des Chroniques de Bane. Je reconnaissais là-dessous la griffe de Paul. Mes deux oncles et Candice m'avaient offert un tour dans un circuit de formule 1. Marc, une paire de boucle d'oreille super mignonne que je mis tout de suite. Mon père et ma belle-mère m'avaient offert un collier splendide. Ensuite, Giulia se plaça sur mes genoux pour me donner le cadeau qu'elle avait fait en commun avec Tom et Brian. C'était un bracelet avec pleins de charms dessus.
-Oh c'est vraiment super ! 
-On a choisi les charms tous les trois ! 

Il y avait un cœur, un chat, une pomme, un livre de conte, un bateau.. En voyant celui-là, je levai les yeux vers Brian. Je venais de comprendre sa contribution. 
-Vous êtes fous. Je l'adore. Marc, chéri, tu peux me le mettre ? 
Giulia était ravie que ça me plaise. Vraiment. Ils avaient réfléchi longtemps pour choisir la composition de ce bracelet, je m'en doutais bien. Quant à mon grand-père, il me tendit une boîte. Il y avait un tout petit pistolet à eau dedans. Et je compris immédiatement ce que cela voulait dire.
-T'es sérieux ?? 
-Évidemment. 

Je savais que ce cadeau déplaisait à mon père. Mais il ne dit rien. C'était dans la tradition des Evans d'apprendre à tirer. C'était même un peu hypocrite de la part de mon père qui lui savait chasser au fusil, mais je me souvenais qu'il avait détesté apprendre que ma mère avait son propre pistolet à la maison. J'en avais hérité à sa mort. Il était dans le grenier avec ses affaires. Je n'étais pas pour le fait d'avoir des armes chez soi, mais c'était une partie d'elle. Je ne pouvais pas m'en débarrasser. Et puis, ce n'était pas mal d'avoir son permis tir. Mon père se pencha vers Mary pour lui expliquer et elle sursauta. 
-Je trouve ça super cool. Ce sera amusant de faire ça tous les deux ! Merci Grand-Père. Tu es mon seul Grand-Père et je dois t'avouer que tu envoies du lourd. 
Je pointai l'arme sur Brian en face de moi et j'appuyai sur la détente. Un jet d'eau et vint l'arroser. Je rougis. Il s'essuya le visage.
-Tu te souviens de ce qu'il s'est passé la dernière fois que tu m'as balancé un truc à la tête ? 
Je me levai brusquement et je me mis à courir loin sur la plage. Brian me rattrapa. Il était avec Paul. Sophie arrivait derrière avec les petits et Marc. Ils arrivaient très lentement en comparaison des autres. Paul m'attrapa les bras et Brian s'approcha de moi. Il fit glisser la fermeture éclair de ma combinaison bustier et je me retrouvai en sous-vêtement.
-Maintenant, on peut la mettre à l'eau.
Il m'attrapa les chevilles en riant et les garçons se mirent à crier. 3...2...
Je me retrouvai dans l'eau tiède. J'éclatai de rire et je sautai sur Brian pour le faire tomber. Tom arriva comme un boulet de canon et s'écrasa contre Paul. Sophie arriva pour m'aider et Marc tenait Lia pour entrer dans l'eau. Brian s'écrasa dans l'eau, m'entrainant dans sa chute. J'entendis un cri sur le côté. Paul venait de soulever Sophie et l'entraînait plus loin dans les vagues avec Tom. Marc arriva près de moi avec Lia qui s'agrippait à lui.
-Je ne te lâcherai pas. Vous n'avez qu'à continuer à vous baigner, je reste avec la demoiselle. 
J'embrassai Marc sur la joue, je filai avec Brian.
-Merci pour les cadeaux. Je sais que c'était ton idée pour les deux. C'était très prévenant. J'ai mis notre photo sur ma table de nuit.
-Je savais que ça allait te plaire. Tu n'es pas trop difficile comme fille... j'en ai bien conscience. Et puis.. un peu de douceur dans ton monde de brutes.. ce n'est pas trop je crois. 
-Tu t'es comporté comme un gentleman aujourd'hui. J'aime bien ce Brian. Je crois même que c'est le Brian que je préfère. 
-Tu me fais rire. 

Paul et Sophie surgirent à côté de nous nous faisant hurler. Enfin, me faisant hurler. Marc finit par nous rejoindre. Je me tournai pour voir Marc, il était entrain de faire sauter Lia dans les vagues. Il croisa mon regard. Il était tellement mignon avec ma cousine comme ça... J'arrivai vers eux. 
-J'ai un peu sommeil, disait Lia.
-Je vais te remonter alors. Monte dans mes bras.
-Thomas, tu devrais remonter aussi. Je vous accompagne et je vais chercher des serviettes de bains.

Je ramassai ma combinaison et nous rejoignîmes nos parents. Ils étaient entrain de rire à table, illuminé par les torches qu'on avait planté en début de repas. 
-Sarah, mon ange, tu vas attraper froid. 
Tous les regards se tournèrent vers moi. Heureusement que j'avais mis une jolie parure de sous-vêtements. Eric se leva pour récupérer sa fille et Tom les suivit. Je pris des serviettes de bain et je retournai sur la plage. Du moins, j'essayai parce que Marc me saisit par les hanches pour m'embrasser. Il rejoignit son frère dans l'eau. Ce baiser m'avait ébranlée. Il n'était pas comme d'habitude. Il était beaucoup plus tendre. 
-Tu sais Sarah, me dit Mary tout en embrassant Lia qui partait se coucher. Tu peux enfiler un maillot de bain aussi.
-Mis à part Candice et toi, il n'y a que des gens qui m'ont vu en couche autour de cette table. Partant de ce principe, je pourrais me trimballer topless ça ferait rien à personne.
-Pas faux, répondit Benjamin en approchant sa tache de sa bouche. Mais mes deux fils risquent de ne jamais s'en remettre eux. 
-Je pense que Marc et Paul s'en foutent. 
-Je m'en fous de quoi ? demanda Paul en revenant trempé. Merci pour la serviette Saradieuse. 
-Vous vous êtes donnés le mot pour les surnoms aujourd'hui. 
-Pas du tout. Alors de quoi vous parlez ?
-On se demandait ce que ça te ferait de voir mes seins.
Paul les mata sans vergogne.
-Pas grand chose. Non pas qu'ils soient inintéressants pour ceux qui auraient envie de les tâter mais c'est pas mon cas. Fais tomber le haut McAllister.
-Tu dirais la même chose avec Sophie bien sûr.
-Oui. 
Il me fit un clin d'œil et repartit vers la plage. Je lui courus après et montai sur son dos. Il sauta dans les vagues après m'avoir déposée à côté de ma meilleure amie. Sophie était entrain de trembler de froid. Je lui tendis une serviette et elle se sécha. 
-Où est Duncan ?
-Il est de corvée pour lire une histoire aux petits. Il va arriver je pense. 
-SARAH. VIENS M'AFFRONTER AUX FLÉCHETTES. ARRÊTE AVEC TES JEUX SAPHIQUES.

Duncan. Tous les garçons se retournèrent pour me regarder. Même le groupe qui passait sur la plage à ce moment là. Je courus vers lui et je renfilai ma combinaison bustier. À force de faire des aller-retour, j'étais sèche. 
-Je vais éclater tous les McAllister présents, vous savez pourquoi les garçons ? Parce que je suis chanceuse aujourd'hui. 

Et je le fus. Je leur mis la pâtée.. 3 fois de suite. J'exécutai une petite danse de la joie à chaque fois, et les amis de mon père se moquèrent allègrement de lui. Je finis par arrêter de danser et je les fusillai du regard.

-Je suis sûre que si on fait un duel des générations, on vous éclate sans souci.
-Alors là petite, tu vas te faire éclater. PAUL, MARC, VENEZ ICI LES GARÇONS. 

C'était un véritable duel. Nos parents le prenaient très au sérieux. Personne n'avait l'avantage. Jusqu'à ce que Candice prenne la dernière fléchette d'Eric, recule de 3 pas, par rapport à nous et vise le centre. Tout le monde la regarda.

-J'offre 10$ à la personne qui arrive à me vaincre.
-Et si personne n'y arrive, lâcha Eric.
-Tu me masseras les pieds.
-Pourquoi moi ?
-Pourquoi pas ?
-Vous avez intérêt à la battre ! 
Nous perdîmes tous et Eric nous fusilla du regard.
-Je suis sûre que vous l'avez fait exprès. Et toi tu as eu un coup de chance.
-Non, ça s'appelle le talent mon gars, le nargua sa belle-mère. 
-Okay, si tu la mets au centre 10 fois de suite, non seulement je te masse les pieds mais je te masse le dos aussi. 
-Tu vas t'en mordre les doigts mon gars. 
Elle prit 10 fléchettes et s'étira. Elle se mit à la même place et en lança une. En plein milieu. Je la retirai et je m'écartai. Elle en lança une seconde avec un sourire narquois. Et ce fut la même chose jusqu'à la dernière qu'elle lança les yeux fermés. Cette femme avait la classe. Elle avait bu et pourtant elle avait la classe.
-Girl Power, mec. Je te préviendrai le jour où j'aurais besoin d'un massage. 

Elle tourna les talons et retourna auprès de mon Grand-Père qui parlait avec Mary, Line et Adèle. Je sentais que nous allions rester debout une bonne partie de la nuit. Brian ramena sa guitare et nous nous installâmes, Marc, Duncan, Sophie, Paul, Brian et moi autour d'un feu pendant que nos parents rangeaient la table et les chaises. Il joua Hey Soul Sister. Je regardai Sophie et nous nous mîmes à chanter toutes les deux. J'étais heureuse. Je n'avais pas passé un aussi bon anniversaire depuis longtemps. 

Mon Grand-Père déclara forfait et partit se reposer dans la maison qu'il avait loué pour ses fils sa femme et lui, mais les autres firent un second feu pas très loin du notre et ils s'installèrent autour. Je pouvais voir le bonheur dans les yeux de mon père. Mary était collée à lui comme j'étais collée à Marc. Il capta mon regard et prononça un je t'aime. Il était pour moi. Je me levai et je me rendis au grenier. Je cherchai la guitare de mon père. Je m'assis juste à côté de lui et je lui demandai de me jouer un morceau. La dernière fois que j'avais entendu mon père jouer... je ne devais pas avoir plus de 10 ans. Duncan s'approcha suivi de tous les autres. Brian se fourra dans les bras de sa mère, 
-J'ai perdu la main mon trésor..
-C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas, sourit Brian.
-Ou comme la baise, rétorqua Eli. 
-Eli, tu abuses, soupira son frère alors que Candice, assise juste à côté de lui commençait à rire. 
-Oh, arrête, y'a plus aucun puceau avec nous de toute façon. 
Je vis Nicholas se tourner vers Sophie mais ma meilleure amie avait tranquillement posé sa tête sur Paul.

-Je me souviens qu'une fois à mon anniversaire, vous aviez joué John. 
-Ah oui ! The Cranberries. Je m'en souviens.
Il accorda l'instrument et se mit à jouer et chanter parce que mon père savait tout faire. 

Electric blue eyes, where do you come from ? 

Electric blue eyes who sent you ? 

Electric blue eyes always be near me...

Electric blue eyes, who sent you...


J'étais dans les bras de Marc, bien au chaud mais mon regard était attiré par le couple formé par Brian et Mary. Sa mère était contre lui, et dandinait de la tête. Benjamin, Nicholas et mes oncles accompagnèrent mon père. C'était troublant, ce chœur masculin. On sentait qu'ils avaient fait ça plus jeune. Ils étaient beaucoup trop à l'aise avec la voix des autres. Brian leva les yeux et me regarda. Étrangement, la première fois que je l'avais vu, j'avais pensé à cette chanson. Electric blue eyes. Il avait des yeux extraordinaires. 

If you should go you should know I love you. 

If you should go you should know I'm here. 

Always be near me, guardian angel. 

Always be near me, there's no fear. 

Et depuis.. il s'était un peu révélé être comme mon ange gardien pour moi. J'applaudis quand la chanson fut terminée.
-Je n'ai jamais passé un anniversaire aussi cool depuis des années. Merci à vous tous. Ce qui est cool, c'est qu'on va pouvoir faire la même chose pour l'anniversaire de mariage de Line et Benjamin !! 
-Oui, enfin, on va le faire chez nous. Mais ce sera presque pareil. Duncan, dis-moi ton père en veut toujours à ma sœur aînée ?

-De l'avoir larguée et de ne pas se souvenir de lui ?  Mais.. excusez-moi deux secondes.
Mon cousin se leva et se précipita vers un groupe de personnes. Il revint bientôt avec son téléphone à la main.
-Je disais qu'il lui en veut un peu, mais je ne sais pas s'ils pourront venir, la grossesse fatigue Maman.
-Tu as été récupéré un numéro là ? hallucina mon père.
-Oui ? Arrête, elle avait un cul d'enfer. 
-C'est clair, répondit Elijah. Je l'ai vu d'ici. Tu as bien fait mon garçon. 
Elijah lui tapa dans la main.
-Je pensais que tu faisais une pause dans tes relations amoureuses.
-Si c'est purement sexuel, pas de relation amoureuse. C'est tout à fait ce qu'il me faut. Non mais John, je déconne. Je la connais. C'est la bonne de Grand-Mère qu'elle a engagé pour Pâques. Elle est Californienne. Elle me l'a dit un soir. Je ne savais pas qu'elle serait là. Mais.. disons qu'on pourrait renouer. 
-Tu préfères ne plus jamais coucher avec un garçon ou ne plus jamais coucher avec une fille ? demandai-je à mon cousin.
-Un mec. Clairement. Je compte bien avoir une descendance un jour. Pour le moment je suis le seul à transmettre le nom des McAllister, vu que Sarah ne va pas tarder à nous faire un McDust et que j'ai que des sœurs.
-Comment ça pas tarder ? demanda Marc. 
-T'es un grand malade Duncan, dis-je en riant avec Marc. 
Il se mit à rire et nous ne tardâmes pas à rentrer nous coucher. Adèle était à deux doigts de s'endormir profondément dans les bras de son mari qui l'embrassa tendrement pour la réveiller. 
-Sophie, tu restes ici ou tu viens avec nous ?
-Je viens avec vous seulement si quelqu'un me porte. Sinon je dors sur la plage. Je suis trop crevée.
Paul se redressa et la prit dans ses bras. 
-Je déconnais Paul. Lâche-moi. 
-On va au même endroit de toute façon. Bonne nuit tout le monde. Miller, demain matin on court sur la plage, oublie pas.
-Ah oui, c'est vrai. On décale à demain midi. Je vais y aller aussi. Je suis mort. 
Brian se leva, s'étira dévoilant au passage le bas de son torse musclé. Il embrassa nos deux parents. Mon père eut l'air surpris, mais pas autant que moi quand il souleva mon menton pour m'embrasser sur le front. 
-Bon anniversaire Petit Bateau. 
On aurait pu être seuls sur la plage à ce moment là. Lui, son regard bleu et moi. Je souris. 
-Merci Brian. 
Il remonta à la maison. Duncan se leva avec son téléphone collé à l'oreille. Il sourit et raccrocha quelques minutes plus tard.
-On se voit demain matin, je ramènerai les viennoiseries pour tout le monde. 
-Prends garde à toi mon garçon.
-Oui oncle John. 
Duncan s'éloigna et mon père le suivit des yeux. 
-Je crois qu'il a hérité des gènes que tu as en commun avec James, constata Line.
-Heureusement que ce n'est pas le cas pour Sarah. Tu tombes de fatigue mon trésor. Toi aussi Marc.Ça se voit à vos têtes. Allez vous reposer mes enfants. 
Marc m'aida à me relever et me raccompagna jusqu'à ma chambre.
-Tu veux entrer ? demandai-je avec un sourire engageant. 
-J'en ai envie, mais je vais décliner l'offre. 
-Juste quelques minutes..
-On sait tous les deux ce qu'on va faire si je rentre... ce ne serait pas respectueux envers ton père et les membres de ta famille.
Je l'attirai par son T-shirt pour l'embrasser passionnément. Je l'aimais et j'avais envie de lui. C'était clair et net.
-On s'en fout d'eux. Ils ne sont pas près de rentrer. Ils vont prendre un dernier verre avant de se séparer comme à chaque fois. 
Marc poussa ma porte de chambre et la referma. Je vis dans ses yeux la même faiblesse que dans les yeux de Chuck à Seattle. Il attrapa ma lèvre avec ses dents. C'était presque douloureux. Il me serra fort contre lui et il tomba sur le lit en m'entrainant dans sa chute. J'étais heureuse de le retrouver. Il avait été trop gentil pendant tout le repas. Enfin il se lâchait et montrait sa vraie nature..

-Où est-ce que tu vas ?

Il était entrain de se rhabiller et de remettre ses chaussures.
-Je te laisse seule. Repose-toi. Si je reste, on sera crevé tout à l'heure. Et puis je ne préfère pas que ton père ou ta belle-mère me choppe à poil dans ton lit. Tu vas trouver ça sûrement bizarre mais ça me met mal à l'aise.

J'étais allongée entre les draps défaits. Il posa son regard sur mes fesses et mon dos. 

-Dieu seul sait à quel point je te trouve attirante comme ça. 
-Je comprends. Rentre bien.
Il m'embrassa l'épaule et sortit. Je me levai, enfilai une nuisette et je descendis les escaliers. La porte vitrée était toujours ouverte, Ils étaient dans le jardin entrain de parler entre hommes. 
-J'allais me faire un thé, ça intéresse quelqu'un ?
-On a tout ce qu'il faut. Apporte une tasse. 
J'en avais une en main et j'arrivai vers eux et mon père me servit de son breuvage. Il était à la menthe. 
-Sarah, me dit sérieusement Benjamin, je voulais te dire que tu es devenue une jeune femme dont ta mère serait très fière. Je ne la connaissais pas aussi bien que ces trois-là, ajouta-t-il en désignant ma famille, mais, je sais qu'elle serait fière de la personne que tu es. 
-C'est gentil Benjamin. Je vais me coucher. Bonne nuit. 

Je ne remontai pas dans ma chambre. Je poussai celle de Brian et je me glissai dans ses draps.
-T'es chiante. 
-Bonne nuit Brian. 
Je fermai les yeux et le lendemain, j'étais complètement sur lui. Il lisait sur sa tablette. 
-Je t'ai écrasé toute la nuit ? demandai-je d'une voix endormie.
-Non, c'est bon, tu peux rester dormir un peu si tu veux. Il est 11h30. Je vais me lever.
Je me redressai un peu et je croisai son regard bleu.
-Merci pour tout ce que tu as fait hier. 
Je l'embrassais sur la joue et je me reposais sur son torse. Il allait parler quand la porte s'ouvrit. Paul McDust débarqua.
-Je vous dérange peut-être ? lâcha-t-il d'un air goguenard.
-Mais non, dis-je. Je peux venir avec vous pour courir ?
-Si tu cours assez vite, ça marche.
-Je me lave pas. Je suis là dans 3 minutes.
Je passai à côté de Paul et quelques minutes plus tard, je les rejoignis. J'écrivis sur le tableau de l'entrée qu'on partait courir. Ça me fit du bien. Les garçons étaient plus rapides mais je courais à mon rythme et ça me détendait. Lorsque nous rentrâmes, ils étaient tous levés. Sophie était sur la plage avec les enfants dans un bikini qui flattait sa jolie silhouette. Je vis Mary, Adèle, Line et Candice faire du yoga. Brian sourit.
-Je vais chercher un tapis de yoga, quelqu'un en veut un ?
-Je croyais que ton truc c'était le Tai Chi.
-Et alors ? C'est toujours cool. 
Paul déclina l'offre et moi j'allais me laver. De ma chambre, je les voyais. Brian était souple. Lorsque je rejoignis la plage en bikini, je vis Brian passer de l'élève au maître en leur faisant faire du Tai Chi. J'étais sur le point d'y aller quand je vis Marc sortir en maillot de leur maison louée. Il était comme le soleil. Il rayonnait. Nous nous baignâmes tous les deux. J'avais l'impression d'être en vacances, alors que j'allais bientôt commencer une tripotée d'examens au lycée et que je n'avais rien révisé. 

Au milieu de l'après-midi, alors que Giulia était entrain de dormir sur le hamac dans le jardin, Marc sortit ses livres de cours pour bosser un peu dans notre jardin. Intello et beau gosse.. il était parfait pour moi. Je fis la même chose avec Sophie et mon père se moqua de nous.

-Les filles, il fait 30°, allez profiter de l'eau au lieu de bosser.
-Pourquoi les filles et pourquoi tu dis rien à Marc ?
-Marc est en médecine, il n'a pas le temps de s'amuser. Si tu as besoin d'aide, tu peux me solliciter. 
Je levai les yeux au ciel et je continuai à réviser au soleil. De toute façon, il y avait beaucoup de monde sur la plage à cette heure ci et je préférai y aller lorsque les natifs sortaient. 

Alors que j'allais dans la cuisine pour refaire de la citronnade, je pris mon téléphone et j'appelai Ray. 
-Vous êtes les êtres les plus adorables que la Terre ait porté. Je vous aime. Vraiment. 
-Tu as aimé alors ?
-C'était.. wow. Je pensais pas que vous alliez faire un truc comme ça..
-Sarah ? 

C'était ma belle-mère, elle avait une enveloppe à la main. Elle me la tendit et s'éloigna.
-Rien n'est trop beau pour Choupi voyons.. oui.. C'est Sarah.. je te mets en haut-parleur.

-Alors ? Tu as aimé ? demanda Owen
-J'ai failli en pleurer. Vraiment. Vous ne pouvez pas imaginer ce que ça fait quand votre groupe préféré vous dédicace une chanson. C'est juste extraordinaire. Je ne sais pas comment vous remercier. Et je..

J'étais entrain d'ouvrir l'enveloppe à mon nom et un écrin en tomba. Je fronçai les sourcils.
-Sarah ? Tout va bien ?
Je l'ouvris et je vis une bague.. une bague en or en forme de nœud papillon serti de rubis.
-Ray, tu n'as pas fait ça, dis-moi...
-Oh, tu as reçu mon cadeau, on dirait.
-Quel cadeau ?? demanda de manière assez brusque Chuck. 
C'était la bague qu'il voulait offrir à Maeva.. Je lui avais dit qu'il pouvait me l'envoyer. Je ne savais pas qu'il le ferait.
-Attends, je te montre. 
Je l'enfilai sur ma main gauche avant de me rappeler qu'il fallait la mettre à droite. Je pris une photo et je l'envoyai aux garçons.
-Elle est magnifique Ray. J'adore les bijoux. C'est vrai. 
Et là je me mis à rire.
-J'ai eu un collier, un bracelet, des boucles d'oreilles et une bague.

Sophie arriva et je lui montrai la bague en prononçant un Ray. Elle prit mon téléphone.
-Ray, je suis fan. Si tu as la même avec des émeraudes, tu peux me l'envoyer. 

Elle me rendit mon téléphone alors que les garçons étaient entrain de rire et elle se servit de thé glacé avant de repartir. 
-Vous revenez quand d'Europe ?

-On repart ce soir vers la maison, répondit Owen.
-Je croyais que tu étais chez toi en France Chuck, ça va te faire bizarre.

-Je ne repars pas personnellement. Je reste quelques jours en famille. Et puis, ne plus voir leur tête de tarés pendant un petit moment, me fera du bien.

J'entendis le bruit d'une chute et Chuck se mettre à rire.
-En fait Sarah.. c'est quoi le délire avec Betsy Williams ? me demanda Keito. Elle veut le numéro d'Owen ??
-Ouuuui ! Il faut que je te l'envoie d'ailleurs. Elle est genre méga fan. Elle m'a dit qu'elle accepterait de coucher avec toi si tu lui demandai.
-Envoie son numéro tout de suite.
Je me mis à rire. 
-D'ailleurs, je suis jaloux Sarah, qu'on se le dise, répliqua Ray. Tu as accepté de chanter avec elle et qu'elle te mette sur Insta ?
-J'ai pas eu le choix, elle m'a fait un chantage et puis.. elle n'est connue qu'aux États-Unis, pas dans le monde entier. Et puis, regarde notre tout premier selfie ? Tout le monde a cru qu'on était ensemble alors que personne n'a fait un article pour Betsy et moi..
-Pas faux. Mais, je suis jaloux quand même. C'est ma prérogative de chanter avec toi.
-Oui mon Raydoudou d'amour. Je te montrerai jamais la vidéo où je chante avec Brian alors...
-En fait, si j'ai bien compris, tu chantes tout le temps avec tout le monde, okay. Je retiens.
-Je ne le faisais pas avant de le faire avec toi. Tu as débloqué un truc je crois mon Raydoudou.
-Arrête de m'appeler comme ça.
-Quelqu'un d'autre t'appelle comme ça ?
-Non mais..
-Bah voilà. Ce sera ton surnom. 
-Il est nul mon surnom.

-Tom m'a appelé Saraclette, je pense que..
Ils hurlèrent de rire. 
-Je pense que je peux t'appeler mon Raydoudou d'amour. 
-Okay, mais pas en public.

Tom arriva en pleurant dans la cuisine.
-Brian ne veut pas que je joue avec eux au beach volley.
-Désolée les gars, il faut que je vous laisse, on a besoin d'une ouinbulance chez moi. Je vous aime et merci encore, on s'appelle plus tard, je veux un sms quand vous atterrissez chez nous ! 
Tom s'assit sur le tabouret de la cuisine et continua de pleurer. Ses beaux yeux bleus étaient remplis de larmes. 
-Ne pleure pas chaton. Brian est un con. Viens, on va le dire à Papa.
-MAIS IL JOUAIT AVEC EUX ET SES AMIS ET TES ONCLES. PERSONNE NE VEUT DE MOI. 
-Moi je veux de toi. On va demander à Sophie et Marc s'ils veulent venir et on va aller dans les terres pour faire du cheval, ça te dit ?
-On peut ? 
Je ne pouvais pas lui dire non. Pas à ces yeux si magnifiquement expressifs. Il fallait trouver sa mère avant. Elle était entrain de se bronzer avec ses copines sur la plage. Mon grand-père était entrain de se reposer dans le jardin.
-Mary, on peut prendre Tom et aller dans les terres faire du cheval ?
-On ?
-Marc, Sophie et moi, si Marc n'est pas trop occupé. 
-Ça me va. Garde ton téléphone près de toi, d'accord ? 

Giulia venait juste de se réveiller. Elle préférait rester sur la plage « avec Candice ». Elle prit sa petite serviette de bain, son petit sac, son chapeau et ses lunettes. On aurait dit moi au même âge. Elle courut à la plage. Je l'observai le temps qu'elle rejoigne les autres filles. Elle installa sa serviette sous le parasol. 

-Marc, mon trésor, tu veux venir avec Tom et moi pour faire du cheval ?
-Une pause est la bienvenue. Mini Harper, arrête de bosser, on va aller s'amuser un peu. Où est Duncan ? Il dort toujours ?
Duncan était rentré pendant notre repas du midi. Il avait l'air claqué. Il avait juste piqué un morceau de poulet et il s'était affalé dans le salon. Il dormait toujours.

-Keith. Debout, on va faire du cheval.
Il grogna et se frotta les yeux.
-Hein ?
-On va faire du cheval, viens avec nous.
-J'arrive dans cinq minutes, le temps de prendre une petite douche.

J'en profitai pour me changer et troquer ma robe contre un short en jean et un débardeur. Je laissai la bague que Ray m'avait offerte, je ne voulais pas la perdre ou me la faire voler. Nous prîmes la voiture que Duncan s'était loué pour le week-end. Le vent s'infiltrait dans mes cheveux. J'allais avoir des nœuds mais je m'en fichais. Nous arrivâmes auprès du haras. Je vis Tom renaître. Ses yeux se mirent à briller. Il ressemblait beaucoup à Brian lors de notre séjour au Texas comme ça. Et une fois sur un cheval, il semblait tellement libre. Tom deviendrait un magnifique garçon plus tard. Est-ce que Brian serait devenu comme lui si son père ne l'avait pas déçu et abandonné ? Ou était-ce dans la nature de Tom d'être un enfant rayonnant, porteur d'une joie immense pour les gens qui l'aimaient ? Son sourire épanouit me faisait chaud au cœur. J'aurais pu passer du temps toute seule avec Tom. Je m'en rendais bien compte. Je me tournai vers Sophie. Elle était entrain de rire avec Duncan et Marc. Ma meilleure amie était heureuse, ma famille était heureuse. J'avais eu l'anniversaire que je voulais. Non. J'avais eu un anniversaire mieux encore. Tom se tourna vers moi.
-J'ai eu Grand-Père au téléphone et je lui ai demandé des nouvelles de Sunset Heart et il a dit qu'il enverrait une photo à Maman pour toi.

-J'ai hâte de le revoir.
-Normalement, on passe toujours plusieurs semaines l'été chez nous à Crowell mais comme Brian ne viendra pas.. je ne sais pas. Tu sais.. il doit travailler avec Jay cet été.
-Ça t'embête qu'il travaille ?

-Un peu.. il ne pourra pas être là pour moi s'il travaille. Mais tu seras là toi ?
-Oui, je serai là. Je pars à New-York fin juin, et ensuite je vais faire une semaine en Espagne avec Eli s'il a le temps, mais je peux repousser si c'est sur le temps où tu es à Crowell ! 

-Tu ferais ça pour moi ?
Ses grands yeux brillaient d'un amour infini. Il regardait comme ça son frère. 
-Comment refuser quoi que ce soit à un garçon qui a les plus beaux yeux de la Terre ?
-J'ai les plus beaux yeux parce que je les ai récupérés de ma mère qui est la plus belle femme du monde, rétorqua le garçon. Et toi tu es la seconde. 
C'était tellement adorable de me dire ça, à moi, l'indigne petit canard. J'avais l'impression d'être devenue un cygne. Chuck avait raison, ils avaient tous raison. J'avais ma place au soleil et il suffisait qu'un petit garçon au regard aussi bleu que l'océan me le dise pour que je le crois. J'étais belle. Je me sentais belle. 

Marc galopa à mon côté. 

-Est-ce que tu es fatiguée ? On fait la course ? 
Je me lançai au galop et Marc aussi. Le terrain était sec et j'avais l'impression que je ressentais le moindre moindre dénivellement sous les sabots de mon cheval. J'arrivai une minute avant Marc et il éclata de rire. Il m'attrapa par les hanches, me soulevant de l'animal et il m'embrassa avec ardeur. 
-Ce soir, je t'embarque avec moi.. ton père est au courant.
-Tu m'emmènes où ?
-Voir le concert de Maroon 5.
Je poussai un cri et je l'embrassai. Il avait fait des folies pour moi et j'adorais ce groupe. Pas autant que les Atlas Wild Child, certes, mais je les adorais. Je trouvais Adam Levine ultra sexy. Sophie se moquait souvent de moi à cause de ça. Elle me disait que j'étais contradictoire dans mes canons de beauté. À la fois j'étais amoureuse de Marc, ce grand blond et à la fois je trouvais des mecs comme le chanteur de Maroon 5 hot. 
-Je t'aime profondément Marc McDust.
-Je t'aime aussi. 

Le soir même, Sophie me répéta sa « théorie des bruns » alors qu'elle m'aidait à choisir des vêtements appropriés pour le concert.
-Avoue quand même que ton type dans le fond, ce sont les beaux bruns. Tu penses que tu préfères les blondinets mais tu te trompes.

-C'est généralement le moment où tu essayes de me convaincre que Brian est hyper beau, non ?
-Je n'allais pas en parler mais maintenant que tu le dis.. en plus, il a cette manière de te regarder entre l'amusement, l'agacement profond et l'affection... Je dois t'avouer que ses yeux.. ils sont tellement beaux. 
Je repensai à l'intensité du regard de Brian la veille au soir.
-Mary a hérité ses yeux d'une lointaine ancêtre, j'ai vu son portrait au Texas. Tom a les mêmes. Tu te rends compte quel bel homme ce sera dans quelques années ?
-Il sera plus beau que Brian, je pense. Et puis, il a cette candeur encore entière. C'est un enfant magnifique et gentil. Tu veux porter la bague de Ray ou pas ?
-Non, je risquerai de la perdre. Ce serait dommage.. Alors verdict ?

Je portai un jean huilé, mon T-shirt Mickey is my dealer, et un chapeau. Sophie m'avait passé certains de ses bracelets. 
-Cool. Tu n'as plus qu'à demander à Mary de te maquiller et tu seras parfaite.
-Tu crois ? 
-Oui. 

Je descendis les escaliers et je trouvai Mary entrain de faire des mamours avec mon père dans le jardin.
-Mary, tu peux venir m'aider à faire un smoky ?

Elle s'exécuta de bonne grâce. Elle me fit un smoky couleur prune. 
-Tu sais quelle est la première chose que j'ai dite à Papa vendredi ?
-Non..
-Je l'ai remercié de m'avoir offert une famille aussi formidable que la mienne. Je sais que j'ai été insupportable, que j'ai eu un petit passage à vide, que j'ai fait ma Diva. Je vais m'améliorer. J'ai envie de devenir une femme dont je serai fière et dont tu serais fière. Je veux devenir une personne forte comme tu peux l'être. L'an prochain sera ma dernière année de lycée et.. j'ai décidé d'être heureuse. Je crois que je me suis mise beaucoup trop de pression à vouloir être aussi jolie que les autres, à vouloir être aussi intelligente que les autres, à vouloir être comme les autres. Alors je viens de décider que je ne serai que moi. Rien à foutre des autres. 
-C'est une bonne résolution. Sarah, ma chérie, sois prudente ce soir. Je sais que tu es avec Marc mais je préfèrerai que tu emportes ceci avec toi.

C'était une bombe lacrymo. 
-S'il se passe quoi que ce soit, n'hésite pas à t'en servir, d'accord ?

J'hochai la tête et la pris. C'était l'heure de partir. Marc m'attendait en bas des marches, un sourire sur son visage. Il me tendit la main et m'attira vers lui. J'étais en sécurité avec lui, que pouvait-il m'arriver alors qu'il était là pour me protéger ? 


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