Au rythme de l'oméga

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Un casque sur les oreilles, le regard tourné vers le canapé sur lequel il était blottit, l’oméga ne pensait à rien. Il portait l’uniforme blanc cassé, presque grisâtre, du centre de redressement où il avait été enfermé. La musique qu’il écoutait était uniquement des titres autorisés composés de berceuses et de musiques douces qui étaient censées les apaiser. Sous le plaid qui le recouvrait, ses doigts jouaient avec le bouton marche et pause compulsivement. Dans ses oreilles, les arrêts parvenaient à reproduire des mélodies plus plaisantes. Il n’avait jamais été trop porté sur les berceuses.

De l’autre côté du miroir sans teint, un alpha, ou peut-être plusieurs, l’observait. C’était toujours le cas. Il fit de son mieux pour ne pas y penser, appuyant sa main sur sa cuisse afin d’empêcher ses doigts de trembler. Il se recroquevilla un peu plus sur lui-même, frottant ses pieds gelés l’un sur l’autre.

La porte s’ouvrit et trois personnes entrèrent. Il l’entendit par-dessus les silences de la musique. Il se recroquevilla davantage mais l’alpha Tenior marcha jusqu’à lui, lui attrapa l’épaule pour le forcer à se redresser. Il ne s’occupa pas du fait qu’il se recroqueville un peu plus et lui retira le casque avant d’exiger :

- Phael, dis bonjour.

L’oméga resta immobile, incapable de soutenir leur regard. Il tenta bien de dire « bonjour » comme ordonné, mais le son resta coincé dans sa gorge donnant juste un petit bruit étranglé. Ridicule.

- Phael obéit assez mal. énonça Tenior pour les autres, l’humiliant un peu plus encore.

Ce n’était pas fini. La main de l’alpha le força à se redresser. Il fit de son mieux pour suivre le mouvement sans pour autant lâcher la couverture. Ce n’était presque rien, pas vraiment un rempart, quant à sa pudeur, elle n’allait pas être ménagée.

Le bêta, Noda, prit le temps d’ouvrir le dossier qu’il connaissait par cœur avant de se tourner vers l’autre alpha pour lui lire les informations qu’il jugeait les plus importantes. Ce n’était pas la première fois qu’ils suivaient ce protocole et Phael le détestait toujours autant.

- Il s’agit de Phael, oméga de dix-neuf ans. Qui a fugué à seize ans, quittant l’école. Il s’est fait tentateur trois fois et il est donc souillé.

L’oméga avala sa salive, sa gorge était si nouée qu’elle lui faisait mal. Il fit de son mieux pour fixer le vide.

- Au test d’obéissance, il obtient la note de 32 sur 100, catégorie G. Donc je dois vous dire qu’il est déconseillé de se lier à lui avant qu’il n’obtienne la moyenne.
- Oui je sais, nos familles ont fait une alliance.

La voix basse de l’alpha inconnu était chaude et grave. Elle le fit trembler comme une feuille. Personne n’était censé l’accepter, pas avec cette note. A chaque session d’évaluation, ses peurs étaient couplées à sa mauvaise volonté et c’était tout ce qui parvenait à le sauver.

- Dans combien de temps peut-il être prêt ?
- D’ici une dizaine de minutes.

Phael haleta, jeta un coup d’œil sur le côté, vit la grande et forte stature de l’alpha qui le terrorisa instantanément. Il actionna nerveusement le bouton marche et arrêt de sa petite machine, mais il n’entendit pas du tout le son, son casque toujours dans la main de Tenior. Il ne lui rendrait sans doute pas.

- Phael. Va te préparer. Tu t’en vas.

Il leva faiblement les yeux vers le bêta et chuchota d’une voix brisée un petit « non » qui les fit soupirer. Tenior se tourna vers le nouveau venu et lui assura qu’ils le faisaient préparer, de gré ou de force et aussi simplement que ça, l’autre accepta et partit, le laissant seul. Aussitôt il chuchota :

- Noda, je ne peux pas. S’il-te-plait…

Mais Tenior le saisit par le bras pour le relever, le faisant glapir et trembler, terrorisé. On lui arracha sa couverture et son lecteur de musique. On le força à enfiler des chaussures d’extérieur et un sac fut fait avec le matériel de base qu’il avait dû fournir. Il lutta comme un oméga peut lutter, prit dans la force brute d’un alpha non complaisant et puis il se retrouva assis dans une voiture en compagnie de cet alpha qu’il ne connaissait pas et à qui il venait d’être offert.

***

Phael n’avait pas envie d’arriver dans la maison. Il connaissait parfaitement la tradition. Son alpha allait le dénuder entièrement, ouvrir sa braguette et le prendre, juste là, derrière cette porte. L’idée même le terrorisait et l’empêchait de faire un pas en avant. Ce mâle allait le faire souffrir en le prenant, encore et encore, dans chaque foutue pièce de cet immense manoir à moins qu’il ne se lasse avant ce qui était assez peu probable.

Le chauffeur s’était garé depuis quelques minutes déjà et son alpha l’observait gravement, blotti contre la portière, comme s’il réfléchissait sérieusement à la situation. Il n’avait pas besoin de réfléchir, par contre, il serait obligé de le forcer.

- Je pensais que nous pourrions parler à l’intérieur, mais soit. Faisons le ici. Finit par soupirer le dominant.

Il l’observa un peu plus intensément et aussitôt, l’oméga se tendit, mal à l’aise au possible.

- Nous sommes un couple à présent. La tradition veut que je te prenne une multitude de fois aujourd’hui. Dans l’entrée, dans le salon, dans notre chambre également. En faites, je pourrais même te déshabiller et te prendre sur la pelouse devant nos voisins que ça ne serait pas perçu si bizarrement que ça. Tout le monde sait que je suis un peu excentrique après tout. Tout ça, c’est juste normal et je suis dans mon bon droit.

Phael tremblait comme une feuille, sans comprendre pourquoi il lui répétait ce qui n’était qu’une funeste évidence. Mais l’alpha reprit tranquillement.

- J’ai décidé d’établir un calendrier. Je te donne deux ans pour t’offrir sexuellement à moi. A l’issu de ces deux ans, au vu de tes résultats, nous serons forcés de faire un examen pour prouver que notre nouage est fiable. Tu as donc deux ans. Je te suggère de travailler sur toi avant. Tu n’es pas non plus forcé de te joindre à moi pour les diners formels durant une année entière. Par contre, il est hors de question que tu t’isoles ou que tu me fuis. Tu mangeras avec moi dès demain. Pour les détails pratiques, nous ferons chambre à part et tu occuperas une partie de tes journées avec des précepteurs qui viendront améliorer tes notes. As-tu compris ?

Phael acquiesça mollement, sans faire confiance à sa voix. Deux ans. On lui avait véritablement offert deux ans ? Son cœur battait la chamade, surexcité.

***

Caché sous les couvertures, tremblant, il sentait son corps le trahir sans rien pouvoir y faire. Il était en chaleur. Habituellement, le stress était suffisant pour les bloquer, mais depuis qu’il était arrivé dans le manoir, tout se passait comme dans un rêve. Diguer, son alpha, était quelqu’un d’étrangement calme. Il n’avait jamais fait le moindre geste envers lui. La maison était remplie principalement de serviteur bêta et quelques omégas y vivaient également. Le précepteur ne s’occupait pas que de lui, mais également des neveux et nièces que son alpha avait pris sous son aile.

Tout le monde s’accordait à dire qu’il était excessivement chanceux et qu’il devait se montrer à la hauteur du cadeau qui lui était fait. C’était dur, mais il essayait. Malheureusement, aujourd’hui, ce joli mensonge allait s’effondrer se dit-il en entendant la porte s’ouvrir. Son alpha venait d’entrer et dans quelques dizaines de minutes, ils seraient noués. Les larmes s’accumulèrent à ses yeux et débordèrent sous sa terreur incontrôlée.

- Phael ? appela-t-il le faisant trembler davantage.

Il soupira un bref instant, puis le lit s’affaissa sous son poids alors qu’il s’asseyait dessus.

- Phael il ne faut pas avoir peur. Je t’ai amené un inhibiteur. Tu n’es pas forcé de le prendre… mais si tu le veux, il est juste là. Il ne coupera pas entièrement tes chaleurs, mais ça devrait les rendre plus gérables. Je t’ai aussi amené quelque chose pour t’aider à te soulager.

L’alpha attendit un bref instant en respirant les effluves tentateurs avant d’ajouter que plusieurs serviteurs viendraient le voir pour s’assurer que tout aller bien et pour l’aider à se nourrir ou à s’hydrater.

Lorsqu’il sortit de sous la couverture, Phael put voir une pilule, un verre d’eau et juste à côté, un jouet sexuel. Il recula en rougissant. Ce type d’objet était totalement déconseillé. Seul le sexe de l’alpha devait permettre de se satisfaire. Mais si c’était son alpha lui-même qui le lui avait offert, alors c’était sans doute un peu différent ?

Le cachet lui fit très rapidement du bien, chassant le plus gros de la fièvre, mais cela ne suffit pas tout à faire. Il effleura son entrée trempée du bout des doigts et couina sous le contact qui lui fit tellement de bien. Très vite ses doigts furent insuffisants et le jouet vint les accompagner. Penser que quelque part dans le manoir il y avait son alpha en train de se retenir l’excitatait d’autant plus sans qu’il ne sache pourquoi.

Ses chaleurs durèrent trois jours, sans jamais atteindre un pic d’intensité où le plaisir serait devenu douleur. A chaque jouissance, il observa la porte nerveusement, s’attendant à ce que Diguer la franchisse pour venir le prendre, comme il en avait le droit. Il ne le fit pas. Il ne le fit jamais.

***

Le Manoir était grand, mais depuis sa chambre, il pouvait entendre le bruit de la musique s’insinuer dans les couloirs. Il les avait remontés, curieux et inquiet à la fois, comme toujours. C’était comme ça qu’il s’était retrouvé derrière une porte épaisse à écouter le bruit du piano qui n’avait rien de calme, les mélodies, purement alpha, étaient fracassantes, terrifiantes et si bonnes à la fois. Il avait fermé les yeux pour les savourer, heureux. Depuis il était arrivé, il n’avait plus eu accès à la musique, même pas à ces affreuses berceuses qu’on lui donnait en centre de redressement. Il n’avait pas réclamé non plus, mais ça lui manquait sincèrement d’entendre des mélodies. Il en créait toujours en tapotant ses doigts sur des surfaces diverses. Il n’osait pas chantonner, de peur de se faire surprendre.

La mélodie se tut un instant et la porte s’ouvrit avant qu’il ne puisse fuir. Diguer l’observait tranquillement. Il portait un costume moins formel qu’en temps normal mais il inspirait la même crainte. Son corps était énorme.

- Que fais-tu là ? finit-il par demander faisant se liquéfier son oméga.

Il l’avait encouragé, plusieurs fois maintenant, à venir le trouver pour commencer à gérer leurs contacts physiques avant la date fatidique. Il en était totalement incapable. Il tremblait déjà comme une feuille rien qu’à le voir et il n’arrivait toujours pas à prononcer plus d’un mot ou deux. Il dut faire un effort immense pour parvenir à dire :

- J’ai… entendu…

La suite ne sortit jamais d’ailleurs. Diguer attendit un instant avant de répondre tranquillement.

- Je ne suis pas très bon. Et toi ? Tu joues ?

Phael se figea, surpris. Les omégas ayant accès à ce genre d’apprentissage et d’instrument étaient très rares à sa connaissance. Il fit « non » du visage et s’éloigna doucement, rompant le contact sans parvenir à ajouter quoique ce soit.

- A ce soir, au dîner. Conclut alors son alpha le laissant s’échapper.

Trois jours après l’incident, Phael retrouva un lecteur de musique sur sa table de chevet et un petit casque. Il le caressa, émerveillé et amer à la fois, sachant qu’il contiendrait uniquement des « musiques d’omégas ». C’était déjà tellement bien.

Il posa le casque sur ses oreilles, déclencha la musique et se figea totalement devant le rythme fracassant. Les lignes de musiques s’enchainaient et les instruments dansaient dessus créant une rythmique qui leur était propre. C’était sauvage. C’était beau. C’était tout ce qu’il avait toujours aimé entendre. C’était une erreur aussi, ça ne pouvait pas être pour lui.

La semaine suivante, le lecteur était toujours là. Et le mois d’après, il dût admettre qu’il ne s’envolerait pas et qu’il pouvait réellement en profiter. Il ne sut pas qui le lui avait offert avant que Diguer ne demande, un soir, pendant le repas :

- Au faites, le lecteur t’a plu ?

L’idée même que son alpha puisse lui offrir quelque chose d’aussi contre-nature et déconseillé le toucha vraiment.

***

Six mois. Six mois avant la date butoir. Cela faisait un an et demi qu’il vivait ici. Les enseignements des professeurs se voulaient uniquement théoriques. Personne ne l’avait touché, brusqué ou violé depuis qu’il vivait là. Malheureusement, cet interlude arrivait à sa fin. Dans six mois, Diguer le prendrait, se nouerait, encore et encore, jusqu’à ce qu’il puisse passer le test.

Mais Diguer avait été très clair, il lui avait conseillé de tenter des rapprochements avant. Seulement, ça impliquait de lui faire confiance… Comment lui caresser la main s’il avait peur que ce soit perçu comme le top départ de son cauchemar ?

Comme toujours lors des repas, son alpha lui parlait de ses affaires, des gens qu’il allait rencontrer et de ce qu’il espérait en tirer. Il n’était pas sûr que ses pères n’aient jamais discuté d’une telle chose, mais lui, il aimait ça.

- Le thème du bal de fin d’année a été choisi d’ailleurs, nous allons devoir nous faire faire de nouveaux costumes assortis. Expliqua Diguer tranquillement.

Ça faisait partie de ces petits miracles que son alpha réussissait quotidiennement. Il arrivait à faire croire à tout le monde qu’il était un bon oméga. Il cachait à tous leurs absences de contact physique avec un brio vraiment surprenant.

- Diguer ?
- Oui ?
- Je…

Phael baissa la tête, les mots se nouant une nouvelle fois dans sa gorge mais ses joues rougissantes et son air embarrassé suffirent à le renseigner. L’alpha hésita un court instant. Il avait fallu bien plus de temps qu’il ne l’avait envisagé pour qu’ils en arrivent simplement à ce que son oméga puisse prononcer son prénom… S’il connaissait le traumatisme de départ, il ne s’était pas attendu à ce que ce soit aussi difficile pour lui. Comprenant qu’il n’arriverait pas à dire quoique ce soit de plus, il tenta sa chance.

- Je te propose quelque chose. Si tu me rejoins demain, dans la salle de musique, je t’apprendrais à jouer quelque chose et alors, nous nous toucherons un peu pour placer tes doigts sur le piano. Si tu préfères me rejoindre un soir dans ma chambre, je te prendrais dans mes bras et nous dormirons simplement jusqu’à ce que tu sois capable de demander plus.

Le rougissement s’était étendu jusqu’à ses oreilles. Son oméga était magnifique. Oh ce n’était pas le plus beau, mais il avait une espèce de charme qui lui avait plu dès le premier jour. Ce soir-là, il attendit un long moment en regardant sa porte tout en sachant que son espoir était vain. Le lendemain, une petite ombre se glissa dans la salle de musique, lui offrant un droit qu’il aurait dû avoir dès le départ. La texture de sa peau était si douce… Il n’en abusa pas, prenant le temps d’apprivoiser son oméga comme la plus terrible des bêtes sauvages.

Il fallut un mois de plus avant que la porte de sa chambre ne s’ouvre. Phael avait appris des dizaines de morceaux entre temps, se révélant étrangement doué. Ce soir-là, en s’endormant avec son oméga entre les bras, il se sentit étrangement bien.

***

Le comprimé inhibiteur était sur sa table de nuit. Il suffisait de l’avaler. C’était simple. Facile même. Une évidence. Pourtant, il n’y toucha pas. A la place, Phael se leva sur ses jambes tremblantes et poussa sa porte. Il marcha, le long des couloirs sous le regard surprit des domestiques qui s’éloignaient prestement. Son alpha devait être là, dans cette pièce ? Non. Peut-être la suivante ? Non plus. Il parcourut le manoir de long en large, désespéré.

Quand Diguer arriva plusieurs heures plus tard, il fut surpris de voir l’un des serviteurs l’attendre nerveusement à l’entrée de la propriété. Il crut immédiatement qu’un drame s’était produit. Les voisins les plus proches savaient se tenir, mais laisser un oméga en chaleur, même sous inhibiteur, n’était pas tout à fait sûr.

- Que se passe-t-il ? demanda-il immédiatement.
- Il vous cherche de partout.
- Quoi ?
- Votre oméga, monsieur. Il a besoin de vous. Nous l’avons enfermé dans sa chambre pour qu’il ne sorte pas de la maison, mais il refuse de prendre son inhibiteur. Il vous réclame !

Diguer l’avait écouté sans réellement entendre les mots. Phael le cherchait ? Phael en chaleur le cherchait ? Ils s’étaient rapprochés à travers les leçons de piano, puis, à travers des conversations sur l’oreiller. Jamais il n’aurait cru en être déjà là.

Avançant d’un pas vif, il rentra chez lui et sentit son odeur de partout. Si forte ! Si puissante ! Il courut presque jusqu’à la chambre et ouvrit la porte aussi vite que possible pour observer la plus douce des visions. Phael était nu, le regard fiévreux, les reins battants une mesure sensuelle, l’entrée humide, prête à l’accueillir.

- Diguer… Diguer…

L’alpha lui offrit un sourire tendre et s’avança gentiment pour le caresser. Phael était parti loin dans ses envies. Ses inhibitions étaient totalement levées et il pleurait pour qu’un phallus le pénètre et calme la brulure dans son corps.

Diguer retira son pantalon et prit le temps de se dénuder totalement avant de fondre sur son compagnon, le pénétrant sans attendre. L’abstinence avait été particulièrement rude et son corps, très sensible, s’emboita parfaitement à son soumis. Il ne lui fallut que quelques gestes très rapides avant d’éjaculer. Aussitôt, son bulbe érectile enfla, les nouant.

Le sperme fit son effet, les calmant tous les deux. Phael revient lentement à lui et paniqua en sentant le poids sur son dos. Sans rien maîtriser il cria appelant au secours.

- DIGUER !
- Ça va mon cœur. Je suis là. C’est moi. Tu ne risques rien. Ce n’est que moi.

Il le serra tendrement entre ses bras comme il le faisait presque chaque nuit et lentement, Phael se calma. Pour la première fois de sa vie, il était complet. Ce n’était pas un intrus, un monstre dégoutant, c’était cet alpha qui lui enseignait la musique et qui l’aimait. Tout allait bien. Il observa la pilule sur la table de chevet, celle-là même qu’il n’avait pas prise et malgré les brulures dans son corps, il ne regretta pas. Juste à côté se trouvait son casque et son lecteur, symboles même de tout le respect que son alpha avait pour lui. Il n’y avait rien à regretter.

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