Chapitre 2

Ian

Je fais les cents pas pour essayer de me maîtriser. PUTAIN DE BORDEL DE MERDE!!! J’ai quasiment fait l’amour à une femme qui appartient à un autre. Ce n'est pas possible. Elle ne peut pas appartenir à un autre. Quand je pense qu’elle a fait ça avec son petit ami, qu’il l’ait touché, ça me rend fou de rage. Je dois essayer de l’oublier, elle a l’air heureuse avec son gars. FAIS CHIER! Comment je peux oublier cette nuit alors que de toutes, c’est de loin la meilleure. Putain que c’était bon. Je veux qu’elle soit mienne bon sang. Mienne. “Je suis toute à toi” ces paroles ne m’étaient même pas destinées. Ça va être un enfer de vivre sous le même toit qu’elle. Je ne pourrais pas supporter de la voir dans les bras d’un autre homme. Putain que c’est cruel. Je m’allonge sur le lit, fixe le plafond en lâchant un grand soupir de frustration et ferme les yeux.

...

Comme tous les samedis, je suis réveillé par l’alarme de mon portable à 6h00, mais aujourd’hui, je ne me sens pas d’humeur à aller faire mon footing. Je traîne donc dans le lit jusqu’à 8h00, finalement j’aurais dû aller courir car je n’ai pas arrêté de me remémorer la nuit d’hier. Ce qui s’est passé avec Aylie était...Je me demande si j’arriverais à la regarder en face après ça. C’est lorsque j’entends du bruit que je décide de me lever et de sortir de la chambre. Max est dans la cuisine et allume la cafetière. Oh oui, du café, ça va me faire du bien. Pendant qu’on patiente, on s’installe à table et nous feuilletons le journal. Quelques minutes plus tard, une porte s’ouvre et une Aylie en robe de chambre et un sourire resplendissant sur le visage se joint à nous. Qu’est-ce qu’elle est belle.

 -Bonjour. Je suis de bonne humeur aujourd’hui alors je vous propose de vous faire des crêpes pour le petit déjeuner, ça vous va? nous demande-t-elle toute joyeuse.

Ne commente pas, pense à autre chose.

 -Alors là, je ne dis pas non. répondit Max. Alors comme ça t’es de bonne humeur?

 -Oui de très bonne humeur. Elle lui fait un clin d'œil et va à la cuisine préparer la pâte.

Une demi-heure plus tard, elle ressort avec une bonne pile de crêpes. Max questionne Aylie sur la raison de sa bonne humeur mais est interrompu par la sonnette d’entrée.

 -Ah! C’est pour moi. annonça Aylie.

Si ça se trouve, c’est son petit ami qui vient passer le week-end avec elle. J’ai la poisse. Je l’observe qui se dirige vers la porte d’entrée, tourne la clé et l’ouvre. Les battements de mon cœur s’accélèrent. Je n’ai pas envie d’assister à ça.

 -Oh toi! Tu veux bien me dire pourquoi tu as la tête d’une femme qui s’est fait baiser? entendis-je d’une voix de femme. Tu te mords la lèvre et tu souris. Toi, t’aurais pas un truc à me dire. J’ai raison t’as fait des folies de ton corps.

 -Elle est restée à la maison toute la nuit. intervient Max.

Une femme blonde entre et s’approche de lui, fronce les sourcils, puis finit par se retourner vers la jeune brune.

 -Alors accouche, sinon je te harcèle toute la journée pour savoir et je ne te foutrais pas la paix. la menace-t-elle.

 -J’ai juste eu mon premier orgasme cette nuit en dormant. lâcha-t-elle avant de se mettre la main devant la bouche.

Max recrache la gorgée de café qu’il vient de prendre et moi je manque de m’étouffer.

 -Qu’est-ce que tu viens de dire? questionna Max comme s’il avait mal compris.

Aylie prend une grande inspiration avant de reprendre:

 -Vous avez bien entendu. J’ai eu mon premier orgasme cette nuit en rêvant. Elle se mord la lèvre et rougit.

Max et moi restons bouche bée. Qu’est-ce qu’elle veut dire, que c’est la première fois qu’elle en a un en rêvant ou que c’est le premier de sa vie. Si c’est le cas, son mec doit vraiment être nul.

 -Alors là. Sérieux, il y a que toi pour avoir un orgasme en dormant et je parie que c’est à cause de ton livre c’est ça? répliqua la blonde.

Quoi? C’est quoi cette histoire de livre. Max qui ne perd pas une miette de la conversation pose la question.

 -Ah oui, euh...en fait, j’écris des romans...avec...euh...des passages...érotiques. répondit Aylie à voix basse, toute gênée.

Max et moi sommes sans voix. Elle écrit des livres érotiques. Celle-là, je ne m’y attendais pas. Elle se dirige vers la table basse, prend sa tablette et la passe à son amie qui l’allume.

 -Ah ouai, mais elle est où la suite? Non attends, je devine la suite. Tu t’es endormie en imaginant la scène c’est ça? Au fait, enchantée, moi c’est Emma. Tenez, vu vos regards, je vous passe la tablette, lisez la page et vous comprendrez.

Elle nous tend la tablette et nous nous mettons à lire.

“Je me réveille seule dans mon lit, je le cherche mais il n’est pas dans la chambre. Je me redresse et m’assois au bord, je suis nue. Quand je repense au fait qu’il n’a rien tenté cette nuit, nous avons passé une soirée calme à parler devant un film, moi dans ses bras musclés. J’ai dû m’endormir devant car je ne me rappelle pas m’être déshabillée et d’être aller me coucher. J’entends de l’eau qui coule de la douche. J’imagine alors son corps viril nu ruisselant sous l’eau chaude. Ses mains pleines de gel douche se frottant les cheveux, les bras, le torse, les jambes, et son sexe. Humm… Je suis chaude. Merde. J’ai vraiment un problème, mais pourquoi imaginer quand l’objet de mon fantasme se trouve dans la pièce d’à côté dans son plus simple appareil…Je décide de me lever et avance jusqu’à la porte de la salle de bain entrouverte. Je passe discrètement la main ni vue ni connue pour éteindre la lumière

 -Ambre ? C’est toi? demande t-il.

Je ne réponds pas, il fait totalement noir, je pousse un peu la porte, j’entre. Je commence à traverser la salle lentement pour m’approcher de lui, ce qui m’aide, c’est que l’eau continue de couler.

 -Ambre… Si c’est toi, réponds…

Je ne réponds toujours pas et continue à avancer tout en veillant à ne pas faire de bruit.

 -Ce doit être une coupure de courant. murmure t-il pour lui-même.

J’arrive juste devant l’entrée de la douche, je fais attention à ne pas me prendre la barrière vitrée. Je trouve l’ouverture sur la gauche. Il ne m’a toujours pas entendue. Il vient de couper l’eau, se retourne, je suppose pour prendre sa serviette. Je ne lui laisse pas le temps, j’entre dans la douche et le plaque contre le mur.

 -Ambre ? Qu’est ce…

Je ne le laisse pas finir sa phrase. Je passe mes bras derrière sa nuque et je l’embrasse. D’abord de façon chaste, mais lorsqu’il pose ses mains sur ma taille pour me coller contre lui le baiser se fait plus passionné quand il glisse sa langue dans ma bouche, plus sensuelle. Je gémis. Avec ma main gauche je fais tourner le mitigeur pour faire de nouveau couler l’eau. Il a un petit sursaut mais n'interrompt pas notre baiser. Je fais glisser lentement mes mains sur ses épaules puis sur son torse. Je prends mon temps, je profite des sensations. Mes lèvres se promènent sur la ligne de sa mâchoire jusqu’à son cou que je lèche et mordille.

 -Ambre, tu…

 -Chut… lui dis-je en lui mettant un doigt devant la bouche pour le faire taire. Je veux juste te toucher.

Je continue mon exploration, mes mains descendent au niveau de ses abdos, toujours lentement pour profiter des détails . Le noir décuple les sensations, c’est tellement bon. Il baisse ses mains et empoigne mes fesses pour me coller encore plus à lui. Je sens son désir prendre de l’ampleur. De ma main gauche je l’attrape par la nuque pour l’embrasser de nouveau de façon plus intense. Il glisse de nouveau sa langue dans ma bouche que je serre de mes lèvres pour entamer un va et vient. Il grogne. Je recule d’un pas et empoigne son membre fièrement dressé et du pouce je frotte le bout et commence à le masturber très lentement. Il rejette la tête en arrière et prononce mon nom dans un soupir interrompant notre baiser. Humm, j’adore l’effet que j’ai sur lui. Je recule encore et me mets à genoux devant lui tout en fixant mes yeux sur les siens... ”

Oh putain de bordel de merde!!! Mais c’est quoi ça?! Emma a remarqué nos airs stupéfaits et rigole.

 -Je sais, venant d’elle, c’est bizarre. Sérieusement, la question que je me pose moi, c’est d’où tu sors toutes ces choses alors que t’es encore vierge.

Max recrache de nouveau une gorgée de café qu’il vient de prendre pour faire passer l’information sur le passe temps de sa colloc. Je m’étouffe et il me tape sur le dos en me demandant si ça va. Je hoche la tête.

 -T’es sérieuse Emma, t’étais obligée de le dire? Ça ne regarde personne d’autre que moi. cria la jeune femme. Ils n’avaient pas besoin de le savoir.

Nous la fixons tous les trois complètement hébétés. Vierge. Elle est vierge. Bordel! Je ne m’attendais pas du tout à ça. Attends, ça veut dire qu’elle n’appartient à personne, pas de petit copain. Je retiens un soupir de soulagement. Grand silence. Pas besoin de le savoir? Bah, je suis ravi de le savoir et je remercie silencieusement Emma de l’avoir sortie. Max se lève et s’approche d’Aylie, lui soulève le menton.

 -Tu sais, ce n’est pas grave que tu le sois ou pas ça change rien. C’est vrai que je ne m’attendais pas à autant de révélation au petit déjeuner. Je suis sûre que tu as une raison et je respecte ton choix. lui dit-il en la prenant dans ses bras.

Je serre les dents, meilleur ami ou pas, lâche la avant que je te cogne. L’amie s’approche d’elle et s’excuse, Aylie lui fait face et accepte ses excuses avec un câlin et lui dit:

 -En fait j’aurais besoin de ton avis, car j’envisage de changer un passage.

 -Je t’écoute, lequel, moi je trouve ça sympa, enfin quand il y aura la suite.

 -Eh bien, au lieu d’éteindre la lumière etc, je me suis dit, il est dos à moi, je m’avance discrètement un ruban à la main et dès que je suis derrière lui, je lui bande les yeux et le retourne pour le plaquer contre le mur et ensuite rien ne change. T’en penses quoi?

 -Ce que j’en dis, c’est que je devrais essayer avec mon prochain petit ami ou flirt. Ça… attend, on a deux gars ici qui pourraient nous donner leur avis. en se tournant vers Max et moi. Sans même nous laisser le temps de répondre, elle demande à Aylie ce qui se passe ensuite.

Oh putain! Rien qu’à l’imaginer en train de me bander les yeux, me plaquer contre le mur de la douche, m’embrasser, me branler pour ensuite me sucer... Merde, ça me fait penser à hier soir et je commence à bander. Zen... Zen mon cul, cette femme essaye de me tuer, il n’y a pas d’autres explications.

 -Eh bien! dit-elle toute rouge. Qu’est-ce qu’elle est mignonne. Attends, elle ne va pas raconter ce qui s’est passé la nuit dernière. Non. Après l’avoir pris dans ma bouche sous la douche, il m’a portée jusqu’à la chambre bien qu’on soit trempés. Il m’allonge sur le lit et se pose au-dessus de moi tout en m’écartant les jambes pour se caler entre. Il m’embrasse dans le cou et me caresse avec délicatesse. Il descend une main le long de mon corps pour arriver sur mon sexe et plonge un doigt à l’intérieur, je gémis et me cambre. Il fait des va-et-vient… …

Bordel, pendant qu’elle raconte en détail la scène, je revis entièrement la nuit torride que nous avons passé ensemble même si elle croit que c’était qu’un rêve.

 -Oh ça avait l’air tellement réel. C’était bon, plus que ça même. J’avais l’impression de sentir son corps contre le mien, ses doigts en moi, sa langue. Le goût de son érection ainsi que de sa jouissance. C’était délicieux. Le jour où je perdrais ma virginité je veux que ce soit avec une personne qui saura me faire ressentir les mêmes sensations. J’avais l’impression d’être aimée. Dommage que ce n’était qu’un rêve. Un homme comme ça ne peut être que fictif.

 -Attends tu ne m’avais pas parlé d’un homme la semaine dernière dans lequel t’es rentrée lors de ton entretien. Tu me parlais de ses bras quand il t’as rattrapée. Essaye de découvrir qui c’est et tente ta chance, si ça se trouve, il sera capable de rivaliser avec l’homme de tes rêves ou mieux, le surpasser.

Quoi! Non, hors de question. Qui c’est cet homme bordel! Je t’interdis d’aller trouver cet homme. Ah ouais! Tu fais comment pour le lui interdire alors que t’as aucun droit sur elle, hein? Oh, ta gueule, c’est quand même moi l’homme de ses rêves qui lui a donné son tout premier orgasme.

 -Oui mais tu oublies que je ne l’ai même pas regardé, je ne sais même pas à quoi il ressemble.

Ouf! Je l’ai échappé belle.

 -Eh moi, tu pourrais envisager de sortir avec moi? demande Max qui était resté silencieux tout ce temps.

Attends, c’est quoi ce délire! Les deux femmes le regardent ébahies.

 -On se connaît depuis longtemps, on s’entend bien, ça va faire 3 mois qu’on vit ensemble et moi j’ai toujours éprouvé des sentiments forts pour toi. Je peux attendre que tu sois prête pour faire l’amour, mais est-ce que tu me laisserais une chance de te prouver que je peux être cet homme? continua-t-il tout en avançant vers elle.

Putain, mais c’est quoi ce cirque. Elle est à moi et à moi seul. Qu’est-ce que je fais si elle accepte? Non, ce n'est pas possible. Je ne peux pas laisser faire ça. Je suis sûr le point d’ouvrir la bouche lorsqu’il reprend:

 -Tu n’as pas à me répondre maintenant. Prend le temps de réfléchir, j’ai attendu huit ans, je peux bien patienter encore. Je ne serais pas là de tout le week-end, j’ai un enterrement de vie de garçon à préparer avec des amis pour le futur marié, donc on se revoit lundi soir. en déposant ses lèvres sur le front de la jeune femme totalement figée avant d’aller chercher ses clés et de partir en nous disant au revoir.

Je serre les poings. Putain de fais chier! ll ne manquait plus Ique mon pote soit amoureux de la fille que je désire.

 -Enfin! s'exclama Emma. Depuis le temps, j’ai failli croire que mon intuition était mauvaise alors que j’avais raison, il en pinçait vraiment pour toi. Euh, Aylie? Tout va bien?

La jeune femme ne répond pas toujours figée. Elle secoue la tête et lentement se dirige vers sa chambre suivie par Emma.