LE PERCEPTEUR ou la descente aux enfers... (2)

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Où l’on s’égare dans des querelles de poulailler. 

« Virginie tu fermes, c’est l’heure. Et tu vas réveiller Monsieur Lamotte » « Je ferme mais je vais pas réveiller ce vieux satyre. Non-merci, j’ai déjà donné. » « Sois sympa Virginie, j’ai plein de boulot et je veux pas être en retard ce soir. » « C’est pas la peine d’insister, j’irai pas dans la chambre de ton Môssieur Lamotte. J’ai pas envie de me faire tripoter les fesses comme la dernière fois. » « T’as pas besoin de te faire tripoter comme tu dis. Tu le réveille et c’est tout. » « Non, non et non, il est complètement débranché à jeun, alors dans son état, y a rien à faire, j’y vais pas. » « S’il était un peu moins débranché, tu serais pas là pour le critiquer. C’est un type bien et je t’ai fait rentrer au bureau parce que justement c’est un type bien. » « Ah ! Si Madame est amoureuse, elle a qu’à y aller elle-même se faire peloter. Et tu compteras le temps passé en récupération. » « Arrête Virginie, t’es une salle petite peste. » « Moi je dis ça, mais après tout, si ça te plaît, t’en prive pas, la bonne est pas là, et sa femme est partie pour huit jours... Je sens que les amours vont reprendre. » « Virginie tais-toi à la fin. T’es pas marrante. » « Allez, avoue que t’a couché avec. Tu sais bien que je dis jamais rien, et que j’irai pas cracher le morceau à ton mec. Je suis moins conne que tu as l’air de le croire. » « T’es vraiment une garce. » « Je peux peut être faire un peu de ton boulot... Comme ça tu pourrais prendre ton temps. » « Virginie, je vais te flanquer une baffe... Et tu l’auras cherchée. » « Je suis tombée pile. D’ailleurs je m’en doutais depuis le début que vous fricotiez tous les deux. Remarque, sans être méchante langue, je crois qu’il s’envoie aussi Thérèse. »

« Ça c’est pas un scoop. » « Ah ! Si Madame est pour le partage... La mise en commun des talents de Môssieur Lamotte... Guytou pour les intimes. » « C’est ça, rajoutes-en. » « Bon je voulais pas te faire de peine. Et puis il faut avouer qu’il est pas mal pour son âge. Mais Thérèse, je peux pas la voir. Avec ses airs de pimbêche vierge et offensée en permanence. Surtout à voir l’envers du tableau. » « Bon pour la dernière fois, Virginie, tu te décides ? J’ai du boulot. »

« Allez ma chère cousine et bien aimée bienfaitrice, fais-toi une douce violence. Je suis sûre que tu en meurs d’envie, mais sérieuse comme tu l’es, t’as peur que tes chiffres se sauvent des registres si tu t’absente. » Paulette jeta avec une rage impuissante son stylo sur son bureau, se leva, et se dirigea en faisant claquer nerveusement ses talons sur le carrelage vers la porte marquée Privé.

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