CHAPITRE 45

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Sylvia était déjà dans la cuisine à préparer le petit déjeuner lorsque Thierry et Hélène se levèrent pour aller travailler. La jeune femme les laissa se préparer avant d’investir la salle de bain. Elle avait envie de se chouchouter un peu. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas fait un masque et pris soin de se cheveux. Elle retoucha également son épilation et se fit une manucure. Après tout ça, elle se sentit une autre femme. Comme dehors il faisait beau et que la température était bonne, elle choisit de s’habiller avec une robe à volants bleue marine. Elle mit un bandeau de la même couleur dans ses cheveux et chaussa ses ballerines noires.

Elle ne dérogea pas à son habitude et alla déjeuner dans le restaurant où travaillait Raphaël. Lorsqu’elle entra dans le restaurant, elle le vit changer de visage. Il avait presque la mâchoire qui tombait par terre et elle avait l’impression que ses yeux allaient sortir de leurs orbites. Elle repensa au dessin animé « Roger Rabbit » quand le loup voit Jessica Rabbit et qu’il a la gueule qui tombe jusqu’au sol et les yeux qui ressortent de leurs orbites tellement il était ébloui. Raphaël avait presque la même tête et ça la fit rire. Il l’installa à sa table et discrètement lui glissa à l’oreille :

- « Tu es magnifique. Vivement tout à l’heure ».

Elle lui sourit un peu gênée et en même temps satisfaite de l’effet qu’elle lui faisait. C’était aussi un peu pour lui qu’elle s’était pomponnée. Le jeune homme passa et repassa auprès d’elle plus qu’à l’habitude. Il n’arrivait pas à la quitter des yeux et il eut énormément de mal à se concentrer sur son service. Elle était amusée de le voir aussi troublé et elle fit exprès d’accentuer son trouble en lui jetant des petits clins d’œil ou en mordillant sensuellement sa lèvre dès qu’il la regardait. Elle faillit éclater de rire lorsqu’il manqua de renverser son plateau en la voyant se lécher les lèvres de façon provocante. Il se vengerait sûrement ce soir, mais elle s’en moquait, ça l’amusait de jouer à la femme fatale. Elle alla jusqu’au bout de la provocation lorsqu’en quittant le restaurant elle passa près de lui et lui caressa les fesses. Elle entendit un bruit de verres qui se renversaient. Elle tourna la tête et par-dessus son épaule lui adressa un clin d’œil avec un sourire en coin.

Bon sang cette femme était un démon, pensa Raphaël en essuyant les dégâts qu’il venait de faire à cause d’elle. Elle le rendait dingue, mais c’est comme ça qu’il l’aimait. Parce que oui, il était tombé éperdument amoureux d’elle. A tel point qu’il regrettait de s’être engagé professionnellement dans le Sud. Il allait enfin réaliser son rêve de vivre à Biarritz et il avait fallut qu’il rencontre et tombe amoureux de Sylvia. Il était tiraillé entre son rêve et son amour pour la jeune femme.

A 17 h 00 Sylvia se présenta à la porte du petit appartement qu’occupait Raphaël. Le jeune homme avait troqué son habit de travail pour un simple t-shirt, un short de sport et il était pieds nus. Lorsqu’il ouvrit la porte Sylvia qui était d’humeur joueuse, dit faussement gênée :

- « Oh pardon Monsieur, je croyais avoir sonné à la porte d’un beau jeune homme en costume, j’ai dû me tromper d’appartement ».

Elle fit mine de faire demi-tour, mais il la rattrapa par le bras et l’attira contre lui.

- « Petite diablesse. A cause de toi ma journée a été une catastrophe. Je vais être obligée de te punir ». Dit-il en déposant des petits baisers sur ses lèvres.

- « A cause de moi ? Mais je n’ai rien fait Monsieur je vous assure ». Répliqua-t-elle. faussement indignée.

- « Ah oui tu n’as rien fait. Tu vas voir ». Dit-il en l’attrapant par la taille pour la caler sur son épaule comme un sac à patate.

Elle fit mine de se débattre ce qui lui valut une petite claque sur les fesses. Elle poussa un petit cri de surpris alors qu’il entrait dans l’appartement et la déposa sur le canapé. Il plaqua son torse contre la jeune femme pour l’empêcher de se redresser et lui bloqua les mains au-dessus de la tête avant de plonger son regard dans le sien.

- « Tu fais moins la maligne là, hein ? » dit-il avec un sourire en coin qui fit ressortir ses fossettes. « J’exige des excuses pour m’avoir si mal traité aujourd’hui ».

- « Hors de question ». Répondit-elle en rigolant. « C’était trop drôle ».

- « Ah oui, c’est comme ça ? Mademoiselle aime torturer les hommes ? »

- « Pas les hommes, juste toi ». Dit-elle avec défi.

- « Tu sais que tu m’as fait vivre un enfer. Te présenter dans cette tenue devant moi sans que je ne puisse te toucher et t’embrasser…. J’ai cru devenir fou ». Dit-il en rapprochant ses lèvres de celles de la jeune femme.

Il s’arrêta à quelques centimètres de la bouche de Sylvia. Leurs lèvres se frôlaient presque. Elle pouvait sentir son souffle chaud pénétrer par sa bouche entre-ouverte. Il ne bougea pas, la fixant toujours intensément. Elle avait terriblement envie qu’il l’embrasse. Elle ne riait plus, en proie à un désir grandissant.

- « Tu as envie que je t’embrasse hein ? » murmura-t-il.

Elle ne prononça aucun mot, mais tenta de relever légèrement la tête pour l’embrasser. Il anticipa son geste et se recula juste assez pour qu’elle ne le touche pas. Elle émit un petit râle de protestation.

- « Excuses toi d’abord ». Dit-il avec un sourire taquin.

- « Jamais ». Répondit-elle avec moins de véhémence que précédement.

- « Comme tu voudras ».

Il déposa un petit baiser sur le bout de son nez. Il continua de déposer des petits baisers aériens sur sa joue en descendant jusqu’à la commissure de ses lèvres. Sylvia senti le feu du désir monter en creux de son ventre.

- « Tu ne veux toujours pas t’excuser ? » demanda-t-il la voix rauque.

- « Non ». Répondit-elle avec moins de conviction.

Alors il continua à laisser ses lèvres courir le long du cou de la jeune femme qui frissonnait de plaisir sous lui. Il suçota un petit morceau de peau à la base de son cou, ce qui lui arracha un petit gémissement de plaisir.

- « Excuses toi ». Murmura-t-il les lèvres contre la peau de la jeune femme.

- « Non ». Murmura-t-elle en essayant de libérer ses mains, mais il resserra un peu plus sa prise.

La bouche de Raphaël continua son exploration. De sa main libre il écarta le tissu qui couvrait son épaule et la recouvrit de dizaine de petits baisers. Avec sa langue il traça un chemin jusqu’à son décolleté. Sylvia se tordit sous lui et gémit de plaisir. Elle avait totalement baissé les armes. Il avait gagné cette bataille, elle était totalement soumise à lui. Il le sentit et s’écarta légèrement. Elle ouvrit les yeux et ne vit que les prunelles bleues de son compagnon. Elle n’en pouvait plus, elle voulait tant qu’il l’embrasse.

- « Excuses toi ». Insista-t-il la dévorant du regard.

- « Je m’excuses ». Dit-elle dans un souffle.

Elle s’apprêtait à accueillir ses lèvres chaudes libératrice de son désir, mais au lieu de ça il se releva la privant de la chaleur de son corps et de ses baisers.

- « Tu es venu pour m’aider à faire mes cartons, pas pour te vautrer sur mon canapé. Au boulot ». Dit Raphaël en tapant dans ses mains.

- « Heyyyyy !!!! » Protesta-t-elle.

- « Eh oui poupée, tu as voulu jouer avec moi, mais moi aussi je sais jouer. Tu vas vivre le même enfer que celui que tu m’as fait vivre depuis ce midi ».

- « Rhoooo Raphaël tu es encore plus diabolique que moi ».

- « Je sais ». Dit-il avec un sourire en coin.

Il se dirigea vers une pile de carton et commença à le remplir. Mais c’est qu’il avait réellement l’intention de la laisser comme ça, tremblante de désir inassouvi. Elle n’avait pas dit son dernier mot et elle décida de continuer ce petit jeu de séduction. Il craquerait avant elle.

- « Tu veux bien mettre un peu de musique, c’est plus sympa pour travailler ».

- « Oui pas de problème ».

Il se dirigea vers sa chaine Hi-fi et mis la radio en marche sur une station qui passait en boucle les chansons à la mode. Sylvia prit un carton et commença à le remplir en fredonnant sur les morceaux qu’elle connaissait. A chaque déplacement, elle se déhanchait au rythme de la musique, comme dans la boite de nuit l’autre soir. Elle prit soin que lorsqu’elle devait se pencher, il puisse avoir une vue plongeante soit sur son décolleté, soit sur le haut de ses cuisses. L’appartement était petit et plus ils entassaient de cartons, moins ils avaient de place pour circuler. Lorsqu’ils se croisait, elle frôlait son torse ou son dos avec sa poitrine ou laissait une main caresser négligemment ses fesses. Elle le sentait se raidir à chaque contact et était satisfaite car c’était exactement les réactions qu’elle attendait.

La chanson préférée de Sylvia se fit entendre par la chaine Hi-fi, elle se mit à chanter et à danser sans retenue. Elle attrapa les mains de Raphaël et l’obligea à se lever pour qu’il vienne danser avec elle. Elle se plaça dos à lui, ses épaules collées à son torse. Elle commença à se déhancher sensuellement, son fessier se frottant à l’entrejambe du jeune homme. Elle montait et descendait au rythme de la musique sans perdre le contact avec le corps de son compagnon. Elle passa ses mains dans ses cheveux, posa sa tête contre l’épaule de Raphaël et plaça ses mains derrière sa nuque. La joue de Raphaël contre sa tempe, elle pouvait sentir sa respiration saccadée. Il positionna ses mains sur les hanches de Sylvia et les laissa explorer son corps à travers le tissu de la robe. Elle senti son excitation monter à la raideur de son membre contre ses fesses et ça fit monter son propre désir encore d’un cran. Elle tourna légèrement la tête et déposa des petits baisers le long de sa mâchoire inférieure. Encore un baiser au coin de ses lèvres. Il tenta de l’embrasser, mais comme lui tout à l’heure, elle avait anticipé son geste et se recula légèrement avec un sourire taquin. Elle se rapprocha lentement de sa bouche jusqu’à ce que leurs lèvres se frôlent et elle attrapa la lèvre inférieure du jeune homme entre ses dents, la mordilla et la suçota lui arrachant un grognement rauque. Il la prit par les hanches et la força à faire demi-tour pour qu’elle se retrouve face à lui les bras de la jeune femme bloquées contre son torse. Il plaqua une main sur les fesses de Sylvia tandis que l’autre se plaçait sur sa nuque. Elle ne pouvait plus se dérober et elle n’en avait pas envie. Il la regardait avec tant de désir qu’elle avait l’impression qu’il allait la dévorer toute crue. Au lieu de ça, il se pencha et l’embrassa fougueusement. Elle répondit à son baiser. Elle plaça ses bras autour de sa nuque et il la souleva pour la plaquer encore plus contre lui. Elle entoura sa taille avec ses jambes et il la porta jusque sur son lit. Ils firent l’amour tendrement, passionnément. Sylvia n’aurait jamais cru qu’il était possible d’atteindre un tel niveau de plaisir. C’était plus fort et plus beau que ce qu’elle avait vécu avec Lionel. Elle avait l’impression qu’elle allait s’évanouir de plaisir lorsqu’elle atteignit l’orgasme. Raphaël ne tarda pas à la rejoindre. Repus de plaisir, ils s’endormirent dans les bras l’un de l’autre.

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