- PROLOGUE PREM†ER -

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1675 ans plus tôt : 2157.

« Le paradis des fous est l’enfer des sages »

— Thomas Fuller

  Les jeunes taguaient leurs noms sur les murs. Et notaient cet unique mot « liberté » sur ces t-shirts rouges, et trouvaient le mot « révolution » très beau.

  Mélodie langoureuse d’une nouvelle ère sur les toits, le monde ne ressent plus que la musique. La musique du soulèvement, celle de la désobéissance ainsi que celle de la renaissance.

  Les voitures brulaient et les murs tremblaient. Le corps de la planète vibrait. La troisième guerre mondiale avait débuté. Une guerre de mots, une guerre d’idées et de paroles. Les gens avaient compris, ils ne cherchaient plus les monstres sous leurs lits puisqu’ils avaient compris qu’ils étaient en eux.

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Il y avait une journaliste qui interviewait un groupe de jeune qui s’était assit en ligne sur la route. La jeune femme se demandait si c’était une bonne idée d’avoir été envoyée sur le terrain maintenant pour sa première fois. Un sujet si gros. Si énorme se disait elle. Justine, qui avait toujours rêvée d’être une grande journaliste faisant les gros titres et les unes des plus grands journaux, commençait à se demander si ce métier était vraiment pour elle. La jeune femme avait grandi dans un monde où les gens accro à leurs écrans ne voyaient pas la France changer. Mais la France aujourd’hui était de sang, de morts et de cendre. Les chefs d’états avaient fui. Un pays sans dirigeants. Le peuple courait dans les rues comme dans ces films de super-héros. Sauf qu’ici il n’y avait pas de Superman ni de Batman pour sauver le monde. Ici les gens taguaient leurs noms à même le sol, jusqu’en effacer la couleur du goudron. Certains activistes dessinaient des arbres à la craie sur les lampadaires. D’autres marchaient en troupes en chantant les paroles d’une chanson révolutionnaire. Plus d’état, plus d’ordre. Même désobéir n’était plus possible. Les forces de l’ordre n’avaient plus de fonctions et eux-même commençaient à se joindre aux différents groupes. Justine se disait qu’elle aussi pouvait lâcher son micro et se fondre dans la masse, mais à quoi bon ?

  Le monde avait bien changé…

  Les gens regardaient les étoiles en marchant sur des roses.

 Dans les rues de Bourges on entendait des gens crier « révolution » en brandissant des drapeaux ainsi que des pancartes avec des étoiles, des fusées, la Lune… Cette révolution visait les étoiles.

  Oui les gens voulaient partir.

  Mathieu, lui, dessinait des étoiles à la bombe sur les portails dans les quartiers chics de Marseille. Accompagné de deux amis, Mathieu comparait cette révolution à une porte à passer pour entrer dans un monde libre, un monde sans frontière ni barrière. Un monde où il est possible de dire je t’aime et de le penser, un monde où avoir de l’espoir, où croire, c’est légal. Mathieu croyait en ces idéaux qui grandissaient partout en France et dans le monde. Londres, Moscou, Paris, Berlin, Washington, Tokyo, toutes les grandes métropoles s’étaient levées. Et en fermant les yeux et en rêvant un peu on pouvait voir les statues des villes lever leur jupes et danser sur les toits des immeubles.

  Mathieu et son groupe en avait rejoint un autre pour défiler, drapeaux vers le ciel et poings levés. Cette révolution n’était pas de ces mouvement comparable aux assiettes en porcelaine qui se brise avec le gel. Qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il grêle il continuera de pleuvoir l’espoir.

  Les différentes classes sociales s’étaient réunies, et chantaient ensemble les mêmes paroles, les mêmes idées. Déjà quatre ans que le grand mouvement avait commencé et les immeubles tombaient en ruines. Le peuple était levé. Demain pleuvra le sang du ciel le long des rues.

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« Je veux peindre mes émotions en couleurs et plus en noir et blanc. »

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