J’avais compressé ta blessure, ton sang coulait entre mes doigts. Tu respirais difficilement, par à-coups et mes yeux me brûlaient à force de pleurer. Je désespérais de ne pas voir arriver les urgentistes assez vite. C’était difficile de ne pas paniquer en voyant ton visage blanchir sous la lueur blafarde du lampadaire, non loin. Mes oreilles se mirent à rugir au son de mon sang palpitant trop près de mes oreilles.

“ Je t’aime… Tu m’entends ? Je t’aime okay ? Les sanglots montant, je hoquetais en essayant de te parler. Si tu m’entends je t’interdis de me laisser, de partir. Tu n’as pas le droit d’entrer dans ma vie y foutre le bordel et de t’enfuir de cette manière.”

Les sanglots avec prit le pas sur mes mots et les larmes coulait à chaudes larmes. Je respirais difficilement mais c’était toujours mieux que toi qui respirait de moins en moins.

La pluie et mes bruyants sanglots avait couvert le bruit de l’ambulance qui était enfin arrivé et je l’espérais à temps. Je ne compris qu’ils étaient là que lorsque l’un deux me poussa gentiment sur le côté, puisque je m’étais recroquevillée sur toi par désespoir.

Pendant que l’urgentiste femme s’occupait de te stabiliser au mieux avant d’aller vers l’hôpital, l’homme me prit et me força à me mettre à l’abri dans l’ambulance. Il me mit une espèce de couverture en aluminium doré et grise sur les épaules et a pris le brancard pour t’amener, toi aussi, dans le camion de pompiers. Je ne vis pas le trajet passer, étant mentalement recroquevillé à l’intérieur de moi-même. Je restais prostré devant ton corp duquella vie s’échappait au fur et à mesure du temps qui passait. La douleur était tellement intense, trop intense, pour que je puisse la supporter.