Chapitre 24

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Trois mois que les garçons sont repartis à Denver. Leur dire au revoir a été un vrai déchirement pour moi.

Surtout quand Cameron, m'a murmuré qu'il m'aimait et qu'il me laissait le temps nécessaire pour réfléchir à notre séparation que lui ne souhaitais pas, selon c'est dire "il est prêt à m'attendre le temps qu'il faudra son cœur m'appartient".

Cependant un mois et demi après leur départ, en allant chercher les enfants à l'école, je suis tombée face à face avec une grande affiche, le montrant embrasser une belle blonde lors d'une soirée caritative. Il m'avait menti. La déception et la colère m'avait envahi et m'étais empressée de chasser les larmes qui s'écoulaient sur mes joues. Depuis, je me consacre uniquement à mon travail et aux enfants qui font mon bonheur, pas de petit ami à l'horizon est c'est mieux ainsi.

***********

En ce samedi matin du mois de mars, je suis en pleine course avec Swanne et Louis pour acheter le gâteau d'anniversaire de ma petite princesse. Elle fête ses huit ans en compagnie de ses copains et copines de classe et je souhaite que tout soit parfait.

De retour à la maison, nous préparons l'appartement de ballons et guirlandes.

Swanne est une vraie sauterelle à sauter dans tous les sens d'excitation, mais sa bonne humeur me donne du baume au cœur.

Après le repas du midi, j'envoie les enfants se reposer avant l'arrivée des invités vers seize heures. Je retrouve un semblant de calme et peux souffler sur mon canapé. Cette tranquillité est coupée par la sonnerie de mon portable. Je réponds le cœur lourd en voyant le nom qui s'affiche, Gareth.

— Bonjour Blanche, comment vas tu ?

— Salut ça va et toi ?

— Ça va, juste Cameron qui fait des conneries depuis notre départ et qui est très dur à gérer, il vient même de se faire suspendre par le clubs.

Je ferme les paupières et lâche un soupir peinée de son comportement envers les gars et son équipe.

— Gareth, évite de parler de lui s'il te plaît.

— Désolé, mais il nous rend dingue. Tu arrivais à le canaliser, mais depuis votre rupture c'est l'enfer à la villa.

À qui la faute ? Moi aussi je souffre, mais j'avance en essayant de l'oublier.

— Courage, soupire je.

— Ouais, merci, sinon est ce que ma filleule est là ?

— Elle se repose, mais si tu veux je peux aller la chercher.

— Non, laisse la se reposer, je rappellerai plus tard.

— Tu es sûr ?

— Oui à toute à l'heure.

— Ok, à toute.

La communication terminée, je regarde la pendule, il me reste encore une heure devant moi, avant que l'appartement soit dévasté par de petites tornades.

Mon téléphone toujours en main, je me dirige vers la cuisine pour me faire couler un café. Je le déguste et mes pensées viennent perturber ma bonne humeur, me ramenant à ma discussion avec Gareth, en particulier au comportement de Cameron.

Qu'est-ce qui peut bien lui passer par la tête pour agir ainsi et surtout pour avoir été suspendu ça ne lui ressemble pas ?

Interrompue dans ma réflexion par Swanne qui fait son apparition encore à moitié endormie, je me ressaisis en souriant.

— Coucou ma puce, tu t'es bien reposée ?

— Oui tatie, dit-elle en tendant les bras pour me faire un câlin.

— Tonton Gareth a téléphoné il y a dix minutes, tu veux que l'on appelle par webcam ? Demandé-je en la déposant sur le plancher.

— Oui, répond-elle un sourire immense sur son visage de poupée.

Assises toutes les deux sur le canapé, je lance l'appel vidéo et nous attendons que Gareth décroche. Quelques secondes passent et son image apparaît sous nos yeux.

— Hé salut ma princesse, joyeux anniversaire !

— Merci Tonton

— De rien mon ange.

Mon ange c'est comme ça qu'il me surnommait et de l'entendre à nouveau, me fait avaler ma salive de travers.

— Attend tonton, tatie s'étouffe

— Blanche, tout va bien ?"

— Oui.. oui, ça va."

— Ah tu me rassure, sinon Swannou mon cadeau t'as fais plaisir ?

— Je ne l'ai pas encore ouvert, tatie ne me l'a pas…

Swanne est interrompue dans sa discussion, lorsque Gareth se retourne en observant sa porte, deux personnes entrent sans voir qui elles sont, or, on peut entendre râler et dire des grossièretés. J'en bouche les oreilles de Swanne quand il prononce: un putain, il est casse les couilles.. et... deux minutes ne me faites pas chier Thomas.

En voyant de nouveau son visage, je m'aperçois qu'il est beaucoup moins serein.

— Les filles, je dois vous laisser un petit soucis à régler. Ah et désolé pour les gros mots.

Swanne écarquille ses yeux comme des soucoupes sa bouche formant un O.

— C'est pas bien tonton ! Le sermonne Swanne en fronçant les sourcils.

Cette situation me fait m'esclaffer, sous le regard de Gareth, qui n'en mène pas large.

—Je sais ma princesse, bon je te laisse tonton Thomas à besoin de moi.

— OK bisous tonton.

— Bisous ma puce et amuse-toi bien.

Gareth se déconnecte et j'emmène Swanne se préparer dans sa chambre. J'en profite pour lui donner le cadeau de Gareth.

Quand elle ouvre la boîte, ses yeux sont s'écarquillent et brillent face à la jolie robe et paire de chaussure qu'elle découvre.

— Tatie je peux la mettre ?

— Bien sûr, je vais même t'aider.

Gareth, la vraiment gâtée. Swanne ressemble à une princesse vêtue de sa robe bleue marine avec le ruban doré entourant sa taille. Je prends une photo pour l'envoyer à Gareth et pars accompagnée de Swanne réveiller son frère.

L'anniversaire s'est très bien passé, malgré sept enfants à la maison. Swanne a reçu énormément de cadeaux de la part de ses amis. C'est le sourire aux lèvres qu'elle est partie se coucher épuisée de cette journée. Je dépose un baiser sur son front pour ne pas la réveiller et pars coucher Louis qui lui est plutôt en forme. Une fois l'histoire racontée et le câlin, je quitte mon neveu qui finit par tomber à son tour de sommeil.

Dans la salle à manger, je finis de mettre de l'ordre en jetant les papiers cadeaux. Une fois avoir tout ranger, je vais me doucher avant de m'allonger épuisée de cette journée. Je suis réveillée en pleine nuit, par un bruit dans ma chambre. Je sursaute de peur, avant de comprendre que cela vient de mon téléphone qui vibre sur ma table de chevet. En l'attrapant je vérifie l'heure et la personne qui m'appelle. Le nom de Thomas s'affiche et je panique en voyant qu'il est trois heures du matin. J'espère que personne n'a eu d'accident ou soit malade. C'est avec une voix emplie d'inquiétude que je réponds.

— Blanche excuse moi de te déranger, mais on a trouvé que cette solution, pour régler un problème.

— Que se passe t-il ?

— C'est Cameron, il est incontrôlable cette après-midi, encore plus que depuis notre retour. On n'arrive plus à le gérer avec les gars. Il ne s'en rend même pas compte. S'il continue ainsi, il va se faire virer de l'équipe définitivement, avec toutes ses conneries.

— Que veux-tu que j'y fasse Thomas ?

Merde, après tout il est majeur, c'est pas à moi à le sortir de la merde dans laquelle il se fourre.

— Blanche, il t'aime comme un dingue, il ne supporte pas votre rupture. Il a besoin de toi, si ce n'est pas pour lui alors fais le pour nous.

Mon cœur saigne face à cette vérité, les larmes qui ne coulaient plus depuis quatre mois refont surface. Il me manque, mais je n'arrive toujours pas à lui pardonner son erreur. Je reprends mon souffle puis accepte finalement de lui parler.

— Ok, est-ce qu'il est à côté de toi ?

— Non, attends je vais me rapprocher de Gareth et Ryan qui sont avec lui.

L'attente est insoutenable, tout mon corps tremble. Je n'ai pas entendu sa voix rauque et douce depuis notre séparation.

— Blanche tu es toujours là ?

— Oui.

— D'accord, je te mets sur haut parleur, vas y tu peux parler.

— Salut Cameron c'est Blanche, comment vas tu ?

— Blanche, mon.. mon.. ange c'est c'est vraiment toi ? Les gars.. aidez moi à m'asseoir.

Bordel ! Il est saoul en prime ça va être compliqué de le résonner.

J'entends du mouvement, le bruit d'une chaise ou d'un tabouret qu'on tire certainement au vue du grincement sur le carrelage. Par la suite, Cameron demande à Thomas de lui donner le téléphone. Il s'énerve car il n'arrive pas à sortir le haut parleur. J'entends notre ami lui demander de patienter et la voix de Cameron raisonne dans mes oreilles.

— Blanche, c'est vraiment toi ?

— Oui.

— Je suis si content de t'entendre. Tu ne peux pas savoir à quel point tu me manques mon ange, si tu savais comme je regrette.

Cameron, se met à renifler tout en me parlant et de l'imaginer aussi mal dans sa peau me vrille l'estomac, tout mon être hurle au désespoir.

— Cameron..

— Non, laisse moi finir s'il te.. plaît, .. Je je t'aime et je veux que tu sois ici avec moi. Blanche vient me retrouver je t'en supplie, je ne tiendrai pas longtemps sans toi.

— Cameron, tu sais très bien que je ne peux pas.

— Pourquoi ? Hein ! Parce que j'ai merdé, mais j'aimerais tant me faire pardonner. Mais c'est toi qui refuse. Pourquoi, pourquoi, pourquoi ? Je l'entends se répéter avant qu'il ne frappe de sa main quelque chose de colère.

Les garçons essayent de le calmer, pendant que moi je n'arrive plus à me contrôler. Un torrent de larmes dévalent mes joues. J'essaye de me reprendre avec difficulté, après quelques secondes, je reprends d'une voix plus douce.

— Oui tu m'as blessé, or, il n'y a pas que ça et tu le sais parfaitement Cameron. Tu me manques aussi, mais pour le moment je n'arrive pas à effacer de ma mémoire cette nuit là.

— Blanche.. Je vais finir fou, si je ne peux pas te récupérer, je t'aime tellement.

— Laisse moi un peu de temps et toi tu dois arrêter tes conneries tu fais du mal au personne qui t'aime, essaye de te contrôler s'il te plaît.

— Désolé, je vais essayé mais c'est dur sans toi à mes côtés.

S'il savait que c'est la même chose pour moi. Que je souffre de son absence, que je camoufle mes sentiments comme je peux chaque jour de peur d'être trompée à nouveau. Il prendrait certainement le premier avion pour venir me chercher.

— Prends soin de toi Cameron.

Un silence règne de l'autre côté, mon cœur tambourine de ne plus l'entendre.

— Blanche, c'est Thomas, merci grâce à toi, il s'est calmé et partit s'allonger sur le canapé.

— De rien, Thomas, je suis soulagée. Prenez soin de lui, malgré le mal et la distance, je l'aime toujours, confié je à mon ami

— Je sais ma belle, essaye quand même de peser le pour et le contre de votre histoire. Cameron t'aime réellement. Ce qui l'a fait cette nuit là est inexcusable. Quand à la une avec le mannequin, je tiens à te rassurer tu ne risque rien, elle aime les femmes. C'est le club qui l'a obligé à poser avec pour calmer les esprits. Je vais te laisser, cependant réfléchis à ce que je viens de te dire, car je suis persuadé qu'au fond vous souffrez tous les deux de l'absence de l'autre.

— Merci, j'essaierai d'y réfléchir, maintenant je te laisse. Remercie Gareth de ma part pour le cadeau de Swanne. On se recontacte plus tard. Bisous .

— Bonne nuit Blanche et désolé du dérangement, reposes toi bien, bisous.

Après cet appel éprouvant, j'ai mis du temps à retrouver le sommeil, réfléchissant sans cesse aux paroles de Thomas, qui tournaient en boucle dans ma tête. Devrais-je lui pardonner ? Mon cœur approuve en bondissant de joie, alors que ma raison me pousse à faire le contraire. Je suis perdue dans tout ça, mais une chose est certaine c'est que je l'aime.

Fin de ce chapitre.

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