Chapitre 18

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Trois jours que mon frère est enterré. Je n'ai pas revu Swanne et Louis qui sont chez Ingrid, ils me manquent .

Deux semaines, que nous sommes à Bordeaux et les mauvaises nouvelles s'accumulent, je reste de marbre en façade mais à l'intérieur… je suis un volcan prêt à entrer en éruption.

Je quitte la chambre prête à sortir en compagnie de Cameron, quand la standardiste de l'hôtel m'interpelle.

— Bonjour, mademoiselle Safred, excusez-moi de vous déranger, j'ai une lettre à vous remettre.

— Bonjour merci.

— De rien, bonne journée, sourit-elle

J'observe cette grande enveloppe dans tous les sens, quand un tampon dessus m'interpelle, je pense que je vais défaillir.

— Blanche tout va bien? tu es bien pâle tout d'un coup, m'interroge Cameron.

C'est les mains tremblantes et le cœur qui bat à cent à l'heure que j'ouvre l'enveloppe pour en sortir les documents.

Tout ce que j'arrive à lire est uniquement le nom de l'avocat et la personne qui s'est adressé à moi, avant de lâcher la feuille et m'effondrer en larmes en essayant de récupérer cette lettre au sol.

— Fais moi voir. Je n'arrive pas à y croire. Putain ! Cette bonne femme est vraiment malsaine, s'énerve t-il en lisant le document.

J'affirme ses dires, serrant mes poings de colère.

— Mon ange, on va tout faire pour te trouver un avocat et contrer ces accusations qui te sont reprochées.

Cameron m'observe, attendant une réponse de ma part. Je reprends ma respiration et lui expose les faits.

— Merci, mais ça risque d'être très compliqué, voire quasiment impossible de l'arrêter dans cette lancée. Ingrid à tout ce qu'il faut pour la garde des enfants. Tandis que moi... je n'ai rien, pas de travail, aucun logement. Quel juge serait assez fou pour me confier les enfants, dis moi ?

– Blanche.. d'abord, mais tu as une chose qu'elle n'a pas, l'amour. Maintenant, écoute moi on va procéder par étapes. Premièrement, on te trouve un avocat, puis avec mes connaissances et ceux des gars, en particulier Gareth on essaye de te trouver un appartement le temps que tu obtiennes la garde.

— Merci, mais en si peu de temps ça va s'avérer être une tâche compliquée.

— Je sais ,or, on doit tenter le coup.

Je hoche la tête embrasse Cameron qui me rend mon baiser et me serre contre lui. Son parfum

puis les battements régulier de son cœur m'apaise.

— Allez, viens sortons d'ici. Dès que nous rentrerons de notre balade, on se mettra à la recherche d'un avocat.

Après notre journée shopping et visite, où nous avons pu admirer deux magnifiques chef d'œuvre: Le grand hôtel et le grand théâtre, deux architectures construits de pierres avec de magnifiques gravures. Nous sommes de retour aux alentours de seize heures trente.

Thomas et Gareth nous attendent dans le hall et au vu des regards qu'ils me lancent. Je suppose qu'ils sont au courant du courrier que j'ai reçu.

—Salut !

— Salut les amoureux ! Alors cette balade ?

— Super, Bordeaux a énormément changé depuis notre départ, annonce Cameron.

— Tu m'étonnes. On découvrira cela un peu plus tard , répond Thomas.

— Si on en venait au vif du sujet, prononce Gareth, le visage tendu.

— Blanche tu veux bien leur en parler ? Me questionne Cameron.

J'opine du chef, m'installe près d'eux et leur expose les faits. Le recommandé reçu pour la garde de Swanne et Noah. À voir les visages de Gareth et Thomas se décomposer avant de passer à rouge de fureur. Je suppose que ce que je leur annonce ne leur plaît guère.

— C'est vraiment une vipère cette bonne femme, s'insurge Thomas.

— Je suis du même avis . Qu'est ce qu'on peut faire pour t'aider ? demande Gareth.

Cameron, répond à ma place en s'agitant dans tous les sens.

— Les gars mettez-vous en lien avec vos agents, avocats, vos parents. Voyez si vos connaissances peuvent nous aider à trouver rapidement un logement et surtout en premier lieu un avocat on doit contrer au plus vite Ingrid.

— OK on s'en occupe, répondent-ils en quittant les fauteuils du hall de l'hôtel.

Gareth et Thomas sont partis chacun de leur côté passer des coups de téléphone. Pendant que je retourne dans la suite faire des recherches via mon smartphone. Je trouve le nom des avocats spécialisés dans le droit aux familles. Je compose chacun des numéros, mais les rendez-vous sont tardifs. Je suis de plus en plus découragée. C'est simple je ne rejoins même pas les garçons pour le dîner, prétextant vouloir rester seule. Je finis par m'endormir le cerveau en ébullition.

*****************

Réveillée par des bruits frappés à la porte, je grogne avant de me lever et d'ouvrir la porte.

— Thomas ? Est ce que tout va bien ?

— Oh oui excuse moi de te réveiller mais j'ai trouvé un avocat, et devine quoi tu as rendez-vous en début d'après-midi.

— C'est vrai ?

— Oui ma belle, répond-il en souriant.

- Rho merci, dis-je en lui sautant au cou.

Il me tend un bout de papier ou est indiqué le nom, l'adresse ainsi que le numéro de téléphone. Thomas me laisse avertir Cameron et nous préparer. Je m'approche du lit pour réveiller mon fiancé, mais sursaute légèrement, quand sa voix encore endormie s'infiltre dans mes oreilles.

— Je suis déjà réveillé mon ange.

Cameron m'attire à lui , me colle à son torse en m'encerclant de ses bras puissants. Il dépose un baiser doux sur mes lèvres. L'envie de l'un et de l'autre est trop forte pour résister, je me retrouve nue en un clin d'œil. Nos corps se mouvant à la perfection, l'orgasme atteint, nous restons collé l'un à l'autre avant de nous rafraîchir sous la douche.

Une fois prêts, nous rejoignons les gars. Gareth attend une réponse de ses parents dans la journée à priori l'un des appartements qu'ils louent pourrait se libérer. Il aura confirmation aujourd'hui ou demain.

Je remercie encore une fois Thomas et Gareth pour leur investissement malgré les râles de mon homme légèrement jaloux.

Nous quittons l'hôtel vers onze heures et prenons la direction indiquée sur le papier que m'a remis Thomas. Nous faisons une pause repas avant de nous rendre au cabinet d'avocat. Devant une échoppe en pierre apparentes avec une porte en bois peinte en bleu, ou au- dessus est accrochée une plaque dorée. Nous nous fixons avec surprise, je m'approche de la plaque et lis Maître Silva avocat aux barreaux.

Je vérifie les informations, nous sommes bien au bon endroit. Je souffle un bon coup, avant d'appuyer sur la sonnette se trouvant à droite de l'encadrement de la porte. Un bruit d'ouverture me parvient aux oreilles. Je pousse la porte et pénètre avec les garçons dans un mince couloir très peu éclairé. Un escalier en grès est à notre droite. Nous le franchissons pour atteindre l'étage. Une fois arrivés, nous découvrons un comptoir face à nous avec une charmante femme aux cheveux chatain, nous attendant avec le sourire.

— Bonjour, vous êtes certainement Mademoiselle Safred.

— Bonjour, oui c'est exact.

— Je vous fais patienter un instant, je préviens maître Silva de votre présence.

La secrétaire part vers un petit couloir, puis frappe à une porte.

Elle revient quelques minutes plus tard nous invitant à la suivre. Nous pénétrons dans un petit bureau et découvrons un homme d'une soixantaine d'années, peau mate avec une fine moustache poivre et sel qui arbore son visage. Il est installé derrière son bureau en verre, où une bonne dizaine de dossiers sont disposés. L'homme se lève nous tend sa main avec un regard chaleureux.

— Bonjour, messieurs, mademoiselle, je vous en prie installez-vous.

— Bonjour maître, répondons nous en tirant les chaises.

Une fois le calme revenu, maître Silva s'empare d'un stylo et bloc notes avant de prendre la parole.

— Si ça ne vous dérange pas, on va entrer dans le vif du sujet. Si j'ai bien compris votre situation et arrêtez moi si je me trompe. Vous demandez à obtenir la garde des enfants de votre frère décédé il y a peu.

— Oui c'est exact, réponds-je en entortillant mes doigts entre eux mal-à l'aise.

— Très bien. Je vais vous poser des questions pour constituer votre dossier et connaître votre situation.

À cette dernière phrase, mon cœur s'emballe, la peur et l'angoisse prennent le dessus, faisant disparaître mon sourire.

L'avocat m'observe se rendant certainement compte de mon état de nervosité.

— Mademoiselle, je suis là pour vous aider et non vous enfoncer. Mon confrère et ami américain m'a déjà un peu expliqué votre situation. J'ai juste besoin de rentrer un peu plus dans les détails, vous voulez bien ?

— D'accord, je vous écoute, réponds-je en le gratifiant d'un petit sourire.

Après de multiples questions telles :

où je réside ? Quel âge j'ai ? Ma situation financière et si je suis prête à m'occuper de deux jeunes enfants ?

Il relève sa tête posent ses pupilles marron se masse les tempes et reprends notre conversation.

— Mademoiselle, je ne vous cache pas que ca risque d'être en effet compliqué. La grand-mère des enfants ayant de sacrés avantages sur vous.

— Le logement et les finances, dis-je instinctivement.

— Exactement.

C'est la tête baissée et regardant les doigts de Cameron se poser sur ma cuisse, que j'écoute le reste de son discours.

— Ce n'est pas pour autant perdu. Nous allons d'abord passer devant un médiateur avant de passer devant un juge. La prochaine commission est dans un mois, ce qui vous laisse un peu de temps pour trouver un logement et prouver que vous êtes active dans vos recherches d'emploi.

—Très bien, murmuré je en détaillant chacun des hommes à mes côtés.

— Surtout ne partez pas défaitiste, nous avons toujours la possibilité d'aller en audience, si la décision prise ne vous convient pas. Mais vous devrez mettre toutes les chances de votre côté.

J'acquiesce à ces mots en gardant en tête que j'ai quand même une chance même si elle est minime.

— Très bien, je m'occupe de rédiger le courrier en réponse à celui que vous avez reçu et je vous recontacte rapidement.

— Merci maître Silva, approché je pour lui serrer sa main.

Nous nous levons et quittons les lieux la mine déconfite. Le moral au plus bas. Cameron me prend dans ses bras et je le remercie intérieurement. Je me love à l'intérieur, cachant mon visage dans son cou.

—Mon ange regarde moi, tu vas l'obtenir cette garde.

— Je n'en sais rien, soupiré je.

— Tu dois croire en toi, chuchote t-il.

— Comment ? Même mon avocat est sceptique.

— Tu dois garder espoir mon ange, dit-il en posant sa main sur ma poitrine où palpite mon cœur.

Nous reprenons la direction de l'hôtel, lorsque Gareth s'immobilise à la sonnerie de son portable. Il décroche en voyant le nom qui s'affiche, répond par:

— C'est génial, merci maman puis met un terme à la conversation, avant de me fixer les yeux pétillants de joie.

Que va-t-il bien pouvoir nous annoncer ?

Fin de ce chapitre.

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