Simon, 23 ans

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Tout commença ici.

Je vous la fais courte. J'ai 23 ans, brun, baraqué. Des yeux sombres, drapés de ténèbres. Mâchoire carrée ne portant ni la ridicule pornstache tant à la mode, ni ces barbes gruyériennes prépubères : j'avais une barbe propre, nette, entretenue et fournie. Lorsque je sors, j'ai cette éternelle casquette noire vissée sur le crâne. J'aime l'ombre qu'elle projette sur mon visage. La discrétion qu'elle m'assure.

Classique, me diriez-vous...

Toutefois, il y a cinq ans vous ne m'auriez pas remarqué. Nulle part. J'étais la crevette timide qui ne l'ouvre pas, bon élève discret, sans expérience sexuelle, intimidé par les filles. Quatre jours de fit par semaine, multipliés par cinq fois douze mois, et me voilà transformé. Sans hormones, sans avoir à avaler des tonnes de prot par jour, sans non plus avoir à tirer une croix sur ma vie sociale. Des abdos en béton, un corps musclé mais maniable, loin des énormes camions stéroïdés qui fréquentent parfois la salle de sport.

Aujourd'hui ? Le gars posé, calme, qu'on sait écouter en soirée comme au boulot. Je parie que si vous passiez à la plage des Saintes-Maries lors de ma session de nage et que vos yeux coulaient sur mes abdos, vous mouillerez. C'est un pari, je prends le risque. Peut-être même qu'un instinct primordial dans votre cervelle vous ferait lâcher la main de votre mari et cambrer votre dos, pour ressortir le galbe musclé de votre cul. Sûr qu'il ne le remarquera pas, ce gros con qui partage votre vie. Et s'il le fait, il ne me jettera qu'un coup d'oeil dédaigneux puis feignera m'ignorer. Après tout, il ne fait pas le poids... Il le sait, le pauvre. Malheureusement, les années de mariage pèsent sur sa bidoche, apatissent ces poignées d'amours qui ne servent à rien et taille dans le muscle qui mollissent inéluctablement.

Alors bien évidemment, vous ne feriez rien. Pas tout de suite. Comment oser ? Hein ? Je vous le demande. Comment oser... Pourtant, si vous me croiseriez plus tard, en boîte, dans un bistro, au restaurant, la main enfin délestée de ce gros beauf que vous vous coltinez depuis des lustres, la soirée libérée grâce à une paella qui lui a mal passé ou un souper un peu trop arrosé, sûr que vous m'aborderiez. C'est un second pari, mais je prends le risque. Vous viendrez.

Alors attention, je ne suis pas un type facile. Loin de là. Mais je sais sais deux choses dans la vie : (1) l'Amour n'a rien à voir avec le sexe, (2) un coup d'un soir mutuellement consenti n'a jamais fait de mal à personne. Si bien que si vous venez me parler, que je vous paie un verre, que vous m'offrez le second, que la conversation me plaît et que lorsque je vous dis "il n'y aura rien de plus que ce qui se passera ce soir" vous me faites "oui" de la tête, alors peut-être bien que je vous ferai visiter mes petits coins.

Vous aurez alors l'occasion de voir l'envers du décor de la Camargue, dans tous les sens du terme. Que ce soit en solitaires, sur une plage, votre visage entre mes cuisses. Perdus ensemble sur mon bateau à vous faire mouiller contre mes lèvres jusqu'à concurrencer la mer. Derrière les buissons de tamaris qui bordent votre hôtel, avec vue sur la fenêtre de votre chambre où dort votre stupide mari, en levrette-deux-temps-trois-mouvements. Ou si vous êtes réellement aventureuses, dans l'arrière-salle du "Flamant Rose". Mais ça, c'est une autre histoire.

Vous en saurez plus en temps voulu, après tout.

Bref, la belle vie. La belle vie ou presque... Depuis quelques temps, je fonds pour la gitane. Amélie. C'est la première femme qui me fait cet effet. La première qui arrive à me faire perdre les pédales. Et malheureusement, avec elle aussi, nous avons juré "il n'y aura rien de plus que ce qui se passera ce soir". Et putain, elle semble sacrément mieux vivre la situation que moi...

Bref, suis-moi si tu veux en savoir plus, si tu n'as pas peur de lire du cul et de te sentir mouillée/durci par ces quelques lignes. Je te partagerai mes histoires, et celles que j'ai entendues. Le Sud a l'air calme, mais ça baise dans tous les sens ici.

Ah, j'allais oublier. Moi c'est Simon.

Enchanté !

*****

Vous voulez participer à la suite de Dirty Town ? Donnez-moi votre nom ou pseudo, le lieu où vous voudriez passer vos vacances en Camargue et une brève description de vous, et vous vous trouverez peut-être dans les prochains chapitres.

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