CHAPITRE 3

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Lionel lui pris la main et ils montèrent jusqu’à un appartement situé au 2ème étage. Le jeune homme ouvrit la porte sur un petit appartement très coquet. Sur la gauche se trouvait la cuisine et à côté, la salle de bain, suivie de la chambre de la mère de Lionel. A droite, se trouvait le salon/salle à manger, puis la chambre de Lionel.

Sylvia enleva ses chaussures dans l’entrée et suivi Lionel dans le salon.

- « Enlèves ton blouson et installe toi. Je vais nous chercher de quoi grignoter ». Dit-il avant de quitter la pièce.

La jeune fille, enleva son manteau et le posa sur le dossier d’une chaise. Elle sorti de son sac, le bloc note où était noté leurs idées et elle s’installa sur une chaise autour de la table en formica, de la salle à manger. Lionel revint avec un plateau sur lequel se trouvait du jus de fruit, du soda et divers biscuits. Il posa le tout sur la table basse du salon.

- « Viens t’installer sur le canapé, on sera mieux que sur ces chaises qui font mal au cul ».

Elle le rejoignit sur le canapé en velours orange. Elle s’assit de sorte à ne pas être trop prêt de lui, mais il se rapprocha pour examiner leurs notes de la veille. Sylvia senti son corps s’enflammer au contact du genou de Lionel, contre le sien. Elle essaya de se concentrer sur leur travail pour ne pas se laisser submerger par ses émotions.

Ils travaillèrent pendant 1 h 00, puis Lionel décréta qu’il avait besoin d’une pause. Il se leva et alla mettre de la musique. Il sorti sur le balcon pour fumer une cigarette. Sylvia le regarda faire puis se replongea dans son travail.

- « Fais une pause. Allez viens ».

Sylvia ne savait pas trop ce qu’elle devait faire. Elle posa son stylo et rejoignit Lionel sur le balcon. Elle s’accouda à la barrière et regarda les lumières de la ville.

- « T’en veux une ? » Demanda Lionel en lui tendant son paquet de cigarettes.

- « Non merci. Je ne fume pas ». Refusa-t-elle.

- « Ok ». Dit-il seulement en rangeant le paquet de cigarettes dans sa poche.

Elle apprécia qu’il n’essaie pas de la convaincre d’essayer de fumer. Il s’adossa au mur et la détailla des pieds à la tête. Sylvia sentait son regard la scruter et elle se mit à frissonner. Elle n’avait pas froid, enfin si un peu, mais elle frissonnait surtout en imaginant les images qui pouvaient défiler dans la tête de Lionel. Il remarqua qu’elle tremblait. Il alla chercher son blouson et le lui posa sur les épaules.

- « ça serait bête que tu tombes malade ». Dit-il tout prêt de son oreille.

Elle tourna la tête vers lui. Leurs visages étaient si prêt l’un de l’autre qu’elle n’osait plus respirer. Les yeux verts pétillants de Lionel étaient fixés aux yeux bleus clairs de la jeune fille et ne semblaient plus vouloir les quitter. Elle n’avait pas envie, elle aussi de faire le moindre geste. Elle voulait que ce moment magique, dure le plus longtemps possible.

- « Il ne faut pas que tu me regardes comme ça ». Murmura-t-il.

- « Pourquoi ? » murmura-t-elle aussi.

- « Parce que quand tu me regardes avec ces yeux là, je n’ai qu’une envie : t’embrasser ». Dit-il en joignant le geste à la parole.

Il posa tendrement ses lèvres sur celles de Sylvia qui dû fermer les yeux, prise d’un délicieux vertige. Elle n’avait encore jamais embrassé un garçon. Elle laissa Lionel la guider et s’aperçue qu’elle lui rendait ses baisers, comme si elle savait d’instinct ce qu’elle devait faire. Elle n’aurait jamais pu imaginer comme c’était agréable de sentir les lèvres chaudes du jeune homme, sur les siennes. Sa langue jouant avec la sienne, l’emmenait vers un monde de volupté incomparable. Le goût de la cigarette la dérangea moins qu’elle ne l’aurait pensé. Le plaisir qu’il faisait naitre en elle, l’emportant sur la gêne occasionnée par le goût de la cigarette. Elle fût déçue lorsqu’il mit fin à leurs baisers. Il appuya son front contre celui de Sylvia, alors qu’ils tentaient tous les 2 de reprendre leur souffle.

- « On ferait mieux de rentrer, avant d’attraper la crève ». Dit-il en la prenant par la main.

Sylvia ne pouvait articuler aucun mot, son esprit était encore engourdi. Lionel l’entraina sur le canapé où ils s’assirent l’un à côté de l’autre. Sylvia ne le quittait pas des yeux, ne sachant pas quel comportement adopter. Lionel l’embrassa de nouveau. Ses baisers devinrent plus fièvreux, plus pressants. C’était tellement agréable et elle en avait tellement envie, elle aussi, qu’elle ne résista pas jusqu’au moment où il passa la main sous son pull pour caresser l’un de ses seins. Elle eut comme un électrochoc et se redressa vivement en s’écartant du jeune homme.

- « Non Lionel ». Parvint-elle à articuler.

- « Pardon. Je ne voulais pas te faire peur. Je suis désolé. Si tu n’es pas prête, je comprends ».

- « Excuse-moi, mais on devrait y aller plus doucement ».

- « Pas de problème. Je ferais comme tu veux ».

- « Je ferais mieux de rentrer chez moi ». Dit-elle pour mettre fin à cette situation gênante.

Elle s’empressa de ranger ses affaires, enfila son manteau et se dirigea vers la porte d’entrée.

- « Je te raccompagne ». Dit Lionel en prenant son blouson.

- « Non, il ne vaut mieux pas que mon père te voit me raccompagner. Je lui ai dit que j’étais chez Angélique sinon il n’aurait jamais accepté que je vienne chez toi ».

- « Je vois. Je peux faire un bout de chemin avec toi et on se quittera avant que ton père puisse nous voir ensemble. Je ne suis pas rassuré de te laisser rentrer seule dans la nuit ».

- « D’accord ».

Ils sortirent de l’appartement et dévalèrent les escaliers. Une fois dehors, Lionel ne put s’empêcher de l’embrasser encore une fois avant de lui prendre la main. Ils firent le trajet en silence. Ils étaient presque arrivés au carrefour où Angélique et elle se retrouvaient le matin pour partir au lycée, lorsqu’elle s’arrêta.

- « On doit se quitter ici, sinon mon père risque de nous voir ». Dit-elle en se tournant vers lui.

- « D’accord. Quand est-ce que tu reviens pour travailler sur notre projet ? »

- « J’ai dit à mes parents 2 à 3 fois dans la semaine et le week-end, ce n’est pas possible car mon alibi d’Angélique n’est pas valable les week-ends. Après demain si c’est bon pour toi ? »

- « Pas de problème. Après demain. On fait comme ce soir ? On se retrouve à la sortie du lycée ? »

- « Ok. Ça me va ».

Ils s’embrassèrent une dernière fois, puis Sylvia regagna la maison de ses parents. Elle flottait sur un petit nuage. Cette soirée dépassait tout ce qu’elle avait pu imaginer.

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