Scène 29

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Scène 29

NEO, MARIANNE, ELOI

Marianne est toujours plaquée sur le sol, subissant les atrocités que ces humains lui avaient réservé. Ses cris se firent taire par la main d'un d'entre eux. Eloi était resté assis dans un coin de la cabane, ne jetant pas un seul regard à celle qui venait de vendre à des charognes. C'est à ce moment-là que la porte de la cabane explosa. Le groupe d'homme se releva, prêt à abattre la personne qui avait l'audace de les déranger. La Jeunesse, le visage ravagé par les larmes, le reconnu immédiatement.

MARIANNE hurle - J'ai mal Neo !

Neo rentre, se retrouve face à tous ces humains. Son regard tombe sur le corps de Marianne et dans l'état dans lequel ils viennent de la laisser. Neo lève sa main et ne dit aucune parole. Les hommes qui étaient sur le point de l'attaquer tombèrent immédiatement à ses pieds, morts.

MARIANNE - J'ai si mal Neo ! Si mal !

À chacun de ses cris, un homme mourrait. Ils ne purent se défendre face à la mort qui n'avait plus aucune limite. Le visage impassible de la mort avait changé, ses traits étaient tirés et ses yeux brûlaient intensément. Eloi se plaque au fond de la cabane, apeuré du spectacle qui se déroule sous ses yeux.

MARIANNE se tortille sur le sol - J'ai un feu qui se propage dans tout ce corps, cela ne veut pas s'arrêter. Je me sens déchirée Neo, que j'ai mal !

NEO irrité - Ils ont osés...Ces êtres inférieurs ont osés te toucher. Impardonnable.

Les morts s'accumulaient sur le sol, il ne resta plus que Neo, Marianne et Eloi dans la cabane. La Mort est sur le point de prendre Eloi.

ELOI à genoux - Je vous supplie de m'épargner, je ne l'ai pas touché, je vous le jure ! Marianne peut l'attester, dis-lui que je ne t'ai pas touché, par pitié !

NEO - Je n'ai pas de temps à perdre avec une vermine dans ton genre. Vous n'êtes que des insectes que je me dois de piétiner après un tel affront.

ELOI - Elle n'est juste qu'une simple paysanne, je peux vous en trouver d'autres, je vous assure que je peux y arriver, vous ne serez pas déçu de moi messire.

NEO pose sa main sur la tête d'Eloi - Elle n'est pas remplaçable, elle n'est pas une simple paysanne. Tu as vendu la Jeunesse, tu t'es pensé assez puissant pour souiller le corps que j'ai fabriqué. Je n'ai jamais pu comprendre ce que ma soeur pouvait vous trouver, mais maintenant je me dis qu'elle a juste été bernée par vos subterfuges. Pitoyables choses qui utilisent des manières pour amadouer, je ne me laisserais plus jamais tenter par votre race maudite.

Eloi se met à hurler de douleur sous la pression de la main de Neo sur son crâne. Une sensation de froid éprend le reste de son corps, il se sent partir.

NEO sadique - Oui, continue d'hurler, souffre pour expier tes péchés.

MARIANNE - Non Neo ! Ne le tue pas !

NEO - Il n'a pas le droit de vivre. Regarde ce qu'il a fait de toi, ce qu'il a fait ne peut être pardonné !

MARIANNE - Je t'en conjure de le laisser s'en aller, il ne savait pas qui j'étais, il ne pouvait pas savoir. Pitié Neo ne le tue pas, il n'a pas à mourir ici, pas maintenant.

NEO souffle - Impardonnable.

MARIANNE - Il n'est même pas encore passé par Juliette, je t'en prie de l'épargner !

NEO plus fort - Impardonnable.

MARIANNE - Ne me l'enlèves pas, pitié, pitié Neo !

NEO toujours plus fort - Impardonnable

MARIANNE - Neo !

NEO hurle - Impardonnable !

Le corps d'Eloi tombe à terre à son tour, sans vie. Marianne le fixe et pleure. La douleur qu'elle avait ressentie auparavant lui revint, de nouvelles larmes coulèrent abondamment sur son visage. Neo s'écarte, regarde le travail qu'il vient de faire. Il avait encore le goût des âmes dans sa bouche, de nouvelles saveurs, un pur délice...Marianne n'arrive pas à se relever, les bras refermés sur elle. Après les larmes, se sont de légers tremblement et un rire qui la prirent. La Mort ne la regarde pas, il n'y arrive pas.

MARIANNE répète - Tu l'as pris, tu l'as pris, tu l'as pris.

NEO - Nous devons rentrer maintenant.

MARIANNE - Maintenant nous devons rentrer.

NEO - Marianne, je ne vais pas jouer à ça. Il faut qu'on aille te laver, viens.

MARIANNE rit - Laver, jouer, viens viens viens viens.

NEO s'agenouille à son niveau - Reprends-toi, qu'est-ce qui t'arrive ? Tu te crois drôle à agir ainsi ? C'est de ta faute si tout ceci est arrivé, je t'avais dit de ne pas fréquenter les humains sans moi. Regarde où cela t'a mené !

MARIANNE - Je l'ai mérité, oui, c'est vrai. Eloi ne me trouvait pas parfaite, je ne lui apportais pas assez, donc il m'a fait subir cette douleur, et quelle douleur Neo, quelle douleur ! J'aurais dû être meilleure pour lui, pour tous. Il faut que je le devienne, sinon les humains ne vont jamais m'aimer, je serais rejetée, tu te rends compte ?

Neo la regarde, ébranlé par les paroles de la Jeunesse. Il ne l'avait jamais vu parler ainsi.

NEO - Non, tu n'auras pas à devenir parfaite.

MARIANNE - Si, oh que si ! Je le dois pour notre mission. Aimer, être aimée, apporter de la joie avant qu'ils ne périssent. C'est ce que je suis censée faire.

NEO - Ils ne le méritent pas, pas après ça.

MARIANNE - Joie Neo, je vais leur apporter la joie et l'amour qu'ils réclament !

NEO - Regarde-moi Marianne

MARIANNE - Mission mission, aimer aimer

NEO - Je t'ai dit de me regarder.

MARIANNE - Mériter mériter, parfaite parfaite.

NEO lui attrape le visage - Jeunesse !

Marianne s'arrête de parler et plonge son regard dans celui de Neo. Il ne fallut pas longtemps avant qu'elle ne lâche un hurlement de peur. Elle se cache les yeux pour ne plus y voir. Il se relève, préférant ceci qu'à la folie. Il sort de la cabane, prêt à s'en aller, quand une voix résonne dans sa tête.

VOIX - Tu n'as pas respecté ta promesse de les protéger, laissant les humains souiller l'une de mes précieuses filles. Toi qui as dû abuser de tes pouvoirs pour la sauver, tu seras condamné a ne plus pouvoir enfreindre le destin. Tu souhaitais dominer ce monde, mais tu n'en seras que la faucheuse. Dans ce carnet tu trouveras ceux qui te seront dû, impossible pour toi de voler ce que j'ai donné aux hommes.

Un carnet noir apparaît devant Neo, la Mort gronde.

NEO (à la voix) - Tu n'as pas le droit de m'infliger ça ! Ta fille n'a jamais daigné m'écouter à la lettre, je suis allé la sauver et c'est comme ça que tu me remercies ? Comment oses-tu, toi, ma soeur me faire ça ?!

VOIX - Subis ce châtiment et un jour tu découvriras ce que j'ai pu déceler en eux. Ouvre grand les yeux Mort, et tu trouveras.

La voix disparait et ne répond plus aux appels de Neo. Il attrape le carnet et voit défiler les noms d'humains qui sont sur le point de mourir. Une soudaine rage l'éprit et jette le carnet au loin.

NEO vers le ciel - C'est comme ça maintenant ? Je ne suis qu'un ramasseur d'âme à ton service ? Tes filles ne sauront jamais comment vivre avec les humais, elles resteronts cachées par mes soins, jamais elles ne pourront voir ce que tu leur dévouais. Je vais collecter tes âmes, mais ne penses pas que tu as gagné, oh que non. Je reste la Mort, la seule Mort qui existe. Sans moi elles ne sont rien. Sans moi tu n'es rien !

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