Chapitre 9-1: Itami no toki (Le temps des douleurs)

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Tsukimi

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— La pauvre. Elle a beau être une princesse, je n’aimerais pas être à sa place.

— Ne crois-tu pas qu’elle fabule ? Après tout, ni elle ni ses propres parents ne semblent savoir précisément ce qu’elle a. Peut-être est-ce pour attirer l’attention sur elle. Voire un coup de pub pour la famille royale ?

 Un coup de pub qui dure depuis une dizaine d’années ? Cette remarque, qui me parvient depuis le couloir, me paraît si ridicule que je sens les commissures de mes lèvres s’étirer en un rictus. La suite des commérages se révélera sans doute très croustillante. Mes doigts se crispent sur l’épais édredon qui me recouvre. Je m’y raccroche comme si c’était un cocon, tout en sachant pertinemment qu’il ne pourra pas me protéger du flot de paroles qui s’apprête à me noyer.

 Une sorte de curiosité malsaine me pousse à tendre le bras vers une boîte de confiseries. Je l’ouvre délicatement, afin de ne produire aucun bruit, me saisis d’un tendre wagashi, et l’enfourne dans ma bouche. Je laisse fondre le petit gâteau mou sur ma langue tout en étant à l’affût des ragots dont je fais l’objet.

— On sait bien qu’ils ne détiennent pas vraiment le pouvoir politique, poursuit la même voix. La fonction même de l’Empereur est purement symbolique, n’est-ce-pas ? Le Premier Ministre est bien plus puissant. C’était déjà le cas bien avant l’avènement de Shin-Nihon, du temps du Japon.

— Tu es bien imprudente de tenir de tels discours au sein même du Palais impérial !

— Allons bon, il est tard. Personne ne peut nous entendre chuchoter, voyons. De toute façon, cette aile est quasiment déserte.

— Tu as raison. Sur ce point comme sur le reste. Toute cette histoire demeure pour le moins étonnante et le peuple a bien le droit de s’interroger quand même. En admettant qu’elle soit vraiment malade, alors cela signifie que la seule héritière de l’Empereur sera sans doute incapable de se marier et d’enfanter un héritier masculin. Sa propre mère n’a même pas pu engendrer davantage d’enfants. Quelle est l’utilité d’une princesse si elle est fille unique et malade ? Les impôts des petites gens servent à payer sa nourriture et ses médecins. Moi aussi, j’aimerais bien pouvoir lézarder à ma guise dans ma chambre avec une horde de serviteurs à mes ordres…

 Pour tenir de tels propos, ces femmes de chambre un peu trop bavardes n’ont probablement jamais expérimenté un niveau de douleur physique aussi intense que ce que j’endure depuis ma petite adolescence. Les algies multiples qui me rongent de toutes parts provoquent des ondes de choc qui se répandent jusqu’à mon cerveau, l’empêchant de s’endormir même à minuit. C’est le cas aujourd’hui. Ainsi, je peux tout écouter sans que ces porcines ne le suspectent.

 Quand je ne peux fermer l'œil, ma cervelle devient alors un garde du corps aussi faible que puissant. La journée, il abandonne la lutte et s’éteint pour me plonger dans un autre monde, celui de mes rêves, là où je n’ai plus mal. Il m’est donc difficile d’en sortir. Pour ne pas entrer dans cette boucle infernale, je lutte souvent de toutes mes forces afin de tenir éveillée. Mais le sommeil gagne régulièrement la bataille, sans pour autant remporter la guerre.

 Les divers traitements, que j’ingère et que l’on m’injecte, ne soignent que partiellement ma maladie et non sa cause. Les médicaments ont un impact sur ma léthargie. De toute manière, qu’est-ce qu’une vie normale pour une princesse ? Je n’ai malheureusement pas la réponse à cette question. Dès ma naissance, j’étais déjà condamnée à être tristement exceptionnelle, enfermée dans une cage dorée et couvée dans des draps de soie. Je ne suis, en somme, qu’une chenille enfermée dans sa chrysalide, consciente du fait qu’elle ne se transformera jamais en un joli et élégant papillon.

 Ces femmes, dont je ne reconnais pas les voix, mais dont je devine aisément la fonction, doivent ignorer les différentes sensations que je ressens continuellement, sans aucun répit, allant de la moins désagréable à la plus insupportable, provoquées par un mal invisible qui se balade en moi et me dévore. Malgré son caractère permanent, ce mal parvient à disparaître avant de pouvoir être capturé en photo. Je peux presque le voir ricaner. Peut-être n’est-il pas mon ennemi mais, personnellement, je ne crois pas en ce mythe. Pourtant, je suis une croyante par nature. Je fonde volontiers mon prisme entier sur mes propres croyances. Peut-être car je n’ai pas souvent eu l’occasion de voir le monde extérieur de mes propres yeux. Ainsi, tout comme rien peut me pousser à croire. Par exemple, j’aime croire que des entités plus fortes que les humains existent. Mon imagination me paraît être sans limite. En revanche, je peine à avaler la timidité supposée de cette grosse boule noire qui se joue de moi. Il s’agit d’un monstre qui aime semer le doute. Mon regard intérieur le perçoit très clairement même si aucun examen médical ne peut le prouver. Et si la douleur existe sans qu’aucune cause ne lui soit associée de prime abord, alors cette abomination qui me hante est libre de s’acharner sur mon corps à sa convenance, pour le grignoter aisément jusqu’à atteindre une couche encore plus profonde de l'être : l'âme.

 Bien sûr, le corps est fondamental. Mais si l’esprit ne sait pas ce que combat l’enveloppe charnelle, il lui est alors impossible, ou en tous cas plus compliqué, de s’associer avec lui pour l’aider à combattre cet intrus. Pire encore, il pense en être le seul et l’unique responsable. Peut-être l’est-il d’ailleurs, si l’on considère que le corps et l’esprit sont deux éléments intrinsèquement liés. Commence alors à se jouer une scène de rupture avec soi-même, elle-même précédée d’une autre qui consiste en la coupure avec les autres, avec la société. Les douleurs psychologiques et physiques isolent. L'isolement remplit ensuite son rôle d’effet pervers en amplifiant les douleurs. C’est comme cela que fonctionne cet effroyable cercle vicieux.

 Mal, car c’est ainsi que je l’ai aussi peu subtilement nommé, est invisible et se rit de moi. Néanmoins, en tant que plus vieil ennemi, il est paradoxalement ce qui se rapproche le plus d’un vieil ami. Allongée dans mon futon entouré de baldaquins semi-transparents, je considère la pleine lune du regard et l’admire tandis que sa lumière laiteuse éclaire froidement ma chambre.

— Tu crois qu’elle sera capable de se montrer en public ce jour-là ?

— En tous cas, si c’est possible, on pourra se poser des questions.

— Par exemple ?

 Pour une fois, la nausée qui grimpe le long de mon appareil digestif n’est pas déclenchée par un cocktail de plusieurs substances. Je devrais pourtant être sevrée de ces paroles et pensées blessantes, mais elles ont toujours un effet de poignard sur moi. Je pourrais appuyer sur le bouton rouge sous mon doigt, que je caresse en esquissant un léger sourire. Cela m’amuse de songer au fait qu'il me serait si aisé de le presser. Mais je ne le souhaite pas. Du moins, pas complètement. Si je le voulais vraiment, je mettrais un terme à ces horreurs. Je préviendrais les gardes impériaux. Mais, aussi médisantes soient-elles, ces conversations étouffées, presque secrètes, qui traînent dans les couloirs princiers, me divertissent. Et ce même si j’en suis le principal sujet. Après tout, cela me donne au moins l’impression d’exister, de ne pas être qu’un fantôme. Le jour où l’on ne parlera plus de moi, je serai probablement morte pour de bon.

— Par exemple, on serait en droit de se demander pourquoi elle ne s’est pas montrée plus tôt. Elle était peut-être trop disgracieuse. On raconte que les progrès en chirurgie esthétique ont connu un bond fulgurant cette année. Qui sait ? Ils l’ont peut-être réparée et attendent qu’elle cicatrise avant de la présenter au monde entier…

— Trois, deux, un…décompté-je en regardant l’heure projetée sur le mur en face de moi.

— Vous, là ! Cela suffit ! Vous parlez d’un être humain et non d’une machine ! En plus, il faut vraiment manquer de sens commun pour oser critiquer la Princesse non loin de ses quartiers, espèces de morues ! s’énerve une voix que je reconnaîtrais entre mille, à la fois discrète et incisive. Ça y est, Ria a fait son apparition tout en me prouvant une fois de plus sa ponctualité.

— Mais non, que vas-tu inventer là ? Elle ne nous entend pas.

— Oh que si, elle vous entend. Tu crois quoi ? Elle est réveillée !

— Ah bon ? Je croyais qu’elle passait le plus clair de son temps à dormir.

— Et si elle avait vraiment mal, on l’entendrait gémir non ?

— Comme vous êtes nouvelles, vous n’êtes probablement pas au courant alors laissez la première dame de compagnie de la principale intéressée remettre les pendules de vos pauvres caboches à l’heure. Vous n’êtes pas les premières à baver sur Tsukimi dans ces couloirs alors que c’est la future Impératrice. Mais croyez-moi, elle vous entend et fait preuve d’une grande clémence à votre égard. Sinon, cela ferait bien longtemps que vous seriez décapitées.

— Quoi ? Mais non, la peine capitale est très rare de nos jours…

— Tu plaisantes, elle notre future Impératrice ? On ne la voit jamais, ni au Palais, ni dans le jardin, ni à aucune fête ni apparition publique. C’est même à se demander si elle existe…

— Bon sang, vous êtes fatigantes à jacasser en même temps…Premièrement, la peine de mort est peu appliquée de nos jours, il est vrai, mais elle n’est pas complètement abolie. En ce qui concerne les crimes et délits de lèse-majesté, la loi est différente. Deuxièmement, la princesse Tsukimi guérira bientôt. Je la connais depuis notre enfance. C’est une battante. Un jour, ce sera votre reine et vous vous inclinerez devant elle. Allez, débarrassez le plancher les vipères !

 Les claquements furtifs du bois des getas frôlant le parquet m’indiquent que lesdites vipères sont parties.

— Princesse Tsukimi, puis-je entrer ?

— Bien sûr, Ria !

 Mon amie fait glisser l’amado le long de son rail. Sa silhouette sombre se dessine dans l’encadrement.

— A ce propos, combien de fois devrais-je te demander de m’appeler par mon prénom ? Attention, tu vas finir par commettre un véritable crime de lèse-majesté si tu continues à me désobéir, rigolé-je.

— Princesse Tsukimi, je crains que le fait de ne pas respecter un tant soit peu l’étiquette ne constitue réellement l’outrage à la couronne que vous mentionnez.

 Nous échangeons un sourire mi-sérieux mi-plaisantin. Je laisse furtivement mon regard glisser sur ses cheveux mi-longs, à moitié attachés par une épingle à cheveux elle-même décorée de sphères rouges et roses.

— Approche donc !

 Ria obtempère, portant un plateau lourd posé sur ses avant-bras minces mais musclés. Malgré la pénombre, sa peau bronzée me frappe. Je l’envie de pouvoir batifoler ainsi à l’extérieur, même si mon teint se rapproche davantage des critères de beauté shin-nihonniens. Mes yeux reviennent ensuite au plat en argent qu’elle porte. Ce dernier m’intéresse car soutient une montagne de brioches recouvertes par un torchon. Je reconnais le parfum qui s’en dégage ainsi que ses arrondis si particuliers sous le tissu.

— Tu es toujours si gentille…Merci Ria.

— Je t’en prie Princesse. C’est toi qui es trop bonne avec moi, rigole Ria en se remettant à utiliser un langage poli mais plus informel, comme d’habitude lorsqu’elle s’adresse à moi.

— Oh que non. Je te l’assure.

— Comment te sens-tu cette nuit ?

— Bien.

— N’as-tu donc plus mal ?

— Oh, si bien sûr... La douleur de fond persiste. Elle est toujours là, tapie quelque part, prête à bondir. Je la sens rôder en moi. Mais je ne suis pas en crise.

— C’est déjà ça. Je suis ravie de l’apprendre, Princesse. En tous les cas, si tu as besoin de parler, je suis là pour toi cette nuit.

— Cette nuit comme toutes les précédentes, lui accordé-je dans un sourire.

 La bonté d’âme de Ria n’a d’égale que son aura. Celle-ci est brillante comme le soleil lorsqu’il se reflète sur le lac du jardin que je peux parfois apercevoir depuis ma fenêtre, lorsque je ne suis pas alitée.

— C’est mon rôle, Princesse.

 Ria s’approche de moi et pose le plateau sur mon épaisse couverture rouge brodée à l’aide de fils d’or. Il est plutôt risqué de manger sur une telle parure mais ce sera plus confortable ainsi. Ensuite, elle s’assoit sur le bord de mon futon et déballe les victuailles. Son portable s’échappe du torchon mais elle s’en empare in extremis avant qu’il n’atterrisse sur le sol. Elle ne possède pas de bijou connecté et je crois savoir que les écrans de ce genre d’appareils sont fragiles. Nous nous regardons un moment, interdites. Elle ne bouge pas, gardant un instant la drôle de pose tordue qu’elle a prise en se contorsionnant dans tous les sens. Finalement, nous sommes secouées de soubresauts jusqu’à ce je sente la naissance d’un cri déformer ma bouche.

— Princesse, tu vas bien ? As-tu besoin de ton médecin ou d’un médicament ?

— Non…

 Je suis toujours étonnée de constater à quel point une contraction musculaire peut m’essouffler.

— J’ai besoin de toi, réussis-je à articuler.

 Ria me sourit.

— Bien sûr. Puis-je… ? demande-t-elle en laissant sa phrase en suspens.

 Je comprends, à la direction prise par ses belles pupilles, ce qu’elle n’ose pas encore formuler avec des mots. J’esquisse à mon tour un sourire, en essayant d’y insuffler un maximum de douceur.

— Oui, tu peux venir. J’en serais même très heureuse. Loin de moi l’idée de te commander, mais je pense que cela pourrait me faire du bien.

 À ces mots, le visage de Ria se détend et affiche rapidement une autre expression qui me fascine. Une sorte d’espièglerie a pris possession d'elle. Elle s’installe près de moi. Elle s’allonge sur le dos. Son flanc droit touche mon flanc gauche. Je me sens envahie par une centaine de petites ondes électriques. La douleur s’estompe peu à peu. En parallèle, elle est toujours présente. Néanmoins, lorsque Ria commence à me caresser tout doucement, du bout des doigts, je me détends. J’en oublie presque mon affliction. Je tente alors de rouler sur le côté mais mon quadriceps semble me déclarer la guerre.

— Bon sang !

— Ne t’inquiète pas Princesse.

— Je devrais être capable de…

— Tu ne devrais rien du tout. Je comprends que ce soit frustrant mais ne t’en fais pas. On trouvera notre rythme. Me fais-tu confiance ?

— Bien sûr.

— Alors, regarde-moi, m’ordonne-t-elle en se mettant à genoux sur le matelas. Ses iris couleur œil de tigre s’enflamment. En se plongeant dans les miens, ceux-ci se dilatent instantanément.

— Je dois bien admettre que je trouve cela très exaltant. Au Palais, tout le monde est à mon service. Je suis souvent celle qui ordonne, en dehors de mes parents bien évidemment. Mais, derrière mon dos, ces mêmes personnes montrent leur vrai visage. J’aime le fait que tu ne me lèches pas les bottes.

— J’aimerais bien te lécher autre chose…

 Cette fois, elle parcourt mon corps comme si elle était équipée de rayons X. Elle passe sa langue sur sa lèvre inférieure. Mon cœur bat la chamade : elle n’avait encore jamais fait ça. C’est ce que j’aime avec Ria : sa spontanéité.

— Vas-y…

 Elle se meut avec grâce pour se remettre debout. Elle se place face à moi et dénoue son obi couleur citron avec une facilité déconcertante. Elle ouvre son kimono de travail bleu marine et celui-ci rejoint bien vite la ceinture jaune qui git au sol. Je me redresse contre l’un de mes gros coussins, afin de ne pas perdre une miette du spectacle. Mes globes oculaires dansent sur sa peau qui me fait penser à du coulis de caramel brillant sur un flanc, flattée par la lumière cristalline de la lune. Je ne l’avais encore jamais vue nue. Nous nous connaissons depuis plusieurs années mais cela ne fait que depuis quelques mois que nous nous touchons. Nos contacts se limitent bien souvent à des caresses. Cette fois-ci, Ria semble avoir d’autres idées en tête. Je crains de ne pas être à la hauteur de ses fantasmes. Mais, en même temps, je perçois le moment comme un mystère à résoudre. Que pourrais-je bien faire à cette anatomie si plaisante à admirer, en utilisant la mienne qui s’avère si détraquée ?

— Me trouves-tu assez bien pour toi ?

— Quelle question stupide !

 Elle déroule la bande qui comprimait sa poitrine. Celle-ci retombe alors avec grâce sur sa taille fine. J’ignorais que des seins pouvaient résister à l’apesanteur avec tant de beauté. Les siens paraissent à la fois rebondis et tendres. J’ai subitement envie de les goûter afin de vérifier leur texture. Tandis que Ria avance lentement vers le matelas, sur lequel je suis toujours couchée, ma langue tremble, pressée de découvrir leur saveur. Ria bouge à la manière d’un serpent. Ses mouvements m’hypnotisent. Je suis médusée et n’ose rien entreprendre malgré toutes les images qui me passent par la tête.

— Je peux ? s’enquiert-elle en désignant le bas de mon yukata de nuit.

 Son timbre vocal révèle sa gentillesse ainsi que son assurance. Je hoche la tête. Je ne sais pas précisément ce qu’elle veut me faire mais je tâche de lui faire confiance.

— Si tu n’aimes pas, tu me le dis tout de suite…D’accord ?

— D’accord, je concède. Ma voix tressaille malgré moi. Je la déteste !

 Ria retrousse le bas de mon kimono bleu roi en coton léger. J’apprécie ce dernier pour sa fluidité. Elle remonte le satin jusqu’à ma taille. Après quoi, elle défait délicatement le nœud large de mon faux obi. Les vraies ceintures de kimono ne sont pas faites pour les personnes qui se retrouvent alitées une bonne partie de leur vie. Mon cœur bat la chamade. Je l’entends même taper contre mes tympans à mesure qu’elle exerce une légère pression à l’intérieur de mes genoux pour écarter mes jambes.

— Je ne te fais pas mal ?

 Je secoue la tête. Ria affiche l’expression d’une enfant heureuse qui s’apprête à déballer un gros cadeau. Elle enlève ma culotte avec la plus grande des délicatesses et la pose à côté de nous. Ria s’arrête subitement, le dos cambré. Sous elle, je peux contempler le dessous de ses seins.

— Qu’est-ce qu’il y a ? demandé-je bien que je ne souhaite pas forcément faire autre chose en ce moment qu'inspecter sa poitrine sous toutes les coutures.

— Rien, Princesse. Je te regarde, c’est tout. Tu es si belle.

 Ce compliment si anodin me fait l’effet d’une flèche en plein cœur. Une chaleur aussi agréable que désagréable le remplit petit à petit. Mon nez picote et mes narines se dilatent.

— Tout…Tout va bien, Princesse ? Tu pleures ? Aurais-je fait quelque chose de mal ?

— Tu n’as rien fait de mal. Je suis simplement touchée par tes mots. Je t’en remercie. Tu peux continuer, je t’assure.

— Parfait !

 Elle m’adresse un clin d’œil avant de plonger vers mon entrejambe.

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