Chapitre 35 - L'entreprise

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Lorsque nous montons à l’étage, Vicente m’invite à le rejoindre dans sa chambre une fois encore. J’essaye de cacher ma joie mais c’est difficile.

Le criminel a complètement changé d’attitude avec moi. Il ne me considère plus comme une captive même si je ne peux pas vraiment me déplacer comme je le voudrais. C’est comme si j’avais en face de moi un autre Vicente. Je ne pensais pas être la personne qui ferait ressortir le meilleur de lui.

Cette fois-ci, je préfère dormir avec mon pyjama. Je ne veux pas que mon amant se doute que j’éprouve des sentiments pour lui. Je pense lui avouer lorsque je devrais partir. Si je le fais avant, je sais que je ne pourrais jamais le quitter.

Allongés dans le lit, nous nous observons avec intensité. Il me caresse les cheveux tandis que je lui masse l’épaule.

- Je sais que tu t’ennuis la journée, commence-t-il. J’aimerais te faire découvrir un peu ma vie.

Je suis surprise par son souhait sachant que je dois bientôt rentrer chez moi. Mais je pense que Lejos a raison, Vicente a des sentiments pour moi. Maintenant qu’il me l’a fait remarquer, je vois que mon amant se comporte comme une personne amoureuse.

- Tu pourrais être en immersion dans la peau d’un criminel, plaisante-t-il.

- Je pense que c’est une bonne idée, je réponds en me disant que je pourrais passer plus de temps à ses côtés.

Je me presse contre Vicente pour dormir.

***

Le réveil me fait sursauter encore une fois mais je ne me rendors pas. Le criminel a posé une main sur mon épaule et chuchoté que nous devons nous lever. Je sais qu’aujourd’hui, je dois aller avec lui au travail.

Curieuse de connaitre une autre partie de la vie de Vicente, je me lève. Il m’a toujours tenu éloigné de ses activités lucratives et je vais enfin connaitre les coulisses.

Je vais dans ma salle de bain pour me préparer. Il faudrait que je porte une tenue ni trop décontractée ni trop sérieuse. Après plusieurs minutes de réflexion, je prends mon unique pantalon présent dans l’armoire. Un jean blanc, un chemisier à motifs et des sandales plates retiennent mon attention.

Une fois que je suis prête, je vais dans le salon pour manger des brioches. Vicente ne tarde pas à me rejoindre en costard. Ses cheveux sont disciplinés en arrière et ses tatouages sont camouflés. Le criminel ressemble à un parfait homme d’affaire.

Avant de partir, je remarque qu’il prend une valise en cuir dans le meuble de l’entrée. Je ne l’ai jamais vu avec cet objet mais je suppose qu’il doit y avoir des dossiers importants.

Dans l’entrée, une berline noire que je n’ai jamais vue nous attends. Nous prenons place à l’arrière du véhicule puis la voiture s’élance vers le quartier d’affaire de Mexico.

Je suis un peu stressée de rencontrer des personnes avec qui il travaille mais Vicente me rassure en me pressant la main. Je lui rends un sourire pour lui signifier que je me sens mieux.

Le chauffeur nous dépose devant un grand immeuble qui semble toucher les nuages. L’intérieur est luxueux, jurant avec les quartiers de Mexico. Le criminel me confie un badge de visiteur puis nous passons les portiques pour prendre l’un des huit ascenseurs.

- Voici mon étage, m’indique-t-il lorsque les portes s’ouvrent sur une entrée claire et épurée.

- Bonjour monsieur Alcarón, se manifeste la standardiste en lui souriant.

Je pique un far en voyant que je suis ignorée. Vicente me conduit dans un très long couloir qui desserts tous les bureaux. Personne ne nous prête attention car ils sont tous occupés au téléphone ou derrière leurs ordinateurs. D’après ce que j’ai vu, je constate qu’il doit y avoir une soixantaine d’employés.

- Les deux grandes salles à notre gauche sont réservées aux traders et ceux qui gèrent mon compte en bourse, explique-t-il en me désignant les grandes pièces vitrées de tous côtés. Ensuite, il y a deux salles de réunions, une pièce réservée à mes projets auprès de la population. Huit personnes se partagent les tâches.

Le criminel fait demi-tour puis retourne dans le hall. Derrière les ascenseurs, figure une grande porte en bois. Il l’ouvre et deux personnes se lèvent en saluant poliment leur chef.

- Voici ma secrétaire Lisa et mon adjoint Javier, explique-t-il en s’arrêtant devant eux. Du nouveau ?

- Les devis et nos conditions juridiques ont été mises à jour, répond Javier en lui tendant un paquet de dossier.

- Vous avez rendez-vous avec l’entreprise Sol & Madera pour la signature du contrat concernant les éco quartiers la semaine prochaine, intervient Lisa.

Vicente prend les dossiers puis ouvre la porte en face de lui après avoir remercié ses employés. Son bureau est très grand avec une vue imprenable sur la ville. Les baies vitrées m’entourent et je me sens enfermé dans une bulle de verre.

Je m’approche de la fenêtre près du bureau du financier. Le criminel se tient juste derrière moi et je ne peux réprimer un sourire de bonheur.

- L’immeuble respire la puissance et écrase par la hauteur le reste de la ville et les quartiers pauvres, clame-t-il d’une voix grave et virile. J’espère que tu comprends pourquoi je veux aider mes frères mexicains qui n’ont rien. Je suis conscient de ma réussite et c’est pourquoi je dois tout donner.

Je me tourne vers Vicente qui observe le paysage avec un air nostalgique. Il doit probablement se dire qu’il est passé de rien à tout, que son argent peut être utile à d’autres.

- Quel métier aimerais-tu faire ? demande soudainement Vicente.

- Je ne sais pas trop, du commerce ou du droit, je réponds.

Le criminel se place derrière son ordinateur fixe puis me fait signe. Je me penche pour observer l’écran mais il passe sa main sur ma taille. Je m’assois sur les genoux du criminel sans pouvoir m’empêcher de rougir.

- Je n’ai pas beaucoup de travail aujourd’hui, je peux te montrer quelques explications concernant la bourse, me confit-il. Les personnes qui naissent dans des familles aisées apprennent les tuyaux depuis leur enfance et adolescence. Moi, j’ai décidé de me diversifier après être devenu le chef de l’organisation. Avec tous l’argent que j’ai emmagasiné, j’ai créé facilement mon entreprise. Maintenant, la moitié de mes revenus proviennent d’Alcarón Corporación.

Mon amant passe un petit moment à me montrer comment fonctionne le marché de la bourse. Je comprends rapidement comment ça marche même si certains points sont un peu compliqués.

Mon dos touche le torse de Vicente et je ne peux m’empêcher de lâcher un soupir d’aise. Je crois qu’il le remarque car ses bras se resserrent autour de moi. Il a lâché sa souris et son visage est proche de ma joue. Je peux sentir son souffle sur ma peau alors que mon cœur commence à s’emballer.

- Princesa, je n’aurais peut-être pas dû t’amener ici, chuchote-t-il.

Je me détourne pour faire face à mon amant qui m’observe avec intensité. Le criminel se lève brusquement manquant de me faire tomber en même temps. Il me rattrape puis me dépose sur son bureau après avoir repoussé le clavier d’ordinateur.

Vicente écarte mes jambes pour se mettre entre elles puis m’embrasse en collant son corps contre le mien. Le désir me submerge et je commence à avoir chaud malgré la climatisation. Le criminel retire sa veste puis la jette sur le fauteuil derrière lui. Il repousse l’ordinateur fixe et des dossiers puis s’attaque à mon pantalon.

Mes chaussures et mon jean s’envole dans la pièce en même temps que ma culotte. Mon amant s’agenouille devant moi tel un chevalier servant. Je m’allonge doucement sur le bureau tandis qu’il presse ses lèvres contre l’intérieur de ma jambe. Afin de faire monter la pression, il grimpe lentement jusqu’à mon intimité.

- Vicente… je gémis de frustration.

D’un seul coup, il plonge sa bouche sur mon intimité alors que je lâche un cri de plaisir et de surprise. Mon amant passe une main sur ma cuisse tout en jouant avec mon clitoris. Je commence à transpirer malgré la clim et je ne peux retenir mes jambes de trembler de plaisir.

Je lâche un cri de frustration lorsqu’il s’arrête. Le criminel se redresse alors que je suis à moitié nue sur son bureau. Il m’aide à me redresser puis me transporte jusqu’au canapé de la pièce.

Vicente s’allonge à nouveau entre mes jambes et reprend ce qu’il faisait. Je sens quelque chose s’insinuer dans mon vagin et je me cambre de plaisir. Mon amant fait quelques vas-et-viens et je me presse contre lui pour qu’il aille plus loin à l’intérieur de moi. Toutefois, il ne me laisse pas faire et reste à l’entrée de mon vagin. Je suis frustrée mais je finis par jouir quelques instants plus tard.

Je reste quelques secondes, pantelante sur le sofa tandis que Vicente replace ses vêtements en souriant. Il me rend mes vêtements non sans m’avoir fait un clin d’œil. Une personne frappe à la porte et je me recoiffe comme je le peux. Le criminel l’ignore et se rapproche de moi le sourire aux lèvres.

- Si tu as aimé avec un seul doigt, imagine-toi ce que ça fait lorsque mon sexe te pénétrera, souffle-t-il de sa fidèle voix grave et sexy.

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