Chapitre 19

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Dans la ruelle menant vers le centre-ville de Bordeaux, j'attends toujours avec impatience ce qui peut faire étinceler les yeux de Gareth. Il sourit en me regardant et annonce enfin une bonne nouvelle en cette fin d'après-midi.

– Mec, arrête de regarder ma nana ainsi ou je te les brise. Prononce Cameron.

– C'est bon arrête d'être possessif comme ça ! Si je regarde Blanche ainsi, c'est tout simplement pour lui dire qu'elle peut avoir un appartement dans une semaine. Lui répond-il.

– Attend quoi ? Dis-je les yeux limites larmoyant.

– Tu as très bien entendu. Gareth m'annonce ça le sourire aux lèvres.

– Oh punaise, je suis trop contente. Dis-je en sautant au cou de mon sauveur, des perles de joie dégoulinantes sur mes joues.

– Euh.. par contre Blanche évite de refaire ça. J'en connais un qui ne va pas être heureux.

En effet, quand je me sépare des bras de Gareth, en me retournant vers mon homme. Je constate que celui-ci a les bras croisés sur sa poitrine et les sourcils froncés.

– Ça va tous les deux, je ne vous dérange pas. S'énerve Cameron en montant d'un octave.

– Arrête, Cameron, Blanche n'est pas du tout mon style de fille et tu le sais très bien, souffle Gareth.

– Ouais vu ce que vous montrez, j'en doute parfois. Répond Cameron en nous montrant du doigt.

Pour le rassurer je me rapproche de lui me mets sur la pointe des pieds et dépose un tendre baiser sur ses lèvres. Sa réaction ne se fait pas attendre, Cameron approfondie notre échange il passe un bras autour de ma taille puis me presse contre lui continuant nôtre échange langoureux .

– Vous êtes dégoûtant quand vous vous y mettez. Un peu de compassion pour nous, ça vous ferez pas de mal prononce Thomas en grimaçant.

Nous nous séparons un sourire complice fixé sur le visage,  entrelaçons nos doigts et continuons à avancer pour prendre le chemin de l'hôtel. En arrivant devant les portes, les garçons décident de fêter cette toute première victoire ce soir qui je l'espère ne sera pas l'unique.

Vingt heures , nous quittons le hall de l'établissement empruntons un taxi direction la dame de Shanghai. Un restaurant chic et connu des Bordelais pour aller dîner. Une fois le ventre bien rempli nous terminons notre soirée à la calle ocho un pub à l'ambiance cubaine qui se situe à quelques centaines de mètres de nôtre hôtel. L'ambiance est à son comble , la musique et le rythme des chansons latines, nous plongent immédiatement dans l'ambiance. 

Sur la petite piste de danse, les corps se mouvent dans des déhanchés endiablés. Cameron se saisit de mes hanches et m'emmène au cœur de la foule de jeunes présents ce soir. Gareth ne tarde pas à nous rejoindre dans un collé serré avec une jeune femme, qu'il a accosté quelques minutes auparavant. Seul Thomas est resté en grande discussion avec un des barmaids au bar. 

Vers deux heures du matin, les portes de l'établissement fermant, nous décidons qu'il est temps de rentrer. L'hôtel n'étant qu'à un kilomètre, nous finissons cette nuit à pieds, exposant notre joie aux passants.

C'est le sourire aux lèvres que je m'endors dans les bras de Cameron.

Onze heures du matin, sortie de mon sommeil profond par la sonnerie de mon portable posé sur la table de chevet. J'émerge avec grande difficulté. À mes côtés, un grognement se fait entendre, déviant ma tête, je ris face au comportement de Cameron. Qui emprunte mon oreiller pour le positionner sur sa tête continuant de râler.

Je finis tout de même par répondre à mon interlocuteur sans prêter attention à l'appelant.

- Il t'en a fallu du temps pour répondre.

- Bonjour Ingrid, vous allez bien ? Moi ça va, merci de me l'avoir demandé.

- Oh, je t'en prie ne joue pas à ce jeu avec moi.

Punaise, on est en fin de matinée et elle commence déjà à me rendre exécrable cette vieille peau.

Je soupire d'agacement avant de reprendre la parole.

- Que se passe t-il ?

- Ne me dis pas que tu as oublié que tu pouvais garder tes neveux ce week-end.

- Non .

- Très bien, je t'attends pour quatorze heures comme convenu.

- Je serais là.

- Parfait.

Je n'ai pas le temps de rajouter quoique ce soit que cette bonne femme a déjà raccroché.
Je décide de me lever et d'aller me doucher pour évacuer l'énervement provoqué par Ingrid.

– Tu vas où mon ange ? S'était qui au téléphone ? Me questionne Cameron relevant son visage de son confort moelleux.

– À la salle de bain et s'était la grand-mère de Swanne et Louis, dis je avec une pointe d'agacement dans la voix.

– Elle est chiante, je comprends mieux ton frère quand il nous en parlait, répond l'homme que j'aime allongé de tout son long.

Une larme perle sur ma joue que je m'empresse d'effacer du bout des doigts.

– Désolé, mon ange. Dit il se levant avec un regard bienveillant.

– Ne t'excuses pas je vais devoir apprendre à vivre avec, soupire je.

Cameron se rapproche de moi, me faisant rallonger de nouveau. Observant le moindre signe sur mon visage, qui pourrait lui indiquer que je lui mens. Il caresse de son bout du nez, le mien puis mes joues avant de descendre s'aventurer dans mon cou et déposer une multitude de baisers. Ce mec me fait fondre comme de la guimauve, après ce petit rituel, je m'empare de ma tenue et file à la douche.

L'heure de retrouver ma nièce et neveu est arrivée. Je suis devant la maison de leur grand mère. La porte s'ouvre sur Ingrid et sur deux petites têtes brunes qui en les apercevant me réchauffe le cœur. Six jours sans que je puisse les voir et les entendre.

– Bonjour Ingrid.

– Bonjour, Blanche, je t'en prie entre le temps que les enfants récupèrent leurs affaires, me répond elle d'un geste de la main.

Je fais à peine quelques pas dans le couloir, que Louis vient se jeter dans mes bras, déposant sa tête dans mon cou me serrant fort dans son petit corps frêle. Swanne, quant à elle, vient se loger dans mes jambes.

– Swanne, Louis ! Laissez votre tante rentrer, prononce Ingrid d'un air dégoûté sur son visage.

– C'est bon Ingrid, pas besoin de les fâcher ainsi. Je suis contente de les retrouver.

– Comme tu voudras. Me dit elle d'un ton désinvolte.

Je déteste cette vipère à la langue fourchue. Elle provoque toujours en moi une colère disproportionnée. Je pourrais à l'instant même l'étranger pour son comportement envers moi et les enfants. Je passe outre me baissant au niveau de Swanne et déposant Louis au sol. Je leur demande de récupérer leurs affaires.

Une fois chose faite, j'informe Ingrid de notre départ. Celle-ci se met à mon niveau avec un regard de dédain. Elle se penche et dépose une bise sur chacune des pommettes des enfants.

– Soyez sage avec Blanche. Les menaces Ingrid.

– Oui mamie ! Disent ils ensemble leurs sourires se fanant face à la remontrance de leur grand-mère.

– Bien, quant à toi ramène les enfants demain avant dix-huit heures.

– Je les ramènerai à l'heure. Vieille peau. Dis-je la mâchoire contractée.

– Je t'ai entendu. Éructe t-elle.

– Contente de le savoir, je lui réponds en contractant la mâchoire.

Une fois la porte refermée, je soupire à plusieurs reprises. Heureuse de retrouver l'air environnant. Je saisis les mains de mes petits anges me dirigeant vers le taxi qui nous attend, stationné à quelques mètres.

– Vous pouvez nous déposer à l'hôtel s'il vous plaît.

– Oui, madame.

– Merci monsieur.

Une fois le véhicule en route, je me tourne vers chacun des enfants pour savoir ce qu'ils souhaitent faire.

– Qu'est-ce qu'ils vous ferez plaisir qu'on fasse ensemble.

– On peut aller à la ferme exotique comme on le faisait avant avec papa, demande ma nièce.

À l'entente des paroles de Swanne mon cœur se serre. J'observe Louis collé à moi attendant sa réplique.

– Louis ? Questionne-je baissant mon visage vers le sien.

– Oui tatie on peut aller voir les animaux, répond mon neveu souriant.

– Très bien mes petits diablotins. Avant, on dépose vos affaires dans ma chambre.

– Super, dis Swanne en frappant de ses mains.

– Dis tatie, il y aura aussi nos tontons, s'extasie Swanne le regard brillant.

– Oui si vous voulez.

– Trop génial, tu entends Louis, on va voir tonton Gareth, tonton Thomas et tonton Cameron, c'est trop la fête.

– Oui c'est trop la fête, imite Louis tout en me faisant un câlin.

Le chauffeur de taxi interrompt ce moment de gaieté pour m'informer de notre arrivée à l'hôtel.
Je paye la course puis me saisis des sacs, donne la main aux enfants et rejoins les garçons.
Ils nous attendent comme je m'en doutais dans le hall. À la vue de Gareth, Swanne me lâche la main et part se blottir dans ses bras. Louis fait de même avec Thomas. Quant à moi, je retrouve mon confort dans ceux de Cameron.

– Tout s'est bien passé ? Me demande celui-ci.

– Hormis l'envie d'étrangler Ingrid, Oui je suis émue de les retrouver.

– Content de le savoir. Ah, pendant ton départ, j'ai vu avec la réception de l'hôtel pour une chambre supplémentaire pour moi et c'est bon.

– Tout est parfait, alors, même si tu vas me manquer cette nuit. Dis-je en l'enlaçant.

– Toi aussi mon ange. Prononce Cameron m'embrassant avec tendresse.

– Qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ? Nous interrompt Gareth avec Swanne dans ses bras.

– Ferme exotique, est ce que tout le monde est partant ? Demande je.

Oui, deviens la réponse commune de tous. J'observe mes neveux avec des étoiles emplissant leurs pupilles bleues. Nous commandons deux taxis qui arrivent vingt minutes plus tard et direction le parc, pour une après-midi de rêve entouré de mes amis, mes proches et d'animaux.

Fin de ce chapitre.

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