CHAPITRE 5

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Sylvia se leva, ce matin-là, heureuse d’être vendredi. La semaine se terminait et elle avait besoin de repos. Elle n’était pas très motivée pour aller en cours et traina pour se préparer. Elle emmena le carton dans lequel elle avait rassemblé le matériel nécessaire à la création des costumes « Bonnie & Clyde ». Elle comptait le laisser dans la salle qui était réservée à la classe, pour leurs projets. En arrivant au lycée, elle se dépêcha de récupérer la clé de la salle, au secrétariat. Elle y déposa son carton, dans un coin encore libre. Elle n’avait plus le temps de retourner au secrétariat redéposer la clé. Elle y passerait rapidement à l’intercours. Elle arriva en classe juste à temps, essoufflée. Elle s’installa près d’Angélique, sortie ses affaires de Maths et commença à noter ce que la prof inscrivait au tableau.

La matinée passa plus vite qu’elle ne l’aurait pensé. A l’heure du déjeuner, elle aperçue Lionel et sa bande, qui sortaient de la cafétéria, au moment où elle y entrait. Leurs regards se croisèrent si rapidement qu’elle n’eut pas le temps d’y lire quoique ce soit. Cet échange avait suffi pour que son cœur s’emballe et que son esprit s’embrouille.

- « Syl, tu viens ». Appela Angélique.

- « Euh, oui, oui, j’arrive ». Dit-elle en reprenant ses esprits.

Durant le déjeuner, Angélique entraîna son amie dans un délire qui lui fit oublier Lionel et son comportement étrange. Comme les jeunes de leur âge, cette crise avait débuté sur un mot qu’Angélique avait mal prononcé : « crayon à papier » était devenu « taillon de crapier ». Elles rirent énormément de cette erreur de langage et s’amusèrent ensuite à déformer d’autres mots pour les rendre rigolos. Elles en firent un jeu qui dura tout l’après-midi.

Sylvia finissait ses cours à 17h. Elle décida de se rendre dans la salle de travail d’Arts Plastiques, pour avancer sur son projet. Elle sorti les vieux vêtements et les chutes de tissus qu’elle avait sélectionné et les étala sur le sol. Elle mit côte à côte 2 vêtements pour voir ce que ça allait donner. Ça ne lui plaisait pas, alors elle en enleva un et en mit un autre à la place. Elle fit plusieurs essais avant de trouver la combinaison qui lui plaisait. Elle mesura, découpa, et assembla à l’aide d’épingles. Elle n’avait pas le temps de les coudre, la sonnerie de fin de cours allait bientôt retentir. Elle mit ce temps à profit en déchirant les journaux en longues bandes. Ces lambeaux lui serviraient pour faire du papier mâcher, afin de confectionner leurs accessoires. Elle entendit la sonnerie de fin de cours. Elle rangea tout son matériel dans son carton et le remis là où elle l’avait pris. Elle rapporta la clé de la salle au secrétariat puis sortie du lycée, sans se presser.

Sur le parking, devant le lycée, elle aperçut Lionel qui discutait avec ses potes. Elle se dit qu’il avait dû oublier qu’ils devaient travailler ensemble ce soir et pris la direction de chez elle. Elle arrivait au bout de parking lorsqu’elle entendit un bruit de pas derrière elle, puis qu’on l’appelait.

- « Sylvia »

Elle se retourna et vit Lionel venir vers elle. Elle resta sur place et attendit qu’il la rejoigne.

- « Où vas-tu ? » Demanda le jeune homme.

- « Je rentre chez moi ».

- « Tu as oublié que l’on devait travailler ensemble ce soir ? »

- « Non ».

- « Alors pourquoi ? »

- « Tu m’as ignoré ces 2 derniers jours. Je ne suis pas du genre à attendre, dans un coin, que tu veuilles bien t’intéresser à moi. Alors je continue ma vie. C’est tout ». Répondit-elle calmement.

- « Excuses moi. Tu comprends, mes potes n’ont pas l’habitudes de me voir sortir avec des filles comme toi ». Dit-il mal à l’aise.

- « Avec une fille comme moi ? Qu’est-ce que je dois comprendre ? » dit-elle, sentant la colère monter.

- « Tu sais bien. Des filles plus dans notre genre. Plus extravertie, plus ouvertes, plus libres ».

- « Qui couchent dès le premier soir, tu veux dire ». Lui dit-elle effrontément.

- « Euhh oui c’est ça. C’est pour t’éviter des commentaires désagréables, des blagues stupides, des moqueries que je ne leur ai pas dit. C’était pour te protéger ». Dit-il en la prenant par la taille. « Tu comprends ? » demanda-t-il en plongeant son regard dans celui de la jeune fille, leurs visages à quelques centimètres l’un de l’autre.

- « Oui ». Pu-t-elle seulement répondre, troublée.

Il l’embrassa et Sylvia s’accrocha à son cou, prise par un délicieux vertige.

- « On y va ? » Demanda Lionel.

Elle hocha la tête et lui emboita le pas.

Arrivée chez Lionel, elle enleva ses chaussures dans l’entrée et déposa son blouson sur une chaise. Elle s’installa sur le canapé et sortie son bloc note, pendant que Lionel allait à la cuisine leur chercher de quoi boire et grignoter. Elle lui décrivit le matériel qu’elle avait déjà rassemblé et lui expliqua le travail qu’elle avait fait durant l’heure précédente. Lionel alla dans sa chambre chercher ce qu’il avait récolté pour leur travail, afin de le lui montrer. Il lui expliqua sa vision de l’utilisation de ses trouvailles : un pistolet noir et une paire de menottes grises en plastiques avec lesquels il jouait lorsqu’il était petit, un borsalino blanc agrémenté d’un ruban noir qu’il avait dans sa garde-robe et un sac en cuit marron qui pourrait servir pour transporter leur butin.

- « Super !!! » S’émerveilla Sylvia.

- « Mercredi, tu pourrais ramener ce que tu as de ton côté et le laisser ici. Ça serait plus pratique ». Proposa Lionel.

- « Oui tu as raison. J’irais le récupérer dans la salle au lycée, mercredi avant de venir chez toi ». Réfléchit-elle à haute voix.

- « Bon pour ce soir, je crois que l’on ne pourra pas faire plus sur ce projet, par contre on pourrait s’occuper autrement ». Dit-il en se rapprochant de Sylvia les yeux pétillants et un sourire charmeur aux lèvres.

Il ne lui laissa pas le temps de répondre et l’embrassa. Il raviva en Sylvia, la flamme du désir qui sommeillait au creux de son ventre. Elle se laissa aller à l’embrasser. Elle ne protesta pas lorsque Lionel pressa son corps contre se sien, l’obligeant à s’allonger sur le canapé. C’était si bon de sentir la chaleur du corps de Lionel contre son propre corps brûlant de désir. Elle ne résista pas cette fois, lorsqu’il passa une main sous son pull et lui caressa un sein. Les sensations qu’il lui faisait découvrir étaient si agréables. Elle s’aventura à passer, elle aussi, les mains sous le t-shirt de Lionel. Elle avait envie de sentir sa peau nue sous ses doigts. Elle le sentit frissonner et elle en ressentit une certaine satisfaction. Elle le laissa lui retirer son pull et exposer à sa vue sa poitrine gonflée de désir. Il retira son propre t-shirt avant de laisser ses lèvres courir sur la peau nue de la jeune femme. Il fit glisser les bretelles de son soutien-gorge afin de pouvoir lui mordiller les tétons. Ce qui la fit gémir de plaisir. Elle se cambra sous ses caresses. Elle perdait complètement la tête. Il lui prit de nouveau les lèvres. La peau chaude de Lionel sur sa propre peau brûlante était si agréable. Il passa un genou entre ses jambes pour l’obliger à les écarter. Sylvia s’exécuta sans résistance. Ne la sentant pas lui opposer de résistance, Lionel fit glisser l’une de ses mains vers l’entrejambe de la jeune fille et la caressa par-dessus son jean. Elle enfonça ses doigts dans la chair de son dos, délicieusement torturée par ce feu qui brûlait au creux de son ventre et dans son intimité. Néanmoins, elle n’était pas encore prête à franchir le pas et empêcha Lionel de passer la main sous son jean, en lui attrapant le bras.

- « Je ne veux que te faire du bien. N’ai pas peur ». Murmura-t-il contre son cou.

- « Je ne suis pas encore prête. Je n’ai…, je n’ai jamais…, je n’ai jamais fait ça ».

- « Tu as peur c’est normal, la première fois. Laisses-moi juste te caresser pour le moment. Tu verras, tu vas aimer ça ». Dit-il en recommençant à la caresser par-dessus son jean, pour lui faire perdre la tête.

Le corps de Sylvia, réagit immédiatement. Elle n’arrivait plus à raisonner. Ses caresses étaient tellement bonnes, qu’elle n’avait pas envie qu’il arrête et en même temps, elle avait peur d’aller plus loin. Il tenta de nouveau de passer sa main sous son jean, mais elle l’arrêta une nouvelle fois. Elle réussit à se contrôler suffisamment pour le repousser et s’écarter de lui.

- « Je dois rentrer. Mon père va me chercher et on ne pourra plus se voir ».

- « Ok. Comme tu veux ». Dit-il un peu contrarié.

Ils se rhabillèrent. Sylvia remarqua que Lionel boudait un peu et elle s’approcha de lui pour l’embrasser.

- « Ne m’en veux pas s’il te plait ».

- « Je ne t’en veux pas. Ne t’inquiète pas ». Dit-il en déposant un petit baiser sur ses lèvres.

Il attrapa son blouson et la précéda sur le palier. Il passa un bras sur les épaules de la jeune fille et la raccompagna jusqu’à l’endroit où il était convenu qu’ils se séparent. Ils s’embrassèrent, puis Sylvia regagna la maison de ses parents.

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