Dans la peau de Dobby #2

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Le lendemain je me levai vers 6h30. Je me regardai dans le miroir. J'eus un choc en me voyant avec les cheveux courts. Puis petit à petit, je revins à la conscience. Cette pétasse m'avait coupé les cheveux. Et je devais aller faire de la brioche. Étrangement, personne n'était levé. Aussi j'étais toute seule dans la cuisine. J'étais toujours en pyjama. Je fis couler un café et j'en avalais une gorgée. C'était fort. C'était parfait. Je pris la recette de la mère de Mary pour faire la brioche et j'utilisai la machine à pain. Mary avait ramené la sienne de chez elle et elle m'avait appris à l'utiliser. C'était rapide. Normalement c'était bon pour que je puisse faire les brioches de Brian voir me rendormir. J'avais faim. J'ouvris le réfrigérateur et je pris du fromage. Je pris du pain, du beurre et je me fis un sandwich au fromage. Il était 7h. De toute façon, grosse pour grosse. Qu'est-ce que je loupais ? Je pris aussi de la pâte de cacahuète et de la pâte à tartiner au chocolat. Et je pris la boîte où mon père planquait sa réserve de marshmallows « déprime ». Je pris l'un des paquets et un chalumeau. J'allais me faire des sortes de S'mores.Mais au pain de mie. C'était bon. J'allais sûrement vomir, mais qu'est-ce que c'était bon !! Je faisais toujours plus ou moins attention à mon alimentation mais là.. Pffff. Libérateur. Je m'installai dans le salon et j'allumai la télévision. C'était des dessins animés. Je sentis bientôt un corps s'affaler juste à côté du mien.

-Salut Choupi. Tu vas bien ? 
-Ouais. Tiens, tu en veux ?
Mon père posa ses pieds sur la table basse et je me calais dans ses bras.
-Et si tu me faisais un mot pour ne pas qu'on aille au lycée ?
-Non, je ne peux pas faire ça. Brian serait jaloux et puis ce n'est pas mon anniversaire alors, j'ai pas vraiment de bonnes raisons de ne pas aller travailler.
-Je propose que le jour de ton anniversaire qui tombe un jeudi, tu me fasses une dispense et qu'on aille faire une balade à vélo juste tous les deux.

-Ça me va. Par contre il faudra revenir, pour jouer au base-ball. 
-Oui. Avec grand plaisir. 
-Je t'aime bien avec tes cheveux comm ça. Je pense qu'on devrait se faire un selfie et l'envoyer à James. Il va halluciner.
-Je peux me teindre les cheveux en roux ?
-Non. Je suis sûr que tu serais splendide en roux, mais trop de changement tue le changement. Et puis.. j'aime ma petite choupinette au naturel. La dernière fois, que je t'ai vu avec les cheveux aussi court, tu avais 6 ou 7 ans.. Tu avais eu du chewing-gum dans les cheveux et tu avais pleuré pendant au moins une heure, jusqu'à ce qu'on trouve un bon coiffeur qui pouvait te prendre sur le champs. Tu t'en souviens ?

-Oui et non. Je me souviens du chewing-gum mais pas du reste. En fait Papa, j'ai une question à te poser. Tu aimes Mary n'est-ce pas ? 
-Absolument.
-Si Maman avait été en vie, tu l'aurais quitté pour Mary ? 
Mon père se tut et réfléchit.
-Je ne sais pas ma chérie. Je n'en ai aucune idée et tu sais quoi ? Je suis heureux de ne pas avoir à faire ce choix. 
-Ça veut dire que tu l'aurais fait. Sinon tu aurais été malheureux. Tu peux le dire, je ne t'en voudrais pas de dire que Mary est ton âme sœur. Je ne crois pas que tu aimais Maman comme tu aimes Mary. Je n'ai pas souvenir que tu l'aimais comme tu aimes ta femme aujourd'hui. Peut-être que vous étiez destinés l'un à l'autre Mary et toi. J'espère que vous étiez destinés l'un à l'autre. Parce que ça voudrait dire que vous resterez ensemble toute votre vie durant et même au delà, si un au-delà existe. Et si tu savais à quel point j'espère que la "divine providence" existe. Ce serait tellement triste de vivre dans un monde alors quel l'on ne pourrait passer toute sa vie à côté de l'amour véritable.

-Tu es sûre que tu veux une telle discussion aussi tôt ? 
-Je ne sais pas trop ce que je veux Papa. Je suis perdue. Je ne me sens pas vraiment à ma place ici.
-À la maison ? me demanda mon père très sérieusement.
-Non. Dans le monde. Je crois que je suis née trop tôt. Ou trop tard. Le monde est vraiment dur Papa. J'ai pas l'impression d'être née à la bonne époque. Mais tu as raison. N'en parlons pas. Je vais chercher ma pâte à brioche, elle doit être prête.
-Sarah. Tu es à ta place dans le monde. Complètement, définitivement. J'aimerai savoir ce qui te fait penser à ça.
-Ce n'est pas au niveau technologique. Mais au point de vue humain. Je ne sais pas, on est pas proche les uns des autres et.. les humains sont tellement méchants et mauvais.
-Les humains ont toujours été mauvais. Je ne crois pas que ce soit une particularité de notre temps.
-J'ai dû trop lire de contes de fée alors. Ou d'histoire romantique. Ce doit être pour ça. À force de croire que la fiction est réalité, j'ai oublié comment était le monde. Tu sais quoi ? J'ai l'impression que je suis entrain de déprimer. 
-Ce n'est pas qu'une impression honey. Je n'aime pas te voir aussi triste et mélancolique. Est-ce que je dois appeler Sophie pour te remonter le moral ?
-Elle est malade. Elle ne viendra pas en cours aujourd'hui. En fait Papa. Je te rappelle que je commence à 10h mais pas toi. Va te laver. 
-Quoi je pue? 
-C'est le moins qu'on puisse dire. Tu sens le vieux mammouth.

Mon père éclata de rire et il me souleva dans ses bras. Je criai et quand je rouvris les yeux, je vis Mary en peignoir en soie.
-Sarah vient de me dire que je sentais le vieux mammouth. 
-Elle a pas tort. Tu devrais aller prendre une douche.
-Je pense même que si tu es assez gentil, Mary acceptera de te frotter le dos. Sauf si elle est trop incommodé par l'odeur.
-Ça dépend. Approche pour voir.
Mon père me lâcha et s'approcha de sa femme pour la prendre dans ses bras. Ils s'embrassèrent pendant que je façonnais mes brioches et les passais au four.

-Oui, je crois que je pourrais venir te frotter le dos.
-Je m'occupe de Tom quand il se réveillera, si vous voulez. 
-Sarah ? 
-Oui Mary ? 
-La prochaine fois que Brian te demande de te lever pour lui faire des brioches, tu lui dis non. 
-Okay, je vais y penser.

À 8h, j'ouvris la porte de Brian avec un cappuccino brûlant. Le cappuccino serait froid et j'aurais ma vengeance. Quand je posai la tasse sur le lit, il me fit un croche-pieds et je tombai sur lui. 
-8h45 pas 8h. Chuut, non ne réponds pas. Pour ta punition, tu me serviras d'oreiller. J'ai dit Chuuuut. 
Il me poussa et il ramena son énorme couette sur lui et moi. Il installa sa tête entre mes seins et il se rendormit quelques minutes plus tard. En bref, cet idiot dormait sur moi. Et le pire c'est que je finis par me rendormir moi aussi. Pendant 40 minutes. Ensuite son réveil me tira du sommeil. J'étais sur le dos et Brian m'écrasait en partie. Sa main s'abattit sur son réveil. La porte s'ouvrit.

-Brian.. est-ce que tu.. Sarah ?!
-Hein ? Quoi ? 
-Les enfants.. il est 9h45.
-QUOI ? s'écria Brian. Tain Maman, faut pas me faire des trucs pareils. Il est 9h. Qu'est-ce que tu fais encore là ?
-J'ai oublié un dossier, j'ai vu vos deux voitures. Désolée. C'était trop bon de vous voir paniquer. Bisous les enfants. En fait Sarah. Tes brioches. Une tuerie. Je vais rentrer très tard ce soir, je ne suis pas certaine de vous croiser avant que vous soyez couché donc.. à plus mes chouchous.
Une fois Mary partie, je rabattis la couette sur ma tête avant de me rappeler que c'était le lit de Brian. Il me fixait d'un air narquois. 
-Ce n'est pas que je n'aime pas avoir une fille dans mon lit, mais un elfe de maison, ça fait désordre. Tu devrais aller préparer mes œufs et mon bacon. Mais va te laver avant. Je te laisse 10 minutes d'avance. Attends, je vais aller choisir tes habits pendant ce temps.
Il sourit et sortit de sa chambre. Je me traînais en dehors du lit et Brian se précipita dans ma chambre pendant que je préparais des œufs brouillés. On sonna à la porte. J'allais ouvrir. C'était Paul. Son regard descendit sur mes jambes.
-J'aime trop ta coupe de cheveux. Je trouve vraiment jolie comme ça. Miller !! T'es par là ?
-Il doit être entrain de se laver. Entre, tu veux des œufs au bacon ? 
-Ah ouais. J'adore. 
Brian descendit et il ne me regarda même pas. J'en profitai pour aller me décrasser. Et je vis ce que Brian avait prévu pour moi cette fois-ci; Non pas une jupe, mais un jean noir et un crop top noir. Il avait prévu un blouson de cuir qui n'était pas avec moi. Je ne l'avais jamais vu.. était-il à Mary ? J'avais un look de rockeuse qui allait bien avec ma coupe. J'étais entrain de prendre une claque niveau look par Brian. Qui aurait pu le croire. Pour donner plus d'effet, j'allais dans la salle de bain de Mary. Je lui piquai son crayon khol pour noircir mes yeux. Apparemment, mes bottes un peu motardes étaient sorties. Il voulait que je mette ça ? J'allais lui demander et je m'arrêtai en voyant le regard surpris de Paul.
-Changement radical à ce que vois. Tu me fous un peu les boules. Tout va bien Sarah ? 
-Pourquoi ça n'irait pas ? Ça ne va pas ? m'inquiétai-je.
-Tu es super sexy. Peut-être un peu trop. On va au lycée, on va te demander d'aller te rhabiller.
-C'est le but. Comme ça j'irai pas en cours cet après-midi.
-Ah ouais, sourit Paul. J'ai cru comprendre que Chris me faisait la gueule, tu ne saurais pas ce qu'il s'est passé ? Dans le réseau filles du lycée.
-Ce doit être à cause de Brian.
-J'ai largué Alexandra hier.

Paul s'étouffa avec un morceau de brioche et toussa comme un malade. 
-Mais pourquoi ??
-Si je te le dis, je ne veux pas que Marc le sache. Compris ? Genre jamais. C'est un secret d'État.
-Raconte. 
-J'ai couché avec Sarah.
Paul s'étouffa de nouveau et Brian hurla de rire.
-T'es trop con Brian. Alexandra m'a coupé les cheveux hier. C'est pour ça que je suis avec une coupe aussi.. courte. Et Brian lui a dit de s'excuser sinon il ne lui parlerait plus. Voilà. Ultimatum.
-Ah. Okay. Merci, vous venez de me péter mon coup à moi aussi quoi. Super les Miller McAllister. 
-Je te paierai ta consommation de mouchoirs Paul, pas de souci, rétorquai-je. En fait j'avais besoin d'un conseil. Bottes motardes ou talons.
Brian me fit signe de tourner.
-Bottes. Tu es presque potable comme ça McAllister. On a presque l'impression que ton derrière est rebondi dis donc.
-Brian, je peux savoir ce qu'elles t'ont fait mes fesses ? Tu sembles ne vouloir que parler d'elles.
-J'essaye juste de t'aider à. exploiter un potentiel que j'ai cru déceler. Mais bon, peut-être que je me trompe. Moi je t'ai jamais trouvé bandante. Tu le sais, alors.. reste fade si tu veux.
-Je ne suis pas fade. Je vais au lycée.
-Tu manges pas ? 
-J'ai mangé avec Papa ce matin. Genre n'importe quoi. Et j'ai envie de vomir. On se capte tout à l'heure. Merci pour le conseil. 
-En fait.. abîme pas ce blouson.
-Pourquoi ?

-Parce que c'est le mien. J'y tiens. 
-Je croyais que je n'avais pas le droit de porter tes affaires ? 
-Je l'ai fait parce que je sais qu'Alexandra va te mettre ma façon de réagir sur le dos et elle n'abimera pas mes affaires. Voilà pourquoi. 
-Tu me passes ton armure quoi.
-C'est l'idée. Comme je l'ai dit à l'autre conne de blonde dont j'ai oublié le nom, je suis le seul à avoir le pouvoir de te martyriser.
-Tu marques ta propriété, c'est ça ? Tu as pas moins voyant que ce blouson ? 
-Tu préfères que je te pisse dessus pour marquer mon territoire ? Ou que je te mette un collier ? Ça peut se faire..
-Heu.. non merci. Ni pour l'un, ni pour l'autre. 
-Okay, alors tu la fermes et tu vas au lycée. Tout de suite. 
Je tournai les talons et j'attendis pour entendre la réaction de Paul

-Brian. Je trouve que tu lui parles super mal. Sérieusement.
-C'est un jeu entre nous. Elle a perdu un pari. Elle est mon esclave pendant quelques temps. Du coup je peux lui parler comme de la merde. Elle s'en fout. Sarah ? 
-Oui. 
-Oui monsieur, me reprit-il. Tu peux me passer les clefs de Bagheera pour aujourd'hui ? 
-J'ai le choix, monsieur. 
-Non, pas vraiment. 
J'étais dégoûtée et je lui lançai les clefs de ma précieuse voiture. Paul sourit. Il trouvait ça amusant.
-Merci Dobby. Paul, tu peux me passer tes clefs de voiture.
Paul me lança ses clefs directement et me fit un regard compatissant. 
-Dobby, tu n'as pas remercié Paul pour ce prêt. 
-Merci Paul. Trop aimable, tiens Paul. Tu diras à Lord Brian que s'il transporte une pouffe dans ma voiture, je lui défonce sa voiture avec un pied de biche, idem si je retrouve la moindre rayure. 
-Que de violence et d'insolence en plus ! En fait, Sarah pour midi, tu iras nous chercher des sushis. Je t'enverrai la commande par mail.
-Je le ferai. Mais je suis sérieuse, tu fais attention à Bagheera. 
Il sourit et je sortis prendre la voiture de Paul. En arrivant au lycée, je trouvais une place rapidement, la première chose que je vis en sortant de sa voiture, c'était Chris. 
-Qu'est-ce que tu fais là Troll Snot ? Dans la voiture de mon mec.
Je ne répondis pas et je passai à côté d'elle sans la regarder. J'avais vu Cameron au loin. Il m'attendait pour entrer dans le bâtiment. 
-Salut ! Ta coupe de cheveux.. ça te va bien. Tu l'as pas dit à Sophie, j'imagine.Moi j'ai rien dit. Je te laisse le faire.
-Merci. Tu es un gars bien Cam'.
-J'essaye de l'être en tout cas. Est-ce que tu veux bien m'accompagner à la bibliothèque ? J'ai des livres à rendre.
-Attends, je vais t'aider à les prendre.
J'avais pas mis les pieds là depuis au moins la rentrée scolaire. C'était tranquille. Il était très gentil. C'était une force tranquille, je voyais ce que Sophie aimait chez lui. C'était pas une gravure de mode comme Brian ou Paul. Mais il était charmant. Au moment de rentrer en cours, Cathy arriva vers moi.

-J'adoooore ton looook et ce blouson, il est vraiment.. amazing. 
-C'est celui de Brian. Je lui ai piqué. Sa mère lui a ramené de Rome. 
Je vis le regard d'Alexandra s'arrêter sur moi avec haine. Une véritable haine.
-Vous avez vraiment amélioré vos relations tous les deux. 
-Oui. Comme tu peux le constater. 
Le cours se passa relativement lentement. C'était atroce. Brian m'envoya un mail avec sa commande précise. Alors soit, il avait très faim, soit j'avais aussi la commande de ses potes. Je pariai sur la seconde option. Je passai la commande et le livreur arriva devant le lycée. Je lui donnai un pourboire et je rejoignis Brian. Il était avec ses potes.
-Paul n'est pas par là ? 
-Heu.. si.. il arrive. 
-Tu pourras lui rendre ses clefs de ma part, s'il-te-plaît ? Tiens. La commande de Sushis. Tu viens de me ruiner.
-Tu n'as qu'à.. okay, je vais pas dire le fond de ma pensée. Tu risquerais de mal le prendre. 
-Si ça avait un quelconque rapport avec la prostitution sache que je trouve abject les hommes qui payent pour baiser alors que clairement, ils pourraient le faire gratis, il faut juste demander.
-Ah ouais ? Tu coucherais avec moi ?

Je me tournais vers Corbett.
-Non. C'était juste une argumentation. Et je ne crois pas que Marc le verrait bien si sa copine se prostituait, tu vois ? Enfin bref. Je vais manger avec ta mère Brian. J'ai pas envie de rester entre ton ex et toi. Alors.. à plus. 
-Tu peux demander à mère de me signer ça ?
-Yep. Je peux. Mais vais-je le faire ? Telle est la question. 
-Hum.. Pretty funny. 
-N'est-ce pas ? 
Je tournai les talons, avant de me rappeler que Brian avait les clefs de ma voiture. Je retournai vers lui, repris mes clefs dans sa poche et je partis. J'arrivai devant le building de chez Mary. Elle descendait justement.
-Il y a eu un souci ??? fut la première chose qu'elle demanda en me voyant.
-Non. Pas du tout, je voulais déjeuner avec toi.

-On t'embarque alors...

Le repas était cool, ils parlaient du tirage du mois prochain, des tendances. À la fin, Mary me prit par le bras. 
-Je peux louper les cours cet après-midi pour rester avec toi ? 
-Non. Tu ne peux pas. Tu as été en cours comme ça ? 
-Oui.
-J'aime bien. Mais clairement, ne retire pas le.. blouson de Brian ???? Il t'a passé son blouson ? 
-Oui, il m'a dit que ça irait bien avec le reste. Comme c'est ton fils, je le crois.
-Tu es superbe. En plus tout est avec une matière noble. Le seul truc qui manque c'est la touche de rouge à lèvres, mais ça aurait été un peu trop pour le lycée. 
-Je te rappelle que je ne sais pas me maquiller. Merci d'avoir déjeuné avec moi. J'apprécie beaucoup. Il faut que j'y aille. En fait, un jour, est-ce que je pourrais sortir Tom de l'école pour déjeuner avec lui ? On en a parlé et ça lui ferait plaisir. 
-Je n'y vois aucun inconvénient. Tu me préviendras la veille pour que je prévienne son école. File ! Tu seras en retard.
J'arrivai in extremis dans ma salle de cours. Mon prof de littérature me regarda de la tête aux pieds.
-J'imagine que Mlle Harper est malade ?
-Elle a.. la goutte.

Il se mit à rire et j'allais m'asseoir à ma place. Cameron s'était déplacé juste à côté de moi. J'appréciais beaucoup.J'évitais Alexandra un maximum et sa bande aussi. Je ne la redoutais pas quand elle était seule, mais vu qu'elles s'étaient mises à plusieurs. D'ailleurs, Alexandra m'attrapa par le bras. Instinctivement, je croisai mes bras pour ne pas que ses copines me tirent en arrière.
-Je peux savoir ce que tu as dit à Brian.
-Ah ce que je vois, tu ne vas pas me présenter d'excuses..
-Des excuses ? Tu peux toujours crever, tu m'as arrachée des cheveux et tu crois que je vais m'excuser auprès de toi ?

Elle avait toute sa bande. J'étais persuadée qu'une d'entre elle était entrain d'enregistrer cette conversation. Je devais faire attention. Je ne me laisserai pas avoir.
-Tu m'as rouée de coups et tu m'as coupée les cheveux.
-Arrête de dire n'importe quoi, je n'ai rien fait de tel.
-Je n'ai pas envie de te parler.
-Sarah ! J'ai oublié un truc.. Il y a un souci ? 
Alexandra fut écartée par Paul. Il se plaça devant moi et leva son sourcil en fixant sa petite amie.
-Non, il n'y a aucun souci. Tu voulais quoi ? 
-Je crois que j'ai fait tomber mes clefs de maison dans ta voiture tout à l'heure et j'en ai besoin. Maintenant. 
Il me prit par le bras et Chris prit le sien. 
-Tu n'es pas obligée de la tripoter en plus.
-C'est la petite amie de mon frère. Je ne la tripote pas, répondit-il sèchement. Tu permets ? J'aimerai rentrer chez moi. 
Il se dégagea et m'entraîna dans son sillage. Il trouva ses clefs au sol. 
-Paul, pas besoin de prendre ma défense à chaque fois. Je ne t'en voudrais pas et avoir des filles populaires à dos, c'est pas ce qui va m'aider, tu vois ?
-Sarah. Je n'ai pas géré avec toi depuis des lustres. Maintenant je gère. Tu peux compter sur moi. Je ne sais pas pourquoi tu n'as pas été voir la sous-directrice hier et moi je n'étais pas là. Je ne peux pas t'aider sur ce coup là.
-J'avais honte. Je me sentais souillée et ensuite.. qui m'aurait cru ? N'en parlons plus. S'il-te-plaît. Et n'en parle pas à Marc, je le ferai. 
-Tu as l'air d'avoir froid. Merci pour mes clefs, rentre vite au lycée. 
Il posa sa main sur mon épaule et il s'éloigna. J'allais me réfugier à la bibliothèque et j'eus la surprise d'y voir Brian entrain de travailler. C'était assez hallucinant. Il avait une multitude de livres autour de lui. Je vis bientôt une fille le rejoindre. Betsy, il me semblait que c'était ça son nom. Il ne m'avait pas vu et il lui sourit quand il la vit. Était-ce pour ça qu'il avait largué Alexandra ? Parce qu'il avait déjà une fille en vue. Je n'étais qu'un prétexte, j'en étais certaine. Je pris un ou deux livres. C'était la pause. Il me restait un cours ce jour là. Et il était atroce. Tellement soporifique que même Cameron qui visiblement était un bon élève, passa son cours à dessiner. D'ailleurs il dessinait vraiment bien. Quand je lui en fis la remarque, il sourit.
-Sophie et moi on a ça en commun. C'est ma passion. Je ne suis pas un génie scolaire, mais pour le dessin... Oui, j'ai un don. Tiens. Je te l'offre. 
-Merci. Je le mettrai dans mon casier. Je le verrai tous les jours. Est-ce que je te ramène chez toi ? 
-Non, c'est bon. On se voit demain ? Je crois que Sophie a toujours la crève.. elle ne viendra pas en cours demain.

-Je pense pas non plus. À demain Cameron ! 
Il me fit un clin d'œil et il s'éloigna. J'entrai dans ma voiture et mon téléphone sonna.
-Attends-moi j'arrive. 
Brian raccrocha et je le vis ouvrir la portière de ma voiture. 
-Il faudrait que tu m'emmènes à la pharmacie la plus proche. 
-Pour.. tu sais quoi ? Je vais pas demander.
-J'ai besoin d'une bande, je me suis fait super mal au poignet.
-Okay.

Je me garai devant la pharmacie et il rentra dedans. Il ressortit avec du baume et une bande. Il se massa et je vis que son poignet était bleuté.

-Je suis mal retombé au basket mais j'ai continué à jouer, m'expliqua-il tout en mettant la bande.
-Comment tu sais mettre une bande comme ça ? 
-Le meilleur ami de ma mère Gyôsei. C'est lui qui m'a appris. 
-Il t'a appris beaucoup de choses. 
-Ouais. Il a été vachement présent après la naissance de Tom. Avant aussi d'ailleurs. Il habitait en face de chez nous à San Francisco, dans notre tout premier appartement. Ensuite on a déménagé dans la maison que ton père a acheté et ensuite on est retourné dans un appartement. Avant de déménager à Los Angeles. Enfin bref. 
-Et comment il l'a appris lui ? 
-Il était prof de karaté. Excellent d'ailleurs. 
-Attends, je pensais que c'était Littlebee, le meilleur ami de ta mère ? 
-Oui et non, c'est son meilleur ami d'enfance. Gyôsei, ils se sont rencontrés à Brown. En mode coup de foudre amical. Vraiment. Ils sont tombés en amitié. Mais genre vraiment. 
-Et il t'a appris à te battre ? 
Brian sourit.
-J'ai fait du karaté deux ans. De mes 6 à 8 ans. Après.. j'avais plus du tout la motivation. J'avais trop de problèmes dans ma vie. Enfin bref. Tu peux m'aider à porter mes livres surnuméraires ? J'en ai 5 ou 6. Merci. 
Il avait pris son sac de cours et il ouvrit la porte d'entrée. Tom sortit de chez la voisine et courut vers nous. Apparemment Papa travaillait.
-Est-ce que tu peux faire des cookies Sarah ? C'est le jour des cookies. Je vais t'aider si tu veux.
-Tu ne peux pas les faire tout seul ? 
-Je peux ? 
-Oui, tu me demanderas pour le four. Tu connais les proportions? 
-Oui.

Tom fila dans la cuisine et moi je fis mes devoirs. En silence. Mon père arriva et il me fit sursauter. J'avais mis des boules Quiès. Il m'embrassa sur la joue. 
-Salut mon ange. J'aime vraiment beaucoup cette coupe. J'aimerai juste savoir ce qui t'a motivé à faire ça.
-J'en avais marre. Ça faisait longtemps que j'y pensais.
-Hum. Tu sais, je n'aime pas quand tu me mens, mais je sais que tu vas finir par craquer et me le dire. Alors, si tu as envie d'en parler, parle-moi. Ils ont l'air super bon tes cookies, Thomas ! cria mon père pour que Tom puisse l'entendre.
-MERCI ! hurla Tom depuis l'étage. 
-Il est faux ton calcul chérie. Y= 25 pas 23. Vous voulez manger quoi ce soir ? 
-Une salade Caesar. 
Mon père grimaça.
-Hum. Okay. Je vais te faire une salade Caesar. Je pensais plus à une pizza.
-Tu peux très bien me faire une salade et commander des pizzas. 
-Je vais aller en chercher. Nicholas est en mode panique à cause de Sophie qui doit sûrement n'avoir qu'une petite grippe, il veut que je passe pour vérifier.
Je souris et je finis par rire. Mon père m'embrassa de nouveau sur la tempe et je continuai mes devoirs. Jusqu'à ce que je vois Brian devant moi.
-Que puis-je faire pour toi ? 
-Tu peux vérifier que je n'ai pas fait de fautes d'orthographe dans ma dissertation ? Je travaille dessus depuis trop longtemps, j'arrive plus à me relire. 
Il me lança les feuilles dessus et je repoussai mes maths. Il en profita pour prendre mes feuilles. Et il grimaça. Il prit mon crayon de bois, et il écrivit sur mes feuilles. Il avait l'air très sérieux. IL était entrain de corriger mon exercice. 
-Tu te plantes toujours au même endroit en fait. Tu oublies la retenue de la ligne 5. Passe-moi une gomme, je vais rectifier ça. Qu'est-ce que tu attends pour lire ma dissertation ?
Il n'avait fait aucune faute. J'avais l'impression qu'il avait fait ça uniquement pour me montrer sa supériorité. C'était troublant. Parce que sa dissertation était juste.. wow. 
-C'est bon, tu n'as pas d'erreur.
-Même au niveau de la syntaxe ? 
-J'ai juste noté une faute de frappe, tu as oublié un espace. 
-Ah cool. Tiens tes maths. J'ai la dalle. Tu vas finir ton cookie ? 
-Tu vas me le piquer de toute façon. Prends-le. Papa m'en a piqué un bout. 
Brian en coupa un morceau et il m'observa regarder ma feuille de maths.

-Tu as parlé à Alexandra, il parait.

-Non, pas vraiment, je lui ai dit que je ne voulais pas lui parler.

-Elle avait l'air..comment ?
-Fâchée.
-Ah. Okay. 
-Je t'ai vu avec Betsy. 
-Ah oui, on a un exposé à faire. Et comme on avait du temps, on a profité de la bibliothèque. Toi tu crois que j'ai largué Alexandra pour elle. Et bien non. Ce n'est pas pour ça. Je ne pensais pas qu'elle irait aussi loin. Voilà pourquoi. En fait, Maman voulait que je passe l'aspirateur à l'étage, faudrait que tu le fasses. Et faudrait que tu nettoies ma chambre aussi. C'est un capharnaüm. Tu feras ça demain par contre. Tu n'as pas cours dans l'après-midi. 
-Ça marche. Tu ne trouves pas Tom bizarre? J'ai l'impression qu'il sur-joue. 
-C'est Tom. Il est toujours fantasque. Il n'a pas de souci.
Je n'en étais pas certaine en ce qui me concernait. Papa revint avec des pizzas et je fis ma salade Caesar. Brian se moqua de moi et il me regarda avec un air amusé
-Ouvre la bouche.
-Pardon.
-Ouvre la bouche et ferme les yeux. 
Je lui obéis et je sentis qu'il me mettait un morceau de pizzas dans la bouche. 
-Ferme la bouche maintenant. Tu vois que c'est pas difficile de manger comme tout le monde. Au lieu de faire ta snob avec ta salade. Finis ta part, j'aime pas le gaspillage.
Mon père était hilare. Nous étions devant un match de football américain. L'horreur mais les mecs semblaient aimer. Quand Tom s'endormit sur le canapé, personne ne le remarqua. Sauf Mary quand elle arriva à 22h30 passé.
-Tom n'est pas couché ? Il a école demain. 
Mon père tourna les yeux vers sa femme, puis vers Tom et deux secondes plus tard, Brian et lui se mirent à pester en même temps contre la télé; Quand ils se rassirent sur le canapé. 
-Il dort. Je le montrai une fois le match terminé.. je vais le monter, ajouta-t-il en voyant Mary lever le sourcil. 
-De la pizza ? fit-elle une fois que mon père eut prit Tom dans ses bras. 
-Je t'ai préparé une assiette de salade Caesar, la sauce est à côté.
-Toi, je t'aime. Tu penses qu'un jour, ils arrêteront de se nourrir comme des ados ? 
-Je suis un grand ado Maman. Viens à côté de moi, Sarah va aller te chercher ta salade. N'est-ce pas Sarah ? 
-Ouais. 
Je me levai, lâchai Terre Brûlée de James Dashner et je me rendis dans la cuisine. 
-Ramène de l'eau pétillante aussi meuf ! me cria Brian. 
Mary me remercia alors qu'elle était assise juste à côté de Brian qui avait posé un bras protecteur sur elle. Ils se ressemblaient trop. Je repris le livre de Brian et je finis par m'endormir sur mon fauteuil moelleux. On me secoua brusquement ce qui me fit sursauter. C'était Brian.
-Brian sérieusement, je te rappelle que c'est une fille. Les filles c'est délicat.
-Non, les princesses sont délicates. Pas Sarah. D'ailleurs, je la considère pas comme une fille donc comme ça, on règle le problème. Va te coucher. 
-Passe moi une couverture et ferme-la un peu, tu pollues mon air. 
Je refermai les yeux et il me souleva sur son épaule.

-Lâche-moi. J'aime pas quand tu fais ça.
Il ne m'écouta pas, et monta les escaliers avec moi sur son dos. J'avais ultra peur et je plantai mes ongles dans son dos tout en fermant les yeux. Il me balança sur un lit, sans me prévenir et comme je m'agrippai à son T-shirt.. il finit entre mes mains. Brian sourit et je sus qu'il allait me plaquer contre mon lit avant même qu'il ne le fasse. Il s'assit sur moi.
-Tu m'as très mal parlé, je trouve. Ferme-la tu pollues mon air ? Comment vais-je te punir cette fois. J'ai une super idée. Tu connais le supplice de la chatouille ? 
-Non, pitié. Fais pas ça.
Il n'avait pas encore approché sa main de moi que je me mis à bouger et à rire. Il me chatouilla cet idiot. Et j'étais hyper chatouilleuse. J'hurlai de rire et j'essayai de me dégager. Je réussis et je m'enfuis dans le couloir, direction, la chambre des parents. J'espérai tomber sur mon père pour qu'il me sauve. J'avais des larmes aux yeux de rire. Mais il n'était pas là et Brian me plaqua dans les draps. J'étais sur le ventre et il s'assit de nouveau sur moi, il s'attaqua à mes pieds. JE pleurais de rire.

-Mais qu'est-ce que vous faites ? Brian ? Descends de Sarah. 
C'était Mary et quand je me redressai, j'étais toujours en larmes. Je regardai Brian et nous éclatâmes de rire. Mary leva les yeux et se dirigea vers la salle de bain. 
-Sortez de ma chambre.
Mon père arriva avec deux tasses. Il fixa Brian debout et torse nu et moi, sur le lit. 
-Okay. Bonne nuit, les bébés. Maman Ours et Papa Ours ont envie d'avoir un peu d'intimité.
Il me fit les gros yeux et je rougis. Il rit. Il embrassa Brian sur le front et il m'embrassa aussi sur le front. Brian avait toujours son regard amusé.
-Bonne nuit Sarah. Demain matin, j'aimerai que tu me fasses un chocolat chaud, comme celui que tu as fait chez ma grand-mère. C'était une tuerie. Et tu laveras les vitres aussi. D'ailleurs, tu n'as pas passé l'aspirateur comme je te l'ai dit.
-Vous aviez dit demain monsieur.
-Non, j'ai dit pour ma chambre demain, mais bon. Comme tu seras en plein ménage, pas de souci n'est-ce pas ? Oh Dobby, en fait. 
Il me tapa sur la tête comme un chien.
-Tu t'es bien comportée aujourd'hui. Si demain tu te comportes bien, tu auras le droit à une récompense. 
-Bonheur. Joie. J'agite la queue là. 
Il gloussa et claqua la porte de sa chambre. Le lendemain, je m'habillai selon le souhait de Brian, c'était le look Cendrillon. C'était ce qu'il avait écrit sur le message qu'il m'avait laissé. Je devais mettre un jean troué, des converses et un pull. Il avait souligné 3 fois, mon obligation de mettre du rouge à lèvres. Histoire que tu sois sexy pour changer. Connard. Il était tôt. Je mis mon peignoir avant d'enfiler mes habits et j'allais faire le chocolat chaud. Mon père se leva peu de temps après et je lui tendis une tasse de café. Il grommela un merci et il me sourit.

-Chocolat chaud ? 
-Tu en veux une tasse ? 
-Non merci ma choupette. Tout va bien Sarah? Tu as été matinale toute la semaine. 
-J'essaye de prendre de bonnes résolutions. Cette année, j'ai décidé que j'allais profiter de ma famille et que je voulais devenir une personne bien. Et je voulais te remercier aussi.. de m'avoir offert une famille. 
-Je t'aime. Je te le dis tous les jours, mais c'est vrai. Je crois qu'on ne dit jamais trop aux gens qu'on les aime. 
-En parlant d'amour, si tu fais un bébé avec Mary, je veux être la marraine. 
-Pourquoi Tom, Brian et toi vous voulez avoir un bébé avec nous ? On n'est pas bien comme ça ?
-Si on est très bien, mais.. tu n'aimerais pas avoir un bébé avec la femme que tu aimes ?
-J'ai déjà un bébé. Et ce bébé a encore besoin de moi. Fais attention à ton chocolat.
Je lui tirai la langue et Tom descendit les escaliers, il était en caleçon. Je lui servis une tasse de chocolat et il grommela un remerciement. Il avala une gorgée et il me sourit alors qu'il avait des moustaches de chocolat.
-C'est le meilleur chocolat du monde. Il dépasse celui de grand-mère. Est-ce qu'il reste des céréales ? 
-Oui, je crois, attends, je te sors le paquet.
-Non, c'est bon, tu as fait le chocolat, tu es pas ma bonne. Tu veux que je te serve des céréales ? 
-Non merci, je vais prendre du pain Tom.
-Et toi Brian ? Tu en veux ? 
Je me retournai vivement et je vis Brian. Il n'était pas lavé. Il m'ébouriffa la tête.
-Non merci, je vais me faire des œufs. J'ai genre, méga la dalle. Tu prépares le bacon Sarah.
-Il reste du bacon ? Je ne suis pas sûre.
-J'en ai vu hier soir. 
Il en restait. Je n'avais aucune envie de manipuler de la viande comme ça.
-Papa ? Tu en veux ? 
-Heu.. ouais. non mais je vais le faire.
-Sarah est capable de le faire toute seule comme une grande, j'en suis certain, rétorqua Brian. Par contre, tu pourrais aller chercher Maman, c'est bizarre qu'elle n'ait pas encore émergé à cette heure.
Je servis une tasse de chocolat à Brian et je la posais juste à côté de lui, il la porta à ses lèvres et il sourit. Tom se mit à rire.
-J'adore le chocolat de Sarah, il est bon, hein ? Ah oui, Brian, est-ce que tu pourrais m'aider à apprendre le français à Sarah ? Parce qu'elle m'a dit qu'elle parlait pas très bien. 
-Tu as envie d'apprendre à parler couramment français Dobby ?
-Pourquoi tu appelles Sarah, Dobby ? Genre comme si c'était ton elfe de maison.
Brian se pencha sur le dessus de la cuisine et fit signe à son frère de s'approcher.

-On a fait un pari, mais faut pas le dire aux parents. C'est un secret. Sarah est mon elfe de maison jusqu'à lundi soir. 
-Oh je vois. Elle peut être mon elfe à moi aussi ? 
-Non ! m'écriai-je.
-Bien sûr que oui, Tom. reprit Brian hilare. Je te la prête quand tu veux. Mais tu ne le dois le dire ni à Maman, ni à John. 
-Évidemment, je ne suis pas un... collabo, ajouta le petit garçon en français tout en me souriant d'un air sadique. Mais je dois l'appeler comment ? 
-Sa..
-Dobby, Winky, comme tu veux, m'interrompit son aîné. Tu lui donnes le nom que tu veux. 
-Cool. Je vais garder Dobby. Par contre, faut pas que je lui donne d'habit sans faire attention, sinon, elle sera libre. Tu peux m'emmener à l'école ? Non, enfin je veux dire. Emmène moi à l'école.
Je fronçais les sourcils et Tom perdit quelques couleurs.
-S'il-te-plaît. Tu m'as pas laissée finir ma phrase, balbutia-t-il honteux.
-D'ailleurs Tom, Dob' va faire le ménage cet après-midi, si tu veux qu'elle range ta chambre, c'est maintenant.
-Ma chambre est rangée. Par contre, si tu pouvais faire les vitres, ce serait gentil Sarah. Parce que j'ai toujours peur de tomber.
-Y'a un petit toit sous ta fenêtre chaton. Tu ne pourrais pas tomber, mais je vais le faire.
-Qu'est-ce que tu vas faire ? Je suis hyper en retard.
Brian lui tendit sa propre tasse de chocolat et Mary en prit une gorgée.
-Sarah, ton chocolat, une vraie tuerie. Tu pourrais m'en mettre dans un thermo ? Je suis méga en retard. 
Je mis du chocolat dans un thermo pour Mary pendant que Brian lui beurrait des tranches de pains et que Tom prenait un sac pour lui mettre deux pommes dedans. On sentait qu'ils avaient un peu l'habitude.
-Vous êtes des amours. Des bisous ! Ça sent le roussi ! 
Je me retournai et je retirai mes tranches désormais croustillantes de bacon. Brian prit une autre poêle, et il mit ses œufs en sifflotant. Mon père arriva, il était habillé et il piqua un bacon.
-Un poil trop cuit, mais ça déchire quand même ma poupette. Alors ce soir, je ne sais pas quand je finis exactement, j'ai une opération importante dans l'après-midi, je ne sais pas quand elle terminera. Vous pouvez passer prendre Tom ou.. ?
-Sarah n'a pas de cours cet après-midi ? 
-Oh, sérieux ? Tu me donneras ton prix Sarah. Ce serait adorable que tu ailles le chercher.
-Je vais le faire, mais tu peux garder ton argent.
Je savais que Brian me le taxerait, je préférais encore renoncer à cet argent. C'était la véritable raison de mon refus. Je montai me changer pour le lycée et je mis une dose conséquente de rouge à lèvres. Celui que Mary m'avait offert pour me remercier pour le stage. Est-ce que cet idiot voulait que je mette du mascara aussi ? Dans le doute, abstiens-toi ? C'est ce que disait le proverbe ? Je posais mon tube de mascara et je descendis. Tom avait fini de manger et il était entrain de demander à mon père de l'aider à remettre sa cravate. Il voulait faire un nœud différent, d'après ce que j'avais entendu.

-Tom, on va être en retard. Tu viens.
-Tu n'as pas mangé de..
-Mais si chaton.
-Non, je ne t'ai rien vu manger.
Le regard inquisiteur de Brian et de mon père se fixa sur moi avec une intensité toute similaire. L'un avec ses grands yeux bleus et l'autre avec ses grands yeux verts. 
-Je n'ai pas faim. Je prendrai une barre au lycée.
-Je vais conduire Tom à l'école, toi tu manges.
-Mais Papa. 
-Et ne discute pas jeune fille.

Je levai les yeux au ciel et Brian croisa les bras alors que mon père claquait la porte d'entrée. 
-Mange.
-Brian, j'ai pas très faim. J'ai limite envie de vomir.
-Sarah. Mange. Je suis sérieux. Je n'irai pas en cours tant que tu n'auras pas mangé. Et si j'arrive en retard, tu me le paieras amèrement.

Je pris un morceau de pain et je le grignotais. Il me glissa des œufs dans une assiette et le reste de son bacon. Il me donna sa fourchette.
-Je. Non, pas ta fourchette.
-Prends la cuiller alors. Et magne toi.

-Je vais être malade. 
-Mange.
Je mangeai et pendant le cours de littérature, je ne me sentais pas bien. Je demandai à sortir et je courus jusqu'aux toilettes pour vomir. Du moins, je me mis devant la cuvette et rien ne sortit. C'était horrible. Je me redressai et je sortis des toilettes. Je tombai sur Alexandra qui se reparfumait. Elle se retourna vers moi et elle était sur le point de me faire une remarque. Était-ce sa vision ou l'odeur de son parfum sucré ? Je lui vomis dessus. C'était sale, c'était affreux et à la fois libérateur. Elle hurla de manière stridente et moi je courus me réfugier dans des toilettes. Je m'essuyai la bouche et je m'enfuis des toilettes alors qu'elle était toujours entrain d'hurler, j'allais à l'infirmerie. Elle me fit un mot et j'appelai Brian au téléphone.

-Tu peux me ramener à la maison dans Bagheera ? Je suis malade. Je te la prête pour la journée après si tu fais ça pour moi.
-Vendu.
-Oh en fait, j'ai vomi. Je te l'avais dit.
-Je ne veux pas connaître ce genre de détails.

Il raccrocha et je le vis arriver à l'infirmerie en riant avec une blonde. Apparemment, il voulait rendre Alexandra jalouse. Il parla à l'infirmière et elle me laissa partir avec lui. Il ouvrit la portière de ma voiture et prit les commandes. Il roula rapidement et poussa un cri de joie.
-Putain j'adore !!! Tu as pas l'air d'aller bien.
-J'ai vomi sur Alexandra.
-Quoi ? 
Il me regarda d'un air neutre, puis sa bouche s'étira et il se mit à rire.
-Ce cliché quoi. La pauvre. C'est atroce. 
-Oui, mais je pense qu'avec le recul, ça nous fera rire pendant longtemps, non ? 
-Oui, je crois. Pour ce midi, prends un bouillon de légumes. Ça passera ton envie de vomir et ménage-toi.. en faisant le ménage. Ne te sens pas obligée de faire les vitres. Garde ton téléphone avec toi.
-Brian ? Merci. De m'avoir ramenée. Tu restes ici pour déjeuner ? 
-Non. Je vais retourner au lycée. Je dois bosser cet après-midi. Mais je suis sérieux Sarah. Prends un bouillon de légumes. Tu iras mieux après.

-Prends soin de ma voiture et ne laisse pas une salope monter dedans. 
-Okay. Tu rajouteras 5$ supplémentaire dans ma chambre pour l'emploi du terme salope.
Une fois dans la maison toute seule, je me fis la réflexion que je n'avais pas été toute seule depuis des lustres. Je me fis une soupe comme il l'avait dit. Et je m'installais sur le canapé. Il y avait une comédie romantique. Le téléphone fixe sonna. C'était le numéro de l'hôpital.

-Sarah ? 

-Salut Papa.

-Brian m'a prévenu que tu étais malade. Tout va bien ?
-Je crois que c'est les œufs et le bacon. C'était un peu trop pour moi ce matin. 
-J'espère que tu ne couves rien comme Sophie. Est-ce que tu peux aller prendre ta température ?
-Papa, j'ai pas de fièvre et j'avais pas cours. Je pense que ça va.
-Fais attention à toi mon petit amour. Il faut que j'y retourne. Appelle moi si ça ne va pas bien. Je garde mon téléphone avec moi pendant l'opération. 
-Oui. Bisous Papa.
Mon après-midi ? Je le passai à me dandiner sur de la musique tout en passant l'aspirateur. Je faisais des dérapages dans le couloir. Je n'étais plus malade. C'était juste une petite indigestion. Mais j'avais envie de faire culpabiliser Brian. Je fis les vitres de la maison et arriva le moment fatidique où je dus ranger sa chambre et faire son lit. C'était un capharnaüm. C'était étrange, il me semblait qu'il avait rangé avant les vacances. Avait-il fait exprès pour me faire travailler ? Il y avait de la nourriture écrasée sous son lit. C'était dégueulasse. Et le pire c'est qu'il m'avait laissé un mot dans la salle de bain, écrit sur le miroir avec un crayon blanc. La salle de bain est comprise, évidemment. Je soupirai, ce n'était pas drôle. Je n'avais pas envie de récurer ses toilettes ou sa douche. Mais je n'avais pas le choix. Pas vraiment du moins. Sa salle dee bain était étincelante. Je souris. J'avais aéré sa chambre et allumé une bougie parfumée. J'étais contente de moi. En plus j'avais fait ça rapidement. J'empruntai sa voiture à lui pour aller chercher Tom. Ce dernier était super content de me voir.

-Tu sais quoi Sarah ? Il ne faut pas que tu laisses Brian te marcher sur les pieds. Si tu veux à chaque fois qu'il te fera faire quelque chose que tu veux pas faire, tu me le diras et moi je lui ferai une crasse. Il ne me dira rien, il m'aime trop pour ça.
-Ce n'est pas cool de jouer avec l'amour des gens. 
-Même si j'aime Brian plus que tout... Je n'aime pas quand il n'est pas gentil avec toi. Parce que je t'aime Sarah. Tu es comme ma sœur.. Maman m'a toujours dit que je devais toujours traiter les filles comme des princesses. Et Brian, il ne te traite pas comme une princesse, mais comme Cendrillon.
-Tu veux être mon prince charmant ou la petite souris qui va m'aider ? 
-Le crapaudComme ça, après tu me feras un bisou et je deviendrai ton prince charmant. On est d'accord ? 
-Tu as toujours envie d'être mon prince charmant, à ce que je vois. Toujours à me faire plaisir ! 
Tom ne dit rien pendant quelques secondes.
-Je ne veux pas être comme Alessandro Teobaldo, me répondit-il gravement en français.
C'était la première fois que je l'entendais prononcer le nom de son père.
-Je ne le connais pas, mais il a rendu Maman très malheureuse. Et Brian aussi. Ils pensent que je ne le sais pas, mais je suis pas débile. J'aime bien jouer au petit, parce que je sais qu'on ne me refuse rien, mais je ne suis pas si petit et si bête. Il n'a pas traité Maman comme une princesse et moi il ne m'a jamais aimé. Je ne veux pas devenir un homme comme lui. Moi je veux devenir un prince charmant comme John ou comme Martin. Mais j'ai peur de devenir quelqu'un qui n'est pas bien. Je.. parfois je ne suis pas gentil avec toi mais je ne veux pas que tu deviennes malheureuse. Je ne veux pas être comme Alessandro Teobaldo. 
J'arrêtai la voiture sur le côté.
-Thomas. Regarde-moi. Tu es le garçon le plus charmant que je connais. De tous les garçons que j'ai rencontré dans ma vie, je te le jure, tu es le plus gentil et adorable. Je ne dis pas ça pour te faire plaisir, mais parce que c'est la vérité. Tu ne rendras pas une fille malheureuse. J'en suis certaine. Et tu sais quoi ? Je pense que tu devrais aller faire du trampoline sur le lit de Brian quand tu l'entendras arriver. 
Tom se mit à sourire et il se mit à rire. 
-Tu imagines la tête qu'il fera. Est-ce que tu veux que je fasse pipi sur son lit aussi ?
J'explosai de rire.
-T'es sale, Tom !! Ne fais pas ça, je serai obligée de changer les draps après.
-Ah oui, c'est moins cool ça. Tu sais que Brian cache toujours des Reese's dans le fond de sa boîte à gants ? Tu en veux ? 
-Ouais.
Il m'en mit un dans la bouche et il se mit à rire.

-Je ne plaisantais pas Thomas, tu sais, à propos de ton géniteur.
-C'est quoi un géniteur ? 
-Tu sais comment on fait les bébés ? 
-Heu.. plus ou moins. 
-Et bien quand l'homme ou quand la femme est juste là pour faire le bébé mais qu'il ne s'en occupe pas après, ce n'est pas un père ou une mère, c'est un géniteur.

-Oh d'accord. Et qu'est-ce que tu voulais me dire ? 
-Je pense que tu ne seras jamais comme lui. Alors, ne te fais pas de souci. Et tu ne me rendras jamais malheureuse. Tu as une âme de prince charmant et ça.. personne ne pourra jamais te l'enlever. 
-Tu es certaine de ce que tu dis ? 
-Oui. Je ne te mentirai pas Tom. Jamais.
-Je propose qu'on fasse un pacte. On ne se mentira jamais tous les deux. Sauf pour les cadeaux d'anniversaire et de Noël. Mais sinon, on ne se ment pas.
-Ça marche. 
Il tapa dans ma main et il me fit un énorme bisou sur la joue. Pour le goûter, il se contenta de céréales et il fit ses devoirs en silence, sans que je lui demande de le faire.
-Tu sais, Sarah. Y'a un gars de ma classe qui a dit que tu avais la plus belle voiture qui existe. Et y'en a un autre qui a dit que tu étais une bombasse. 
-Ah bon ? 
-Oui, et je lui ai dit qu'il n'avait pas à parler de ma sœur comme ça. Sinon, je lui cassais les dents.
-Heu..
-Et il m'a dit que je n'en étais pas capable, alors je l'ai poussé. Et ensuite il a ri et il m'a invité à venir chez lui samedi. Je me suis fait un nouveau copain grâce à toi. 
-Heu.. un peu violent comme entrée en matière.
-Oui, c'est vrai. Mais il était déjà gentil avec moi alors. J'ai fini mes devoirs, est-ce que je peux aller dans ma chambre ?
-Tu fais ce que tu veux mon poussin.
Tom me fusilla du regard.
-Je ne suis pas un poussin, je suis un félin. 
-Ah oui, désolée chaton. 
-Miaouuuuuuu. 
Il me regarda et éclata de rire avant de monter dans sa chambre. Il revint avec son circuit de voiture et il l'installa dans le salon. Est-ce que je m'amusais à jouer aux petites voitures ? Évidemment. Il avait même des voitures téléguidées. Nous étions entrain de rire comme des fous quand Brian arriva. 
-Toi, va me faire un thé.
-Ah non. Dobby est entrain de jouer avec moi.
-C'est mon elfe.
-Tu m'as dit que c'était aussi mon elfe. Et si tu ne laisses pas Dobby jouer avec moi, je le dis à Maman.

Brian le fusilla du regard et Tom soutint son regard. Je ne savais pas lequel allait gagner. Pendant ce temps-là, je m'éclipsais. Je m'étais déjà fait du thé et je le ramenai dans le salon. Ils étaient toujours l'un en face de l'autre à se regarder. Je me plantais devant Brian et je lui agitai une tasse sous le nez.
-Tiens. Ta tasse de thé.

Brian s'assit et fit un clin d'œil à son frère. Je continuais à jouer avec Tom jusqu'à ce que mon père arrive. Mon père adorait les petites voitures et il fit des gros yeux à Tom pour faire une partie avec lui dans le circuit. Brian était dans sa chambre, la porte était ouverte.
-Sarah ! Viens là deux secondes. Je t'avais dit de te ménager et toi tu as fait toutes les fenêtres ? 
-Je me sentais mieux et Mary n'aura pas besoin de le faire, comme ça. En fait, Brian.. j'ai un truc à te dire. '
-Je t'écoute.
-C'est à propos de Tom..
-Oui, je sais, ce n'était pas prévu que je lui dise, mais tu as vu comme ça lui a fait plaisir de jouer avec toi comme ça ?
-Ce n'est pas à propos de ça, encore que je trouve ça limite. 
Je m'assis sur le bord de son lit, juste à côté de ses pieds.
-Il pense qu'il va devenir comme ton père. 
-Pardon. 
-Il m'a dit qu'il avait peur de devenir un homme comme lui parce qu'il sait que vous avez beaucoup souffert Mary et toi, il a peur de faire souffrir les gens qu'il aime. Peut-être qu'un jour, tu devrais en parler avec lui.
-Il t'a dit quoi exactement ?
-Je ne veux pas être comme Alessandro Teobaldo.

J'avais parlé en français. Brian se leva soudainement et il descendit les escaliers rapidement. Je le suivis alors qu'il se rendait dans le salon. Il attrapa son frère et le serra contre lui. 
-Brian, tu m'étouffes.
Je ne sais pas ce que Brian lui dit mais je vis le regard un peu humide de Tom s'accrocher sur moi et ses bras se refermèrent sur son frère.
-Tu seras jamais comme lui Tom. Jamais. Je te laisserai jamais devenir comme lui et je serai toujours là pour te ramener à l'ordre si tu dévies. 
-Tu ne peux pas dire ça Brian, parce que tu ne peux pas savoir si tu seras toujours là. 
-Tu crois ça ? Même si je devais mourir, je reviendrais en forme de fantôme pour te hanter. Et tu sais pourquoi je sais que tu ne deviendras jamais comme lui ? Parce que je sais que tu feras en sorte de ne jamais faire souffrir personne intentionnellement. Tu es plus fort que lui, tu es plus fort que moi.
-Personne n'est plus fort que toi. Sauf Grand-Père. Et Martin, ajouta-t-il après une seconde de silence. Et John aussi. Mais après je suis sûr que c'est toi le plus fort. Quoi que je rajouterai aussi Grand-Mère. Parce que Grand-Mère elle déchire quand même. Mais après eux, tu es le plus fort.
-Tu as oublié Mary. 
-Non, pas du tout, je dis pas qu'elle est pas forte, mais elle pleure beaucoup quand même. Enfin, elle pleurait beaucoup et c'était souvent Gyôsei ou Brian ou la BFPR qui venait pour la consoler.
-La BFPR ?
-La bande des filles qui pleurent et râlent. Les copines de Maman quoi. Enfin bref. Oh John !! On peut prendre un apéritif ce soir ?

Je me tournai vers mon père qui venait d'arriver. Il était en jean et en T-shirt.
-Heu.. on est jeudi, Tom.
-Oui, je sais, mais on a quelque chose à fêter aujourd'hui. 
-Ah bon ? 
-Oui. Aujourd'hui, pour la première fois, Sarah m'a vaincu à la course de petites voitures. Et ça, je crois qu'on devrait le fêter. 
-Tu as raison. Viens, on va faire des mini hot-dogs.
Il souleva Tom sur son épaule et ce dernier hurla de rire. Quand Brian se retourna, il était bouleversé. 
-Brian..
-Laisse-moi. 
Il passa à côté de moi et je le retins par le bras. Il me fixa et cessa de bouger, on aurait dit une statue de marbre. J'avais l'impression de contempler une statue grecque. J'avais l'impression qu'il était froid comme le marbre. Je passai une main sur sa joue et il leva un sourcil.
-Mais qu'est-ce que tu fais ?
-Je regardai si tu étais chaud ou froid. Façon vampire.
Cela le fit rire. 
-T'es folle.
-Je ne voulais pas te blesser quand je t'ai parlé de Thomas.
-Ce n'est pas le cas. Tu as bien fait même. D'ailleurs, je t'avais dit que tu aurais le droit à une récompense si tu te comportais bien et hormis le fait que tu aies vomi sur la fille que j'aime, mais qui n'est plus ma copine, alors je m'en tape, tu t'es bien comportée. Ce soir, tu as le droit d'appeler Marc McDust pendant une heure.

-Et s'il ne répond pas ? 
-Tu as le droit d'appeler le mec qui t'a déflo.. 
Je mis ma main sur sa bouche parce qu'il avait parlé assez fort. Je n'y allais pas de main morte parce qu'il bascula sur le canapé et il m'entraina sur sa chute. Je tombai sur lui dans un cri. J'entendis un bruit de pas.
-JOHN ! BRIAN EST ENTRAIN DE TRIPOTER SARAH DANS LE SALON. 
Je me redressai, les deux mains posées sur le torse de Brian et je vis mon père arriver. Il avait un torchon à la main et il essuyait un plat.
-Tom, retourne dans la cuisine au lieu de dire des bêtises et vous deux.. Sarah. Descends de Brian. Mon Dieu, je ne pensais pas un jour devoir dire cette phrase. 
Il retourna dans la cuisine en secouant la tête. Je me relevai et aidai Brian à se lever. Ensuite, je montai dans ma chambre. Je pris mon téléphone pour appeler Marc mais il n'était pas disponible visiblement. Au moment où je me demandais ce que j'allais faire de cette heure de libre (prendre un bain ?), mon téléphone sonna. C'était Ray.
-Salut toi !! 
-Salut Sarah ! Alors cette première semaine de cours ? 
-Ça va ça va et toi ? 
-J'ai eu un exam pourri en histoire tout à l'heure. Si j'ai un B, je serai content sérieusement.
-Tu n'as pas beaucoup révisé pendant tes vacances, je suppose.
-C'est le moins qu'on puisse dire, gloussa-t-il. En fait, si je t'appelle, c'est non seulement pour avoir de tes nouvelles, mais aussi parce que j'ai besoin de ton aide..
-Je t'écoute.
-Est-ce que tu aurais par hasard déjà étudié Songe d'une nuit d'été. ?
-Oui, l'an dernier.
-Est-ce que par hasard, tu aurais tes notes ? 
-Très probablement. Je les aies montées au grenier, je vais aller voir.
-Non mais pas tout de suite. 
-Ça ne me dérange pas, j'ai téléchargé une appli scanner, je vais t'envoyer ça tout de suite. Est-ce que tout le monde va bien ? Parce que Sophie a un sorte de grippe d'après mon père. 
-Ah ouais, Chuck, c'est pas terrible apparemment. Il a une toux de folie. Il a une voix désincarnée, essaye de l'appeler tu verras. C'est hyper drôle.
-Je vais faire ça, gloussai-je en entendant Ray éclater de rire. 
Je me rendis dans le couloir et je me rendis dans le grenier. Le piano de ma mère était là. J'avais dit à mon père de l'enlever quand il avait rencontré Mary et qu'il s'était fiancé avec elle. J'avais pensé que Mary n'aurait pas voulu vivre avec ce souvenir imposant de ma mère et je n'avais pas pu me résoudre à le vendre. Mon père n'était pas vraiment pour, mais j'avais insisté. Heureusement que nous avions un énorme grenier. J'avais mis mes cours dans une armoire. 
-En fait, Ray, à propos de ce que t'a dit mon quasi-frère l'autre fois...
-Sur le fait que tu danses en culotte sur nos chansons ? J'ai trouvé ça assez cute.
-Je l'ai pas fait souvent, juste une fois.
-Ça ne me dérange pas. Je trouve ça cool, de toute façon. Et puis, tu as le droit de jouer les groupies de temps à autres. 
-Je n'ai pas de T-shirt avec ta tête et des cœurs.

Ray éclata de rire.
-Ça peut s'arranger, si tu veux. Un T-shirt groupie, ça peut se trouver.
-Oui, mais non, je préfère pas que tu m'envoies ce genre de chose, si ça ne te dérange pas. D'abord parce que tu connais pas ma taille, et je risque de paraître grosse ou anorexique selon la taille que tu vas choisir et ensuite parce que je ne suis pas une groupie !
-Un peu quand même. 
-Pas suffisamment pour avoir un T-shirt de nuit à ton effigie.
-Je suis vexé que tu ne veuilles pas m'avoir tout près toi la nuit. Vraiment. Je ne sais pas si je vais continuer à te parler après ça.
-Hum.. tu veux mes cours non ? 
-Ah oui, c'est vrai !
-Je viens de les trouver. En fait, je vais utiliser le scanner de mon père, ce sera plus rapide. 
Quand je redescendis du grenier, je vis Tom entrain de pleurer, en sortant de la chambre de Brian.

-Qu'est-ce qu'il y a Tom ? Pourquoi tu pleures ?
-C'est.. c'est.. c'est Briaaaaaan, il.. il.. m'a dit que.. que.. j'étais... un petit con.. et il.. m'a.. fait.. mal...
Il essuya la morve qui commençait à couler de son nez avec sa manche. C'était immonde.
-Brian est un con. Viens avec moi, on va se réfugier dans le bureau de Papa, j'ai un truc à scanner. Est-ce que je peux te rappeler Ray ? 
-Oui bien sûr. J'allais te le proposer. Occupe toi du petit. À tout'.
Je pris Tom par l'épaule et j'allais dans le bureau de Papa. J'essayai de me faire expliquer la situation. Ce n'était pas facile parce qu'il pleurait. J'avais une dizaine de pages à scanner et je piquai l'ordinateur de mon père. Son fond d'écran, c'était lui et moi et cette photo datait d'ailleurs. J'avais 9 ou 10 ans et j'avais fait un pari avec lui. Il avait perdu, royalement et je l'avais maquillé avec les affaires de ma mère. Il avait même mis des faux cils. Et clairement, avec sa barbe, il ressemblait à un travelo. 
-Alors qu'est-ce qu'il t'a fait cet imbécile ?

-Je sautais sur son lit et j'ai fait tomber son totem et il est légèrement cabossé maintenant. Et quand il a vu ça, il m'a poussé et je suis tombé et il m'a crié dessus. 
-Dans le dos, montre-moi.. Tu vas avoir un bleu.. Va voir Papa, il va te mettre de l'arnica dessus. 
-J'ai peur de passer devant la chambre de Brian parce que j'ai abîmé son totem. Et qu'il va me tuer. Tu t'en rends pas compte. Brian, il peut être hyper méchant quand il est en colère.
-Je sais.
-Non. Tu ne le sais pas. Tu ne l'as jamais vu vraiment en colère. Il peut être diabolique. 
La porte du bureau s'ouvrit alors que Tom était entrain de parler de Brian.. et c'était lui. Tom blêmit.

-Thomas. Tu peux nous laisser Sarah.
-J'ai un truc urgent à faire là. 
-Quelqu'un est sur le point de mourir ?
-Non.
-Quelqu'un va-t-il mourir si tu ne scannes pas ce document dans la minute ? 
-Non.
-Alors, sors, deux minutes, je dois parler à Tom.
Tom me fixa. Il ne voulait pas que je sorte. Je le voyais bien. Mais je devais obéissance à Brian. 
-Je suis juste derrière Tom.
-On s'en fout de l'endroit où tu vas.
Il claqua la porte derrière moi. Je n'entendais pas ce qu'il se passait. Foutu insonorisation. Quand Brian sortit, Tom le suivit en lui donnant la main. Ils étaient réconciliés.
-Dobby. C'est la dernière fois que je te passe cette excuse pourrie de j'ai un truc urgent à faire. Alors que ce n'est pas urgent. Compris ? Ne réponds pas. En fait, j'ai encore des affaires de sport à laver. Tu n'oublieras pas de lancer la machine.
-Oui monsieur.
Je finis de scanner mes feuilles et les mis sur une clef. Je rappelai Ray, une fois dans ma chambre.
-Re, le transfert par mail est entrain de se faire. Je suis désolée pour tout à l'heure.

-Ton frère va mieux ?
-Oui. C'est Brian la terreur qui lui a fait mal, alors il était entrain de pleurer et voilà, il avait besoin de parler. Sinon, ta semaine ? À part ton devoir ? 
-Y'a une fille qui m'a sauté dessus à la rentrée. C'était.. troublant. Tu vois, genre, j'étais tranquille avec des potes entrain de manger à la cafèt. J'avais ramené de la bouffe d'Europe, tu vois et genre, j'étais entrain de manger du roquefort sur un pied, parce que j'avais fait le pari que je pouvais manger tout mon repas sur un pied debout sur ma chaise.
-Ah ouais carrément. Tu es un pitre quoi.
-Non mais oui, tu en doutais ? 
-Pas vraiment en fait. 
-Et là, tu as une fille qui pousse un cri, qui se précipite sur moi et qui me saute dessus. C'était une nouvelle en fait. Je me suis éclaté sur la table avec une fille sur moi. 
-Nooon ! 
-Non mais si. Personne n'avait osé en fait me sauter dessus. C'était impressionnant. Bref, j'ai pris une photo avec elle, elle était en larme et je pense que je vais faire attention maintenant, aux furies groupies.
-Dis-moi que tu as une photo de ce moment gênant.
-J'ai mieux que ça, j'ai une vidéo. Oui parce que je mangeais du fromage, mais je chantais aussi. Oui. Tu connais Pick a bale of cotton ? J'étais entrain de chanter ça. Et du coup y'a un pote qui a pris une vidéo. 
-Ça va finir sur Youtube.
-J'ai fait ça pour qu'il gagne de l'argent de toute façon, je veux dire la chanson et la vidéo. En fait, tu sais que les Youtuber gagnent de l'argent toutes les 1000 vues et.. je sais qu'avec une vidéo de moi, il les fera easy donc.. voilà, je l'ai autorisé à filmer. C'est un gars bien, il est là parce qu'il est super brillant, pas parce que ces parents ont les moyens.
-Oh, c'est Dan quoi.
-Dan...
-Dans Gossip Girl ?
-Ahoui, c'est ça, c'est Dan. Je suis entrain de t'envoyer le lien pour la vidéo sur Facebook. J'étais entrain de poster le lien sur ma page officielle. 
J'éclatai de rire quand la fille le renversa. 
-Dis-donc. Maeva va être jalouse ! 
-Dans sa dernière campagne de pub, elle se faisait tripoter par un gars tout en muscle. Aux antipodes de moi, tu vois, alors je pense qu'elle n'a rien à dire. Tant que je te tiens, j'ai besoin d'un avis féminin, c'est bientôt l'anniversaire de Maeva et je voulais lui acheter une jolie bague avec un nœud papillon dessus. Genre hyper mignonne. Mais Clive pense que ça fait trop gosse et Keito m'a dit qu'offrir une bague c'était presque un signe d'engagement pour une vie future.
-Montre la bague. Je vais trancher et pour la bague, tout dépend comment tu la présentes. Si c'est genre, dans un restau hyper chic, façon romance, elle va penser bague de fiançailles et elle sera déçue un peu et je.. wow. J'adore. Je la veux.
Il venait de m'envoyer une bague en forme de nœud pap' en or avec des rubis dessus.
-Si tu ne veux pas lui offrir, envoie la moi par la poste. Elle fait pas du tout gosse. Bon en même temps, je suis plus jeune que Maeva, mais moi je l'adore. Vas-y, fonce. Je sur-valide. 
-Hum.. je vais encore y réfléchir. Son anniversaire est dans un mois, si ça se trouve je vais trouver autre chose.
-Oui, sinon, tu peux toujours lui offrir des boucles d'oreilles en diamant. Ça fait toujours plaisir. Ou un livre.
-Maeva.. lire ?
Il hurla de rire. Je me doutais bien que c'était le genre de cruche qui ne lisait jamais.
-On va éviter, hoqueta Ray. Oui Maman. Désolé, je suis en pleine conversation avec Sarah.. Mais si je t'en ai parlé, elle va venir en juillet pour le concert d'Howard. Oui. Tu as le bonsoir de ma mère.
-Pareil pour moi. Je..

Ma porte s'ouvrit.
-Dobby, viens manger. 
Ma porte se referma. Okay. Je soupirai.
-Je dois aller manger avant de me faire traîner par les pieds par Brian. On se rappelle une autre fois ?
-Okay, pas de souci. Je prends en note ton conseil pour la bague. À plus !!! 
Je raccrochai et je filai dans la salle à manger. Après manger, je lançai une lessive et j'allais me blottir dans les bras de mon père. Je m'endormis contre lui et je me réveillai quand Mary débarqua complètement crevée. Elle s'installa de l'autre côté de mon père, entre Brian et lui.
-Tu as faim ?
-Non, j'ai mangé. J'adore ce film... vous allez voir, la fin est juste..
Mon père l'embrassa pour l'empêcher de parler et il me lâcha. Ou plutôt je me reculai. Ils étaient sérieux ? Brian leva un sourcil et donna un coup sur la main de mon père.
-Y'a des chambres. 
-Tu dis ça parce que tu n'as plus personne à tripoter, c'est pour ça, Brian, rétorqua mon père.
-Ah bon ? 
-Ouais, Alex et moi on fait un break. Maintenant fermez-la, j'ai envie de voir la fin.
-Oh mon pauvre chouchou. 
Mary se déporta contre Brian et elle le prit dans ses bras. Mon père m'emprisonna entre ses bras et je me rendormis. Il me ramena dans ma chambre le soir et je restai agrippée à lui. 
-Tu peux rester avec un moi un peu et me garder dans tes bras ? 
-Oui, bien sûr. 
Je ne sus pas quand mon père partit, mais le lendemain, j'étais seule dans ma chambre. Brian ne m'avait pas réveillé, ne m'avait pas demandé de lui faire son petit déjeuner. Je trouvais ça bizarre. Je descendis en pyjama et je le trouvais entrain de manger des céréales avec son petit frère. 
-Les parents sont déjà partis. Apparemment, John a eu une urgence cette nuit, il est parti et ma mère vient de claquer la porte, elle te souhaite le bonjour. Bon maintenant Dobby, tu vas manger un vrai petit déjeuner. Prends place à côté de Tom. Tu as le choix entre du pain et des céréales, les œufs ça ne te réussit pas. Déjà qu'Alexandra va te tuer pour son uniforme de pompom girl, alors autant que tu ne te mettes pas quelqu'un d'autre à dos, n'est-ce pas ? 
Je pris mon petit déjeuner en silence, tout en écoutant Tom parler. Lorsque j'arrivai dans ma salle de bain pour me laver, je ne vis pas les vêtements prévus par Brian. Étrange. Je me lavai, m'enroulai dans ma serviette et je vis ce qu'il avait prévu pour aujourd'hui. Je poussai un cri et j'entendis un rire derrière la porte.
-Non mais tu te fous de moi ?
-Moi ? Non pas du tout, fit Brian en ouvrant un peu la porte de ma chambre.
J'aurais l'air d'une pute. Il m'avait mis une des mini-jupes qu'il avait acheté, une jupe écossaise un chemisier blanc légèrement transparent que je n'arrivais pas totalement à fermer même avec ma (comme dirait Alexandra) minuscule et ridicule poitrine. Pour compléter, il avait pris une cravate fine écossaise rouge et une paire de guêtres aussi haute que des bas. Je m'habillais et je poussais un autre cri, de rage cette fois-ci. Il rouvrit la porte.
-Tiens, tu enfileras ces escarpins pour aller avec et.. je veux que tu te maquilles. Histoire que tu ressembles à quelque chose
-Je peux savoir ce que je t'ai fait ? J'ai l'air d'une pute comme ça.
-Mais non, tu as l'air d'une écolière particulièrement grande, c'est tout. 
-Je ressemble à Britney Spears dans Baby One More Time. 
-Non, crois-moi, si tu lui ressemblais, j'aurais essayé de t'ouvrir les cuisses depuis bien longtemps. Bon, tu mettras du mascara et un rouge à lèvres rouges. Je veux que tu marches de manière sexy. Fais moi honneur. J'ai presque réussi à te rendre hot. On oublierait presque que tu es une Troll Snot Vomito. Bref, je suis ton maître, obéis. Attends, une seconde. 
Il arriva vers moi et quand j'essayai de me débattre, il me tapa sur la main. 
-PAS BOUGER. Tu es agaçante. Tiens. J'ai ça pour toi.
C'était une manchette doré. Il prit ma main et me l'enfila. Je le trouvai super beau.

-Où tu trouves des trucs pareils.
-Je l'avais acheté pour mon ex petite amie. Mais j'ai jamais pu lui donner parce qu'on a déménagé ici et j'ai changé de lycée. Et aussi parce que c'était une conne et qu'elle le méritait pas dans le fond. Et je t'avais dit que tu aurais une récompense si tu te comportais bien. Tu es insolente, tu es chiante, mais tu as été super avec Tom hier. Comme je suis ton maître, je te récompense. Tu pourras le garder et dans le cas où tu le demanderais, il est en or fin. J'avais économisé pendant des mois et j'ai tout claqué là-dedans.
-Pourquoi tu..
-Je l'ai largué parce que je l'ai vue entrain d'embrasser un autre mec. Un ancien pote de mon ancien lycée. Je lui ai dit que c'était une pute et comme c'était les vacances... voilà, je n'ai plus eu de nouvelles. Bref. Fais ce que je te dis, on finit à la même heure, je te ramènerai ce soir, on prend ma voiture, on doit déposer Tom. Dans 5 minutes, tu es en bas.

Mes yeux ne pouvaient pas se détacher de la manchette qui enserrait mon bras. Il me récompensait. Il venait de m'attifer comme Britney, m'avait traité comme un chien, en me tapant sur la tête et tout, mais là, il venait d'avoir un geste assez humain. Je pris mon mascara et mon rouge à lèvres avec moi et je descendis les escaliers. Il me passa un gilet long et m'ouvrit la portière de sa voiture. Il me restait 4 jours d'esclavage. 4 jours dans la peau de Dobby, mais j'avais l'impression qu'avec tout ce qui s'était passé, rien de pire pourrait m'arriver. Est-ce que j'avais raison ? Je vis le sourire de Brian et je changeai d'avis. Avec lui, je pouvais toujours m'attendre au pire... comme au meilleur. J'espérais juste qu'il n'y avait que le meilleur à venir...

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