CHAPITRE 13

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Les parents de Sylvia ne firent aucune objection lorsque leur fille leur annonça que ses professeurs lui avaient demandé de donner des cours de soutien aux élèves en difficultés, les mercredis et samedis après-midi. Ils savaient leur fille très douée en langues étrangères et ils savaient combien elle aimait aider les personnes en difficultés. Ils étaient fiers d’elle. Sylvia avait des remords à devoir leur mentir, mais elle devait choisir entre Lionel et mentir à ses parents.

Le vendredi du défilé arriva. Pour les élèves de la classe d’Arts Plastiques de Mme FUSAIN, la dernière heure de cours de la matinée, fût consacrée à la préparation de leur défilé. Ils se retrouvèrent tous dans la salle de spectacle. Ils avalèrent rapidement un sandwich avant d’enfiler leur costume pour le défilé qui aurait lieu à 13h00.

Sylvia et Angélique étaient très nerveuses à l’idée de se retrouver exposées aux yeux de tout le lycée. Alors qu’ils attendaient que tous les élèves s’installent dans la salle, profitant de la pénombre des coulisses, Lionel pris la main de Sylvia pour l’entrainer un peu à l’écart du groupe.

- « Ne t’en fais pas, tout va bien se passer ». Dit-il pour essayer de la rassurer.

- « Je sais que c’est idiot d’avoir peur comme ça, mais je déteste me retrouver devant autant de monde ».

- « Moi aussi ça me gonfle, mais on n’a pas le choix. Ça ne va durer que quelques minutes et après tout sera fini ». Dit-il en prenant le visage de la jeune femme dans ses mains.

Elle hocha la tête et il l’embrassa.

- « Lionel, pas ici ». Dit-elle en faisant attention à ce que personne ne l’entende.

- « Ne t’inquiète pas, personne ne peut nous voir et puis ils sont trop occupés à stresser ». Dit-il en l’embrassant à nouveau.

La voix de Mme FUSAIN dans le micro, mit fin à leur étreinte et les obligea à revenir vers le groupe.

- « Bonjour à tous et merci d’être venu. J’ai demandé à ma classe de relever un défi pour Mardi Gras : confectionner leurs costumes sur le thème des duos célèbres. Ma classe étant composée d’autant de filles que de garçon, tous les duos sont mixtes. Vous allez découvrir 14 duos célèbres de tous âges et de tous temps. Ils ont été très créatif et parfois il vous faudra un peu d’imagination pour les reconnaitre. Ne vous inquiétez pas, je vous dévoilerais, après chaque passage, qui ils étaient censés représenter. A la fin du défilé, je vous demanderais d’aller voter pour le duo que vous avez préféré. L’urne se trouve à l’entrée de la salle. Bon maintenant place au spectacle ». Annonça Mme FUSAIN d’un air théâtral.

Sylvia et Lionel avaient la malchance de passer en dernière position. Ce qui n’arrangeait pas le trac de Sylvia. Comme annoncé, Mme FUSAIN dévoila l’identité de chaque duo à la fin de leur défilé devant le public : Roméo et Juliette, Pierre et Marie CURIE, Cléopâtre et Jules CESAR, Louis XVI et Marie-Antoinette, Rhett BUTLER et Scarlette O’HARA, Homer et Marge SIMPSON, John et Jackie KENNEDY, Kim KARDASHIAN et Kenny WEST, Gomez et Morticia ADDAMS, Serge GAINSBOURG et Jane BIRKIN, Robin des Bois et Lady Marianne, l’empereur Napoléon 1er et l’impératrice Joséphine, Capitaine HADDOCK et la Castafiore et enfin Clyde BARROW et Bonnie PARKER.

La salle était en effervescence. Les élèves applaudissaient, sifflaient et acclamaient à chaque prestation. Lorsque le tour de Sylvia et Lionel arriva, la jeune femme pris une grande inspiration et s’élança sur la scène. Elle se fixa sur ce qu’elle devait faire et sur les yeux de Lionel. Le regard du jeune homme la réconforta et l’apaisa. Elle ne le quitta pas des yeux et elle oublia tout le reste. C’est à peine si elle remarqua les acclamations des spectateurs.

Toute la classe de Mme FUSAIN se réunie sur la scène pour un salut final, puis ils regagnèrent les coulisses tandis que les spectateurs quittaient la salle. Ils étaient tous soulagés et euphoriques après ce défilé. Les coulisses ressemblaient à un poulailler : ça piaillait de partout et ça gigotait dans tous les sens. Sylvia sauta dans les bras de Lionel, soulagée et excitée. Pour que les autres ne se doute de rien, il fit mine de la repousser. Sylvia comprit son geste et s’excusa alors qu’il lui adressait un petit clin d’œil complice. Elle alla trouver Angélique et laissa éclater sa joie et son soulagement. Mme FUSAIN eut du mal à avoir leur attention. Elle leur demanda de se changer et de reprendre les cours. Ceux qui le désiraient, pouvaient assister au dépouillement des votes, à partir de 18 h 00. Les résultats seraient, de toute façon, affichés sur la porte de la salle de classe d’Arts Plastiques à partir de 19 h 00.

Sylvia allait quitter les coulisses pour repartir en cours, lorsque quelqu’un lui attrapa le bras et l’attira dans un coin sombre. C’était Lionel.

- « Lionel ? Qu’est-ce que tu fais ? » Questionna-t-elle.

- « Chut ». Dit-il en lui mettant une main sur la bouche pour la faire taire. « Ne bouge pas et ne dis rien ». Chuchota-t-il à son oreille.

Ils attendirent quelques minutes. Lorsque Lionel n’entendit plus un bruit, il lui demanda de ne pas bouger et il alla voir s’il y avait encore quelqu’un dans la salle de spectacle et les coulisses avant de revenir vers elle.

- « C’est bon, il n’y a plus personne ». Dit-il en plaquant son corps contre celui de la jeune femme.

- « Mais qu’est-ce que tu fais ? » Redemanda Sylvia.

- « Tu m’as terriblement excité en te changeant devant moi. Je ne pourrais pas attendre jusqu’à demain. J’ai envie de toi. Là, tout de suite ». Dit-il en l’embrassant.

Sylvia, le repoussa gentiment en protestant.

- « Lionel. Ça n’est ni l’endroit, ni le moment. On doit retourner en cours ».

- « Chutttt !!!! » Dit-il en déposant de petits baisers sur ses lèvres.

L’une de ses mains sur la nuque de la jeune femme, tandis que de l’autre il l’attrapa juste au-dessus du genou pour la forcer à placer sa jambe atour de sa taille. Sa langue traversa la barrière des lèvres de la jeune femme pour aller caresser la sienne. Sylvia avait la tête qui tournait et elle essaya de protester à nouveau.

- « Non. Pas ici ». Peina-t-elle à articuler dans un souffle, sans réelle conviction.

Mais elle n’arriva pas à esquisser le moindre mouvement de fuite. Lionel arriva à glisser une main sous le jean de Sylvia et la caressa. Elle gémit et n’opposa plus aucune résistance, emportée par le plaisir que lui procurait les caresses de Lionel. Il l’aida à retirer son jean et sa culotte. Il défit son propre jean et enfila rapidement un préservatif. Il saisit la jeune femme au niveau des cuisses, la souleva de terre et passa les jambes de Sylvia, autour de sa taille. Elle respirait fort, le corps en feu. Lionel prit de nouveau possession de ses lèvres pour étouffer ses gémissements, alors qu’il la pénétrait. Elle s’accrocha à son cou, emportée par un tourbillon de plaisir. Il lui couvrit la bouche d’une main pour étouffer ses gémissements alors que lui-même se mordait la lèvre pour éviter de crier de plaisir.

- « Tu me fais faire n’importe quoi ». Finit par articuler Sylvia, haletante, au bout de quelques minutes.

- « Avoue que c’était excitant ». Répondit-il avec un sourire charmeur, alors qu’ils se rhabillaient.

- « C’est vrai ». Admit-elle. « Comment je vais expliquer mon absence en cours ? » s’inquiéta-t-elle subitement.

- « Ne t’en fais pas. On aura qu’à dire que Mme FUSAIN nous avait demandé de remettre la salle en ordre avant de retourner en cours. Tu verras, ça passera comme excuse ».

- « J’espère ».

Ils sortirent discrètement de la salle de spectacle, par l’une des issues de secours. Ils échangèrent un dernier baiser avant de retourner en cours.

A 18 h 00, Sylvia se rendit à la salle d’Arts Plastiques, pour assister au dépouillement des votes. Trier et compter les votes de 1300 élèves, pris près d’une heure. Lionel ne se montra pas. Sylvia était au comble de l’angoisse, tandis que Mme FUSAIN annonçait le classement. Angélique et Tristan, Cléopâtre et Jules CESAR, étaient 4ème.

- « Pierre et Marie CURIE : 3ème ». Continua Mme FUSAIN.

Sylvia avait envie de lui crier de se dépêcher. Elle ne supportait plus cette attente infernale.

- « En seconde position : Louis XVI et Marie-Antoinette ».

Sylvia ne put retenir un cri de joie. Ça voulait dire que Lionel et elle, étaient premiers. Ce que confirma Mme FUSAIN, quelques secondes plus tard. Elle fût félicitée par toutes les personnes présentes. Elle aurait aimé que Lionel soit là pour partager ce moment avec elle. C’était aussi son travail.

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