CHAPITRE 44

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Sylvia avait dormi d’un sommeil agité à cause de sa dispute avec Thierry. Elle se leva et se prépara avant de se rendre dans la cuisine pour prendre son petit déjeuner. Hélène l’accueillie avec un grand sourire, tandis que Thierry était assis sur le canapé. Il ne lui adressa pas un seul regard ni un seul mot. Sylvia ne s’en formalisa pas et porta toute son attention sur sa belle-sœur.

- « Ne t’inquiète pas il va se calmer ». Lui dit Hélène doucement.

- « Oh qu’il pense ce qu’il veut, je m’en moque. Je n’attends plus rien de personne. On me prend tel que je suis ou alors on passe son chemin. Il a beau être mon frère, je ne le laisserais pas décider à ma place et s’il n’accepte pas mes choix tant pis pour lui ». Répondit Sylvia plus déterminée que jamais.

- « Je t’admire tu sais ». Dit Hélène.

- « Pourquoi ? »

- « Parce que tu es tellement forte pour ton âge. Je n’aurais jamais eu le courage de partir comme tu l’as fait et de m’assumer aussi bien. Je ne peux pas vivre seule, j’ai besoin d’un homme à mes côtés, mais toi non. Ne change pas, jamais ».

Sylvia fût émue par l’aveu de sa belle-sœur et la serra très fort dans ses bras. Ça faisait du bien de savoir que quelqu’un de son entourage proche l’aimait pour ce qu’elle était.

Elle passa sa journée à faire le tour de la ville pour déposer des CV et rechercher un appartement. Elle devait vite trouver où se loger. Elle ne pouvait plus rester dans le même appartement que son frère, c’était devenu invivable pour tous les 3.

Elle rentra à 18h30 pour se préparer pour sa soirée avec Raphaël. Hélène lui précisa qu’ils lui avaient laissé la chambre jusqu’à demain soir pour qu’elle puisse dormir tranquillement en rentrant de boite de nuit. Sylvia lui fût reconnaissante de cette attention et surtout d’avoir réussi à convaincre Thierry de faire ça pour elle.

Elle alla prendre une douche puis retourna dans la chambre pour finir de se préparer. Elle revêtit un jean moulant et un t-shirt blanc tout simple qu’elle noua au-dessus de son nombril. Elle cacha son collier sous son t-shirt et attacha ses cheveux en queue de cheval haute. Un maquillage léger, une touche de parfum et elle enfila sa veste en jean avant de sortir de l’appartement.

Raphaël l’attendait en bas de l’immeuble. Il était lui aussi vêtu d’un jean qu’il avait assorti à une chemisette bleu clair qui faisait ressortir la couleur de ses yeux. Il lui ouvrit la portière et elle s’installa sur le siège passager. Sylvia était toute excitée à l’idée d’aller danser en boite de nuit. Raphaël riait de la voir si agitée.

Ils avaient choisi d’aller manger dans un restaurant Italien. Sylvia adora l’ambiance du restaurant. La lumière était tamisée et les tables en bois étaient éclairées par des bougies. Des musiques Italiennes passaient en fond d’ambiance. Ça sentait bon la pizza et les épices. Le serveur les installa à une table près de la fenêtre qui donnait sur le patio fleurit. Il faisait nuit, mais le patio était éclairé par des lampions ce qui leur permis d’admirer le jardin.

Elle commanda des spaghettis bolognaise et Raphaël une pizza spéciale du chef. Sylvia qui n’avait pas l’habitude de boire, préféra prendre une carafe d’eau tandis que Raphaël savoura un verre d’un bon vin Italien. Elle lui parla de sa recherche d’emploi et d’appartement. Elle se sentait bien avec lui, à l’aise et finit par se confier sur sa dispute de la veille avec son frère sans en dévoiler les vrais motifs. Elle n’était pas encore prête à tout lui révéler sur son passé. Elle avait peur qu’il ne la juge mal et la rejette ensuite. Pendant qu’elle parlait, il lui prit la main et en caressa le dessus avec son pouce. Elle lui sourit et serra sa main. Encouragé par ce geste, Raphaël porta la main de la jeune femme à ses lèvres pour y déposer un petit baiser tout en gardant ses beaux yeux bleus fixés dans les siens. Elle avait l’impression que son regard la transperçait et elle avala péniblement sa salive. Elle sentit une douce chaleur envahir son corps dont la source partait du creux de son ventre.

Le serveur interrompit ce moment d’intimité en leur apportant leurs desserts. Sylvia en profitat pour demander à Raphaël où il en était de son déménagement et s’il avait besoin d’aide pour finir ses cartons. Il accepta volontiers son aide.

Leurs repas terminés, ils quittèrent le restaurant et se rendirent dans une boite de nuit à la sortie de la ville. Raphaël passa un bras autour de ses épaules et elle ne le repoussa pas. Une fois à l’intérieur de la boite de nuit, ils laissèrent leurs affaires aux vestiaires et se précipitèrent sur la piste de danse. Sylvia et Raphaël s’éclataient. Ils se lâchèrent complètement sur la piste et se donnèrent à fond sur les rythmes endiablés. Ils ne s’éloignèrent jamais l’un de l’autre et ne se quittèrent presque pas des yeux, comme s’ils étaient seuls dans leur bulle dans laquelle ils ne laissaient pénétrer que la musique. Une musique plus lente se fit entendre. Raphaël se rapprocha de Sylvia. D’un signe de tête il lui demanda la permission de la prendre dans ses bras et elle accepta d’un sourire. Il passa son bras gauche autour de sa taille tandis que sa main droite se plaça dans le haut de son dos. Sylvia se blottit contre son torse en enserrant sa taille de ses bras. Il sentait bon le parfum, un parfum très viril. Elle ferma les yeux et se laissa aller à suivre les mouvements de son partenaire. Elle sentait son souffle dans ses cheveux et sa main qui caressait le haut de son dos. Elle se mis, elle aussi à caresser le dos du jeune homme et il la serra un peu plus fort contre lui. Elle leva la tête pour plonger son regard dans celui de Raphaël, dans lequel elle lut beaucoup de tendresse et du désir. Il se pencha lui prit les lèvres pour un tendre baiser. Elle avait la tête qui tournait et ça n’était pas l’alcool puisqu’elle n’avait rien bu. Elle était ivre d’amour. Elle s’accrocha à lui et lui rendit ses baisers. Leurs échanges étaient doux, tendres. C’était différent de Lionel avec lequel tout était basé sur le sexe, mais avec Raphaël ce n’était que tendresse et amour.

Lorsque le rythme de la musique s’accéléra, ils se séparèrent et suivirent la mélodie sans s’éloigner l’un de l’autre. La danse de Sylvia se fit plus lascive, plus sensuelle ce qui rendait Raphaël dingue. Dès qu’il posait les mains sur elle pour la caresser, elle le repoussait gentiment avec un sourire coquin au coin des lèvres. Il n’en pouvait plus, il voulait la serrer dans ses bras et l’embrasser, mais elle avait décidé de se faire désirer et de le faire patienter un peu. Elle appréciait d’avoir cette emprise, ce pouvoir sur lui et lui se prêtait à son jeu de séduction. Lorsqu’elle décida qu’il avait assez patienté, elle s’approcha de lui, passa ses bras autour de son cou et l’embrassa. Raphaël l’attrapa par la taille et la souleva en la serrant contre son torse. Lorsqu’il la reposa à terre, ils se mirent à rire de bonheur.

Ils décidèrent de quitter la boite de nuit à 4h du matin. Raphaël la raccompagna chez son frère. Il arrêta le moteur et se tourna vers elle.

- « Merci pour cette soirée. Ça faisait très longtemps que je ne m’étais pas autant amusée. Ça fait du bien ».

- « Pareil pour moi. Quand est-ce que l’on pourrait se revoir ? »

- « Lundi pour tes cartons ». Plaisanta à moitié Sylvia.

- « Ah oui c’est vrai, j’avais oublié ça. Tiens voilà mon adresse ». Dit-il en griffonnant sur un bout de papier trouvé sur le tableau de bord. « 17h chez moi demain alors ».

- « ça marche ».

Elle se pencha et l’embrassa. Cette fois leurs baisers se firent plus profond, plus sensuels. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, ils étaient à bout de souffle, leurs fronts appuyés l’un contre l’autre.

- « Si tu ne sors pas de cette voiture, je n’aurais pas la force de te quitter et je vais te kidnapper et t’emmener chez moi ». Dit Raphaël la voix rauque.

- « Ta proposition est tentante ». Répondit-elle en souriant. « Mais tu as raison, il faut que j’y aille sinon je vais encore voir la colère de mon frère s’abattre sur moi ». Dit-elle théâtralement.

Ils rirent. Sylvia déposa un rapide baiser sur les lèvres de Raphaël et se décida à quitter la voiture. Un dernier signe de la main et elle pénétra dans l’immeuble. Elle rentra sur la pointe des pieds et alla se coucher le cœur empli d’amour et sereine.

Sylvia se leva à 13 h 00. Elle était d’humeur blagueuse et très joviale. Elle chantonna en se préparant, le cœur léger. Elle se rendit dans la cuisine pour se préparer un petit en-cas. Son estomac grognait, elle n’avait pas mangé depuis la veille au soir à la pizzeria. Lorsqu’elle entra dans la cuisine, Hélène était en train de faire la vaisselle.

- « Coucou ». Dit-elle.

- « Oh bonjour. Déjà debout ? Je ne pensais pas te voir avant le milieu de l’après-midi ».

- « Merci de m’avoir laissé votre chambre une nuit de plus pour que je puisse bien me reposer. C’était gentil de votre part surtout après ce qu’il s’est passé avec Titi ».

- « Il veut seulement te protéger, c’est pour ça qu’il est si directif et intrusif. Il t’aime et il ne veut pas que tu souffres à nouveau ». Confia Hélène.

- « Je comprends, mais c’est MA vie et se sont MES choix et j’en assumerais les conséquences comme je l’ai toujours fait, même si ça doit être douloureux. Il ne pourra pas toujours me protéger de tout et tout le monde, je dois me débrouiller toute seule. Oui je vais faire des erreurs, oui je vais tomber, mais je me relèverais à chaque fois et à chaque fois je continuerais d’avancer. Je n’ai pas besoin qu’il se mette en travers de ma route, mais qu’il soit à mes côtés ». Expliqua-t-elle sachant très bien que Thierry l’écoutait puisque sans se retourner elle l’avait entendu entrer dans la cuisine.

- « Rayon de Soleil, je suis désolé si je t’ai dit des choses qui t’ont blessé. Je ne supporte pas que l’on te fasse du mal et de te voir malheureuse ». Dit-il tout penaud.

Sylvia s’approcha de lui et le prit dans ses bras.

- « Je t’aime et tu es le meilleur des grands frères, mais il faut que tu me laisses faire ma vie comme je l’entend ».

- « Je vais essayer ». Dit-il en déposant un baiser sur ses cheveux avant de la serrer un peu plus fort dans ses bras.

Réconciliés, ils passèrent l’après-midi à regarder des films en mangeant du pop-corn, à faire des jeux et à se taquiner. En fin de journée, Sylvia et Hélène transférèrent les affaires de la jeune femme dans un coin du salon afin que le couple puisse récupérer sa chambre. Pendant qu’elles refaisaient les lits, Thierry s’occupa de commander des pizzas qu’ils dévorèrent devant un film. Sylvia s’endormie apaisée de s’être réconciliée avec son frère.

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