CHAPITRE 17

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Ça faisait un mois que Lionel avait rompu avec Sylvia. Depuis elle déprimait. Sa mère avait remarqué son changement de comportement, sa morosité et un soir, elle se décida à avoir une discussion avec sa fille. Alors qu’Henry venait de se coucher, Louise alla frapper à la porte de la chambre de Sylvia. Elle attendit que sa fille lui donne l’autorisation et entra.

- « Bonsoir ma puce ».

- « Bonsoir maman ».

- « Tu n’es pas descendu diner. Ça ne va pas ? »

- « Je n’avais pas faim ».

- « Sylvia, j’ai remarqué que tu n’allais pas bien ces derniers temps ».

Sylvia se mit à paniquer intérieurement, pensant que sa mère avait découvert sa grossesse.

- « Tu es toujours triste, toi qui es habituellement un vrai rayon de soleil. Qu’est-ce qu’il se passe ? » Continua Louise.

Oufffff ! Elle n’avait pas remarqué. Elle décida d’avouer une partie de son secret à sa mère. Elle allait beaucoup minimiser la situation, tout en lui mentant le moins possible.

- « C’est juste une peine de cœur. Ça va passer. Il me faut juste un peu de temps ».

- « Oh ! Pourquoi tu ne m’as pas dit que tu avais un petit copain ? » dit sa mère un peu déçue que sa fille lui cache des choses.

- « Je ne voulais pas faire de peine à papa. Je sais qu’il a du mal à me voir grandir ».

- « Ah oui. Les pères et leur fille ! Qui était ce garçon ? Il était au lycée avec toi ? »

- « Il s’appelle Lionel. On était en cours d’Arts Plastiques ensemble ».

- « Et jusqu’où êtes-vous allé ? » Demanda Louise inquiète.

- « Oh, on ne faisait que flirter au lycée ».

Sa mère poussa un petit soupir de soulagement qui n’échappa pas à Sylvia.

- « Qu’est-ce qu’il s’est passé alors pour que tu sois si triste ? »

- « Il m’a laissé tomber, le dernier jour de lycée, pour une autre fille ».

C’était une semi-vérité. Elle fût tentée de dire toute la vérité à sa mère, de lui avouer sa grossesse, mais elle se ravisa. Pas encore.

Si elle révélait maintenant, à sa mère qu’elle était enceinte, elle en parlerait sûrement à son père et celui-ci l’obligerait à avorter. Il en était hors de question. Elle attendrait que la date limite légale pour avorter, soit passée, avant de leur en parler. Ainsi ils n’auraient plus le choix et devraient accepter ce bébé.

- « Oh ma chérie, je suis désolée que ce garçon t’ait laissé tomber comme ça. Son comportement montre qu’il ne tenait pas vraiment à toi. Tu seras mieux sans lui. Tu trouveras un garçon qui te mérites et qui t’aime, ne t’en fais pas ». Tenta Louise pour la réconforter.

- « Tu as peut-être raison. Pour le moment j’ai mal au cœur. Ça fait très mal maman, tu sais ».

- « Oui je sais, ma puce ». Dit sa mère en la prenant dans ses bras pour la réconforter. « Il te faut un peu de temps, ça va passer. Tu verras ».

Elle espérait que cette douleur allait s’estomper, car c’était à la limite du supportable. Elle avait un nœud à l’estomac, toujours envie de pleurer et elle avait perdu son pétillant, son peps. La grossesse accentuait encore plus ces effets de leur rupture. Saletés d’hormones.

Rassurée, Louise embrassa sa fille et redescendit au salon, regarder la télévision. Sylvia se sentit un peu mieux, d’avoir pu confier sa peine à sa mère.

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